Vicomte A., l aristo qui défie le croco
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Vicomte A., l'aristo qui défie le croco

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Description

Vicomte A., l'aristo qui défie le croco Se faire un nom dans l'univers impitoyable du prêt-àporter n'est pas chose aisée. C'est pourtant l'exploit qu'est en train d'accomplir Arthur de Soultrait, un garçon de bonne famille, avec sa marque de sportswear haute en couleur. En 5 ans, Vicomte A. a su s'imposer dans 403 points de vente à travers le monde et 20 boutiques en propre de Saint-Tropez, Deauville, Megève, Paris, Prague ou Palm Beach et récemment Madrid... Le chiffre d'affaires double à chaque exercice. Et dire que tout a commencé par un stage raté... SSyyssttèèmmee DD On aurait pu croire qu'avec un nom à particule et un titre de vicomte, le succès coulerait de source. À y regarder de plus près, le parcours d'Arthur de Soultrait, 28 ans, tient plus à sa ténacité qu'à ses origines aristocratiques. «Mon parcours académique, par exemple, n'est pas très reluisant ! J'ai fait pas mal d'écoles et de lycées, j'étais plutôt dernier de la classe, mais j'ai quand même eu mon bac avec mention. Je sais me ressaisir pour les grandes occasions !», s'amuse-t-il aujourd'hui. En troisième année d'école de commerce boulevard Saint-Germain (l'IPAG), «où on apprend à se débrouiller pour monter son affaire», dit-il, le jeune homme doit valider son cursus par un stage en entreprise. «J'ai eu beaucoup de mal à trouver et finalement, j'ai décroché quelque chose dans une entreprise à Charlotte, en Caroline du Nord.

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Publié le 04 juin 2011
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Langue Français

Extrait

Vicomte A., l'aristo qui défie le croco
Se faire un nom dans l'univers impitoyable du prêt-àporter n'est pas chose aisée. C'est pourtant l'exploit qu'est en train d'accomplir Arthur de Soultrait, un garçon de bonne famille, avec sa marque de sportswear haute en couleur. En 5 ans, Vicomte A. a su s'imposer dans 403 points de vente à travers le monde et 20 boutiques en propre de Saint-Tropez, Deauville, Megève, Paris, Prague ou Palm Beach et récemment Madrid... Le chiffre d'affaires double à chaque exercice. Et dire que tout a commencé par un stage raté...
Système D
On aurait pu croire qu'avec un nom à particule et un titre de vicomte, le succès coulerait de source. À y regarder de plus près, le parcours d'Arthur de Soultrait, 28 ans, tient plus à sa ténacité qu'à ses origines aristocratiques.«Mon parcours académique, par exemple, n'est pas très reluisant ! J'ai fait pas mal d'écoles et de lycées, j'étais plutôt dernier de la classe, mais j'ai quand même eu mon bac avec mention. Je sais me ressaisir pour les grandes occasions !», s'amuse-t-il aujourd'hui. En troisième année d'école de commerce boulevard Saint-Germain (l'IPAG),«où on apprend à se débrouiller pour monter son affaire»,dit-il, le jeune homme doit valider son cursus par un stage en entreprise.«J'ai eu beaucoup de mal à trouver et finalement, j'ai décroché quelque chose dans une entreprise à Charlotte, en Caroline du Nord. La société était dirigée par un vieux monsieur, l'activité était assez faible, voire inexistante, et on ne m'a payé que les 15 premiers jours. Au moment de réclamer le reste, pour payer mon hôtel et ma nourriture, on m'a dit que la société avait fait faillite». Sans un sou mais avec un stock de cravates achetées à des amis espagnols avant son départ pour les États-Unis, il a l'idée de les vendre en porte-à-porte, dans les quartiers huppés de Charlotte. Son style propre sur lui, son bagout et son accent frenchie séduisent,«J'ai empoché 1.200 dollars et j'ai pu payer mon billet d'avion pour rentrer en France».
Des cravates aux polos
De retour à Paris et encore étudiant, Arthur décroche en 2005 son premier contrat pour la confection de cravates pour la délégation française Paris 2012, ville candidate aux jeux Olympiques. «C'est le premier gros coup qui m'a permis d'obtenir le capital nécessaire à la création de ma
société. Lorsque j'ai appris que le Paris 2012 cherchait un fournisseur, j'ai répondu dans les 2 heures et décroché un rendez-vous place d'Iéna dans les bureaux du comité d'organisation. Les autres marques ont mis 15 jours à répondre ! J'avais déjà gagné le contrat, Bertrand Delanoe ayant déjà validé le modèle... Nous avons été les plus réactifs».Grâce à ces milliers de cravates écoulées en un temps record, l'entrepreneur alors âgé de 22 ans décide de monter sa propre marque avec, très vite, l'idée de capitaliser sur ses origines aristocratiques.«Je n'aurais jamais pensé utiliser mon nom, je n'ai pas été élevé comme ça... mais je me suis laissé convaincre par mes amis américains qui trouvaient cela original. Disons que ça m'a décomplexé. J'ai ajouté la couleur fuchsia pour donner un petit côté décalé à la marque. Nous avons commencé avec des cravates puis nous avons vite évolué naturellement vers une offre plus globale, élégante, chic et décalée avec une garde-robe complète pour homme, femme et maintenant enfant».
Les débuts sont difficiles, personne ne lui prête d'argent, mais Arthur s'accroche et apprend le métier d'homme d'affaires sur le tas.«Il ne faut pas baisser les bras, même quand c 'est dur. Monter son affaire, c'est prendre chaque jour des mauvais coups... C'est une question de caractère, tout le monde ne peut pas être entrepreneur. Il ne faut pas non plus se laisser enivrer dès les premiers succès. Ma famille vient de la campagne et nous avons tous les pieds sur terre»,relativise-t-il.
«Je suis parti de rien, avec mon titre et mon carton de cravates sous le bras !» Arthur de Soultrait, P-DG de Vicomte A.
Un créneau libre
La griffe propose un global look à travers ses chemises, vestes, cravates, pulls, polos, blousons, pantalons, jupes et nombreux accessoires. À côté des marques américaines, anglaises et suédoises, Vicomte A. affiche un positionnement« aristo-chic à prix abordable »: du caleçon coton à 29 € à la saharienne à 349 saharienne à 349 €, en passant par l'indispensable polo manches courtes à 55 55€. Interrogé sur le rapport qualité/prix, Arthur de Soultrait se défend.«Aristo ou chic ne sont pas synonymes de cher. Il ne faut pas confondre avec une marque bling-bling. C'est la qualité et l'originalité de nos produits qui font leur valeur. Nous avons un positionnement haut de gamme et nos prix sont en conséquence. En revanche, nos concurrents directs proposent des produits que tout le monde ne peut pas se payer».Que les Lacoste, Tommy Hilfinger, Façonnable ou Paul Smith, dont les polos en coton flirtent allègrement avec les 100 00€, se le disent ! Pour être moins cher sans rogner sur la qualité, Vicomte A. mise sur des coûts structurels et publicitaires moindres. L'équipe n'est composée que de 50 personnes et tous les bénéfices sont réinvestis dans la société.que je suis parti de rien, avec mon titre et mon carton de cravates ! Nous ne voulons pas être un simple effet de mode mais durer et pérenniser. Tout ce que nous gagnons est utilisé pour racheter des fonds de commerce, embaucher des collaborateurs expérimentés... Nous investissons en valeurs plutôt qu'en publicité»,assène Arthur de Soultrait.
Loisirs chic
Pour se faire connaître, l'équipe ne choisit que des marques ou des événements sportifs dans lesquels elle se reconnaît. Déjà partenaire de prestigieux événements sportifs de golf, voile, tennis et polo, Vicomte A. parraine notamment le Club des Gentleman Riders, le Polo Club de Palm Beach, celui de Gstaad, de Saint-Tropez, habille l'équipe de France de Polo et a adopté comme ambassadeur dans le monde équestre le triple champion du monde Rodrigo Pessoa. Passionné de chevaux (ses grandsparents sont éleveurs en Bourgogne), de chasse et de nature, Arthur de Soultrait vient de signer une collection de vêtements automne-hiver 2011-2012 pour la célèbre maison de chasse Gastinne Renette. «C'est une mythique, un symbole du chasseur chic parisien. Nous avions envie d'y introduire un peu de notre élégance, de la mettre à la sauce VicomteA La collection de vêtements d'après chasse comprendra des vestes, des gilets sans manches... en tweed en cuir et en alcantara, pour homme et pour femme.«Nous venons d'ailleurs de recruter une designeuse de talent pour développer notre offre femme. Nous misons beaucoup sur la collection hiver 2011-2012, un bon relai de croissance».
« Tout ce que nous gagnons est investi en valeurs plutôt qu'en publicité.» Arthur de Soultrait, P-DG de Vicomte A.
«N'oubliezLe «cercle» Vicomte A.
Dès le début, Arthur de Soultrait a su s'entourer d'amis et de ses frères, Bertrand et Marcy, qui l'aident à développer la marque, l'un aux ÉtatsUnis à Palm Beach, l'autre auprès de grands groupes français et étrangers (Cartier, Axa, Société Générale...) pour qui il décline des polos personnalisés. Après 1 an d'existence, cette activité a dééjà réalisé I million d'euros de chiffre d'affaires.
«Mon père nous a rejoints l'année dernière», ajoute le P-DG.«C'est assez agréable de travailler avec lui ! II a une réelle expérience des affaires et nous aide à garder les pieds sur terrerre». Les amis du début sont restés et occupent des postes clés dans l'entreprise qui a grandi avec eux.
Grâce à ses relations haut placées, le jeune homme peut aujourd'hui se vanter d'habiller des personnalités du monde artistique mais aussi plusieurs membres du gouvernement, à commencer par François Fillon.«parFrançoisFillon.est un ami proche, j ' a i donc un bon canal de distribution !!»,Entre deux diners avec Christine Lagarde ou Georges Tron, Arthur de Soultrait plaisante-til. trouve même le temps de déjeuner avec une amie anglaise, une certaine Pippa Middleton... Déjà fan de la marque, elle pourrait devenir son ambassadrice la plus médiatique. Une voie royale...
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