Des dirigeants européens mettent en garde contre tout jugement hâtif à la veille des élections en Ukraine
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Des dirigeants européens mettent en garde contre tout jugement hâtif à la veille des élections en Ukraine PR Newswire BERLIN, October 24, 2012 BERLIN, October 24, 2012 /PRNewswire/ -- Des dirigeants européens réunis à Berlin à l'occasion de la conférence « L'Ukraine et l'Europe : élections, intégration et perspectives économiques » ont averti qu'il convenait d'éviter de juger à l'avance les élections législatives ukrainiennes de ce dimanche et de ne pas les considérer « à travers le prisme de l'affaire Tymoshenko ». « Nous ne permettrons pas que l'affaire Tymoshenko décide de l'avenir de nos relations », a déclaré Guenter Verheugen, commissaire européen à l'élargissement de 1999 à 2004. Il a fait observer que certains pays de l'UE se servaient de la condamnation de l'ex-Première ministre, reconnue coupable l'an dernier d'abus de pouvoir pour avoir illégalement conclu en 2009 un contrat gazier controversé de 10 milliards de dollars avec la Russie sans l'accord du cabinet des ministres, comme d'un « instrument politique » pour ralentir le processus d'intégration de l'Ukraine à l'Europe. « L'affaire Tymoshenko est au tout premier plan de nos préoccupations, mais force est de constater que de vraies réformes juridiques ont été entreprises, pour ne citer que l'élaboration d'un nouveau code pénal », a fait remarquer l'ancien président polonais Aleksander Kwasniewski, actuellement co-responsable de la mission d'observation du Parlement européen en Ukraine.

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Des dirigeants européens mettent en garde contre tout jugement hâtif à la veille des élections en Ukraine
PR Newswire BERLIN, October 24, 2012
BERLIN,October 24, 2012/PRNewswire/ --
Des dirigeants européens réunis à Berlin à l'occasion de la conférence « L'Ukraine et l'Europe : élections, intégration et perspectives économiques » ont averti qu'il convenait d'éviter de juger à l'avance les élections législatives ukrainiennes de ce dimanche et de ne pas les considérer « à travers le prisme de l'affaire Tymoshenko ».
« Nous ne permettrons pas que l'affaire Tymoshenko décide de l'avenir de nos relations », a déclaré Guenter Verheugen, commissaire européen à l'élargissement de 1999 à 2004.
Il a fait observer que certains pays de l'UE se servaient de la condamnation de l'ex-Première ministre, reconnue coupable l'an dernier d'abus de pouvoir pour avoir illégalement conclu en 2009 un contrat gazier controversé de 10 milliards de dollars avec la Russie sans l'accord du cabinet des ministres, comme d'un « instrument politique » pour ralentir le processus d'intégration de l'Ukraine à l'Europe.
« L'affaire Tymoshenko est au tout premier plan de nos préoccupations, mais force est de constater que de vraies réformes juridiques ont été entreprises, pour ne citer que l'élaboration d'un nouveau code pénal », a fait remarquer l'ancien président polonais Aleksander Kwasniewski, actuellement co-responsable de la mission d'observation du Parlement européen en Ukraine.
Il a souligné que le pluralisme politique est de rigueur en Ukraine, que l'opposition y fait, par ailleurs, son travail et que le pouvoir change régulièrement de mains comme en atteste le fait que les quatre derniers présidents du pays sont issus de partis politiques distincts.
« L'Ukraine a besoin de l'Europe, et l'Europe a besoin de l'Ukraine », a déclaré M. Kwasniewski lors de la conférence, organisée par le German Council on Foreign Relations et par le Committee on Eastern European Economic Relations.
Romano Prodi, qui a supervisé une grande partie du processus d'élargissement de l'Europe en qualité de Président de la Commission européenne de 1999 à 2004, a souligné qu'il était important « d'ouvrir les portes de l'Union, d'exporter la démocratie et de favoriser le commerce ».
Il a affirmé que dans la mesure où l'Union européenne a un l'intérêt géostratégique à entretenir des relations plus étroites avec l'Ukraine, il convient d'avoir une vision plus large des relations avec ce pays.
« Ouvrons les portes », a déclaré M. Prodi. « L'affaire Tymoshenko ne peut pas mettre en péril l'avenir du pays ni le renforcement des liens entre l'Europe et l'Ukraine. On ne peut pas arrêter le cours de l'histoire. Des élections libres et régulières doivent être un présage de changement. »
Mevlut Cavusoglu, ancien président de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe, a souligné que les élections devaient être jugées objectivement.
« L'affaire Tymoshenko éclipse presque tout alors qu'elle ne le devrait pas. Le pays tout entier ne doit pas être exclu de l'Europe uniquement à cause de madame Tymoshenko », a-t-il précisé.
Il a signalé que la nouvelle législation électorale qui régira les élections de dimanche a été rédigée avec l'aide de la Commission de Venise du Conseil de l'Europe et de l'OSCE et a obtenu l'appui de plus de 80 % des parlementaires, tous groupes politiques confondus, y compris celui du parti Batkivshchyna de Ioulia Tymoshenko.
Le ministre des affaires étrangères ukrainien Konstantyn Gryshchenko a affirmé que des milliers d'observateurs électoraux nationaux et internationaux, parmi lesquels une délégation du Parlement européen, surveilleront le scrutin et le comptage, et que le grand public pourra lui aussi suivre les élections grâce à des webcams installées dans chacun des 34 000 bureaux de vote. Il a également souligné que tous les partis disposeront du même accès aux médias.
« Compte tenu de la difficulté de mettre en place les différentes réformes, nous avons absolument besoin d'intégrer l'Europe », a déclaré M. Gryshchenko en mettant en évidence les réformes à grande échelle actuellement en cours en Ukraine.
Johan Wadephul, membre du Bundestag allemand (CDU), s'est montré confiant dans la tenue d'élections libres et régulières. Faisant observer que le système électoral ukrainien est comparable à celui en vigueur en Allemagne, il a déclaré que les prochaines élections seront « une épreuve de vérité ».
L'ancien Chancelier autrichien Alfred Gusenbauer a pour sa part affirmé que « en présence d'élections libres et régulières, nous devrons veiller à la signature effective et à la ratification de l'accord d'association ».
« L'Europe est aux prises avec elle-même en ce moment plutôt qu'avec ses voisins », a indiqué M. Gusenbauer avant
d'ajouter : « Je suis convaincu que l'Ukraine doit intégrer l'UE même si cela ne se fera pas en un jour. Nous ne devons pas renoncer à l'Ukraine et l'abandonner à la Russie. »
« Nous avons affirmé que l'Ukraine devait faire un choix, mais ce n'est pas vrai », a conclu M. Verheugen. « L'Ukraine a fait son choix. C'est nous [l'UE] qui devons prendre une décision. Nous devons faire clairement entendre notre volonté de voir l'Ukraine adhérer à l'UE dès que le pays répondra à tous les critères requis. »
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