Les Contes d’Hoffmann (opéra-comique)
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Pour les autres utilisations de ce mot, voir Les Contes d’Hoffmann (homonymie).Les Contes d’Hoffmann(version en un prologue, 3 actes et un épilogue)Jacques OffenbachLivret de Jules BarbierŒuvre posthume (1881)Édition Calmann Lévy de 1887OPÉRAReprésenté pour la première fois, à Paris,Sur le théâtre de l’opéra-comique, le 10 février 1881.PERSONNAGESHOFFMANN MEMng. el.COPPÉLIUSLE Docteur MIRAC} LIsEnardon.SPALANZANICRESPEL Seguier.COCHENILLE Nerval.FRANTZ. Vanderlinden.MAITRE LUTHERNATHANAEL Larbaudière.HERMANN Renaud.GIULIETTAllesOLYMPIA } Vuillaume.MANTONIANICKLAUSSE Legault.Un Fantôme Wolf.Étudiants, Garçons de Taverne,Invités de Spalanzani,Valets,Esprits de la Bière et du Vin.PROLOGUELA TAVERNE DE MAÎTRE LUTHER.Intérieur d’une taverne allemande. Au fond, à droite, en pan coupé, grandeporte donnant sur la rue. A gauche, en pan coupé, une fenêtre à petitsvitraux. Dans le milieu un large enfoncement de petits tonneauxsymétriquement rangés autour d’un tonneau colossal surmonté d’unpetit Bacchus tenant une banderolle qui porte en exergue : « AUTONNEAU DE NUREMBERG. » – Au-dessus des tonneaux s’étagentdes rayons garnis de flacons de toutes formes. Devant le grandtonneau un petit comptoir. Portes latérales. Sur le premier plan àgauche un grand poêle ; à droite, une horloge de bois et une petiteporte cachée dans la boiserie. Cette boiserie s’étend sur la muraille,tout autour de la salle, à hauteur d’homme. Ça et là des tables et ...

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Pour les autres utilisations de ce mot, voir Les Contes d’Hoffmann (homonymie).Les Contes d’Hoffmann(version en un prologue, 3 actes et un épilogue)Jacques OffenbachLivret de Jules BarbierŒuvre posthume (1881)Édition Calmann Lévy de 1887RÉPOAReprésenté pour la première fois, à Paris,Sur le théâtre de l’opéra-comique, le 10 février 1881.PERSONNAGESHOFFMANNMEnMg.el.COPPÉLIUSLE Docteur MIRAC}ILsEnardon.SPALANZANICRESPELSeguier.COCHENILLENerval.FRANTZ.Vanderlinden.MAITRE LUTHERNATHANAELLarbaudière.HERMANNRenaud.GIULIETTAOLYMPIA}MVllueilslaume.ANTONIANICKLAUSSELegault.Un FantômeWolf.Étudiants, Garçons de Taverne,Invités de Spalanzani,Valets,Esprits de la Bière et du Vin.PROLOGUELA TAVERNE DE MAÎTRE LUTHER.Intérieur d’une taverne allemande. Au fond, à droite, en pan coupé, grandeporte donnant sur la rue. A gauche, en pan coupé, une fenêtre à petitsvitraux. Dans le milieu un large enfoncement de petits tonneauxsymétriquement rangés autour d’un tonneau colossal surmonté d’unpetit Bacchus tenant une banderolle qui porte en exergue : « AUTONNEAU DE NUREMBERG. » – Au-dessus des tonneaux s’étagentdes rayons garnis de flacons de toutes formes. Devant le grand
tonneau un petit comptoir. Portes latérales. Sur le premier plan àgauche un grand poêle ; à droite, une horloge de bois et une petiteporte cachée dans la boiserie. Cette boiserie s’étend sur la muraille,tout autour de la salle, à hauteur d’homme. Ça et là des tables et desbancs.Scène PREMIÈRELINDORF, LUTHER, NATHANAEL, WOLFRAMM, HERMANN,WILHELM, Étudiants, Garçons de taverne.CHŒUR DES ÉTUDIANTS.Drig ! drig ! drig ! maître Luther,Tison d’enfer !Drig ! drig ! drig ! à nous ta bière,A nous ton vin !Jusqu’au matin,JRuesmqpulias u mmoanti vn,erreRemplis les pots d’étain !NATHANAEL.Luther est un brave homme ;Tire la laire !C’est demain qu’on l’assomme ;Tire lan la !LE CHŒUR.Tire lan la !Les étudiants frappent les gobelets sur les tables.LUTHER allant de table en table avec les garçons et servant lesétudiantsVoilà, Messieurs, voilà !HERMANN.Sa cave est d’un bon drille ;Tire la laire,C’est demain qu’on la pille !Tire lan la !LE CHŒUR.Tire lan la !Bruit de gobelets.LUTHER.Voilà, Messieurs, voilà !WILHELM.Sa femme est fille d’Ève ;Tire la laire !C’est demain qu’on l’enlève ;
Tire lan la !LE CHŒUR.Tire tan la !LUTHER.Voilà, Messieurs, voilà !LE CHŒUR.Drig ! drig ! drig ! maitre Luther,Tison d’enfer !Drig ! drig ! drig ! à nous ta bièreA nous ton vin !Jusqu’au matin,Remplis mon verre !Jusqu’au matin,Remplis les pots d’étain !Les étudiants s’assoient, boivent et fument dans tous les coins.LUTHER.Eh ! bien, Stella ?…NATHANAEL.Vrai Dieu ! la belle créature !Comme au chef-d’œuvre de MozartElle prête l’accent d’une voix ferme et sûre !C’est la grâce de la nature,Et c’est le triomphe de l’art !Que mon premier toast soit pour elle !Je bois à la Stella !.SUOT Vivat ! à la Stella !NATHANAEL.Comment Hoffmann n’est-il pas làPour fêter avec nous cette étoile nouvelle !Eh ! Luther !… ma grosse tonne !Qu’as-tu fait de notre Hoffmann ?WILHELM.C’est ton vin qui l’empoisonne !HERMANN.Tu l’as tué, foi d’Hermann !.SUOTRends-nous Hoffmann !LINDORF, à part.Au diable Hoffmann !…NATHANAEL.Morbleu ! qu’on nous le rapporte,Ou ton dernier jour a lui !
LUTHER.Messieurs, il ouvre la porte,Et son ombre est avec lui !.SUOTVivat ! C’est lui !LINDORF, à part.Veillons sur lui !Scène IILes Mêmes, HOFFMANN, NICKLAUSSE.HOFFMANN, d’un air sombre.Bonjour, amis !NICKLAUSSE. Bonjour !HOFFMANN. Un tabouret ! un verre !Une pipe !…NICKLAUSSE, railleur. Pardon, seigneur !… Sans vous déplaire,Je bois, fume et m’assieds comme vous !… part à deux !LE CHŒUR.C’est juste !… Place à tous les deux !Hofmann et Nicklausse s’assoient ; Hoffmann se prend la tête entre lesmains.NICKLAUSSE, fredonnant.Notte è giorno mal dormire…HOFFMANN, brusquement.Tais-toi, par le diable…NICKLAUSSE, tranquillement. Oui, mon maître !…NATHANAEL, à Hoffmann.Oh ! oh ! d’où vient cet air fâché ?WILHELM.C’est à ne pas te reconnaître.HERMANN.Sur quelle herbe as-tu donc marché ?HOFFMANN.Hélas ! sur une herbe morteAu souffle glacé du nord !…NICKLAUSSE.Et là, près de cette porte,Sur un ivrogne qui dort !HOFFMANN.C’est vrai !… Ce coquin-là, pardieu ! m’a fait envie !
A boire !… et comme lui couchons dans le ruisseauNATHANAEL.Sans oreiller ?…HOFFMANN. La pierre !WILHELM. Sans rideau ?HOFFMANN.Le ciel !HERMANN. Sans couvrepied ?HOFFMANN. La pluieNATHANAEL.PMoauirs  tqéugaasy-etur,  dboonisc , eHt ocfhfamnatre m! ?Nous ferons chorus.HOFFMANN. Soit !…WILHELM. Quelque chose de gai !HERMANN.La chanson du Rat !NATHANAEL. Non ! moi, j’en suis fatigué.Ce qu’il nous faut, c’est de la légendeDe Klein-Zach !….SUOT Oui, bravo ! Klein-Zach !…HOFFMANN. Va pour Klein-Zach !Il était une fois à la cour d’EysenackUn petit avorton qui se nommait Klein-Zach !Il était coiffé d’un colbacEt ses jambes faisaient cric crac !Cric, crac !…Voilà Klein-Zach !LE CHŒUR.Cric, crac !Voilà Klein-Zach !HOFFMANN.Il avait une bosse en guise d’estomac ;Ses pieds ramifiés semblaient sortir d’un sacSon nez était noir de tabac,
Et sa tête faisait cric crac,Cric, crac !Voilà Klein-Zach !LE CHŒUR.Cric, crac !Voilà Klein-Zach !HOFFMANN.Quant aux traits de sa figure…Il semble s’absorber peu à peu dans son rêve.Quant aux traits de sa figure…Il se lève.Ah ! sa figure était charmante !… Je la vois.Belle comme le jour où, courant après elle.Je quittai comme un fou la maison paternelleEt m’enfuis à travers les vallons et les bois !Ses cheveux, en torsades sombres,Sur son col élégant jetaient leurs chaudes ombres.Ses yeux, enveloppés d’azur,Promenaient autour d’elle un regard frais et pur !Et, comme notre char emportait sans secousseNos cœurs et nos amours, sa voix vibrante et douceAux cieux qui l’écoutaient jetait ce chant vainqueurDont l’éternel écho résonne dans mon cœur !NATHANAEL.O bizarre cervelle !Qui diable peins-tu là ?… Klein-Zach ?…HOFFMANN. Je parle d’elle !NATHANAEL, lui touchant l’épaule.? iuQHOFFMANN, sortant de son rêve. Non !… personne !… rien ! mon esprit se troublait !Rien !… Et Klein-Zach vaut mieux tout difforme qu’il est !…Quand il avait trop bu de genièvre ou de rack,Il fallait voir flotter les deux pans de son fracComme des herbes dans un lac !…Et le monstre faisait flic, flac !…Flic, flac !Voilà Klein-Zach !LE CHŒUR.Flic, flac !Voilà Klein-Zach !HOFFMANN, jetant son verre.APlleuumh o!ns  lCee tptue nbcihè !r eg reissto dnsé-tneostuasb !le !
Et que les plus fousRoulent sous la table !…LE CHŒUR.Oui, grisons-nous !…Mouvement général. On éteint les lumières ; Luther allume un immensebol de punch : une lumière bleuâtre éclaire la scène.NICKLAUSSE.A la bonne heure, au moins ! voilà que l’on se piqueDe raison et de sens pratique !Peste soit des cœurs langoureux !NATHANAEL.Gageons qu’Hoffmann est amoureux !HOFFMANN.Amoureux !…LE CHŒUR.Écoutons ! il est doux de boireAu récit d’une folle histoireEn suivant le nuage clairQue la pipe jette dans l’air !HOFFMANN, s’asseyant sur le coin d’une tableJe commence.LE CHŒUR.Silence !LINDORF, part.Dans une heure, j’espère, ils seront à quiaHOFFMANN.Le nom de la première était Olympia !ACTE PREMIEROLYMPIA.Un riche cabinet de physicien donnant sur une galerie dont les portes sontcloses par des tapisseries. Portes latérales fermées également pardes portières. Le théâtre est éclairé par des bougies.Scène PREMIÈRESPALANZANI, seul. Il tient la portière de droite soulevée.Là ! charmante !… Voilà une belle fille, et qui est bien à moi, je m’en vante !(Il laisse retomber la portière.) C’est qu’elle vaut des millions, oui !…chère enfant !… Elle me fera regagner les cinq cents ducats que vientde me coûter la banqueroute du juif Élias !… (Se frottant les moins.)Allons ! allons ! tout va bien ; et n’était Coppélius !… Diable deCoppélius !… Pourvu qu’il ne vienne pas réclamer sa part de paternité !… Bah ! Je l’ai payé en bons écus et il voyage à l’heure qu’il est loin deMunich avec ses baromètres et ses lunettes. Ne nous mettons pasmartel en tête et ne songeons qu’à rendre ma fête splendide et dignede mes hôtes !Scène II
SPALANANZI, HOFFMANN.HOFFMANN, saluant.Monsieur !…SPALANZANI.Eh ! bonjour, mon cher Hoffmann !… Quelle exactitude !… (Lui serrant lamain.) Enchanté de vous voir, mon ami. Vous êtes de tous mes élèvescelui que j’estime le plus !HOFFMANN.Monsieur, je…SPALANZANI.Nous avons renoncé à nos rêves de poète, n’est-ce pas ? nous voulonsdevenir un savant ? nous prenons goût à la physique ! et pourquoi cettemétamorphose ?…SPALANZANI.Bien ! bien !… il ne faut pas rougir pour cela !… quoi de plus naturel que delorgner une belle fille ?… Eh bien, sa beauté n’est rien, mon ami !… Elleest pétrie de talents !… et quel caractère !… Vous verrez ! vous verrez !… Ah ! la physique !… belle chose que la physique !… Vous verrez mafille, un ange.HOFFMANN, à part.Quel diable de rapport trouve-t-il entre la physique et sa fille ?…SPALANZANI.Holà ! Cochenille !Scène IIILes Mêmes, COCHENILLE.COCHENILLE, bégayant.Mon… onsieur…SPALANZANI.Fais allumer partout, vite !COCHENILLE.Et le Cham… ampagne ?SPALANZANI.C’est juste !… on aura soif !… Excusez-moi, mon cher Hoffmann, je reviensdans l’instant. A la cave, Coche¬nille !… à la cave !…Il sort par le fond, suivi de Cochenille et des laquais.Scène IVHOFFMANN seul.Allons ! courage et confiance !Je deviens un puits de science !Il faut tourner selon le ventPour mériter celle que j’aime,Je saurai trouver en moi-mêmeL’étoffe d’un savant !Elle est là !… si j’osais !…
Il soulève tout doucement la portière de droite. C’est elle !…Elle sommeille !… qu’elle est belle !…Oh ! vivre deux !… n’avoir qu’une même espérance.Un même souvenir !Partager le bonheur, partager la souffrance,Partager l’avenir !…Laisse, laisse ma flammeVerser en toi le jour !Laisse éclore ton âmeAux rayons de l’amour !Foyer divin !… Soleil dont l’ardeur nous pénètreEt nous vient embraser !…Ineffable délire où l’on sent tout son êtreSe fondre en un baiser !…Laisse, laisse ma flammeVerser en toi le jour !Laisse éclore ton âmeAux rayons de l’amour !…Il soulève de nouveau la portière : Nicklausse parait.Scène VHOFFMANN, NICKLAUSSE.NPIaCrdKieLuA !US jS’éEta.is bien sûr de te trouver ici ?HOFFMANN, laissant brusquement retomber sa portière.Chut !…NICKLAUSSE. Pourquoi ?… C’est là que respireLLaa  bcoellloe mOblye mqpuii af a?it to nV aa, mmoounr eeunxf asnot u!c ia,dmire !OHuOi,F jeF lM’aAdNorNe. !NICKLAUSSE .Attends à la connaître mieux !HOFFMANN.L’âme qu’on aime est aisée à connaître !NICKLAUSSE, railleur.Quoi ? d’un regard ?… par la fenêtre ?IlH sOufFfiFt dM’uAnN rNe.gard pour embrasser les cieux !NQIuCelKleL cAhUalSeuSr E!.… Au moins sait-elle que tu l’aimes !HOFFMANN.! noN
NICKLAUSSE. Écris-lui !HOFFMANN. Je n’ose pas.NICKLAUSSE.Pauvre agneau ! Parle-lui !HOFFMANN. Les dangers sont les mêmes.NICKLAUSSE.Alors, chante, morbleu ! pour sortir d’un tel pas !HOFFMANN.Monsieur Spalanzani n’aime pas la musique !NICKLAUSSE, riant.Oui, je sais ! Tout pour la physique !…Une poupée aux yeux d’émailJouait au mieux de l’éventailAuprès d’un petit coq en cuivre ;Tous deux chantaient à l’unissonD’une merveilleuse façon,Dansaient, caquetaient, semblaient vivre.HOFFMANN.Plait-il ! pourquoi cette chanson ?NICKLAUSSE.Le petit coq, luisant et vif,Avec un air rébarbatif,Tournait par trois fois sur lui-même ;Par un rouage ingénieux,La poupée, en roulant les yeux,Soupirait et disait : je t’aime !…HOFFMANN.Est-ce à Olympia que tu fais allusion ?NICKLAUSSE.Moi ?… Dieu m’en garde !…HOFFMANN, allant à la porte de droite et soulevant la portière.Étrange immobilité !… Il semble, en effet, que la vie manque à ce regard, lesang à ce visage, comme si son âme avait quitté son corps !… A quoipense-t-elle ?…Nicklausse lève les épaules et remonte vers le fond ; – Hoffmann resteabsorbé dans sa contemplation. – Coppélius entre tout doucementpar la porte de gauche ; il a un sac sur l’épaule et des baromètres à la.niamScène VILes Mêmes, COPPÉLIUS.COPPÉLIUS.C’est moi, Coppéluis !… à nous deux, mon vieux Spalanzani !…(Apercevant Hoffman.) Quelqu’un !…NICKLAUSSE, se retournant.
Hein ?…COPPÉLIUS.Ce monsieur paraît bien absorbé dans sa contemplation. (Regardant pardessus l’épaule d’Hoffmann). Ah ! ah !… notre Olympia !..NICKLAUSSE, à part.Leur Olympia ?…COPPÉLIUS.Eh ! jeune homme !… Monsieur !…HOFFMANN, se retournant.Plaît-il ?…COPPÉLIUS, saluant.Belle fille, n’est-ce pas ? Belle fille tout à fait !…HOFFMANN, avec humeur.Monsieur, je…COPPÉLIUS.Vous ne regardiez pas Olympia, la fille de mon ami Spalanzani ?HOFFMANN.Votre ami, dites-vous ?…COPPÉLIUS.Oui, Monsieur, c’est moi qui lui vends des baromètres ; (Saluant.)Coppélius, fabricant de baromètres, thermomètres, hygromètres. –Monsieur n’aurait pas besoin d’un baromètre ?…HOFFMANN.Non, merci !…COPPÉLIUS.Préférez-vous l’optique !… J’ai des yeux, de beaux yeux !…Coppélius vide à terre son sac rempli de lunettes, de lorgnettes et delorgnons.NICKLAUSSE.Des lunettes ?…COPPÉLIUS, accroupi.Non, Monsieur ! Des yeux véritables, des yeux vivants comme ceux de lanature, verts, noirs, bleus, tristes, gais, perçants et clairs !… Chacun deces verres a une âme qui colore, transforme, anime ou flétrit les objets !HOFFMANN, entre ses dents.Charlatan !…COPPÉLIUS, avec flegme.Pardon !… Opticien. – Tenez ! ce lorgnon, par exemple ; une pièce rare !…trois ducats !… Essayez !…Il présente un lorgnon à Hoffmann.HOFFMANN.
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