6.000 éleveurs pour boire du petit lait

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• Publié par: Entreprendre-
• Publié le: 07 mai 2011
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• Langue: Français

Extrait

6.000 éleveurs pour boire du petit lait

Orlait est à l'origine de la marque militante «J'aime le lait d'ici». Quel est le concept ? En 2009, le marché laitier français a fait face à une croissance très importante des laits importés d'Europe du Nord et notamment d'Allemagne.

Résultat : sur l'exercice 2009, le CNIEL a annoncé une perte de 174 millions de litres au profit des compétiteurs étrangers.

L'ensemble des acteurs de la filière a été touché, Orlait pour 50% de ce volume, ce qui représente les emplois d'une laiterie. Nous sommes confrontés à une concurrence tarifaire très dure de la part des industriels allemands. Cela nous a conduits en septembre 2009, avec Roger François Béguinot, fondateur d'Orlait, à nous battre sur le terrain de la citoyenneté en lançant "J'aime le lait d'ici" . L'objectif est d'inciter le consommateur à agir, par son achat, pour la préservation de la filière laitière dans chaque région française productrice. Ce lait, vendu autour de 56 centimes, est positionné au niveau des premiers prix. Sur le plan du développement durable, la distance moyenne entre nos laiteries et les lieux de livraison est d'environ 280 km. Ce produit est-il rentable ? Il est moins rentable que les produits valorisés comme le lait bio, mais nous ne vendons pas à perte. Notre objectif est plutôt de traiter de grands volumes et ainsi retrouver de l'activité. Le lait "J'aime le lait d'ici " est un lait qui se vend bien : plus de 200 millions de litres par an sur le marché français, sur un marché estimé à 3 milliards de litres de lait de consommation.

Sa part de marché en GMS est de 7,5%, soit à peu près la moitié de la part de marché d'une grande marque nationale.

Qui sont vos producteurs et sont-ils justement rémunérés ? Nos 6.000 éleveurs sont répartis tout autour des laiteries du groupe, qui se compose de 12 sites industriels localisés sur tout le territoire, essentiellement dans le nord et l'ouest de l'Hexagone. Ils ne sont pas rémunérés différemment sur ce produit par rapport à un autre.

Que vous inspirent les critiques à l'égard de la grande distribution ? Le commerce, pour les distributeurs, s'est durci ces dernières années en raison d'une concurrence accrue sur les prix. Nous nous trouvons nous-mêmes dans un environnement concurrentiel compliqué, dû à la pression exercée par les laits d'importation qui amènent les distributeurs à nous challenger régulièrement sur nos tarifs.