Le piège politique de la BPI

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• Publié par: Entreprendre-
• Publié le: 26 octobre 2012
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• Langue: Français

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Le piège politique de la BPI

C'est Jean-Louis Borloo, le premier, qui a tiré le signal d'alarme, évoquant même un nouveauCrédit Lyonnaisen puissance. Sans aller jusque-là, le grand piège qui se tend pour cette banque publique d'investissement serait de vouloir mêler politique et industrie. Vous imaginez les pressions qui vont s'exercer par les députés et les présidents de région, dès qu'il y aura un canard boiteux à sauver. Partant d'une noble idée, la BPI doit, pour faire correctement son métier, afficher une réelle autonomie, un peu à l'image de ce que faisait le FSI de Jean-Yves Gilet. A ce titre, la nomination de Nicolas Dufourcq comme directeur général exécutif n'est pas forcément un bon signal. Proche de Hollande, cet inspecteur des finances passé parHEC,dirigeant de ancien Wanadoo, aurait été choisi par Pierre Moscovici en lieu et place d'Anne Lauvergeon, au caractère réputé plus indépendant.

La BPI présidée par Jean-Pierre Jouyet, l'ami de trente ans du président, actuel directeur général de laCaisse des Dépôtsn'est en fait, que le regroupement d'organismes déjà existants, à savoirOséo, le FSI, CDC Entreprises et à plus long termeUbifrance, l'agence pour le développement international des entreprises. Un guichet unique qui peut s'avérer fort utile pour les PME en mal de financements. Encore faudra-t-il éviter de tomber dans la tentation des pressions politiques. Pour réussir, la BPI doit raisonner sur des critères économiques et s'affranchir de sa tutelle parisienne. En Allemagne, les banques régionales siègent au conseil d'administration des PMI, mais ce sont des banques !