Enfance - Année 1994 - Volume 47 - Numéro 4 - Pages 345-365Cette recherche a pour but d'étudier l'influence de facteurs relevant de la structure de la langue (structure syllabique, écart de sonorité, distance graphème- phonème) et de son usage (fréquence d'usage) sur l'identification de mots écrits par des enfants apprentis lecteurs (Cours préparatoire et Cours élémentaire 1ère année) ayant suivi deux méthodes différentes d'apprentissage de la lecture (syllabique et phonétique). L'hypothèse générale qui guide ce travail consiste à postuler que 1 / plus un mot est conforme aux principes généraux énoncés par la phonologie autosegmentale , plus il est facile à identifier et que 2 / plus une méthode d'apprentissage de la lecture tient compte de ces principes dans sa mise en œuvre, plus elle est efficace. Le matériel expérimental était composé d'items mono- et bisyllabiques contrastés du point de vue des modalités prises par les trois facteurs liés à la structure de la langue et à sa fréquence d'usage. La variable dépendante prise en compte est le temps d'identification. Les principaux résultats, conformes aux prédictions dérivées des hypothèses inspirées de la phonologie autosegmentale, accréditent la plausibilité psychologique d'une échelle de canonicitè de la structure syllabique, mettent en évidence le rôle de l'écart de sonorité entre les phonèmes et traduisent l'influence de la fréquence d'usage et de la relation graphème j phonème sur le processus d'identification chez les apprentis lecteurs. Ils confirment également la supériorité d'une méthode d'apprentissage qui tient compte des caractéristiques phonologiques de la langue. Cette recherche a pour but d'étudier l'influence de facteurs relevant de la structure de la langue (structure syllabique, écart de sonorité, distance graphème- phonème) et de son usage (fréquence d'usage) sur l'identification de mots écrits par des enfants apprentis lecteurs (Cours préparatoire et Cours élémentaire 1ère année) ayant suivi deux méthodes différentes d'apprentissage de la lecture (syllabique et phonétique). L'hypothèse générale qui guide ce travail consiste à postuler que 1 / plus un mot est conforme aux principes généraux énoncés par la phonologie autosegmentale , plus il est facile à identifier et que 2 / plus une méthode d'apprentissage de la lecture tient compte de ces principes dans sa mise en œuvre, plus elle est efficace. Le matériel expérimental était composé d'items mono- et bisyllabiques contrastés du point de vue des modalités prises par les trois facteurs liés à la structure de la langue et à sa fréquence d'usage. La variable dépendante prise en compte est le temps d'identification. Les principaux résultats, conformes aux prédictions dérivées des hypothèses inspirées de la phonologie autosegmentale, accréditent la plausibilité psychologique d'une échelle de canonicitè de la structure syllabique, mettent en évidence le rôle de l'écart de sonorité entre les phonèmes et traduisent l'influence de la fréquence d'usage et de la relation graphème j phonème sur le processus d'identification chez les apprentis lecteurs. Ils confirment également la supériorité d'une méthode d'apprentissage qui tient compte des caractéristiques phonologiques de la langue. The main goal of this research is to study the influence of several structural factors of the language (syllable structure, sonority hierarchy, phonem/graphem relation) and word frequency on the reading time of written words by young learners (6.5 and 7.5 years old children) who were trained with two different methods of learning ( syllabic and phonetic ). Our general hypothesis assumes that 1 / the more a word is conform to the general principles derived from the autosegmental phonology , the faster it will be identified, and that 2 1 the more a method of learning takes into account these phonological principles , the more it will be efficient. The material was composed of mono- and bisyllabic items resulting from the crossing of the factors belonging to the structure of the language and its use. The dependant variable was constituted by the identification time. The main results are in good agreement with the hypotheses derived from the autosegmental phonology and show the psychological plausibility of a canonical scale, the importance of the syllabic structure and the sonority hierarchy, and the strong influence of the method of learning on the identification time. The influence of word frequency and phonem/graphem relation is also demonstrated. 21 pages Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.