Arnaud Berreby
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Description

MICHAEL JACKSON, FREDDIE MERCURY : DUEL AU SOLEIL Les duos, inédits à ce jour, enregistrés par ces deux incroyables talents, Michael the King of Pop imberbe d’un coté, Freddie, la reine flamboyante et moustachue de l’autre, seront enfin commercialisés le 10 novembre (Universal). La genèse. Contes et légendes de la Pop. Madison Square Garden 28 septembre 1980, le groupeQueeninvestit New York pour trois soirées consécutives dans ce lieu mythique. Tout groupe britannique rêve de consécration chez les cousins ricains, et cette série de concerts confirme leur immense notoriété. L’album «The Game» est sorti trois mois plus tôt et le single tendance rockabilly, «Crazy Little Thing Called Love», fait mouiller les liquettes d’une Amérique déjà nostalgique du King Elvis, disparu trois ans plus tôt. Back stage, on se bouscule. Un certainMichael Jackson, déjà auréolé de l’immense succès de l’album «Off the Wall», paru l’année précédente, leur rend visite car il adore cette musique riche d’harmonies vocales et de démesure. Il leur parle de leur dernier opus et plus particulièrement d’un titre, «Another One Bites The Dust», qui l’a marqué :« Vous devriez la sortir en single, elle va cartonner ! », leur assène t-il. Les musiciens sont dubitatifs car cette chanson ne doit sa place sur l’album que grâce à l’insistance de son créateur, le bassiste du groupeJohn Deacon.

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Publié le 20 mai 2015
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Langue Français

Extrait

MICHAEL JACKSON, FREDDIE MERCURY : DUEL AU SOLEIL
Les duos, inédits à ce jour, enregistrés par ces deux incroyables talents, Michael the King of Pop imberbe d’un coté, Freddie, la reine flamboyante et moustachue de l’autre, seront enfin commercialisés le 10 novembre (Universal). La genèse. Contes et légendes de la Pop. Madison Square Garden 28 septembre 1980, le groupeQueeninvestit New York pour trois soirées consécutives dans ce lieu mythique. Tout groupe britannique rêve de consécration chez les cousins ricains, et cette série de concerts confirme leur immense notoriété. L’album «The Game» est sorti trois mois plus tôt et le single tendance rockabilly, «Crazy Little Thing Called Love», fait mouiller les liquettes d’une Amérique déjà nostalgique du King Elvis, disparu trois ans plus tôt. Back stage, on se bouscule. Un certainMichael Jackson, déjà auréolé de l’immense succès de l’album «Off the Wall», paru l’année précédente, leur rend visite car il adore cette musique riche d’harmonies vocales et de démesure. Il leur parle de leur dernier opus et plus particulièrement d’un titre, «Another One Bites The Dust», qui l’a marqué :« Vous devriez la sortir en single, elle va cartonner ! », leur assène t-il. Les musiciens sont dubitatifs car cette chanson ne doit sa place sur l’album que grâce à l’insistance de son créateur, le bassiste du groupeJohnDeacon. Elle est, en effet, bien trop âpre et éloignée de leur univers polychrome et chaleureux : la guitare créative deBrianMayy est absente, hormis une si chaste et ennuyeuse rythmique funky, le chant est plus scandé que chanté et la batterie sonne plus proche d’une boite à rythme impersonnelle que de la caisse claire matinée d’une pédale Charleston si groovy, typique du sonQueen.
QUEEN, « A NIGHT AT THE OPERA », 40ÈME ANNIVERSAIRE : ET FREDDIE S’INSTALLA AU PIANO… Onze mars 1975. Il y a quarante ans jour pour jour. Studio d’enregistrement Olympic, Londres. Le groupe Queen est en plein séance de travail de ce qui va devenir son quatrième album, « A Night At The Opera », etmasterpiecesuprême.
La pression est élevée car, auréolés pourtant du succès de l’opus précédent, «Sheer Heart Attack», au tube planétaire «Killer Queen», les musiciens sont simplement…ruinés. Ils ont du dépenser une fortune pour racheter leur contrat au management précédent. Ils sont à nouveau libres, mais n’ont pas le droit à l’erreur.
Ils se doivent de sortir le meilleur de leur musique. Et triompher. Ou disparaître, comme tant de groupes éphémères, victimes de luttes d’égo avant même d’existervraiment. La tension est palpable pendant les sessions qui se déroulent dans quatre studios différents. La production leur donne le maximum de moyens mais la barre est haute.
Brian May, le guitariste, sur le titre «Good Company», passe des jours entiers seul dans son coin, à enregistrer desrerecordingsafin d’imiter avec son instruments les cuivres d’un orchestre de jazz Dixieland. Les autres le moquent vu la lenteur de sa progression. Sa mélancolie naturelle est de retour. Note par note, tout reproduire. Travail de fourmi qui sodomise une mouche.
Roger Taylor, le batteur, fait écouter à Brian sa seule contribution à l’album, le titre «I’m In Love With My Car», qui parle de bagnoles et de filles :« J’ai rompu avec ma copine / j’ai préféré m’acheter un nouveau carburateur. »Sa réaction est déprimante :« Rog, tu plaisantes, tu me fais marcher ? ». Encourageant. Ambiance.
MêmeFreddie, d’ordinaire le diplomate du combo, passe ses nerfs sur la conception de «Death On Two Legs», attaque au napalm phosphoré contre le manager précédent, qui démoralise le service juridique deEMIcar il ne voit pas comment éviter un coûteux procès si le titre sort en l’état. De catastrophe.
Car la chanson, cette déferlante de virilité exprimée, est un appel au meurtre. Une seule nuance de noir, tenace et poisseuse. L’intro en crescendo de piano gravite lentement les sommets sonores, avant d’être rattrapé par des effets larsen stridents et sur aigus proposés au maximum de ce que l’oreille humaine peut supporter.
Pas celle du chien, habitué à pire. Après un quart de seconde de pause succédant à cette déferlante, l’ostinato est exécuté par unFreddieau piano qui ne culpabilise pas plus cela, au moment d’occire sa victime, puis repris à la six cordes, ces dernières, pour l’occasion, servant à égorger lecochonqui leur a servi de manager véreux.
La suite de la chanson est dans la même veine sanguinaire et caractérielle,quoique l’on sent poindre une préoccupation humaniste surprenante : que faire du cadavre ?
Le débiter illico façon jambon d’York ? L’assouvir dans l’acide ? L’empaler sur le lampadaire tubulaire qui te nargue à l’entrée de la Rue des Martyrs ? Du trépas au repos, il n’y a qu’un pas, mais ici c’estGargantuaqui marche. Bref, tout ce petit monde est bien nerveux.
Onze mars 1975, donc.Rogertravaille sur la rythmique de sa chanson, bien décidé à prouver qu’elle est vraiment à prendre au sérieux, quand Freddie arrive dans le studio et s’installe au piano. Le batteur racontera la suite à l’auteur de ces lignes : « Fred commence l’intro de la partie chantée de «Bohemian Rhapsody» avec le désormais célèbre Mama, justkilled a man, et là, j’ai trouvé cette mélodie absolument splendide. Moi, qui étais porté vers le Rock lourd et puissant, je fus le premier surpris de ma réaction. J’ai senti également que nous tenions une chanson au succès prévisible ! » Il le suit immédiatement à la batterie, marquant legroovesuggéré par le chanteur :« Mercury avait un jeu de piano très cadencé, il avait un métronome naturel qui vibrait au rythme de sa mélodie », poursuit Roger. Les autres membres arrivent alors en félicitant le pianiste pour cette pépite. La tension retombera ensuite, la danse autour de ceman killedredonnera cohésion et légèreté au groupe. Brian réussira enfin son pari de reproduire avec sa guitare note par note les cuivres de l’orchestre Jazzy : trombone, tuba, trompette, clarinette et même les cloches seront sonnées à temps. Ecoutez le final ahurissant de «Good Company» à partir de 2’40. Les mouches entremblentencore.
Arnaud Berreby
CHERRY BOOP AND THE SOUND MAKERS, EN CONCERT AU NEW
MORNING LE 26 FÉVRIER : AUX ÂMES, CITOYENS
Quai Baco n’arrête jamais sa quête permanente de nouveaux sons à vous faire découvrir : Cherry Boop en est un digne et flamboyant représentant, groupe parisien chantant en anglais une musique des années 60. Leur dernier album, «The Way I Am», sorti il y’a moins d’un an (Ray Muse Records), salué par la critique notamment britannique, est une célébration lyrique et désirable de cette musique afro américaine si généreuse et incandescente : notre temps pitoyable suspend alors son vol, ou plutôt s’en retourne avec allégresse vers une époque chamarrée et dansante .
La voix est délicate mais assurée, au service de vraies mélodies, ces délices de l’âme qui nous manquent tant avec les musiques dites actuelles.
Les cuivres sont enveloppants, sans pratiquer l’étouffe-chrétien, les harmonies vocales sont fiévreuses à tel point qu’elles rendraient attrayante une baignade dans le St Laurent canadien un soir d’hiver. Ecoutez le single «MissedYou» et son final en backingvocals féminins et triomphants.
Ils commencent leur baguenaude musicale en partant des origines, mais ils sont bien trop polychromes pour se contenter de génuflexions de traditionalistes entravés : le sourire malicieux et carnivore aux lèvres,Cherry Boop, la voix du combo, se relève soudain, déployant alors l’étendu de sa Soul flamboyante matinée de Jazz, d’une pointe de Ska, d’un soupçon de Funk et de bien d’autres ingrédients à découvrir… Sur la scène du New Morning ce 26 février. Il reste quelques places.
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