Le seul homme politique qui ait tenu tête à trois présidents
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Le seul homme politique qui ait tenu tête à trois présidents

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Description

Le seul homme politique qui ait tenu tête à trois présidents « Yes, I survive » En débarquant le dimanche 27 mars, peu avant minuit, au Conseil général des Hauts-de-Seine, Devedjian, souriant mais sans triomphalisme, s'était contenté de lancer en anglais une boutade humoristique : « Yes, I survive ». Ce soir-là, Devedjian oubliant ses origines arméniennes s'était drapé dans la posture d'un joueur de cricket britannique. Se tournant vers le camp des vaincus, il adressa à Isabelle Balkany, sa meilleure ennemie, un salut relevant de cette grande tradition sportive des Anglais qu'on appelle : le fairplay. « Quelque soit les échanges que j'ai pu avoir avec elle, je veux lui rendre hommage. Nous nous sommes livrés (pendant la campagne), et j'en prends ma part, à des querelles un peu subalternes... » - Au fond, Patrick Devedjian, vous êtes un éternel élu. Vous fûtes avocat, vous êtes maire, vous êtes l'auteur de plusieurs essais, mais est-ce que le titre auquel vous tenez le plus ne mériterait pas de figurer sur votre carte d'identité à la rubrique « profession » : élu. - Un moment vous étiez fâché avec Jacques Chirac. Vous flirtiez avec Balladur quand Sarkozy le courtisait. Et puis,vous étiez en froid avec l'Elysée l'année dernière quand vous avez écarté Jean Sarkozy de l'EPAD. Or, vous voilà soudain réconciliés opportunément juste avant votre réélection avec le père et le fils devenu, à vos côtés, vice-président des Hauts-de-Seine.

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Publié le 07 mai 2011
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Langue Français

Extrait

Le seul homme politique qui ait tenu tête à trois présidents
« Yes, I survive »
En débarquant le dimanche 27 mars, peu avant minuit, au Conseil général des Hauts-de-Seine, Devedjian, souriant mais sans triomphalisme, s'était contenté de lancer en anglais une boutade humoristique : « Yes, I survive ». Ce soir-là, Devedjian oubliant ses origines arméniennes s'était drapé dans la posture d'un joueur de cricket britannique. Se tournant vers le camp des vaincus, il adressa à Isabelle Balkany, sa meilleure ennemie, un salut relevant de cette grande tradition sportive des Anglais qu'on appelle : le fairplay. « Quelque soit les échanges que j'ai pu avoir avec elle, je veux lui rendre hommage. Nous nous sommes livrés (pendant la campagne), et j'en prends ma part, à des querelles un peu subalternes... » - Au fond, Patrick Devedjian, vous êtes un éternel élu. Vous fûtes avocat, vous êtes maire, vous êtes l'auteur de plusieurs essais, mais est-ce que le titre auquel vous tenez le plus ne mériterait pas de figurer sur votre carte d'identité à la rubrique « profession » : élu. - Un moment vous étiez fâché avec Jacques Chirac. Vous flirtiez avec Balladur quand Sarkozy le courtisait. Et puis,vous étiez en froid avec l'Elysée l'année dernière quand vous avez écarté Jean Sarkozy de l'EPAD. Or, vous voilà soudain réconciliés opportunément juste avant votre réélection avec le père et le fils devenu, à vos côtés, vice-président des Hauts-de-Seine. De grandes manoeuvres s'organisaient autant à gauche qu'à droite pour vous déstabiliser. Et pourtant, vous êtes toujours là. À quel trait de votre caractère attribuez-vous la fidélité de vos électeurs ?
"Dans la vie, je ne me laisse pas faire. Jamais je ne me suis laissé faire par qui que ce soit, futil le président de la République. C'est mon caractère."
- À ma fidélité. Je ne raconte pas d'histoire quand j'annonce un programme, je le réalise. Quand je fais une promesse, je la tiens. Alors à Antony, on m'aime bien. Deux jours avant la réélection, une réunion discrète avait mis face à face dans le bureau de Nicolas Sarkozy à l'Elysée, Patrick Devedjian et Jean Sarkozy. Il s'agissait d'une réconciliation entre Sarkozy junior et Patrick Devedjian qui l'avait écarté, on s'en souvient, de la présidence de l'Epad. Entre temps, Sarkozy junior avait
grandi. Il était même devenu papa d'un petit garçon prénommé Solal et président du groupe UMP au Conseil général. Ces manoeuvres relevant de la politique auraient pu jeter sur d'autres que Patrick Devedjian un soupçon d'opportunisme. Ses électeurs lui sont restés fidèles. Il est vrai que l'idée de mettre sous ses pas, comme une peau de banane, Madame Balkany, l'a probablement sauvé. L'avoir pour seule concurrente était une aubaine. Mais la chance pour ce qui concerne M. Devedjian est aussi une des armes de sa réussite à travers trois décennies vécues dans les remous de la politique.
« Je ne suis pas un courtisan »
- Vous avez joué la carte de la réconciliation et saisi la perche Sarkozy au rao-ment où les sondages le donnent au plus bas de ses chances de renouvellement d'un mandat difficile. Est-ce que le fauteuil des Hauts-de-Seine valait sur la durée cette prise de risque ? En quittant le navire, Borloo, lui, a vu les choses autrement. - Borloo c 'est Borloo. Moi c 'est moi. Depuis 1983, partout où je me suis présenté, j'ai été élu comme vous le rappeliez vous-même tout à l'heure. J'ai vécu ma carrière sous trois présidents mais je n'ai jamais été un courtisan. Dans la vie, je ne me laisse pas faire. Jamais je ne me suis laissé faire par qui que ce soit, fut-il le président de la République. C'est mon caractère. Mais je suis fidèle en même temps. Je ne suis pas un courtisan, je suis un ami. Ce n'est pas pareil. Né en 1944, à Fontainebleau, il a d'abord appris à lire dans l'école communale de La Frette-sur-Seine dans le Val d'Oise, puis au Collège arménien de Sèvre"s jusqu'au tout début de l'adolescence. Il est le fils, en effet, d'un Arménien, Roland Devedjian, né en Turquie, dont la famille avait dû fuir le génocide de 1915 pour choisir définitivement la France. Condorcet, Droit, Sciences Po furent les étapes suivantes et très classiques de la formation de Patrick conscient de ses origines, mais n'ayant jamais eu à se poser la question : il était français. Avocat au barreau de Paris, il est un des fondateurs de la Revue Contrepoint sous l'égide de Raymond Aron. Et dès 1996, il publie chez Flammarion Le temps des juges et trois ans plus tard avec Emmanuel Kessler A moi le ministère de la parole.
"On a investi 38 milliards. Tous les entrepreneurs savent qu'on peut emprunter pour investir et non pas pour dépenser."
Heureux d'être l'élu d'une ville populaire
H est Député de la 13ème circonscription des Hauts-de-Seine (Antony, Bourg La Reine, Châtenay Malabry, Sceaux). C'est en juin 2007, un mois tout juste après l'arrivée de son ami Nicolas Sarkozy à l'Elysée, qu'il est élu Président du Conseil général des Hauts-de-Seine. Mais à la différence de Nicolas Sarkozy, ce n'est pas à Neuilly, quartier chic et préservé des Hauts-de-Seine, qu'il se fait élire. La mairie d'Antony, fief communiste, lui tombe dans les bras en 1983. Et trois ans plus tard, il décroche aux législatives de 86, la 13ème circonscription des Hauts-de-Seine. Il est désormais le représentant de quelques banlieues difficiles à l'Assemblée nationale, ce qu'il ne l'a jamais empêché d'être ministre d'abord de Chirac, puis de Sarkozy. Patrick Devedjian est marié depuis 1967 avec Sophie Vanbremeersch, fille d'un général français, Chef d'État Major des Armées. Le couple a quatre enfants et sept petits enfants. Tous ensemble, ils ont fait d'Antony un berceau familial français qui n'empêche pas Patrick d'être resté fidèle à ses origines. Son père voulait être français
mais mourut avant d'obtenir son passeport. Les Arméniens ont la réputation en affaires d'être aussi forts que les Grecs ou les Juifs. - Est-ce que cette réputation vous a servi Patrick Devedjian ? Les Arméniens que j'ai rencontrés dans notre pays ont tous à leur actif de brillantes réussites : Henri Verneuil dans le cinéma, Aznavour dans la chanson, Adamian dans le commerce des mines et Nafilyan, avocat comme vous, devenu le PDG de Kaufman & Broad. Vous devez le connaître. Ce Nafilyan est une figure incontournable de la société parisienne. lm90, les tempes grisonnantes, il a le physique de Richard Gère. Son grand père était bibliothécaire du Sultan. Au moment du génocide en 1915, il est parti avec les plus beaux livres. Il avait sans doute eu raison, car pour le reste il ne lui restait plus rien. Mon admiration naïve pour les Arméniens fait sourire M. Devedjian qui ironise en évoquant le succès absolument considérable que les Arméniens ont eu dans l'histoire puisqu'ils ont été exterminés, massacrés, pogromés. Il est donc clair qu'avoir eu un papa arménien n'est pas la clé du personnage que j'affronte à l lh un mardi matin devant un rapide petit déjeuner à la brasserie Le Bourbon tout à côté de l'Assemblée nationale. En quelques mots vite faits Patrick Devedjian balaye les clichés qui lui collent à la peau. Comme il a une vie d'homme cultivé appréciant le théâtre, la littérature, les musées, la vie artistique et sociale, une question me vient à l'esprit : - Au fond, n'étiez-vous pas plutôt fait pour être maire de Neuilly sur Seine. - Je suis heureux d'être l'élu d'une ville populaire et très mélangée. Les gens m'aiment bien et me respectent. Je connais leurs problèmes. Personnellement, j'aime mieux habiter dans un coin verdoyant d'Antony au milieu des gens qui m'ont élu que d'être trop bourgeoisement installé à Neuilly. - C'est plutôt rare une ville populaire aussi solidement tenue par la droite. - Les deux villes les plus pauvres des Hauts-de-Seine sont tenues par la droite : Châtenay Malabry et Villeneuve La Garenne ont été prises à la gauche. Parce que pour sortir de la misère, il n'y a que la droite. Avec la gauche, on s'y enfonce. Avec la gauche, ça s'aggrave. Avec la droite, pas toujours, mais ça peut se soigner. C'est le cas de ma ville. Dans les Hauts-de-Seine, nous avons repris Antony au Parti communiste, Châtenay Malabris au PS, Châtiïlon au Parti Communiste, Sèvres au PC, Levallois, Suresnes au PS... - Les Hauts-de-Seine sont un département riche. - Non, nous avons la même recette fiscale que la Seine-Saint-Denis. Le budget est le même : 1 milliard 800000 euros. Seulement, on ne le dépense pas de la même manière. On l'a toujours dépensé, je pense, plus intelligemment que la Seine St-Denis. Quelqu'un me fait remarquer combien ce propos est étonnant. Les Hauts-de-Seine abritent plus de 6000 sièges sociaux d'entreprises parmi lesquels des géants du CAC 40 comme Total, Bouygues, Dexia, Axa. Selon l'Insee, en 2000, le PIB des Hauts-de-Seine a dépassé légèrement les 90 milliards d'euros, tandis que la même année, le PIB conjoint de la Seine-Saint-Denis et du Val-de-Marne, était tout juste sous les 63 milliards. À ses heures de loisir, Patrick Devedjian dévore Stendhal, le cardinal de Retz et... Houellebecq. - Pourquoi Houellebecq ? - Parce qu'il exprime mieux qu'aucun écrivain l'angoisse de sa génération et le côté glauque de notre société. Il est réaliste. - Et en politique, qui ont été vos maîtres à penser ? - Pour la finesse de ses analyses, je citerai le Cardinal de Retz. Et pour l'analyse du monde où nous sommes je n'en vois qu 'unetc 'est Raymond Aron. « Candidat à l'élection présidentielle ? Est-ce que j'ai l'air fou ? » - Avant d'être ministre, vous avez été Secrétaire général de l'UMP. Est-ce que la droite est en crise idéologique ? Elle emprunte de plus en plus ses idées au Front National. C'est Eric Zemmour qui fait le débat et plus les ténors de l'UMP. - La droite est en crise à cause d'ellemême, pas à cause des autres. Parce qu'elle a cessé d'être créative. Les autres ne le sont pas davantage. Le programme économique du Front national est assez pitoyable. Fermer les frontières n'a absolument aucun sens au temps de la mondialisation. Le Front National ne sait pas qu 'on est en plein bouleversement géostratégique. C'est un parti réactionnaire au sens le plus rigoureux du terme. C'est à dire un parti qui nie la réalité. Il la subirait s'il était aux responsabilités encore plus sévèrement que ceux qui veulent s'adapter, tout comme le Parti communiste. - Est-ce qu'il ne faudrait pas agir comme François Mitterrand vis a vis du PC en faisant entrer le FN au gouvernement pour qu'il soit confronté à la réalité et qu'il s'use au pouvoir ? -C'est exactement le contraire qu'il faut faire. La tactique de Mitterrand a été très mauvaise de ce point de vue-là. Nous conservons un Parti communiste encore très influent dans notre société et beaucoup plus qu'en Italie ou en Espagne. - Il fait moins de 5% aux Présidentielles. - Oui, mais regardez son importance locale, le nombre de villes qu'il contrôle encore. Regardez son poids dans les entreprises, regardez son poids idéologique dans le pays. Le discours de Mélenchon est
cryptocommuniste. On parle de ça encore aujourd'hui, même si c'est totalement décalé. La CGT reste le syndicat le plus puissant de France. En Espagne, les socialistes ont fait le choix totalement inverse de Mitterrand et ont refusé de gouverner avec les communistes. Le résultat, c'est que le Parti communiste espagnol n'existe plus du tout. S'il a été maintenu en vie en France c'est par le fait de Mitterrand, par toutes les concessions qui lui ont été faites par les socialistes \ et par celles qui lui sont encore faites aujourd'hui. En Italie, le Parti communiste a disparu. Il a même changé de nom. Notre pays est menacé de décadence, de marginalisation dans la mondialisation. Face à ce défi, le FN, le PC et même le PS ne trouvent pas les réponses. - Et l'UMP les as trouvées ? - L'UMP et le Président de la République ont apporté à notre pays des éléments de modernisation qui sont importants. - Lesquels ? - Par exemple, la réforme des retraites. Vous pouvez dire qu'elle est insuffisante et je vous entends, mais l'Opposition ne voulait même pas faire ce qu'on a fait. Au moment de la crise, le seul pays qui a apporté une réponse c'est la France. Sur la lutte contre les petites dictatures, c'est la France qui se bat et qui fait ce qu 'elle peut pour renverser les tyrans. -Est-ce que ce n'est pas une posture impériale visant à chatouiller la fierté gauloise pour mieux préparer l'élection présidentielle de 2012 ? Est-ce que vous estimez vraiment que le Président Sarkozy est un as de la Realpolitik ? - Non, mais la politique étrangère de la France, à l'heure où les États-Unis sont en retrait et l'Union européenne vacillante, est la seule qui ait cette dimension. - La France se défend d'être intervenue pour capturer Gbagbo. Pourquoi ? - Vous savez, c'est comme la Libération de Paris. L'armée américaine s'est arrêtée pour laisser passer la division Leclercpour qu'ils aillent libérer Paris. Ce qui était d'une grande délicatesse de leur part et un honneur qu'ils nous ont fait. La libération d'Abidjan c'est la même chose. L'armée française a soutenu, détruit les armes lourdes de Gbagbo et ouvert la porte aux troupes de Ouattara qui se sont libérées elles-mêmes. - Quand serez-vous candidat à l'élection présidentielle ? - Est-ce que j'ai l'air fou ? -Non. -Donc, je ne suis pas candidat et je ne le serai jamais. M. Devedjian aime trop la vie, la liberté, les joies de la famille, l'envie de vivre et de respirer. - Est-ce que ça vous plairait le Quai d'Orsay ? Ça vous aurait plu ? - Écoutez, je ne suis pas demandeur d'emploi. Franchement, je ne suis pas inscrit au Pôle Emploi des hommes politiques. Je suis très content d'être Président du Conseil général des Hauts-de-Seine. - Et Garde des Sceaux ? - À une époque, j'en ai rêvé. Ça n'a pas marché. J'en suis complètement guéri. Je ne rêve plus de ça. - Et Ministre de la Relance ? - Ça a marché et j'en suis fier. La France a fait la plus petite récession de toute l'Europe. Nous avons fait -2$ % contre - 4,9% pour l'Allemagne. - Cela dit, le déficit est toujours là. Quelle était votre stratégie ? - Nous avons favorisé l'innovation. Sarkozy a fait le Crédit Impôts Recherche, ce qui nous a apporté un nombre considérable de laboratoires de recherche. Microsoft, par exemple, a installé son siège européen dans les Hauts-de-Seine à Issy les Moulineaux. Grâce au Crédit Impôts Recherche. Ce sont des actes politiques utiles pour l'avenir d'un pays. - Pourquoi n'avoir pas continué le Ministère de la Relance ? - Parce qu'on était sorti de la crise. Et ça a coûté cher la Relance. - Vous avez dépensé combien ? - 38 Milliards. Mais on ne les a pas dépensés. On les a investis. Tous les entrepreneurs savent qu 'on peut emprunter pour investir et non pas pour dépenser. - Vous avez investi dans des projets existants. - Oui parce que si j'avais dû inventer de nouveaux projets, la crise serait passée avant longtemps qu'on les ait mis en oeuvre. Ça m'a permis d'être immédiatement réactif. Dans un pays comme la France pour lancer un projet il faut deux ans de procédures administratives. Or, la crise était immédiate. Donc heureusement que j'ai investi dans des projets existants. De ce long dialogue, je retiens que, premièrement, M. Patrick Devedjian n'est pas demandeur d'emploi. Il n'aurait certes pas refusé le Ministère de la Justice si on lui avait proposé en temps voulu, ni probablement le Quai d'Orsay sans pour autant critiquer la nomination d'Alain Juppé dont il estime le caractère et la lucidité. Il a su mettre un mouchoir sur ses rancunes pour oublier les petites trahisons inhérentes à la vie politique. La Présidence du Conseil général des Hautsde- Seine enlevée à la gauche ne lui sera pas restitué si Devedjian garde les mains libres et peut mener son action comme il l'entend. La durée a travaillé pour lui : il fera en sorte que cela dure encore.
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