Le développement spatial - article ; n°3 ; vol.14, pg 265-268
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Description

Enfance - Année 1961 - Volume 14 - Numéro 3 - Pages 265-268
4 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié le 01 janvier 1961
Nombre de lectures 74
Langue Français

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Le développement spatial
In: Enfance. Tome 14 n°3, 1961. pp. 265-268.
Citer ce document / Cite this document :
Le développement spatial. In: Enfance. Tome 14 n°3, 1961. pp. 265-268.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/enfan_0013-7545_1961_num_14_3_2694et Documents Notes
P. Vereekken
SPATIAL DEVELOPMENT
Constructive Praxia from Birth to the age of seven
(LE DÉVELOPPEMENT SPATIAL
La Praxis de construction, de la naissance à l'âge de 7 ans)
J.-B. Walters Ed. Groningen 1961, 152 pages.
Bibliographie de 71 titres comportant des ouvrages anglais, français et all
emands.
L'auteur étudie comment se construit chez l'enfant, de la naissance à 7
ans, la représentation de l'espace. Il étudie ce développement à travers certains
types d'activités qu'il appelle activités de construction pratique.
Dans une première partie P. Vereekken s'attache à définir ce que sont les
activités de construction praxique. Il rejette la définition classique « les activi
tés de praxique sont des activités qui permettent au sujet de réali
ser des spatiales grâce à des lignes, des cubes, des bâtons » parce
qu'elle n'est que descriptive et ne permet pas de saisir la nature réelle de la pra
xis constructive. Il préfère en donner ces caractéristiques :
1° L'activité praxique est caractérisée par une attitude réfléchie (reflexive)
et consciente. L'auteur analyse ici la différence entre les deux niveaux d'activités
perceptives : le niveau sensori-mofceur, pré-réfléchi, et le niveau réfléchi. Il en
précise soigneusement les différences et énumère les critères objectifs de sette
activité de construction praxique puisés dans la conduite du sujet.
2°) L'activité praxique est caractérisée par l'exploration volontaire.
3° Les performances de la praxis constructive sont des activités volontaires,
« l'activité est dite volontaire lorsque le sujet est conscient de ce qu'il va faire
avant d'entreprendre une action. Il garde ce projet présent à l'esprit et tâche
de le réaliser. »
4° L'activité praxique exige la représentation spatiale. Elle ne fait pas
partie de l'espace perçu mais de l'espace représenté.
La mise en plan de ces différentes caractéristiques permet de donner une
définition plus exacte de l'activité de construction praxique, « une activité de
construction praxique est une activité volontaire, au cours de laquelle le sujet
réalise des structures spatiales dont il est conscient, les processus incluent la
représentation spatiale et un cadre de référence représenté».
La seconde partie, qui recouvre 7 chapitres, s'intitule « Origine des él
éments fondamentaux (« Basic éléments ») des activités de construction praxique.
De 6 mois à 18 mois l'enfant construit son cadre de référence spatial, tout
d'abord en créant l'espace topologique (acquisition des notions de proximité, de 266 NOTES ET DOCUMENTS
séparation, de bords, angles, surfaces, de « à l'intérieur de ») puis un espace
euclidien grâce aux mouvements de son corps et à la manipulation des objets.
Au stade topologique la perception et l'action sont symétriques. C'est au
cours de ses activités que l'enfant découvre la relation perceptive « à l'intérieur
de » par exemple. La perception visuelle de la « à l'intérieur de » n'existe
pas par elle-même : elle est tissée dans l'unité sensori-motrice de l'action. Mais
déjà, quoique difficilement discernables, la conscience et l'activité réfléchie jouent
leur rôle.
Au stade euclidien se dégagent les notions de direction, d'imitation de
mouvement, de positions, telles que loin, près, devant, derrière, grâce à quatre
mécanismes fondamentaux.
1° Le sujet doit devenir conscient de la position dans l'ensemble spatial.
2° Cette conscience est rendue possible grâce aux mouvements oculaires
volontaires dans une direction donnée.
3) Le sujet alors procède à la réalisation praxique constructive de cette
direction grâce aux mouvements du bras se dirigeant dans la direction corres
pondante.
4° Ce mouvement du bras se fait dans un espace vide. Autrement dit, l'en
fant se meut dans une direction existant seulement dans sa représentation.
De 18 mois à 3 ans les activités praxiques de construction de l'enfant per
mettent la mise en place des premiers types de coordination main-œil.
C'est à cette période, en effet, que l'enfant fait le plus de progrès dans sa
construction de l'espace, grâce à ses activités avec les cubes. L'auteur a mis au
point une série de tests de difficultés très progressives. Les réussites et les échecs
de l'enfant à ces épreuves sont très finement analysés. L'interprétation théorique
des performances donne lieu à une importante discussion sur les facteurs neuro
physiologiques de maturation, d'organisation, de gestalt mis en cause.
L'auteur conclut en disant que « ces relations ne peuvent être réalisées
que si l'enfant en est conscient. Cette conscience de l'enfant est acquise parce que
l'enfant ne joue plus seulement avec ses cubes mais cherche des résultats
intéressants, les répète et examine les relations spatiales pour elles-mêmes. »
A cette période de 18 mois à 3 ans se précisent certaines positions, grâce
au perfectionnement des mouvements du corps : l'enfant devient capable d'obéir
à certains ordres tels que : « lève tes bras », « baisse-les », etc ; l'enfant devient
conscient de la grandeur ; et il devient capable à la fois d'intérioriser et de
verbaliser l'espace. Son espace n'est pas seulement perçu mais représenté.
L'auteur considère que le dessin fait partie des activités de construction
praxique et suit les mêmes lois qu'elles. C'est pourquoi il s'étend longuement sur
cette activité, étudiant l'origine des éléments topologiques d'une part (spirales,
cercles et figures fermées) et des éléments euclidiens (grandeur et longueur, lignes
droites, horizontales et verticales) dans le dessin.
Des progrès importants sont accomplis dans l'acquisition des éléments fo
ndamentaux de l'espace représenté lorsque, entre 3 et 5 ans l'enfant devient
capable de réalisations praxiques constructives (constructives praxic realization)
de la direction oblique, des relations dessus-dessous, droite-gauche, avant-arrière.
Ces réalisations se font par étapes extrêmement lentes, avec des paliers, voire des
régressions suivant le niveau de représentation qu'exigent les différentes épreuves
mises en œuvre et qui pour la plupart sont originales. Nous voyons ainsi que la
réalisation de l'oblique nécessite un processus complexe de structuration spatiale :
l'enfant doit être conscient du fait que la ligne se dirige à gauche et vers le haut.
L'oblique est un système coordonné de deux variables qui doivent être saisies
comme un tout dans l'intériorité de la pensée. Ceci est l'amorce de ce que l'auteur
à' savoir que "nous sommes ici en présence d'une développera ultérieurement, ET DOCUMENTS 267 NOTES
structure pré-opératoire. L'oblique devient possible à cette période où les structures
complexes opératoires s'ébauchent.
Nous voyons encore que ce sont les mêmes mécanismes mis en œuvre
antérieurement qui sont à la base des réalisations plus complexes dont il s'agit
à cette période : l'enfant devient conscient de la réalisation grâce aux mouve
ments oculaires explorateurs II réalise cette localisation par des mouvements du
bras dans une direction donnée. Le mouvement du bras s'insère dans un espace
vide : en effet, lorsque l'enfant doit ajouter une queue à la partie supérieure de
la pomme aucun point d'appui perceptif ne peut l'aider : cette localisation paut
seulement être déterminée dans la représentation qu'il en a.
La dernière partie du livre de P. "Verrekken traite du développement des
structures compliquées dans l'espace représenté.
L'enfant a donc acquis la conscience de la ligne droite, de la figure fermée,
des directions verticales et horizontales, des relations dessus-dessous, gauche-droite,
devant-derrière. C'est à partir de ces éléments de base que la structure de la
représentation spatiale sera organisée. Il s'agira d'intégrer, de combiner ces
éléments dans des structur

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