L'homme cymbale

Juliasmile1

Description

J'espère toujours que les hommes et les femmes soient touchés un jour par l'amour, quelle que soit leur histoire. Qu'ils n'aient plus peur de la cymbale et du bonheur.

Informations

• Publié par: juliasmile1
• Publié le: 29 novembre 2011
• Nombre de lectures: 132
• Langue: Français

Extrait

L’homme cymbale

Vous le connaissez ce son ?

Une cymbale retentissante et instinctive.

Ce son

rapide, rythmé

qui dure, s’éternise

et se meurt dans le viril.

Ce son

c’est mon cœur.

Mon cœur est un organe.

Il vit, respire, vieillit, me tient chaud.

Il fuit tout ce qui pourrait le faire rougir.

Il fuit les galops sauvages.

Il fuit les surprises.

Il fuit le regard troublant des femmes.

La passion, l’émoi ?

Connais pas.

Les femmes, je m’y accroche fermement

mais le vide finit toujours par triompher et me fait lâcher prise.

L’amour glisse.

L’amour est une goutte de pluie.

L’amour est un instant,

un infime instant

que rien ni personne ne retient.

Je suis un voleur.

Un voleur de temps heureux.

J’espère un jour rencontrer celle qui fera vibrer mon cœur

plus loin que quelques jours,

plus loin que quelques heures.

Je voudrais vibrer

Je voudrais entendre

mais j’ai toujours peur.

J’ai appris tout ce que je suis.

J’ai appris pour pallier le cimetière de mes sourires,

les mots, les attitudes.

Au début, c’est un jeu, une conquête,

un défi.

J’oublie les souvenirs de deuil,

Je me laisse porter par la magie.

Cet éclat de si courte durée.

Je pense connaître les femmes.

Quand je leur fais du mal,

je reste cymbale

et quand elles partent, je ne les retiens pas.

Je sais que je ne peux pas mieux faire.

J’attends la prochaine rose.

Je la mettrai sous cloche, bien à l’abri du vent.

Je ne parle jamais de mes besoins, de mes désirs, de mes envies.

A elles de deviner.

Et quand elles me comprennent,

elles sont déjà parties.

Je ne m’excuse jamais,

s’excuser,

c’est se rabaisser.

Je préfère faire pleurer.

Je préfère faire pleurer

Je mens souvent, un peu, tout le temps.

J’ai toujours pensé qu’il ne faut rien dire,

ne rien révéler.

J’oublie toujours qu’une femme amoureuse à un cœur

et qu’il n’existe aucune notice pour apprendre à s’en servir.

Il paraît que mes mensonges sont gros,

gros comme des Saint Bernard à la Saint Chihuahua.

Je voudrais voir mon coeur cymbale devenir un jour cigale,

Je ne veux plus jouer en solo

des partitions de fin de bal.

J’aimerais que ma fiancée soit la pulsation qui m’accompagne.

J’aimerais que notre lien devienne le temps

du petit jour au firmament

qu’il éclaire nos saisons

qu’il se fasse doux et coloré

et les soirs d’hivers nous serions tous les deux en harmonie

en harmonie l’un avec l’autre.

En harmonie, l’un contre l’autre.

J’aimerais rendre ma femme heureuse

Je voudrais prendre soin d’elle

Je l’ai vu dans le regard brillant de ma fiancée

Quelque chose d’elle m’a touché.

Oui, je veux rendre ma femme heureuse

Je veux prendre soin d’elle

Mais j’ai toujours peur

Oui, j’ai toujours peur

de la cymbale et du bonheur.

©Juliasmile1

28 novembre 2011