MEMORANDUMDATE : 16/04/03DE : FRANÇOIS HOUYEZRE : NOTE SUR LE RISQUE DE MALADIE CARDIO-VASCULAIRE ET TRAITEMENT HAARTNOTE: DES INFORMATIONS CONTENUES DANS CE RAPPORT PEUVENT ETRE CONFIDENTIELLES.ELLES DEVRAIENT PROCHAINEMENT ETRE PUBLIEES DANS UNE REVUE SCIENTIFIQUE.INTRODUCTIONTaux de mortalité pour maladies cardio-vasculaires dansDe 20 à 50% des certains pays (année la plus récente)personnes traitées par Hommes de 35 à 74 ansantirétroviraux voient s’éleverleur taux de cholestérol et detriglycérides. Dans lapopulation générale, ceci a étéMortalité pour 100 000 habitantsidentifié comme un marqueurprédictif de survenue d’uninfarctus du myocarde oud’un accident vasculairecérébral.La question est donc lasuivante: après le début d’untraitement antiviral, lr risquede maladie cardio-vasculairegrave est-il augmenté? Si oui,dans quelles proportions?Cela pourrait-il chez certainsamoindrir le bénéficethérapeutique du traitementantirétroviral?Comme ce risque n’a pas pu être correctement évalué avant la mise sur le marché des antiviraux, il est indispensable demener des études à long terme pour documenter cet aspect du traitement antiviral. De tels efforts ont été initiés en 1999, etce rapport présente quelques uns des résultats les plus récents.16/04/03 ConfidentielMEMORANDUM: NOTE SUR LE RISQUE DE MALADIE CARDIO-VASCULAIRE ET TRAITEMENT HAARTSi vous souhaitez en savoir plus, au fur et à mesure que d’autres résultats seront connus, merci de ...
MEMORANDUMDATE :16/04/03DE :FRANÇOIS HOUYEZRE :NOTE SUR LE RISQUE DE MALADIE CARDIO-VASCULAIRE ET TRAITEMENT HAARTNOTE: DES INFORMATIONS CONTENUES DANS CE RAPPORT PEUVENT ETRE CONFIDENTIELLES.ELLES DEVRAIENT PROCHAINEMENT ETRE PUBLIEES DANS UNE REVUE SCIENTIFIQUE.Taux de mortalité pour maladies cardio-vasculaires danscertains pays (année la plus récente)Hommes de 35 à 74 ansMortalité pour 100 000 habitantsINTRODUCTIONDe 20 à 50% despersonnes traitées parantirétroviraux voient séleverleur taux de cholestérol et detriglycérides. Dans lapopulation générale, ceci a étéidentifié comme un marqueurprédictif de survenue dunidnfaurnctusacdciudenmtyocavradseculaoiruecérébral.La question est donc lasuivante: après le début duntraitement antiviral, lr risquede maladie cardio-vasculairegrave est-il augmenté? Si oui,dans quelles proportions?Cela pourrait-il chez certainsamoindrir le bénéficethérapeutique du traitementantirétroviral?Comme ce risque na pas pu être correctement évalué avant la mise sur le marché des antiviraux, il est indispensable demener des études à long terme pour documenter cet aspect du traitement antiviral. De tels efforts ont été initiés en 1999, etce rapport présente quelques uns des résultats les plus récents.16/04/03Confidentiel
MEMORANDUM: NOTE SUR LE RISQUE DE MALADIE CARDIO-VASCULAIRE ET TRAITEMENT HAARTSi vous souhaitez en savoir plus, au fur et à mesure que dautres résultats seront connus, merci de contacter lauteur dece rapport.CONTEXTE REGLEMENTAIREEn mars 1999, lagence européenne dévaluation des médicaments,E uropean Medicinal Evaluation Agency (EMEA), aorganisé une réunion sur le sujet, en réponse à des questions posées par le groupe de travail sur la pharmacovigilance.Un comité de pilotage fut créé, à charge de répondre aux questions suivantes:1.QuelssontlesmoyenslesplusappropriéspourrépondreauxquestionssoulevéesparleCPMPausujetdelaprévalence (nombre de cas à un moment donné) et surtout de lincidence (nombre de nouveaux cas sur une période):a)descomplicationsàlongtermeb)Des effets à court terme sur la composition corporelle et les troubles métaboliquesLa structure du comité est la suivante:9 sociétés pharmaceutiques ayant commercialisé un produit antirétroviral, des chercheurs universitaires, des représentantsdes agences (FDA et EMEA), et des représentants associatifs.4 projets ont été proposés en Octobre 1999:1.Une étude rétrospective au sein de la cohorte de ladministration des vétérans aux USA2.Une étude prospective multi-cohortes pour évaluer le risque cardiovasculair - étude D.A.D. (Data collection onAdverse events of anti-HIV Drugs).3.Une étude sur la définition de la lipodystrophie.4.Une méta-analysis des essais cliniques.Membres du comité de pilotage:DrSilviaBader-WederHoffmanLaRocheDrMarie-DoMompasPfizerDr.SamBozetteVerteranAdministration,SanDiegoDr.RobertMunkNewMexicoAIDSInfonetDr.PaulBeninger/DrPaulCoplanMerckSharpD.Dr.OrjanMortimerRepofCPMP-EMEALakemedelsverket, Medical Products Agency, SwedenDr.AndrewCarrStVincentsHospitalSydneyDr.JeffMurrayUSFDAPr.JanetDarbyshireMRCClinicalTrialsUnitDr.DavidPizutti,BristolMyersSquibbs,chairpersonFrançoisHouÿezEATGDr.StevenSchnittmanBristolMyersSquibbDr.RonLewisSanDiego,USADr.StephenStorferBoerhingerIngelheimDrEddeLoeligerGlaxoSmithKlineDrRandallTresslerAbbottLaboratoriesDr.JensLundgrenD:A:Dstudy,CopenhagenPr.IanWeller,chairperson,LondonFUNCTIONNEMENTLebudg$et4d7é0d0ié0à00cegséréétsudpeasrjuunsequCoenntr2a0c0t2recsoenasricshtaiotregna:nisation16/04/03Confidentiel
MEMORANDUM: NOTE SUR LE RISQUE DE MALADIE CARDIO-VASCULAIRE ET TRAITEMENT HAART2-3membresducomitédepilotageauseindechaquecomitéscientifiquedesétudesfinancées.Lesinvestigateursprincipauxrestentindépendantsvisàvisdessponsors.Lesprincipalesdécisionsscientifiquesetprocédurièressontprisesparlecomitédepilotage.ETUDES PRESENTEES1. Etude rétrosepctive de la Veteran Administration (VA) (publiée dans NEJM, 19 février 2003)1La VA est un système de soins gratuits pour les employés du ministère de la défense des USA . Depuis janvier 1993, laVA possède une base de données contenant des informations sur linfection HIV. Les événements cliniques sont rapportés,ainsi que les traitements prescrits.·La source sont les hôpitaux de ladministration VA·Origine = 01/93 ou 1ère admission dans la Veteran Administration pour soin HIV·Durée = analyse jusquau 30 juin 2001 (12/99 pour la mortalité) ou 6 mois après la dernière admission.POPULATION·36,766 patients de janvier 1993 à juin 2001·1,463,000 patients-mois de suivi (médiane = 40 mois)·50% africains-américains, 98% dhommes; 80% > 35 ans·Exposition aux antiviraux:·~70% ont pris des analogues nucléosidiques (NRTI) pour une médiane de 15 mois·~42% ont pris des inhibiteurs de protéase (IP) pour une médiane de 16 mois·~26% ont pris des inhibiteurs non nucléosidiques (NNRTI) pour une médiane de 9 mois·>1000 patients ont pris·IPs pour >= 48 mois·NNRTIs pour >= 24 moisRESULTATS·1764 admissions hospitalières pour maladie cardio-vasculaire sur cette période·2006 admissions hospitalières ou décès imputables à une maladie cardio-vasculaire·15,074 décès quelque soit la causeEXPOSITION AUX ANTIVIRAUX60Any ARVNA = analogues nucléosidiques, PI =NAinhibiteurs de protéase, NNRTI = inhibiteurs50PInon nucléosidiques.40NNRTI03020101993199419951996199719981999200020011 Bozzette S, Ake C, Tam H, Chang S, Louis T. Cardiovascular and Cerebrovascular Events in Patients Treated for HumanImmunodeficiency Virus Infection. N Engl J Med 2003;348:8:702-1016/04/03Confidentiel
MEMORANDUM: NOTE SUR LE RISQUE DE MALADIE CARDIO-VASCULAIRE ET TRAITEMENT HAARTANALYSEComme observé dans dautres cohortes, la mortalité globale a décliné après la fin de 1995. Les taux dadmission dans leshôpitaux de la VA pour maladie cardio-cérébro vasculaires nont pas augmenté pendant cette période.Il était capital de sassurer que tous les décès cardio-vasculaires survenus étaient effectivement rapportés: certains peuventêtre survenus en dehors des hôpitaux de la VA, plus proches du domicile. Ceci fut vérifié à partir de lIndex National dessècéDAll Tcaouusteesmocrataulitsyes de mortalitéCarHdioo/s cpeirtealbirsoa-vtiaoscnuslarM adCmVissoioundoér cdèesathCarHdioo/s cpeirteablirso-avtiaoscnuslar MadCmVission035202510150199319941995199619971998199920002001CDarédcioè/s c teoreubtreos-vcaasucsuleasr aodumissionoar ddmeaitshsifroonmsanMy CcaVuseAlTl ocauutseesmcaorutsaleitsy de mortalité035202510150199319941995199619971998199920002001Le graphique ci-dessus est très parlant: la courbe de la mortalité globale et celle de la mortalité globale et des admissionspour maladie-cardiovasculaires sont parallèles, sans la moindre divergence. Si des événements cardio-vasculaires étaientdevenus plus fréquents, les deux courbes ne seraient pas restées parallèles.AU NIVEAU DES PATIENTSDans cette étude, le nombre annuel dadmissions vasculaires pour 100 patients naugmente pas en fonction delexposition auxa ntirétroviraux (graphe ci-dessous): les taux dadmissions pour cause vasculaire ne sont pas différents chezles patients ayant reçu moins dun an de traitement par rapport à ceux ayant été traités depuis plus de quatre ans.16/04/03Confidentiel
MEMORANDUM: NOTE SUR LE RISQUE DE MALADIE CARDIO-VASCULAIRE ET TRAITEMENT HAARTRISQUE RELATIF A 24 MOISAucune classe dantiviraux ne semble favoriser la survenue de maladies cardio-vasculaires après 24 mois de traitement,comme lindique le graphe ci-dessous:NA = analogues nucléosidiques, PI = inhibiteurs de protéase, NNRTI = inhibiteurs non nucléosidiques57.15.152.1157.05.052.0NAPINNNA/PINA/NNPOURSUITE DE LETUDEUne des principales limites de cette étude est la relativement courte durée danalyse. Cest vrai pour lensemble de la base,mais cependant un sous-groupe de plus de 4000 patients disposent de données sur plus de 4 ans.La poursuite de létude devrait permettre daugmenter la précision des estimations et de mesurer des effets à plus longterme.Des études de pharmacovigilance et coût/efficacité pourraient être conduites.16/04/03Confidentiel
MEMORANDUM: NOTE SUR LE RISQUE DE MALADIE CARDIO-VASCULAIRE ET TRAITEMENT HAARTMilliers deActuellementExtensionNouveau%patients-moistotalaugmentationTotal1,4636512,11444%NA61036897860%PI32320853164%NNRTI112203315181%Comme le montre la table ci-dessus, la projection des données collectées après lextension de létude illustre le gain attendu:par exemple, en ce qui concerne lexposition aux NNRTI, cela représenterait une augmentation de 181% et ceciaugmenterait la fiabilité des résultats.EN RESUMELétude rétrospective VA ne montre pas dévolution du nombre annuel de nouvelles maladiesc érébro-cardiovasculairespendant la période dobservation.Il sagit dune étude très large et puissante comparativement à dautres études rétrospectives de ce type.Non seulement elle ne montre aucune augmentation, mais en plus aucun effet imputable à une classe de médicaments napu être trouvé: il ne semble pas y avoir deffet lié à une classe de produits antiviraux plutôt quune autre qui serait associé àune augmentation des maladies cardio-vasculaires.Cette absence daugmentation de lincidence peut sexpliquer de plusieurs façons:1.Effectivement, il ny a pas eu de telle augmentation2.Une telle augmentation existe mais na pas pu être mesurée par cette étude. Elle serait passée inaperçue. Ce serait le cassi de très nombreux infarctus du myocarde nont pas été soignés dans les hôpitaux de la VA ou sil y avait eu unetendance à se rendre moins systématiquement à lhôpital dans les dernières années (phénomène observé dans la plupartdes états aux USA : les coûts prohibitifs et les complications nosocomiales écartent les patients des structureshospitalières). Il est difficile de savoir si un phénomène de la même ampleur existe pour la VA qui dispense pourtantdes soins gratuits.Il est également possible que limpact desa ntirétroviraux existe, mais quil ait été trop faible pour être convenablementenregistré dans cette étude. Je me permets de détailler un peu plus ce point de vue.Supposons que vous souhaitiez mesurer limpact de la pollution atmosphérique sur le cancer du poumon. Si voussuivez 100 fumeurs pendant 20 ans (période pendant laquelle la pollution augmente, mais pas la consommation detabac), le taux de nouveaux cancers peut ne pas changer. Si 4 nouveaux cancers apparaissent chaque année, ennombre cumulé sur 10 ans cela représente 40 cas, mais sans que lon observe daugmentation du nombre annuel denouveaux cas au cours le temps. 60 personnes ont résisté au cancer induit par le tabac. Elles ont peut-être uneconstitution les protégeant très fortement contre cet agent polluant majeur, de sorte quun agent polluant mineurcomme la pollution atmosphérique na pas eu dimpact apparent.Considérons maintenant la même étude mais chez des non-fumeurs : pendant les 5 premières années, onnenregistre aucun cancer du poumon, puis de temps en temps un ou deux nouveaux cancers. Ces personnes nesont pas exposées au tabac, mais seulement à la pollution atmosphérique qui augmente au cours du temps. Cest leseul facteur associé à laugmentation apparente des cancers du poumon. Même si la pollution à un moindre impactque le tabac, cet impact peut être plus facilement mesuré dans une population non exposée au tabac. Son effet estmarginal chez le fumeur, mais devient significatif chez le non-fumeur.16/04/03Confidentiel
MEMORANDUM: NOTE SUR LE RISQUE DE MALADIE CARDIO-VASCULAIRE ET TRAITEMENT HAARTPour le risque cardio-vasculaire, un tel phénomène existe peut-être : la population de patients suivis par la VAconsiste principalement dhommes, de plus de 40 ans, avec un régime alimentaire très riche (US army), retraités etsédentaires avec moins dexercice physique, et des valeurs augmentées de cholestérol. Le stress y est important, etlhypertension sans doute fréquente. Tout concourt à ce quils soient atteints de maladiesc ardiovasculaires. A côtéde cette « force » qui les pousse à la maladie cardiaque, les traitements antiviraux nexercent peut-être quun effetnoyé dans la masse, un effet marginal. Ceux qui nont pas développé de maladie cardiaque malgré tout sont tout àfait capables de résister à leffet des antiviraux.Au contraire, dans létude DAD, européenne à 70%, le régime alimentaire est différent, comme le mode de vie, il ya plus de femmes (24% contre 2%), et le risque de aux maladies cardiaques est peut-être plus faible qua dans lapopulation des VA. En revanche, un nouveau facteur de risque comme le traitement antiviral peut exercer un effetmesurable.Le graphe de la page 1 illustre les inégalités en fonction du pays de résidence : la fréquence des maladies cardiaquesest très supérieure aux US comparativement aux pays de létude DAD. Les taux sont tellement élevés aux USA,quun effet marginal comme le traitement antiviral peut y tout à fait passer inaperçu, même sil existe.2. D:A:D2 (publication en cours): Data Collection of Adverse events of anti-HIV DrugsLétude DAD, débutée en 1999, a pour but dedéterminer si lexposition aux antiviraux est associéeà un risque accru dinfarctus du myocarde (IDM).Comme son investigateur principal la expliqué(Jens Lundgren, Copenhagen), lutilisation desantirétroviraux est de plus en plus souvent associéeà une augmentation des taux de lipides(dyslipidémies), de la résistance à linsuline, delaccumulation de graisse intraviscérale et peut-êtreaussi de lhypertension artérielle. Si cest le cas, onpeut vraisemblablement sattendre à uneaugmentation parallèle des phénomènesdathérosclérose et dautres maladies cardio-vasculaires (MCV).Cependant, la précision de lextrapolation durisque que font courir ces facteurs de risque auxpersonnes infectées par HIV et sous traitementantirétroviral nest pas «établie. Une hypothèse aservi de base à cette étude : sur le graphe ci-contre,les traits verticaux représentent les années. Il se peutquil y ait une période de latence entre le momentoù le cholestérol saccumule dans les vaisseauxartériels et celui où cela provoque un infarctus dumyocarde. Cest effet nest pas immédiat, maisaucun cardiologue na pu mesurer la durée de cette latence, même dans la population générale. Au départ, on ne sait mêmepas si cela peut effectivement se traduire par une augmentation des troubles cardiaques. Si cela se révérait être le cas, quelleserait son ampleur?2 N Friis-Møller, CA Sabin, R Weber, A dArminio Monforte, W El-Sadr, P Reiss, F Dabis, L Morfeldt, S De Wit, C Pradier, G Calvo,M Law, O Kirk, AN Phillips and JD Lundgren for the D:A:D Study GroupD:A:D Coordinating Centre, Copenhagen HIV Programme, Denmark, AHOD, Aquitaine, ATHENA, BASS, CPCRA, EuroSIDA,HivBIVUS, ICONA, Nice Cohort, St. Pierre Cohort, Swiss HIV Cohort Study. 10th Conference on Retroviruses and OpportunisticInfections, Boston, February 10-14 2003, Abstract 13016/04/03Confidentiel
MEMORANDUM: NOTE SUR LE RISQUE DE MALADIE CARDIO-VASCULAIRE ET TRAITEMENT HAARTLétude DAD est donc une étude prospective (plusieurs milliers de patients sont inclus puis suivis au fur et à mesure).Son objectif principal est de mesurer lévolution du risque dinfarctus du myocarde. Lobjectif secondaire est de modéliserce risque, afin de prédire des estimations à plus longterme : la figure 8 montre différents scénarios enfonction de différentes hypothèses pour le long terme.1.Le risque augmente très fortement au fildu temps (ligne bleue)2.Le risque augmente modérément (lignerouge)3.Le risque augmente mais plutôtfaiblement (ligne verte)4.Dans un premier temps le risqueaugmente, puis il redevient ce quil était(ligne jaune)METHODES-Etude de cohorte, prospective, multinationale(11 cohortes dEurope, Australie et USA)-Information collectée: infection HIV,traitements, risque de survenue de MCV et dediabète.-Puissance statistique: être capable de mesurer un doublement du risque dinfarctus du myocarde en fonction delexposition au traitement. 100 infarctus du myocarde sont nécessaires pour analyser les données.-Lensemble des données des 11 cohortes ont été rassemblées dans une base de données commune en septembre.2002DAD est une étude prospective: àpartir du début de létude DAD, etpour chaque patient, il y a une date depremière visite. Certains patientsétaient déjà suivis avant cette date, etleurs données ont pu être récupéréesde façon rétrospective. (cest la casdes patients 1 et 3 de la figure 9).Au contraire, dautres patientsont été inclus après le début de DAD(comme le patient 2 qui est entrédirectement dans DAD sans recueilrétrospectif de ses données).A la fin de létude, le patient 1continue dêtre suivi dans lune des11 cohortes. Le patient 2 nest plussuivi, et il aura été suivi pour un totalde 23 mois. Le patient 3 a eu un16/04/03Confidentiel
MEMORANDUM: NOTE SUR LE RISQUE DE MALADIE CARDIO-VASCULAIRE ET TRAITEMENT HAARTinfarctus après 16 mois de suivi dans DAD.A partir de ces exemples, on peut calculer :-le nombre total de patient mois de suivi: 30 pour (1), 23 pour (2), 16 pour (3), total: 69-un seul infarctus est survenu: le taux est donc de 1 infarctus pour 69 patients-mois de suivi.Cest de cette façon que les calculs ont été faits pour lensemble des 23 468 participants représentant un total de 36 199années-patients de suivi.DONNEES INITIALES ET ESTIMATIONSA chaque visite initiale, les informations suivantes furent collectées: âge, sexe, triglycerides, cholestérol total, HDLcholestérol, diabète, index de masse corporelle, tension artérielle, tabagisme, antécédents de maladie cardio-vasculaire,antécédents familiaux de MCV (tous facteurs de risques habituels pour IDM).Pour chaque personne, il est possible de calculer une estimation du risque dIDM à 5 ans ou 10 ans à partir de cesfacteurs de risque initiaux: grâce à des travaux notamment menés dans la ville de Framingham, on peut calculer laprobabilité quune personne ait un infarctus dans 5 ou 10 ans en fonction de ses valeurs de cholestérol et autres facteurs derisque à un moment donné. Il existe des équivalents européens de létude Framingham (USA), comme MONICA ouMUNSTER. Pour chacune delles, une équation a été établie qui permet de calculer le risque.On ignore encore si lune de ces équations est applicable aux personnes vivant avec HIV. On ignore par exemple silinfection HIV elle-même ou linflammation chronique quelle provoque sont susceptibles de provoquer des perturbationsde cet ordre. Mais une estimation frustre peut être faite, elletiendra compte :-des taux de lipides à lentrée dans létud(ef igure 10): ilssont plus élevés chez les personnes traitées,notamment chez les personnes traitées par analoguesnucléosidiques et inhibiteurs de protéase.-Des autres facteurs de risque (figure 11)-En fonction desquels on peut estimer un risque moyenà 3 ans , en fonction du sexe (figure 12)TAUX INITIAUX DE LIPIDES (FIGURE 10)Comparativement aux patients jamais traités, le cholestéroltotal est plus élevé chez les personnes traitées, quel que soit letype de traitement. Le LDL cholestérol est plus élevé chez lespersonnes traitées par inhibiteurs de protéase. Ceci concernedes personnes dont il sagit du premier traitement antiviral.Cependant, comme la suggéré le Dr. Stefan Mauss3, le cas leplus fréquent dhypercholesterolémie chez des personnes HIV+ traitées par antirétroviraux est représenté par une3S.DMifafuerses*n1t,iaJt.inStgecHhyepl2e,rcR.hoWleilslteerrso3,leGm.iaScAhssmouctiza1t,eadnwditWh.ARnictihrteetrr4oviral Therapy (ART)1Ctr. for HIV and Hepatogastroenterology, Düsseldorf; 2Cologne; 3Computer Ctr., Univ., Düsseldorf; and 4Res. Inst. for LipidMetabolism, Windach, Germany. 9th CROI, 2002 abstract 689.16/04/03Confidentiel
MEMORANDUM: NOTE SUR LE RISQUE DE MALADIE CARDIO-VASCULAIRE ET TRAITEMENT HAARTaugmentation du VLDL cholestérol. Lanalyse de la composition en VLDL chez ces personnes révèle des particules deVLDL riches en triglycérides qui ressemble plutôt àlhypertriglycéridémie familiale à faible risque demaladie coronaire par opposition auxhyperlipidémies combinées à haut risque coronaire.En conséquence, une forte proportion de patientsavec hypercholestérolémie sous un traitementantiviral pourrait avoir en fait un faible risquecoronaire.AUTRES FACTEURS DE RISQUE (FIGURE 11)La population de létude DAD est certainementdifférente de la population générale en Europe etaux USA : plus de 50% de tabagisme, des valeursélevées de cholestérol chez 20% des gens. Parmi les23 468 participants, lâge médian est de 39 ans I(QR34 45). Cest important à savoir, car chez lesindividus de plus de 45 ans, le risque coronaireaugmente rapidement. Du seul fait du vieillissementde la population de DA, linfarctus du myocardedevrait devenir « naturellement » plus fréquent. 24%des participants sont des femmes, 45% sont deshommes ayant des relations sexuelles avec dautreshommes, 20% sont des utilisateurs de stupéfiantsintraveineux, o26% sont au stade sida. Le tauxmédian de lymphocytes CD4 est de 418/mm3 (IQR:255 - 612). 55% ont une charge virale indécelable.RISQUE A 3 ANS (FIGURE 12)4%Avec de tels paramètres, il fut possible destimerle risque en fonction du type de traitement (figure12). En appliquant simplement léquation deFramingham, on pouvait prédire une légèreaugmentation du risque dIDM chez les personnestraitées par inhibiteurs de protéase ou par inhibiteurde protéase et inhibiteurs non nucléosidiques,comparativement aux personnes jamais traitées ouaux autres associations.On note que le risque estimé reste très limité, delordre de 1.2% à trois ans.Même dans le cas où de nombreux infarctus dumyocarde seraient fatals, cela ne remettrait pas enquestion lefficacité globale desa ntirétroviraux.4 Law M, Friis -Møller N, Weber R, Reiss P, Thiebaut R, Kirk O et al. Modelling the three year risk of myocardialinfarction among participants in the D:A:D study. Hiv Medicine 2003; 4(1):1-10.16/04/03Confidentiel
MEMORANDUM: NOTE SUR LE RISQUE DE MALADIE CARDIO-VASCULAIRE ET TRAITEMENT HAARTLes figures 13 et 14 comparent le bénéfice du traitement (baisse de la mortalité de linfection HIV) et le risque possible(survenue dIDM). La différence entre les deux courbes parle delle-mêm : ela diminution de plus de 80% de la mortalité delinfection HIV ou de la survenue du sida nest pas menacée par une élévation du risque coronaire à 5 ou 10 ans.Cependant ce ne sont que des estimations, et il est important dattendre les conclusions de DAD pour savoir si cesestimations sont valides ou si le risque est plus important, ou au contraire négligeable.Bénéfice du traitement antiviralPossible évolution du risquecoronaire par type detraitementthéraEpteaunttiqduoenennévilsaagtéaei.lleLedteabllaeaupo1p5ulmatoionntredlearDépAarDti,tiiolnsdereasdpifofsésrieblnetesdeassdoisctiiantigounesruutinliseéfefsetpaernlefsopnacrttiiocinpadnets.laclasseREGIME ANTIRETROVIRAL INITIAL%yayantdéjàrecouruDuréeMédiane(IRQ)*ou naifs3647%%02..96aannss((01..4613..54))81%3.3ans(2.05.0)%91Tableau 15: traitement initialIPNNRTIsNNaRifTsIs*parmi les sujets traitésRésultats: infarctus du myocarde rapportés (IDM)Cette partie ne peut être diffusée en avril 2003. Des résultats ont été présentés lors de la 10è Conférencesur les Rétrovirus à Boston en février 2003, mais ils sont en cours de publication dans un magasinescientifique et leur divulgation risquerait de gêner ce processus.16/04/03Confidentiel