Une étude exploratoire. Interaction entre les dyades mère-nourrisson  et père-nourrisson chez les
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Article« Une étude exploratoire. Interaction entre les dyades mère-nourrisson et père-nourrisson chezles couples à faible revenu » Cynthia Gibbons, Rachel Schiffman, Holly Brophy-Herb, Hiram E. Fitzgerald, Mildred Omaret Lorraine McKelveySanté mentale au Québec, vol. 26, n° 1, 2001, p. 101-117. Pour citer cet article, utiliser l'adresse suivante :http://id.erudit.org/iderudit/014513arNote : les règles d'écriture des références bibliographiques peuvent varier selon les différents domaines du savoir.Ce document est protégé par la loi sur le droit d'auteur. L'utilisation des services d'Érudit (y compris la reproduction) est assujettie à sa politiqued'utilisation que vous pouvez consulter à l'URI http://www.erudit.org/apropos/utilisation.htmlÉrudit est un consortium interuniversitaire sans but lucratif composé de l'Université de Montréal, l'Université Laval et l'Université du Québec àMontréal. Il a pour mission la promotion et la valorisation de la recherche. Érudit offre des services d'édition numérique de documentsscientifiques depuis 1998.Pour communiquer avec les responsables d'Érudit : erudit@umontreal.ca Document téléchargé le 20 September 2011 02:2408-Gibbons et al.:08/Gibbons et al. 05/02/07 07:51 Page 101Santé mentale au Québec, 2001, XXVI, 1, 101-117 101Une étude explo ra toire. In ter ac tion entreles dya des mère-nourrisson et père-nourrisson chez les cou ples à fai blerevenuCyn thia Gib bons*Ra chel Schiff man** Holly ...

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Article« Une étude exploratoire. Interaction entre les dyades mère-nourrisson et père-nourrisson chezles couples à faible revenu » Cynthia Gibbons, Rachel Schiffman, Holly Brophy-Herb, Hiram E. Fitzgerald, Mildred Omaret Lorraine McKelveySanté mentale au Québec, vol. 26, n° 1, 2001, p. 101-117.   Pour citer cet article, utiliser l'adresse suivante :http://id.erudit.org/iderudit/014513arNote : les règles d'écriture des références bibliographiques peuvent varier selon les différents domaines du savoir.Ce document est protégé par la loi sur le droit d'auteur. L'utilisation des services d'Érudit (y compris la reproduction) est assujettie à sa politiqued'utilisation que vous pouvez consulter à l'URI http://www.erudit.org/apropos/utilisation.htmlÉrudit est un consortium interuniversitaire sans but lucratif composé de l'Université de Montréal, l'Université Laval et l'Université du Québec àMontréal. Il a pour mission la promotion et la valorisation de la recherche. Érudit offre des services d'édition numérique de documentsscientifiques depuis 1998.Pour communiquer avec les responsables d'Érudit : erudit@umontreal.ca Document téléchargé le 20 September 2011 02:24
80G-biobsne  tla:.80G/biobsne  tla .0 /5200/ 70 Santé mentale au Québec, 2001, XXVI, 1, 101-117:715  aPeg1 10101Une étude ex plo rat oire. In ter act ion entreles dya des mère-nourrisson et père-nourrisson chez les cou ples à fai blerevenuCynt hia Gib bons*Ra chel Schiff man** Holly Brophy-Herb*** Hir am E. Fitz ger ald****Mil dred Omar***** Lorr aine McKel vey******Vingt-neuf par ents à fai ble re venu et leurs nourr is sons ont part i cipé à une re cher che ex plor a -toire port ant sur les int er act ions parent-nourrisson et dé cri vant le ni veau d’int er act ions, les si -mil ar it és et les diff ér en ces au sein des dya des mère-nourrisson et père-nourrisson. L’échellede me sure Nur sing Child As sess ment Tea ching Scale, un inst ru ment d’obs er vat ion stan dar- disé de 73 items, a été util i sée pour me sur er les int er act ions. Les ré sult ats ont mont ré que bienque la maj or ité (69%) des dya des parent-nourrisson n’ont pas dé mont ré de com port e mentsint er act ifs à ris que, près de 31% de l’échant illon étaient dés or ga ni sés dans leurs int er act ions.De plus, les ré sult ats ont dé mont ré que bien que les deux par ents étaient sen si bles et ré pon -daient aux si gnaux de leurs nour ris sons, les mèr es étaient plus apt es que les pèr es à ré pon dreà la dét resse de leurs nourr is sons alors que les nourr is sons étaient plus clairs et ré pon daientmieux aux pèr es qu’aux mèr es. Avec cette inf or mat ion, les cli ni ciens et les cher cheurs peu -vent mieux com pren dre les int er act ions au sein du cont exte fa mil ial et renf or cer les pro gram -mes d’int er vent ion vi sant à maint e nir et à amél ior er les int er act ions parent-nourrisson.*RN, Ph.D., Coll ege of Nur sing.**RN, Ph.D., Coll ege of Nur sing. ***Ph.D., Coll ege of Hu man Ecol ogy.****Ph. D., De part ment of Psy chol ogy.*****RN, Ph.D., Coll ege of Nur sing. ******M.A., as sist ante de re cher che, De part ment of Psy chol ogy, Ap plied de vel op ment alscien ces Int er dis ci pli nary gra duate Stu dies.Les aut eurs tra vaillent tous au Mi chi gan State Uni ver sity.Cette re cher che a été ren due pos si ble grâce au sout ien de Path ways Proj ect : Re search intoDi rect ions for Fa mily Health and Ser vice Use(sub vent ion # 90YF0010), du Mi chi gan StateUni ver sity (Ad mi nist rat ion on Chil dren, Youth, and Fa mil ies, De part ment of Health and
80G-biobsne  t201la:.80G/biobsne  tla .0 /5200/ 70 :715Santé mentale au Québec  aPeg1 20es int er act ions parent-nourrisson jouent un rôle im port ant dans le fa- Lçon ne ment du dé vel op pe ment de l’enf ant. Des étu des em pir i ques etcli ni ques ont dé mont ré que des int er act ions parent-nourrisson qui sontpo sit i ves cont ri buent à son bien-être alors que les int er act ions parent-nourrisson né gat i ves cont ri buent à de pau vres ré sult ats pour son dé ve- lop pe ment dans un large évent ail de cont ext es cult ur els (Amato et Ri- vera, 1999 ; Lamb, 1997 ; Osofsky et Fitz ger ald, 2000 a, b). Dansl’en sem ble, de tell es étu des ont dé mont ré que des com port e ments par en- taux sen si bles et ré pon dant aux be soins opt i mi sent les com pét en ces co- gnit i ves et so cial es de l’enf ant, alors que des la cu nes par ent al es et desres sour ces fa mil ial es et com mu naut air es li mit ées mè nent à une pièt reperf or mance scol aire et à une fai ble aut o no mie (Pleck, 1997). Quant àla quest ion des eff orts de pré vent ion vi sant à ame nui ser les traj ect oi resd’un fai ble dé vel op pe ment, elle n’est plus l’obj et de dé bat. Les ques- tions plus im port ant es du XXIesiè cle sont les fact eurs spé cif i ques quicont ri buent au suc cès ou à l’échec des eff orts de pré vent ion — des fac- teurs qui in cluent des car act ér ist i ques in di vi duell es, fa mil ial es, écol o gi- ques et cont ext uell es. Hist or i que ment, les mèr es et leurs enf ants ont été vi sés de fa çondis pro port ion née par les pro gram mes de pré vent ion vi sant à mo dif ier laqual ité de la rel at ion parent-enfant. Out re la re cher che mett ant l’ac centsur l’ab sence du père ou sur le temps qu’il ac corde aux enf ants, la litt é- rat ure off re très peu d’inf or mat ions sur son en ga ge ment au sein de l’al- liance fa mil iale (Fivaz-Depeursinge et Corboz-Warney, 1999). Le peud’étu des sur les pèr es li mite la com pré hen sion du rôle pat er nel au-delàd’êt re pour voyeur ou de pren dre en charge les act i vi tés de jeux. Aussi a-t-on peu dé vel oppé de mo dèl es d’int er vent ion qui int è grent vér it a ble- ment le père comme contributeur-clé au dé vel op pe ment de l’enf ant.Tout ef ois, il y a eu ré cem ment des eff orts con cert és fa vor i sant les étu- des plus lar ges mett ant en scène des ini tiat i ves fort es de la part des pè- res (Fitz ger ald et Montanez, 2000).L’une des stratégies clés pour lan cer ce nou vel agenda a été d’étu- dier les pèr es, les mèr es et les nourr is sons en cont exte fa mil ial en met- Hu man Ser vi ces, Ra chel F. Schiff man, Ph.D, R.N., in vest i gat eur prin ci pal). Les don nées del’éval uat ion nat io nale inter-sites ont été coll i gées en sous-contrat par le Mat he mat i cal Po -licy Re search, Inc., de Prin cet on, NJ, qui était res pon sa ble du pro gramme d’éval uat ion na -tio nal Early Head Start(cont rat /105-95-1936) avec l’Ad mi nist rat ion for Chil dren and Fa- mil ies, U.S. De part ment of Health and Hu man Ser vi ces. Le per son nel clé était com posé deJohn M. Love (dir ect eur de proj et), Ell en Kis ker (in vest i gat eur prin ci pal), et Jeanne Brooks-Gunn (in vest i gat eur prin ci pal), sous la su per vi sion du mo nit eur de proj et pour l’ACYF, He- len H. Rai kes, du Com mu nity Act ion Agency à Jack son, Mi chi gan. L’Ap plied De vel op men- tal Science Gra duate Pro grams, au Mi chi gan State Uni ver sity, a aussi cont ri buéfi nan cièr e ment à ce proj et de re cher che.
80G-biobsne  tla:.80G/biobsne  tla .0 /5200/ 70 :715  aPeg1 30Interaction entre les dyades mère-nourrisson et père-nourrisson…103tant l’ac cent sur les pèr es qui sont pré sents plut ôt qu’ab sents. Une aut restrat é gie a été de coll i ger des don nées pro ve nant dir ect e ment des pèr esau lieu de se fier aux per cept ions mat er nell es de leur com port e ment(Fitz ger ald et al., 1999). La re cher che port ant sur les par ents de classemoyenne éle vant des enf ants dans des en vir on ne ments rel at i ve ment sta- bles et fonct ion nels a mené à la car act ér i sat ion des mèr es comme étantrout i nièr es, cont e nues, ex pres si ves, dou ces et ré pét it i ves. Elle dé critaussi les pèr es comme étant phy si que ment et so cial e ment sti mul ants,im pré vi si bles et exu bér ants (Al dous et al., 1998 ; Haight et al., 1997 ;Mac Do nald et Parke, 1986 ; McBride et Mills, 1993 ; Parke, 1996 ; Yog- man, 1981,1987). En ré ponse, dès la ten dre enf ance et l’âge pré scol aire,les enf ants ont const ruit des att ent es diff ér ent es pour les com port e mentsdes mèr es et ceux des pèr es et sem blent préf ér er le jeu tur bul ent du pèreet l’ex cit at ion qu’il pro cure (Lamb, 1976, 1977). Bien que ces des crip- tions peu vent s’ap pli quer aux fa milles de classe moyenne, il n’est pascert ain qu’on puisse les gé nér al i ser à des fa milles déf a vor i sées au planso cioé co no mi que.La pau vreté est un fact eur de ris que qui aff ecte les int er act ionsparent-enfant, le fonct ion ne ment et la sta bil ité fa mil iale (Brooks-Gunnet Dun can, 1997). Des étu des syst é mat i ques de Brooks-Gunn et al., cesder nièr es dé cen nies, ont dé mont ré de fa çon dra mat i que que les enf antspau vres sont plus à ris que que ceux des fa milles de classe moyenne, etque les enf ants à plus haut ris que sont éle vés au sein de fa milles mo no- par ent al es de quart iers ap pau vris. Mal gré une pré val ence éle vée de fa- milles mo no par ent al es, plu sieurs fa milles pau vres ont une mère et unpère (qu’il soit biol o gi que ou so cial) à la mai son. Vu qu’un enf ant surcinq aux États-Unis vit dans la pau vreté et qu’on a peu d’inf or mat ionsau suj et des int er act ions de la mère, du père et de l’enf ant de fa mille àfai ble re venu, le but de la pré sente étude est de dé crire les si mil ar it és etles diff ér en ces des int er act ions mère-nourrisson et père-nourrisson chezles cou ples à fai ble re venu.Mét ho dol o giePart i ci pantsDes par ents et des nourr is sons ad mis si bles ont été re crut és dansdes com mu naut és lo cal es pour faire par tie d’une éval uat ion nat io nale ef- fect uée à plu sieurs en droits dans le ca dre du pro gramme de pré vent ionet de dé vel op pe ment de l’enf ant de la nais sance à trois ans, ap pelé«Early Head Start». Pour être ad mis si bles, les fa milles de vaient avoirvécu au seuil de la pau vreté ou en-dessous tel qu’il est déf ini aux États-Unis. Ces fa milles ne de vaient pas avoir part i cipé à une int er vent ion
80G-biobsne  t401la:.80G/biobsne  tla .0 /5200/ 70 :715Santé mentale au Québec  aPeg1 40sem bla ble au cours des der nièr es an nées. Les fem mes de vaient être en- ceint es ou avoir eu un enf ant de moins de 12 mois au mo ment de l’ins- cript ion. En vir on 3000 par ents (des mèr es en maj or ité) et leurs nourr is sonsvi vant dans 17 en droits à tra vers les États-Unis se sont ins crits à l’éva- luat ion nat io nale. Cent-quatre-vingt-neuf (189) fa milles étaient ins crit esau site lo cal à part ir du quel les don nées de la pré sente étude ont été ob- te nues. Des 189 part i ci pants de ce site, 82 mèr es (43 %) ont ac cordé laper mis sion de cont act er le père biol o gi que de leur enf ant. Bien qu’il n’yait pas eu de quest ions au suj et des rai sons in vo quées par les mèr es pourper mett re ou ref u ser de cont act er les pèr es biol o gi ques, il sem ble quecert ai nes aient ref usé l’ac cès pour des rai sons per son nell es ou de sé cu- rité. Des 82 pèr es ident if iés par les mèr es, 43 (52 %) ont été lo cal i sés etont ac cepté de part i ci per à l’étude. Tout ef ois, seul e ment 29 dya desmère-nourrisson et père-nourrisson ont été ins crit es dans la pré senteétude car les don nées ont pu être com plét ées à trois mois d’int er valle.Pour les 14 aut res dya des père-enfant, les don nées ont été re cueilliesplus de trois mois après que les don nées aient été re cueillies pour lamère et l’enf ant ; donc, ces don nées fur ent ex clues de l’anal yse de lapré sente étude. Bien que non stat ist i que ment si gnif i cat if, les 29 pèr esqui const it uaient l’échant illon de cette étude avaient ten dance à être plusjeu nes que les 14 pèr es et leurs nourr is sons pour les quels les don néesont été coll i gées plus tard. Aussi, ces hom mes étaient plus sus cept i blesd’être mar iés aux mèr es de leurs enf ants et de de meur er de fa çon per ma- nente au même do mi cile. Les enf ants de ces pèr es étaient si gnif i cat i ve- ment plus jeu nes. Quant à leur ni veau d’édu cat ion, il n’y avait pas dediff ér en ces chez les pèr es. Trente-neuf des 82 pèr es ident if iés par lesmèr es (48 %) ne pou vaient pas être lo cal i sés, n’avaient pas ac cès à leursenf ants ou ont ref usé de part i ci per à l’étude. Dans l’échant illon fi nal des 29 dya des mère-nourrisson et père-nourrisson, l’âge moyen des mèr es était de 23 ans (ÉT= 5.08) et cel uides pèr es, de 25 ans (ÉT= 6.25). Vingt-six (90 %) des pèr es étaient despèr es biol o gi ques ré si dents et 2 (7 %) étaient des pèr es biol o gi ques nonrésidents. Le stat ut de ré si dence d’un père n’était pas clair. Vingt-quatre(83 %) mèr es rap port aient être blan ches, 2 (7 %) de race noire, 1 (3 %)d’ori gine aut ocht one, et 1 (3 %) mét isse. Une mère n’a pas in di qué sonori gine eth ni que. L’inf or mat ion au suj et de l’eth nie du père n’a pas étécoll i gée. Le ni veau d’édu cat ion moyen des mèr es était la neu vième an- née (ÉT= 1.64) et cel ui du père, la dou zième (ÉT= 1.07). Re grou pésen sem ble, 46 % des par ents avaient un di plôme d’étude se con daire ou
80G-biobsne  tla:.80G/biobsne  tla .0 /5200/ 70 :715  aPeg1 50Interaction entre les dyades mère-nourrisson et père-nourrisson…105un di plôme équi val ent d’édu cat ion gé nér ale. Trente pour cent des mèr eset 60 % des pèr es tra vaillaient à temps part iel ou a temps plein. Le re- venu moyen an nuel de la fa mille, tel que rap porté par la mère, était de$10,043 US (ÉT= $ 5,971 US). Dix-neuf (66 %) nourr is sons étaient des gar çons et dix (34 %) desfilles. L’âge des enf ants au mo ment de la cueillette des don nées va riaitde 1 à 12 mois pour la dyade mère-nourrisson et de 1 à 15 mois pourcelle père-nourrisson.Me su resLe for mul aire Head Start Fa mily Inf or mat ion Syst ems(HSFIS), unquest ion naire crayon et pa pier dé vel oppé pour le pro gramme et l’éva- luat ion Head Start/Early Head Start, a été util isé pour la coll ecte d’in- for mat ions rel at i ves à l’âge des mèr es, l’eth nie, le stat ut de l’em ploi, leni veau d’édu cat ion, le re venu fa mil ial, le sexe de l’enf ant, la ré si dencedu père et son stat ut d’em ploi. Un aut re for mul aire a été util isé pour lacueillette d’inf or mat ions rel at i ves à la dé mo gra phie, au ni veau d’édu ca- tion et à l’âge des pèr es. L’échelle de me sure Nur sing Child As sess ment Tea ching Scale(NCATS), com po sée de 73 items stan dar di sés et con çue pour les enf antsde la nais sance à 36 mois, a été util i sée pour me sur er les int er act ionsmère-nourrisson et père-nourrisson (Sum ner et Spietz, 1994). LeNCATS in clut quat re sous-échelles dest i nées aux par ents re pré sent ant50 items et deux sous-échelles pour les enf ants in cluant 23 items. Lessous-échelles des par ents me sur ent leur sen si bil ité aux si gnaux de l’en- fant, leur ré ponse à sa dét resse, leur sout ien à son dé vel op pe ment co gni- tif et à sa crois sance so ciale et émot ion nelle. Les sous-échelles dest i néesaux enf ants me sur ent la clarté des si gnaux et la ré ponse de l’enf ant auxsoins des par ents. Exem ples d’items de l’échelle NCATS dest i née auxpar ents : « Les par ents po sit ion nent l’enf ant afin d’as sur er sa sé cur ité »,« Le par ent ré pond de fa çon non verbale afin de ré conf ort er l’enf ant »,«Le par ent loue les eff orts de l’enf ant » et « Le par ent fa vor ise un en vi- ron ne ment li bre de dist ract ions ». Exem ples d’items rel at ifs aux enf ants:« Les mou ve ments de l’enf ant sont clair e ment orient és vers la tâ che » ;«L’enf ant tente d’éta blir un cont act vi suel avec le par ent » et « L’enf antgri mace ou se renf ro gne au cours de pér io des d’ap prent is sage ».Dans l’en sem ble de l’échant illon de 189 mèr es et des enf ants dusite lo cal, l’al pha de Cron bach pour les sous-échelles du NCATS était :la sen si bil ité aux si gnaux des enf ants, .65 ; la ré ponse à la dét resse desenf ants, .72 ; la sti mul at ion du dé vel op pe ment co gnit if, .82 ; le sout iende la crois sance so ciale et émot ion nelle, .70 ; la clarté des si gnaux, .69 ;
80G-biobsne  t601la:.80G/biobsne  tla .0 /5200/ 70 :715Santé mentale au Québec  aPeg1 60et les ré pon ses aux par ents, .73. L’al pha de Cron bach pour l’échelle to- tale des par ents était de .90, pour les enf ants, .83 et pour l’en sem ble deséchell es parent-enfant, .92. Pour l’échant illon tot al des 43 pèr es et deleurs enf ants du site lo cal, l’al pha de Cron bach de l’en sem ble des échel- les dest i nées aux par ents était de .83 et pour les échell es parent-enfant.89 (Brophy-Herb et al., 1999). Tout es les sous-échelles du NCATS ont été cal cul ées in di vi duell e- ment et en com bi nai son, pour obt e nir le score tot al des par ents, des en- fants, et des dya des parent-nourrisson. Les scor es des par ents, des en- fants et des dya des parent-enfant étaient ba sés sur le mo dèle d’ad dit ionoù les items « oui » (par ents ou enf ants dé mont raient des com port e- ments) aux sous-échelles obt e naient un point. Les items « non » (par entsou enf ants ne dé mont raient pas de com port e ments) aux sous-échellesn’a vaient au cun point. Des scor es éle vés aux sous-échelles et les scor estot aux étaient donc in di ca tifs d’une meilleure int er act ion. Dans cette étude, le ni veau du ris que était dét er miné en com par antle score tot al de l’échant illon des par ents (50 items), le score tot al desenf ants (23 items), et le score tot al parent-nourrisson (73 items) avec leseuil pat hol o gi que (worr i some cut off) du NCATS rel at ifs aux échell esstan dar di sées par ent, nourr is son et parent-nourrisson. Les scor es pat ho- lo gi ques dé vel op pés à part ir d’un échant illon de mèr es amér i cai nesâgées au moins de 20 ans et ayant au moins 12 an nées d’édu cat ion, etleurs enf ants, bif ur quaient au-dessus et au des sous des li mit es de l’éven- tail nor mal — en sé par ant les scor es de ces par ents, enf ants, et dya desparent-nourrisson sous le 10eper cent ile, et les scor es par ents, enf ants, etdya des parent-nourisson au 10eper cent ile ou au-dessus sel on l’âge del’enf ant (1 à 12 mois et 13 à 36 mois) et sel on les cat é gor ies eth ni ques.Ces par ents, enf ants, et dya des qui obt e naient un score sous le 10eper- cent ile étaient plus à ris que d’int er act ions diff i cil es, alors que ceux avecun score égal ou su pér ieur au 10ème per cent ile étaient de loin moins àris que de dé vel op per des pro blè mes d’int er act ions (Sum ner et Spietz,1994).Le ni veau d’int er act ion entre les dya des parent-nourrisson a étédét er miné en com par ant les scor es de cha cune des sous-échelles mère-nourrisson et leurs scor es tot aux avec les scor es de cha cune des sous-échelles père-nourrisson et leurs scor es tot aux. Les scor es de la sous-échelle in di vi duelle des nourr is sons et les scor es tot aux ref lét aient leni veau d’int er act ions avec la mère et avec le père.
80G-biobsne  tla:.80G/biobsne  tla .0 /5200/ 70 :715  aPeg1 70Interaction entre les dyades mère-nourrisson et père-nourrisson…107Pro cé du resAvant de com men cer la cueillette des don nées, le con seil uni ver si- taire de ré vi sion a ap prouvé les pro cé dur es pour obt e nir le con sent e mentéclairé des part i ci pants et as sur er l’adopt ion de li gnes dir ect ri ces d’éthi- que. Les per son nes res pon sa bles de la coll ecte des don nées ont prof itéd’une for mat ion adé quate in cluant les tech ni ques d’ent re vue et d’obs er- vat ion. De plus, tel que re quis par le groupe de for mat ion du NCATS,les per son nes res pon sa bles de la cueillette des don nées ont as sisté à desatel iers ap prof on dis pour ap pren dre les théor ies et les ha bil et és prat i- ques né ces sair es à l’ad mi nist rat ion des tests NCATS. En ret our, ils ontobt enu 85 % de score ou plus de fia bil ité à des exer ci ces enr e gist rés defor mat ion.Au mo ment de l’ins cript ion à l’éval uat ion, des int er vie weurs for- més ont obt enu le con sent e ment des mèr es et ont com plété la for muledu HSFIS. Après l’ins cript ion ou, si la mère était en ceinte, après la nais- sance de l’en fant, des per son nes for mées pour la cueillett es de don nésont obs ervé les mèr es et leurs enf ants dans leurs int er act ions à la mai sonà part ir des tâ ches struct ur ées du NCATS. Une fois les pèr es ident if iéspar les mèr es et cont act és par tél é phone, des res pon sa bles ont obt enuleur con sent e ment et leur ont de mandé des inf or mat ions d’or dre dé mo- gra phi que. Dès l’ent re vue ter mi née, ils ont obs ervé les pèr es et leurs en- fants à do mi cile int er agis sant dans des tâ ches struct ur ées. Les pèr es etles mèr es ont tous été com pen sés fi nan cièr e ment pour leur part i ci pat ion,et l’enf ant a reçu un jouet.Quant aux prot o col es des NCATS (Sum ner et Spietz, 1994) pourint ro duire les tâ ches struct ur ées, les per son nes res pon sa bles de la col- lecte des don nées ont de mandé aux mèr es et aux pèr es de choi sir une tâ- che nou velle à part ir d’une liste de 11 tâ ches. Cha que tâ che sensori-motrice était con si dér ée ap pro priée à l’âge de l’enf ant. On de man daitaux par ents de mont rer aux enf ants com ment l’ac com plir, et une fois latâ che fi nie, d’en inf or mer les res pon sa bles. Par exem ple, sel on l’âge del’enf ant, les par ents tent aient de lui ap pren dre com ment te nir un ho chet,const ruire une tour en blocs ou tour ner les pa ges d’un li vre. Une fois quele par ent avait choisi une tâ che, les res pon sa bles de la coll ecte four nis- saient le mat ér iel re quis et obs er vaient l’int er act ion. Le plus tôt pos si bleaprès que la tâ che ait été com plét ée, ils in di quaient le score et enr e gis- traient les com port e ments int er act ifs entre le par ent et l’enf ant. Si uncom port e ment se pro dui sait, le res pon sa ble mar quait un point pour lecom port e ment du par ent ou de l’enf ant comme un « oui » et s’il n’y avaitau cun com port e ment, il ins cri vait pour le par ent ou l’enf ant un «non ».Pour une sous-échelle rel at ive à la ré ponse de dét resse des parents, si le
80G-biobsne  t801la:.80G/biobsne  tla .0 /5200/ 70 :715Santé mentale au Québec  aPeg1 80nourr is son ne dé mont rait pas de dét resse (par exem ple, pleur er, frap perles mains sur la ta ble de la chaise haute) au cours de la tâ che d’ap pren- tis sage, tous les items de la sous-échelle étaient in di qués comme s’étantpro duits. Ana lyseLes don nées pro ve nant de l’HSFIS (inf or mat ions dé mo gra phi quescom pri ses) et les don nées des NCATS ont été trait ées par un pro grammede base de don nées inf or mat i que. Les fré quen ces ont été util i sées pouréta blir des prof ils dé mo gra phi ques et cal cul er les scor es des sous-échelles parent-nourrisson ainsi que les scor es tot aux des NCATS, et destests de t cou plés ont été util i sés pour anal y ser les diff ér en ces entre lesint er act ions mère-nourrisson et père-nourrisson. Les cat é gor ies ap pro- priées rel at i ves à l’âge (enf ant) et à l’eth nie (mère) ont été util i sées pourles scor es pat hol o gi ques. Vu que l’ori gine eth ni que du père n’a pas étéins crite aux don nées dé mo gra phi ques au cours de l’ent re vue, pour lesobj ect ifs de cette étude, l’eth nie du père est pré su mée la même que pourla mère, et les mê mes cat é gor ies eth ni ques des dya des mère-père ont étéutil i sées pour les scor es pat hol o gi ques. Pour trois fa milles, les obs er va- tions mère-nourrisson et père-nourrisson ne pou vaient pas être clas séescomme des com par ai sons de scor es pat hol o gi ques et ont été ex clues desanal y ses, lais sant pour com par ai son 26 dya des mère-nourrisson et 26père-nourrisson.Ré sult atsUne maj or ité (69 %) de mèr es à fai ble re venu et leurs enf ants et depèr es à fai ble re venu et leurs enf ants ont obt enu un score égal ou su pé- rieur au score NCATS pat hol o gi que (voir Ta bleau 1) et donc n’étaientpas trop à ris que d’éprou ver des diff i cult és d’int er act ion. Tout ef ois, 31pour cent des dya des parent-nourrisson ont obt enu des scor es inf é rieurset con sé quem ment étaient à ris que élevé d’a voir des pro blè mes d’int er- act ion. Alors que rel at i ve ment le même pour cent age d’enf ants des dya- des mère-nourrisson et des dya des père-nourrisson a obt enu un scoreégal ou inf ér ieur au score pat hol o gi que, un peu plus de mèr es que de pè- res ont obt enu des scor es au-dessus, et un peu plus de pèr es que de mè- res, en des sous.
80G-biobsne  tla:.80G/biobsne  tla .0 /5200/ 70 :715  aPeg1 90Interaction entre les dyades mère-nourrisson et père-nourrisson…109Tableau 1Scores pathologiques NCAST: Le nombre et pourcentage de mère/enfant et père/enfant:équivalent, supérieur ou inférieur au seuil critiqueÉquivalent ou supérieurInférieur PnPn2076.92180.81869.21.326.91528.038Dyades mère/enfant serèMEnfantsMère/enfantDyades père/enfantPères1869.2830.8Enfants2180.8519.2Père/enfant1869.2830.8Note: Trois cas ne pouvaient être classés pour comparaisons avec le score pathologique.Dans des anal y ses plus pous sées de 11 mèr es et pèr es à ris que dansla même fa mille qui ont obt enu des scor es inf ér ieurs au seuil pat hol o gi- que, huit de leurs enf ants étaient ex po sés au moins à un par ent ayant ob- tenu un score égal ou su pér ieur au seuil pat hol o gi que. Chez ces dya desoù un par ent avait obt enu un score égal ou su pér ieur au seuil pat hol o gi- que et l’aut re un score en des sous, il y avait rel at i ve ment peu de diff é- ren ces not a ble sel on le sexe du par ent et les ré pon ses de l’enf ant au pa- rent. Seul e ment 3 enf ants étaient cou plés à des par ents qui avaient tousdeux obt enu des scor es en des sous du seuil pat hol o gi que. Tout ef ois, defa çon sur pre nante, 2 de ces 3 enf ants ont obt enu des scor es égaux ou su- pér ieurs au seuil pat hol o gi que. Ces 2 enf ants étaient les plus âgés del’échant illon — près de 12 mois lorsqu’ils ont été obs er vés avec leursmèr es.Les clas sif i cat ions pat hol o gi ques étaient iden ti ques pour 20 cou- ples mère-nourrisson et 19 cou ples père-nourrisson — si gnif iant que lesdeux mem bres de la dyade ont obt enu des scor es soit égaux ou su pé- rieurs au seuil pat hol o gi que soit inf ér ieurs. Ces clas sif i cat ions étaientiné gal es pour les 6 aut res cou ples mère-nourrisson et les 7 aut res père-nourrisson. Pour trois des dya des mère-nourrisson in égal es, les mèr esétaient à ris que de diff i cult és int er act i ves et pas leurs enf ants. Pour lestrois aut res de ce groupe, les enf ants étaient à ris que de pro blè mes int er- act ifs et pas leurs mèr es. Pour cinq des dya des père-nourrisson in égal es,
80G-biobsne  t110la:.80G/biobsne  tla .0 /5200/ 70 :715Santé mentale au Québec  aPeg1 01les pèr es étaient à ris que de pro blè mes d’int er act ion et leurs enf ants nel’étaient pas et pour 2 cou ples père-nourrisson, le cont raire s’est pré- senté. Tableau 2Scores NCATS et tests de t: Une comparaison de la qualité desinteractions entre les pères et leur enfant et les mères et leur enfant ÉchellesScoresPèreMèreTests de tMÉTMÉTt1.988.4813..8932180..62213.779.387.9036.69ParentSensibilité aux signaux(11 items)8.73Réponse à la détresse(11 items)7.37Éducation à la croissance 8.77sociale et émotionelle(11 items)Croissance cognitive(17 items)10.17latoT(50 items)35.03EnfantClarté des signaux(10 items)7.701.956.59Réponse au parent (13 items)                7.503.266.52latoT(23 items)15.204.8913.10Parent/enfant: total(73 items)50.2311.0349.80*p < .05 **p < .01 ***p < .0011.48.7411..7168-3..2913***2.891.165.41-1.161.432.88**2.831.393.992.09*7.49.07Il y avait des si mil ar it és et des diff ér en ces dans les ni veaux d’in- ter act ion mère-nourrisson et père-nourrisson. Tel que l’in di que le Ta- bleau 2, il y avait des diff ér en ces si gnif i cat i ves dans les ré pon ses desmèr es et des pèr es à la dét resse des enf ants, et dans la clarté des si gnauxdes nourr is sons, sur les scor es des sous-échelles in di vi duell es NCATS.Spé cif i que ment, les mèr es ré pon daient da vant age que les pèr es à la dé-
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