Jean-François Garrec : «Notre territoire ne saurait se renouveler sans une véritable dynamique entrepreneuriale»
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Jean-François Garrec : «Notre territoire ne saurait se renouveler sans une véritable dynamique entrepreneuriale»

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Jean-François Garrec : «Notre territoire ne saurait se renouveler sans une véritable ddyynnaammiiqquuee eennttrreepprreenneeuurriiaallee»» Quels sont aujourd'hui les plus grands atouts économiques de Quimper et de la Cornouaille ? La Cornouaille bénéficie d'un territoire avec un fort attrait touristique lié à son caractère côtier, son patrimoine et ses paysages préservés. Un réseau de villes de taille relativement importante autour de Quimper (Concarneau, Douarnenez, Quimperlé) permet un territoire équilibré, disposant de plusieurs pôles urbains. La Cornouaille, c'est également 12.000 entreprises inscrites au Registre du Commerce et des Sociétés. Si l'importance des secteurs du monde maritime et de l'agroalimentaire en Cornouaille est connue, elle accueille également de nombreuses entreprises connexes dans les domaines de l'emballage, de la fabrication de machines et équipements ou encore de la mécanique-métallurgie. Par ailleurs, d'autres secteurs industriels comptent des entreprises cornouaillaises jouissant d'une renommée internationale, comme dans le domaine du textile et de l'habillement, l'industrie du papier et du carton, mais aussi les équipements électriques et électroniques... Cette diversité des métiers exercés est l'une des forces de notre économie locale.

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Publié le 26 octobre 2012
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Langue Français

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Jean-François Garrec : «Notre territoire ne
saurait se renouveler sans une véritable
dynamique entrepreneuriale»
Quels sont aujourd'hui les plus grands atouts économiques de Quimper et de la Cornouaille
?La Cornouaille bénéficie d'un territoire avec un fort attrait touristique lié à son caractère côtier, son patrimoine et ses paysages préservés. Un réseau de villes de taille relativement importante autour de Quimper (Concarneau, Douarnenez, Quimperlé) permet un territoire équilibré, disposant de plusieurs pôles urbains. La Cornouaille, c'est également 12.000 entreprises inscrites au Registre du Commerce et des Sociétés. Si l'importance des secteurs du monde maritime et de l'agroalimentaire en Cornouaille est connue, elle accueille également de nombreuses entreprises connexes dans les domaines de l'emballage, de la fabrication de machines et équipements ou encore de la mécanique-métallurgie.
Par ailleurs, d'autres secteurs industriels comptent des entreprises cornouaillaises jouissant d'une renommée internationale, comme dans le domaine du textile et de l'habillement, l'industrie du papier et du carton, mais aussi les équipements électriques et électroniques... Cette diversité des métiers exercés est l'une des forces de notre économie locale. L'autre atout de notre territoire est de bénéficier d'un tissu économique homogène, dynamique, avec certes, comme ailleurs, une grande majorité de très petites entreprises, mais aussi des entreprises de taille moyenne. Ce qui permet une adaptabilité et une réactivité importante face aux soubresauts de l'économie.
De nombreuses entreprises familiales, indépendantes et fortement ancrées en Cornouaille sont également des facteurs de stabilité et de résistance. Mais nous ne restons pas sur nos acquis.
Notre territoire ne saurait se renouveler sans une véritable dynamique entrepreneuriale. Nous enregistrons chaque
année près de 1.200 créations d'entreprises, soit un taux de renouvellement de 10%. Cette capacité d'évolution doit être conservée et améliorée.
Inversement, de quel(s) handicap(s) la région souffre-t-elle ?La Bretagne, et a fortiori la
Cornouaille, est éloignée des zones où la concentration de population et des activités est la plus forte en Europe. Cependant, cela n'est pas forcément un handicap pour le dynamisme économique du territoire. Il manque également un équipement structurant autour de la connaissance, articulé autour de pôles d'enseignement supérieur et de recherche existants, capable de rayonner au-delà de la Bretagne. Enfin, la multiplicité de groupements de communes et de villes de moyenne importance dilue le pouvoir de décision et la capacité d'entraînement politique pour mener à bien des projets a minima d'envergure cornouaillaise.
Le tourisme pèse de manière significative sur l'économie locale. Comment pouvez-vous le
développer ?En effet, le pays de Cornouaille est le 1er pays breton en termes d'emplois touristiques. Ses 271.000 lits touristiques représentent 56% de la capacité d'accueil finistérienne. Toutefois, la Cornouaille ne dispose pas d'un équipement touristique de dimension nationale (comme Océanopolis à Brest) qui pourrait jouer le rôle de locomotive, tout au long de l'année. C'est pourquoi à son échelle, la CCI de Quimper Cornouaille développe le Golf de l'Odet dont elle est propriétaire. L'ambition est de faire de cet outil un équipement sportif à vocation internationale. La volonté est de passer à 27 trous, de créer un complexe hôtelier et un pôle économique tertiaire, en respectant les critères de développement durable. Nous veillons également à permettre au commerce de proximité de se maintenir par des opérations de promotion spécifiques telles KDO PASS ou la valorisation des halles en Cornouaille.
Le pays de Cornouaille est le 1er pays breton en termes d'emplois touristiques.
«Nous enregistrons chaque année près de 1.200 créations d'entreprises, soit un taux de renouvellement de 10%».
L'agro-alimentaire est un secteur économique prépondérant. N'estil pas plus touché par la
crise que d'autres ?La situation de l'entreprise Doux n'est pas représentative de l'ensemble du secteur de l'agroalimentaire. La Bretagne est la 1ère région d'industries agroalimentaires de l'Union Européenne. Sa position de leader est un atout. La Cornouaille y participe beaucoup, elle représente 20% de l'emploi régional et 15% du chiffre d'affaires régional. Nous le constatons sur notre territoire, l'agroalimentaire s'en sort traditionnellement mieux que d'autres secteurs d'activité (automobile, métallurgie...) et permet même d'atténuer l'onde de choc de la crise.
Quels sont les grands chantiers du développement économique local ?Si l'on raisonne en matière économique, les principaux chantiers sont portés par notre CCI. Au-delà du dossier Golf déjà évoqué, je tiens à souligner l'ensemble des gros travaux portuaires. Pour mémoire, la Cornouaille représente la moitié de la pêche fraîche bretonne et le quart de la pêche française. Avec 3 de ces 6 sites dans le top 10, elle est la 1ère place de marché nationale. C'est pourquoi, tous les ans, nous engageons au minimum 5 millions d'euros d'investissements et nous prévoyons sur les années à venir un grand projet global d'aménagement à Concarneau, la modernisation complète de la criée à Douarnenez et, sur l'ensemble des ports, la mise aux normes et l'utilisation de l'eau de mer propre. L'enjeu est bien de maintenir l'ensemble de la filière pêche, porteuse de plus de 8.000 emplois sur notre territoire.
Nous sommes également présents pour faire entendre la voix des entreprises en matière de besoins fonciers nécessaires au développement des activités existantes ou à l'accueil de nouvelles entreprises. Dans les autres domaines de natures culturelle, sociale ou éducative, les projets sont portés par les collectivités locales. On peut évoquer ici le projet de salle de congrès, le futur multiplexe, un parc des expositions renouvelé... Enfin, au regard du projet Bretagne Grande Vitesse, dans les années qui viennent doit être revu le pôle multimodal de la gare autour du TGV.
«L'enjeu est bien de maintenir l'ensemble de la filière pêche, porteuse de plus de 8.000 emplois».
Actuaplast résiste à la crise
Quand une PME intervient comme sous-traitant dans un marché en crise, celui de l'automobile, son dirigeant pourrait légitimement s'inquiéter. Rien de tel chez Ronan Pérennou, P-DG d'Actuaplast, une entreprise implantée à Saint-Evarzec et La Forêt-Fouesnant, dans le Finistère, qui vient d'investir 1,4 million d'euros pour doubler la surface de l'un de ses sites et d'embaucher 11 collaborateurs (sur un effectif de 60) ! Spécialisée dans la fabrication de pièces en plastique et de prototypes en série principalement pour le secteur de l'automobile (70% de l'activité), dont 20% à l'international, Actuaplast travaille historiquement avec l'Allemagne (Daimler) mais exporte en Suède, en Slovaquie ou en Espagne. La croissance est également tirée par le développement du marché chinois et Ronan Pérennou, 53 ans, qui vient de créer une filiale à Hong-Kong, compte investir 300.000 euros en Chine. Actuaplast, qui a réalisé 6,2 millions d'euros de CA en 2011, table sur 7,5 millions d'euros en 2012 et un doublement d'ici 2014.
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