De la richesse et de la pauvreté dans le mariage
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Description

Voyagez en lisant le poème "De la richesse et de la pauvreté dans le mariage" écrit par Charles FONTAINE. Ce poète de France est né en 1515, mort en 14ème siècle. "De la richesse et de la pauvreté dans le mariage" de FONTAINE est un poème classique. Profitez de ce poème en le découvrant sur cette page. Et n’oubliez pas que vous pouvez télécharger gratuitement en format PDF le poème De la richesse et de la pauvreté dans le mariage et l’imprimer depuis chez vous !
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Langue Français

Extrait

De la richesse et de la pauvreté dans le mariage

On en voit trop qui, nouveaux mariés,
N'ont dix écus en leur bourse liés ;
Mais avec temps, amour et loyauté,
Acquièrent biens et richesse à planté.
Petit bien croît par amour et concorde.
Grand bien périt par haine et par discorde.
L'on voit souvent le pauvre vertueux
Haut élevé, le riche somptueux,
Tôt abattu, et mis en décadence,
Ou par fortune, ou par son imprudence.
Eh ! qui tira Ulysse des périls,
Auxquels ses gens ont été tous péris ?
L'or et l'argent ? l'opulence et richesse ?
Le haut état ? Non pas, mais sa sagesse,
Mais son esprit, mais sa grande science.
Prudence, force et longue expérience.

Bien fou qui rit de la pauvreté dure,
Qu'avecques soi apporte de nature ;
Les riches gens, bien qu'ils ne la supportent,
Ce nonobstant, de naissance l'apportent.
Faut donc la prendre en gré, puisque tous nus,
En pauvreté sommes ici venus.

Mais plus de biens, plus d'amis t'acquerront ;
S'il te vient mal, tes biens te secourront
Par eux auras médecins, médecines,
Herbes, onguents et exquises racines.
Soit : mais parents, amis, voudraient d'abord
Qu'entre tes dents eussent la belle mort.

Où as-tu lu, d'ailleurs, que les biens fissent
Vivre les gens, et que guérir les puissent ?
Maisons, châteaux, d'or et d'argent amas,
Chaînes, anneaux, velours, satin, damas,
Ne guériront leur maître étant malade,
Ne rendront goût à sa bouche trop fade.
L'or et l'argent, instrument de tous maux,
Donne à l'esprit plus de mille travaux ;
Crainte de perdre, et crainte d'y toucher,
Comme sacré, et comme surtout cher ;
Crainte qu'on robe et pille la maison ;
Crainte de glaive et crainte de poison.

Le cerf cornu et par mont et par val,
Gardait jadis de paître le cheval,
Et le chassait hors des communs herbages,
Tant qu'à la fin pour fuir de tels outrages,
Pour se défendre, à l'homme se rendit,
Adonc le frein premièrement mordit.
Mais quand fut loin de son ennemi fier,
Lui glorieux, voulant tout défier,
Demeura pris, et fut l'issue telle
Que frein aux dents, et au dos eut la selle.
Lors sur son dos l'homme d'armes monta,
Et de ses dents le dur frein ne jeta.
Ainsi est-il, en fuyant pauvreté
Qui cherche l'or, trouve captivité.

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