Rencontres HAS 2011 - Accroître la sécurité du patient - Rencontres11 Les moments forts ST1
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Documents Rencontres11_Les_moments_forts_ST1 (52,79 Ko) Rencontres11 diaporama ST1 (3,49 Mo) Mis en ligne le 16 janv. 2012 Session thématique 1 du 17 novembre 2011 de 11h30 à 13h Accroître la sécurité du patient est devenue aujourd'hui un enjeu majeur de tout système de soins. Les dispositifs qui visent à sécuriser les soins sont multiples, répondent à des méthodologies différentes, mais doivent s’inscrire dans une forte cohérence. La HAS est très mobilisée sur ce défi à la fois en promulguant des actions contributives à la sécurité du patient (check-list, accréditation, certification...), en accompagnant pédagogiquement ces actions, en facilitant par tous les moyens le renforcement de la culture de sécurité dans les établissements, et en veillant aussi à ce que ces dispositifs restent réalistes par rapport aux autres exigences de prise en charge thérapeutique et des conditions professionnelles du moment. Les trois sessions consacrées à cette thématique ont pour objectif de dégager, avec les participants, et à partir de retours d’expériences de différents acteurs, des conclusions et des pistes d'actions nouvelles. Initiative emblématique des efforts pour mettre en place un « chemin de sécurité » et améliorer la sécurité du patient, la check-list portée en France par la HAS, a été introduite dans la pratique des blocs opératoires français en janvier 2010. Cette mesure est complémentaire d'autres démarches, comme les procédures de recensement des évènements indésirables dans l'accréditation (les procédures dégradées), les actions ciblées sur la médecine de ville, la réalisation de guides d’accompagnement et la certification. L’exemple de la check-list illustre typiquement les défis à relever par la HAS dans la maîtrise de la cohérence globale du dispositif d’accompagnement, puisqu’elle mobilise plusieurs grands outils comme la certification, l’accréditation et les actions spécifiques de culture de sécurité. Les participants à cette session pourront échanger autour des retours d'expériences de ces initiatives concernant tous les acteurs du système de soins. Visionner la vidéo de cette session thématique Vidéo assez volumineuse, merci de patienter quelques instants Cette session sera suivie de deux sessions sur le même thème : ST 4 : Accroitre la sécurité du patient (suite) ST 7 : Accroitre la sécurité du patient : une culture commune à partager Cette thématique sera introduite par René AMALBERTI, HAS Accéder aux outils de la Check-List Consulter le texte des moments forts et le diaporama de cette session en bas de page Visionner la présentation de François HAAB Visionner l'interview de François HAAB Modérateur : René AMALBERTI – Conseiller sécurité des soins, direction de l’amélioration de la qualité et de la sécurité des soins, Haute Autorité de Santé Philippe CABARROT – Conseiller, direction de l'amélioration de la qualité et de la sécurité des soins, Haute Autorité de Santé Intervenants : Philippe CABARROT – Conseiller, direction de l'amélioration de la qualité et de la sécurité des soins, Haute Autorité de Santé Deux ans après le lancement de la check-list (CL) « Sécurité du patient au bloc opératoire », le bilan que l'on peut faire est positif sur de nombreux points : elle est connue de la plupart des professionnels travaillant au bloc opératoire, elle est utilisée pour la plupart des interventions et enfin et surtout, les professionnels lui reconnaissent un intérêt certain pour améliorer la sécurité des patients. Ce ne sont pas de minces résultats... Et pourtant, revers de la médaille, elle n'est pas utilisée de manière optimale, notamment lors du partage des informations au sein de l'équipe pendant la pause préopératoire et avant la sortie du bloc opératoire. A tel point que cette utilisation insuffisante est de nature à compromettre l'efficacité de la CL dont il convient de rappeler qu'elle est réputée diminuer de 1/3 les complications postopératoires... Après cette première phase « Top-Down » d'implantation d'un programme non négociable vu l'importance des enjeux et l'impact de cet « outil », la HAS, ses partenaires professionnels et les représentations des patients ont décidé de passer à une seconde phase « naturelle » : celle de relancer le bon usage de la check-list dans le cadre de la gouvernance propre des établissements, et notamment des CME. En pratique, il est demandé aux institutionnels, leaders et professionnels des établissements de procéder à un redéploiement de la CL dans leurs blocs, prenant en compte leurs spécificités et les freins identifiés, et donc de procéder aux adaptations nécessaires à une meilleure adoption. Afin de faciliter cette deuxième phase, la HAS et ses partenaires ont élaboré plusieurs d'outils à disposition des établissements sur le site internet de la HAS : guides de présentation, fiches synthétiques, supports d'auto-évaluation, grille d'interview, suivi d'indicateurs... Des pistes plus modernes seront également déployées : programmes spécifiques utilisant le « Crew Resource Management », les réseaux sociaux... Philippe CHEVALIER – Chef de projet, service évaluation et amélioration des pratiques, Haute Autorité de Santé Le monde de l’aéronautique, d’où est issue la check-list, a réalisé des mutations culturelles importantes pour devenir une industrie ultra-sure. Parmi celles-ci, apparaît la nécessité de considérer « l’équipe » (l’équipage ou l’équipe de soins) comme le maillon fort dans la construction de la qualité et de la sécurité au regard de l’individu. En effet, il ne suffit pas de mettre ensemble des professionnels compétents pour obtenir une équipe ! Les problèmes de communication, de flou dans le rôle des membres de l’équipe, d’expression difficile de l’autorité ou de défaillance d’encadrement, sont des causes retrouvées dans 70 % des événements indésirables analysés. Faut-il donc considérer qu’une équipe se construit ? Des résultats montrent que des formations centrées sur le fonctionnement en équipe (Medical Team Training) améliorent notablement la sécurité et la satisfaction des patients, la performance de l’équipe et le bien-être au travail. La HAS a engagé une un programme visant à initier, soutenir et développer de tels processus. François HAAB – Chef de service urologie, Assistance Publique Hôpitaux de Paris (présentation vidéo) Yannick LE GUEN – Sous-directeur du pilotage de la performance des offreurs de soins, Direction Générale de l’Offre de Soins Vincent PIRIOU – Vice-président, Commission médicale locale d'établissement, Groupement hospitalier Lyon Sud La check-list est arrivée (trop) rapidement dans nos blocs opératoires, sans que nous n’y soyons préparés. Ce choc culturel permet de démasquer des dysfonctionnements au sein de nos organisations cloisonnées qui présentent un défaut majeur de communication. La check-list est ainsi une opportunité qu'il nous faut saisir pour faire émerger ces dysfonctionnements et améliorer la culture de sécurité. Pour garantir l’efficacité de sa mise en route, il importe d’en évaluer l’exhaustivité et la qualité dans un bloc donné. Le Collège français des anesthésistes réanimateurs s’est emparé de cette problématique et a proposé à la HAS, une évaluation en quatre phases. Au cours de la table ronde, l'évaluation menée au sein des HCL et ses premières conclusions seront présentées. Mis en ligne le 16 janv. 2012

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   Session thématique 1 – Les moments forts  Accroître la sécurité du patient – Sécurité au bloc opératoire   Vincent PIRIOU– Vice-président, Commission médicale locale d'établissement, Groupement hospitalier Lyon Sud Philippe CABARROT de la qualité et de la sécurité des soins,– Conseiller, direction de l'amélioration Haute Autorité de Santé  Quelle est votre vision de la check-list ? La check-list (CL) est un outil formidable pour restructurer le bloc opératoire, parler des problèmes et faire en sorte que différents métiers travaillent en synergie. Comme le disait le professeur Millat, «Il faut casser les silos et la CL est une manière de le faire. Mais, elle ne représente qu'une des. » facettes de la sécurité des soins au bloc opératoire. Il faut bien comprendre qu'elle ne s'improvise pas. Il faut du temps et un vrai travail en amont pour tout organiser, savoir qui coordonne, comment répondre à telle ou telle question (par exemple, la question du côté opéré), et cela va jusqu'aux procédures dégradées. Tout mettre en place et élaborer des réponses est un processus long, qui peut facilement prendre un an, mais important. Leleadershipmédical reste sans doute un facteur clé pour sa mise en place efficace.  Que retenez-vous des débats qui ont entouré les exposés de cette session ? Cette session a donné lieu à une discussion extrêmement intéressante dont je retiens plusieurs aspects : - « Comment résoudre l'équation : diminution des moyens, augmentation de l’activité et hausse de la qualité ? » Le contexte actuel est compliqué : réorganisation, moins de budgets, moins de personnel...   Sous cet angle, cette équation dévient insoluble. Néanmoins, systématiser les processus participe à l'accroissement de la sécurité. Dans ce sens, la check-list participe à l’amélioration de la qualité. - « La check-list va-t-elle résoudre tous les problèmes concernant le patient opéré ? » Non, bien entendu. C'est une des étapes. Il faut également l'accompagner auprès du patient, faire son éducation (par exemple lui apprendre à décliner son identité lors des différentes étapes du processus opératoire)... Idéalement, on peut imaginer une check-list sur tout le parcours du patient, jusqu'à la sortie de l'hôpital, comme le rapporte une récente publication duNew England Journal of Medicine (Etude SURPASS).sur le bloc opératoire et grâce à la check-list, il va Actuellement, tout est centré devenir très sécurisé... mais nous risquons de déplacer les problèmes en amont ou en aval, dans les services de chirurgie par exemple, ou lors des interfaces. - « Faut-il rendre la check-list obligatoire ? ». Sans avoir un statut légal, elle est déjà très recommandée et en cas de litige, elle sera probablement la première demandée. Le personnel du bloc a donc tout intérêt à se l'approprier et à évaluer correctement sa mise en œuvre. Mal faite, elle n’a aucun intérêt ! Au travers de cet outil, il faut que le personnel du bloc opératoire réfléchisse en groupe à comment l'adapter pour démasquer les dysfonctionnements, améliorer la communication entre les différents professionnels du bloc et alimenter les revues de morbi-mortalité (RMM).  Quel futur pour la check-list ? Deux ans après son lancement, les professionnels connaissent la check-list et dans leur majorité lui reconnaissent une efficacité certaine pour diminuer la morbi-mortalité postopératoire. Pourtant, elle n’est pas toujours utilisée de manière optimale et le partage des informations au bloc est encore insuffisant, notamment lors du temps de pause préopératoire ou lors des prescriptions postopératoires concertées. L'utilisation imparfaite de la check-list peut compromettre son efficacité, décrite par des travaux internationaux comme réduisant de 30% des complications postopératoires.
 
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La HAS et ses partenaires professionnels en association avec les représentants de patients ont donc décidé de passer à un (re)déploiement de la check-list, et ceci dans le cadre de la gouvernance propre des établissements, notamment des CME et conseils de bloc opératoire. Ainsi les professionnels du bloc, prenant en compte les spécificités de l’établissement et de leurs disciplines, pourront soutenir le déploiement de tels programmes d’amélioration du travail en équipe, le cas échéant en procédant aux adaptations nécessaires. Pour faciliter cette dynamique, la HAS a mis à la disposition des professionnels sur son site internet différents supports et programmes : guides, fiches d’information, supports d'auto-évaluation, grilles d'interview, suivi d'indicateurs... en attendant l'aide du Web 2.0. Auparavant, avant de commencer l’intervention, les chirurgiens utilisaient bien souvent un questionnement générique du style « Incision ? » ; à l’avenir, les professionnels devraient enrichir ce dialogue par des vérifications simples, mais systématiques, telles « C’est bien Monsieur X, qui est opéré de … ? Le matériel est-il disponible et opéra tionnel ? L’antibioprophylaxie a-t-elle été réalisée selon le protocole … ?» La check-list « Sécurité du patient au bloc opératoire » introduit donc une modification des pratiques habituelles et des relations interprofessionnelles au bloc opératoire. Par là même, elle provoque une évolution de la culture sécurité des équipes, et c'est pour cela qu'elle doit faire partie intégrante du quotidien des équipes afin de garantir une chirurgie plus sûre.   
 
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