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Séminaire de travail – 21 et 22 juillet 2017 Contribution de Nicolas BAY, Secrétaire général du FN À l’issue du cycle électoral 2017, le Front national connaît pour la première fois un reflux de ses résultats électoraux depuis 2010, en pourcentage de suffrages exprimés (à la présidentielle et aux législatives) et en nombre de voix (aux législatives). Si ces résultats décevants sont en partie dus à la recomposition politique que nous avions anticipée et que nous avions même appelée de nos vœux, ils n’en sont pas moins un vrai coup d’arrêt à la croissance électorale frontiste observée, tous scrutins confondus, ces dernières années. èUn écueil à éviter : changer la forme sans aborder le fond La réflexion et le débat en vue d’une « refondation » du FN doivent prendre en compte, sans tabous, tous les facteurs qui expliquent ces contre-performances, en évitant surtout la facilité consistant à effectuer quelques changements d’organisation (qui seraient bien sûr légitimes) ou de cosmétiques (même si le changement de nom du mouvement ne doit pas être une question taboue, il devrait être envisagé comme la concrétisation d'un processus). En effet, un parti politique, son organisation, son nom, sa direction, sont d’abord des outils au service d’une cause. La réflexion doit donc être ordonnée de la manière suivante : - - d’abord,quelle est notre vision de l’homme et notre projet de société?

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Publié le 21 juillet 2017
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Langue Français

Extrait

Séminaire de travail – 21 et 22 juillet 2017
Contribution de Nicolas BAY, Secrétaire général du FN
À l’issue du cycle électoral 2017, le Front national connaît pour la première fois un reflux de ses résultats électoraux depuis 2010, en pourcentage de suffrages exprimés (à la présidentielle et aux législatives) et en nombre de voix (aux législatives).
Si ces résultats décevants sont en partie dus à la recomposition politique que nous avions anticipée et que nous avions même appelée de nos vœux, ils n’en sont pas moins un vrai coup d’arrêt à la croissance électorale frontiste observée, tous scrutins confondus, ces dernières années.
èUn écueil à éviter : changer la forme sans aborder le fond
La réflexion et le débat en vue d’une « refondation » du FN doivent prendre en compte, sans tabous, tous les facteurs qui expliquent ces contre-performances, en évitant surtout la facilité consistant à effectuer quelques changements d’organisation (qui seraient bien sûr légitimes) ou de cosmétiques (même si le changement de nom du mouvement ne doit pas être une question taboue, il devrait être envisagé comme la concrétisation d'un processus). En effet, un parti politique, son organisation, son nom, sa direction, sont d’abord des outils au service d’une cause.
La réflexion doit donc être ordonnée de la manière suivante :
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d’abord,quelle est notre vision de l’homme et notre projet de société ? (notre philosophie politique, les rapports entre la politique et l’économie, et notamment quelle subordination, quelle priorité, etc.)
puis,quel programme politique(sujets sur lesquels nous n’avons pas su convaincre, sur lesquels nous sommes restés inaudibles, qui ont été insuffisamment abordés, etc.)
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vient ensuite la question denotre stratégiede programme sur lesquels (points insister, quel(s) message(s) à quel(s) électeurs, avec quel vocabulaire, etc.)
enfin,comment adapter notre organisation et notre communication,service de au ces objectifs (nom du mouvement, axes et méthodes de communication, fonctionnement interne, etc.).
èpensent les électeurs en général (et l’électorat FN en Que particulier) de notre projet politique ?
Depuis 2011 et l’accession de Marine Le Pen à la présidence du mouvement, le Front national apparaît comme un mouvement politique ayant un projet global et cohérent, capable de s’exprimer sur tous les sujets, ce qui contribue très largement à sa crédibilité et à ses divers succès électoraux.
Il n’est bien sûr pas envisageable de se recentrer exclusivement sur les questions régaliennes, en négligeant, l'économie, le social, l’environnement, l’école, la santé, etc. Pour autant, il apparaît très clairement aujourd’hui que les motivations de vote des électeurs FN se situent très largement et prioritairement sur l’identité, la lutte contre l’immigration et l’islamisme, et la nécessité de protéger la France face à ces menaces. Sur ces questions, le FN a non seulement la légitimité, l’antériorité et la crédibilité mais il est aussi rassembleur puisque ses idées – ou a minima ses constats – sont majoritaires dans l’opinion publique sur ces questions.
ØL'immigration et l'islamisme : motivations de vote pour les électeurs FN, motifs de préoccupation pour une majorité de Français
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Motivation de vote MLP au 1er tour de la présidentielle (Elabe) : immigration / sécurité et menace terroriste / identité et valeurs de la France(dans l'ordre)
Lors des 2 tours des élections législatives, les « enjeux du vote » des électeurs FN se classaient dans l'ordre suivant : immigration / lutte contre le terrorisme / sécurité / pouvoir d'achat (Opinionway, 19/06/2017)
A l'issue de la Déclaration de politique générale d'Edouard Philippe,62% des Français jugeaient négatives« les orientations de l'exécutif sur l'immigration »(Elabe).
Dans la vague CEVIPOF/IPSOS de mai 2017,56% des Français considèrent que « L'islam est une menace pour l'Occident » (89% au FN, 74% LR) et 53% qu' « il y a trop d'immigrés en France » (92% au FN, 74% LR). Mais mêmeles électeurs d'En Marche ! sont tout de même 40% à penser que « L'islam est une menace pour l'Occident » et 32% qu'« il y a trop d'immigrés en France », un tiers en somme.
En juillet 2017, l'Ifop a demandé aux Français de répondre surles trois enjeux principaux auxquels la France devait faire face : 1) la menace terroriste / 2) le chômage et le marché du travail 3) l'immigrationà titre d'exemple la question – environnementale arrivait en 10ème position.
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En mai 2017,53% des Français faisaient confiance à MLP sur l'immigration (22% Macron – le reste étant aucun des deux, ou autant l'un que l'autre), 44% sur la lutte contre le terrorisme (21% Macron), 44% sur la lutte contre la délinquance (19% Macron).
Ø€uro : la motion de défiance
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D'après Opinionway (19/06/2017),seuls 28% des électeurs FN se déclarent « favorables à la disparition de l'€uro et au retour au franc » (43% opposés, 26% indifférents)/ 71% des électeurs LR s'y déclarent opposés (10% favorables), 57% des électeurs FI opposés (20% favorables).
En avril 2017, l'IFOP indiquait qu'en cas de renoncement à la sortie de l'€uro 16% des Français auraient davantage envie de voter pour le FN, 17% moins, et (surtout) 67% seraient indifférents. Un résultat tendant à montrer que le sujet n'est pas forcément structurantou prioritaire. Maisplus intéressant : parmi ceux ayant déjà voté pour le FN un renoncement à la sortie de l'€uro donnerait davantage envie de voter pour le FN à 31%, 17% moins, et 52% seraient indifférents. On peut ainsi considérer quele sujet semble être un frein à une inscription durable dans le vote FNou une réitération.
Enquête ancienne mais significative (septembre 2014, Odoxa) sur « l'adhésion aux idées du FN »,sur l'ensemble des Français : 68% pour la suppression du regroupement familial, 67% pour réserver les aides sociales aux Français, 65% pour le rétablissement des frontières / 31% pour la sortie de l'UE, 28% pour le retour au franc.
Dans« les enjeux du vote » des électeurs FN aux législatives (Opinionway déjà cité plus haut), la construction européenne arrive en dernière position(citée par 8% des électeurs FN), juste après mondialisation et environnement. Pour être juste, des sujets liés tant à la construction européenne qu'à la mondialisation arrivent plus haut (chômage, etc.), mais pour autant ces sujets exprimés seuls et directement, sans contextualisation, ne créent pas un impact direct.
Attention : on pourrait êtretenté d'établir un parallèle entre la question de l'€uro et le sujet de l'immigration. Ainsi, à l'origine, le FN n'aurait pas été suivi sur l'immigration, maisen « expliquant mieux » et avec de la « pédagogie », il se serait fait comprendre et entendre.La réalité est toute autre car l'immigration était déjà largement rejetée par nos compatriotes : en 1977 (Ifop) 57% des Français sont favorables à une diminution de la main d'œuvre étrangère, en 1984 (Sofres) 70% estiment que « les Algériens sont plutôt mal intégrés », etc. A l’époque, le FN est donc venu donner corps politiquement à l'inquiétude des Français sur le sujet de l'immigration.
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è: une chance… mais aussi un risquerecomposition politique  La pour le FN
L’élection d'Emmanuel Macron provoque une recomposition politique. Il incarne la synthèse des partis du système (PS, Modem, UDI, LR) et – peu ou prou – les a tous dépouillés de leurs cadres et de leurs électeurs.
Tenir compte du nouveau rapport de force politique issu des législatives, c’est d’abordsortir du vieux logiciel du référendum de 2005(qui date de plus de 12 ans maintenant et qui ne constitue plus une grille de lecture d’actualité). En effet,nous ne parviendrons pas à faire la synthèse de la « France du NON »qui comportait et comporte toujours des électeurs dont les motivations de vote et les positions politiques ne sont pas conciliables et sont même le plus souvent totalement antagonistes (les enquêtes d’opinion montrent par exemple que les électeurs de JL Mélenchon et de la France Insoumise sont certes critiques sur l’Union européenne mais sont aussi les plus éloignés de nos positions sur la quasi totalité des autres thèmes. E. Macron, lui, a réussi à rassembler la « France du OUI » qui était plus homogène dans sa sociologie et dans ses principales orientations politiques.En réalité, plusieurs NON ne font pas un OUI !
Notre position « ni droite, ni gauche » est validée par cette nouvelle donne politique mais pour autant notre potentiel électoral se situe clairement à droite de l’échiquier.Par ailleurs le « ni, ni » peut, à la marge, nous faire apparaître enfermés dans un rejet là où le « et de droite et de gauche » de Macron semble plus inclusif.
À l’occasion de la présidentielle : la droite s’est fracturée entre ceux qui ont voté EM (parfois er dès le 1 tour, notamment les juppéistes et centristes) et ceux qui ont voté MLP ou se sont abstenus. Cet électorat-là est en phase avec l’essentiel de notre projet, notamment sur le régalien où la diabolisation du FN devient inopérante. Ces électeurs ont le plus souvent besoin d’être rassurés sur l’Europe et sur l’économie.
Se pose aussi une question de stratégie politique :s’adresser aux électeurs « de droite » ne signifie pas s’enfermer (ou enfermer les électeurs) dans un champ dont les contours peuvent aujourd'hui apparaître flous et même dépassés.Le débat doit se porter sur le champ politique et même programmatique : il faut leur montrer quenous défendons les valeurs et idées fondamentales auxquelles ils sont attachés (l’identité, la liberté d’entreprendre, les familles, etc.) en utilisant un vocabulaire dont ils se sentent proches, qui leur est familier ou tout au moins n'est pas un repoussoir.La sémantique fait partie des signaux qui – répétés – produisent un impact de perception important.
ØFN-LR : une proximité d'opinion évidente mais une porosité électorale limitée
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Interrogésur un certain nombre de propositions, les électorats FN et LR affichent une forte proximité:(Sofres, mars 2017) de nationalité pour les« déchéance djihadistes binationaux » 97% FN - 85% LR (72% ensemble des Français) / « on ne défend pas assez les valeurs traditionnelles de la France » 93% FN – 80% LR (66% ensemble) /« la justice n'est pas assez sévère avec les délinquants »91% FN – 86% LR (67% ensemble)
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Interrogés surles thèmes sur lesquels leurs cadres devraient rebâtir leur parti, les sympathisants LR répondent sécurité/travail/économie/immigration
En mars 2017,46% des électeurs LR déclarent adhérer aux constats exprimés par MLP mais pas à ses solutionsDans la même enquête, 40% des LR (Sofres). considèrent MLP comme« représentante d'une droite patriote attachée aux valeurs traditionnelles », mais seuls 33% considèrent le FN en capacité de participer à un gouvernement quand 59% le jugent cantonné à« rassembler les voies d'opposition ».
nd Aude l'élection présidentielle 20% des électeurs du 1er tour de Fillon se2 tour sont reportés sur MLP, 48% sur Macron. (concernant Mélenchon : 7% se sont reportés sur MLP, 52% sur Macron) (Ipsos)
nd Au 2 tour de l'élection présidentielle, sur l'ensemble des voix de MLP 14% venaient de Fillon, 7% de Mélenchon.
nd Au! / FN, 48% des2 tour des élections législatives, en cas de duel En Marche électeurs LR se sont tournés vers le FN(27% EM !, 25% abstention), contre 16% des électeurs FI (36% EM !, 48% abstention).
è« S’ouvrir » ?
La vocation profonde du Front national est de constituer une alternative politique globale aux partis du système qui défendent tous (avec quelques nuances de degrés et de forme) un projet de dislocation méthodique de l’identité et d’asservissement de la nation, des individus et de l’économie à une logique globaliste et matérialiste.
L’impératif d’ouverture, c’est-à-dire la capacité non seulement à mobiliser notre électorat mais à élargir notre base, est essentiel :
À l’intérieur du mouvement :permettre l’expression de différentes sensibilités en veillant à la cohérence générale du projet et à l’unité du parti.démocratie interne doit vivre et La permettre non seulement aux cadres et élus, mais aussi à tous les adhérents de participer et d’avoir le sentiment de participer à la vie du mouvement (pas seulement une fois tous les 3 ans lors du Congrès).
À la périphérie du mouvement :savoir gérer des alliés et des partenaires,leur respecter sensibilité et leur spécificité, ne pas chercher à les absorber ou à les inféoder.
Sur le fond : l’ouverture, c’estl’aptitude à appréhender et à anticiper même les nouveaux défis. Mais il ne s’agit pas de s’aligner sur le « politiquement correct »sans quoi nous pourrions perdre notre saveur et notre capacité à représenter une autre offre politique : la mystique du Progrès et du « sens de l'Histoire » agitée par nos adversaires ne doit pas nous enfermer dans la peur d'être « réactionnaires » ou « conservateurs ». Nous ne sommes pas les défenseurs d'un passé révolu, mais d'une France éternelle, de ce qui en nous est immuable, qui se transforme sans jamais changer de nature profonde.La notion de « limite » (frontières, défi environnemental, urbanisation anarchique, grandes surfaces, etc.), l'attachement aux racines, la volonté de retrouver les solidarités naturelles au sein de la famille, le retour des identités et de leur expression politique que sont les nations, tout cela est profondément actuel et « moderne ».
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Réflexion sémantique : « souveraineté »?
Constat
La notion desouveraineté, utilisée seule ou comme un absolu, peut apparaître abstraiteet désincarnée.
Insister encore davantage sur labaisse des charges, de la fiscalité, des contraintes administratives et de l’insécurité juridique qui pèse sur les entreprises.« On veut un Etat qui aide, qui soutienne, pas qui pèse et empêche. »
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Constat
èRendre notre projet plus mobilisateur et plus rassembleur
liberté
indépendance,
Cette identité ne doit pas uniquement être défendue, mais valorisée et projetée.Attention à la muséification, ne pas donner une image figée et caricaturale : protection et projection.
Le souverainisme peut parfois sembler prisonnier d'une approche strictement idéologique/dogmatiquene tenant pas suffisamment compte des réalités, là où nos compatriotes attendent du pragmatisme.
La souveraineté de la nation, outil au service de l'identité du peuple
Propositions
Moins d'Etat et mieux d'Etat, justice sociale et justice fiscale
Notre position, pourtant équilibrée entre rôle de l’Etat et liberté d’entreprendre, apparaît comme très étatisteraison de quelques marqueurs programmatiques en (Etat stratège, 35 heures, retraite à 60 ans) mais aussi du vocabulaire employé, perçu comme « hostile » par le monde de l'entreprise (« casse sociale », etc.).
Remettre les idéesen ordre : la souveraineté est essentielle... pour défendre ce qui est essentiel : notre identité !Ce n'est pas un absolu, maisun outil.
Propositions
Défense de l'identité DES peuples qui guide aussi notre regard sur les relations internationales.
que
L'identité est la réponse face à la logique globale qui s'exprime tant à travers l'immigration massive, la menace islamiste, la folie matérialiste.
plus
évocateurs
Si la campagne présidentielle a permis que nous soyons plus clairs et audibles vis-à-vis des PME,nous apparaissons parfois comme hostiles à TOUS les grands groupes.
Constat
Pour les grands groupes, parler de fleurons (et futurs fleurons) industriels ET technologiques (soutien au numérique, NTIC, etc.si le Steve Jobs de demain« Et s’appelait Patrick Durand ? »), pour aussi associer la dimension rayonnement et même fierté nationale.
Défendre une politique sociale juste, en ne négligeant pas la lutte contre la fraudepour ne pas donner le sentiment de justifier ou d'accepter l'assistanat. « Pour être généreux, il faut être rigoureux » : ceux qui fraudent, abusent, pénalisent ceux qui en ont réellement besoin et le méritent.
Il fautafficher un contre-modèle positif du chef d'entreprise, définir et montrer en exemple ce qu'est un chef d'entreprise patriote, valoriser un modèle de direction et d'entreprise.
Défendre un vrai projet « alter européen »concret et précis (quelles institutions conserverait-on, avec quelles missions ? Comment organiser les relations et coopérations ?, etc.), que l'on explique et même que l'on nomme.sommes« Nous Européens / Nous voulons l’unité (qui n’est pas l’uniformité) et l’amitié entre les nations d’Europe / Nous voulons une refondation profonde de l’UE et comme nous sommes la France nous l'obtiendrons».
Bien définir lerôle de l’État : patriotisme économique, aménagement du territoire(« Moins d'Etat – mieux d'Etat »).
Insister sur lavaleur travail qui rassemble l'ensemble des acteurs de l’économie réellel’ouvrier au patron de PME en passant par les cadres y compris dans les (de grandes entreprises). En Italie la Lega a utilisé un temps l’expression «alliance des producteurs».
Propositions
Libérer la représentation des salariésl'emprise des syndicats politisés et non- de représentatifs.
protectionnisme,
notresoutien à TOUTE l'économie réelle, face à la
L'Europe des nations manque d'une définition claire, sans doute d'un contre-projet crédible et audible pour sortir d'aspects caricaturaux du Frexit.
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Souligner notre attachement à la communauté de civilisation formée par les nations européennes et aux liens d’amitiés entre elles.
Mettre enéquilibre justice sociale/justice fiscaledans notre communication.
Pour l'Europe, contre l'UE : la nécessité d'une contre-proposition
Exprimer clairement financiarisation.
Notre position peut apparaître comme anti-européenne.
L'€uro : un défi pour notre économie... et pour notre parti
Constat
Notre position en faveur de la sortie de la France de la zone €uro et d’un retour à une monnaie nationale est désapprouvée par une large partie de Français (71%)et seule une petite majorité de l’électorat FN (56% dans les meilleures études... la plus récente donnant seulement 28% !) est favorable à cette mesure.
Nos adversaires et les medias ont lourdement insisté sur cet aspect de notre projetet l’ont rendu encore plus anxiogène qu’il ne l’était…
Le rejet de notre position sur l'€uro entame plus largement l'ensemble de notre volet économique, d'autant qu'on le présente parfois comme totalement subordonné à cette question monétaire, et dès lors notre crédibilité globale en souffre aussi.
Le sujet participe largement de la distance d'une partie de l'électorat de droite, nous rejoignant pourtant largement sur les autres thématiques, mais aussi – et ça se recoupe – d'une partie des retraités et des CSP+ sans lesquels on ne peut viser à obtenir une majorité électorale.
Propositions
Dans notre projet (même si la perception était parfois différente),la sortie de l'€uro n’est pas un objectif en soi mais un moyen de retrouver une monnaie qui soit un outil au service de l’économie française.Cette approche pragmatique doit aussi être mise en avant.sortie de l’€uro comporte aussi des risques Une pour l’économie française. Demain, l'€uro pourrait aussi protéger d'attaques des marchés sur la France.
Dans le cadre d'un maintien dans l'€uro on pourrait en atténuer les méfaits: sortir la gouvernance des seules mains de la BCE / obtenir la maitrise du taux directeur de la France / dans le cadre de la création monétaire (« quantitative easing »), obtenir 15 à 20% pour la France (et non seulement pour les banques françaises).
Si l'€uro devait se maintenirdans la durée : réserves en €uro / importer et exporter en €uropour tenter d'en faire un outil de puissance.
Un combat frontal face à l'idéologie globale libérale-libertaire
Constat
Le Front National a toujours été perçu comme défendant nos valeurs de civilisation face à la logique libérale-libertaire de déconstruction.
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On assiste aujourd’hui à un effet boomerang de mai 68 et à une attente très forte, notamment dans les jeunes générations, de repères et de valeurs.
Sile « mariage pour tous »a pu être perçu comme un sujet mineur ou une diversion par certains, on peut constater qu'ils'inscrit dans une logique qui conduit aujourd’hui au débat sur la PMA et la GPA.Et demain d'autres...
Hédonisme, individualisme (et individualisation des droits et devoirs), marchandisation – tout cela entre enconfrontation frontale avec notre programme politique, notre projet de société et même, disons-le, notre vision de l'homme.
Propositions
Mettre en avant notre cohérence globale face aux idéologues, et aux artisans politiques de la déconstruction.
Affirmer fermement notre opposition à la PMA-GPAau nom des droits de l'enfant et du refus de la marchandisation du corps.
Relier à la notion centrale de LIMITE, à dérouler aussi sur l’écologie, les frontières, l’urbanisme et l’aménagement du territoire, la financiarisation, etc.
Soutenir concrètement les familles françaiseset mettre en avant cet aspect de notre projet (universalité des allocations familiales, incitations fiscales à la natalité, mesures aidant les femmes à concilier vie familiale et professionnelle, modes de garde d’enfants, etc.)
Revaloriser et responsabiliser le rôle des parentsmais aussi droits, (devoirs notamment dans les choix éducatifs et scolaires).
Replacer la famille au centre des politiques publiques, et renverser aussi le débat sur les retraites pour sortir du schéma actuel (relancer la natalité comme l’un des principaux moyens d’équilibrer le système de retraites par répartition).
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