L.U.C.A
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Description

L.U.C.A. Gérard Mercier L.U.C.A. LES ÉDITIONS DU NET 22, rue Édouard Nieuport 92150 Suresnes © Les Éditions du Net, 2013 ISBN : 000-0-000-00000-0 L.U.C.A. HYBRIDATION Rollers et ripailles, Magie d'argent Et fougères d'angles Prospèrent dans ton regard. Que înisse la nuit, Cette variable époumonée Saluant de ses errances Radeaux, martinets et suaves musiques! En pierre d'ombre, Les èches d'hivernales cathédrales Découvrent le climat des épices Pour y semer d'instables écritures Renouant avec les superstitions des brumes. La corolle sanguine D'un matin rénové Hisse ses mâts Vers les coraux d'un océan maniéré Que les poissons-lunes devisent en fumant Des pipes de gorgone Sous l'arbre violet d'un Sud à palabres. Demain sera radical : Tu ne pourras échapper A la dose magistrale de vitamines solaires Que des tankers livrent En granulés sur les docks D'un pays soudoyé. Des bombardiers Argonautes Dévient de leurs trajectoires Pour venir féconder ton Italie renaissante. Tes sensations en miroir Dressées vent debout Contre d'ahurissantes balustrades, Compilent d'inévitables agonies. 5 6 Le verbe reste relié A d'inclassables compléments insulaires, Diadèmes étranges et séculiers Déversant leurs facondes Sur les ondes de l'oubli vespéral.

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Publié le 20 août 2015
Nombre de lectures 7
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

L.U.C.A.
Gérard Mercier
L.U.C.A.
LES ÉDITIONS DU NET 22, rue Édouard Nieuport 92150 Suresnes
© Les Éditions du Net, 2013 ISBN : 000-0-000-00000-0
L.U.C.A.
HYBRIDATION
Rollers et ripailles, Magie d'argent Et fougères d'angles Prospèrent dans ton regard. Que înisse la nuit, Cette variable époumonée Saluant de ses errances Radeaux, martinets et suaves musiques!
En pierre d'ombre, Les èches d'hivernales cathédrales Découvrent le climat des épices Pour y semer d'instables écritures Renouant avec les superstitions des brumes.
La corolle sanguine D'un matin rénové Hisse ses mâts Vers les coraux d'un océan maniéré Que les poissons-lunes devisent en fumant Des pipes de gorgone Sous l'arbre violet d'un Sud à palabres.
Demain sera radical : Tu ne pourras échapper A la dose magistrale de vitamines solaires Que des tankers livrent En granulés sur les docks D'un pays soudoyé.
Des bombardiers Argonautes Dévient de leurs trajectoires Pour venir féconder ton Italie renaissante. Tes sensations en miroir Dressées vent debout Contre d'ahurissantes balustrades, Compilent d'inévitables agonies.
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6
Le verbe reste relié A d'inclassables compléments insulaires, Diadèmes étranges et séculiers Déversant leurs facondes Sur les ondes de l'oubli vespéral.
L'ibis d'une cité orientale, Embusqué aux frontières des murmures, Envoie ses mirages dorés Pour décorer de pastels miniatures Tes placides mantras Encodant le sourire des sorciers.
L'étamine du silence Poudroie ses cils aériens Dans la marge de clins d'oeil éphémères.
La lance d'un rebelle Défend ton clavier de l'invasion programmée De gestes contrôlés, Perclus de signaux lourds.
Alors, transparent et uet, Tu rôdes et t'enroules Dans le pollen de songes très bizarres.
Ton refrain réveille une capitule de berce Offerte au divinités du Caucase. Ton vent ruissèle au dessus de migrations De papillons étourdis.
Le lac sera ton refuge Où la nuit pose son sillage Au bord de tes vraies initiales.
L.U.C.A
L.U.C.A.
Dans l'arrière-plan du monde, La solitude est un jardin ouvrier Planté de souvenirs raturés. Ici, des herbes sucrées, Accueillent des hirondelles de dentelle Qui auraient vu se pencher un deuxième soleil Sur le berceau d'une oraison d'abeilles. Des pèlerins, Glissant sans bruit Dans le sommeil des grues orientales, Amènent enîn dans tes paroles Le refrain d'une délivrance sans risque.
12 et 17 décembre 2012
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VISUALDESSEIN
Volé aux courants trompeurs, Soustrait aux limons des euves rauques, Rassemblé en un cristal ouvert aux vents, L'oeil, foulard d'ébène, Rameau improbable d'un panorama de feuilles, Sombre soupçon d'olivine, Se plante au sommet de hagardes citadelles Menant grand train sous la mer.
Monocle déplacé vers l'indigo Des premières plages diamantines, Scrutant le soir primitif Sous les apparences d'une rosée de pleurs, Coulant ses lingots de nuit Dans les moules souples d'éoliennes racines, L'oeil simple De téméraires araignes Conquiert le sol brumeux Des mangroves interdites.
Oeil insecte ensuite, Il explore les nattes dorées Du premier soleil Quand il poudroie ses musiques d'altitude Sur la harpe mauve des prêles anxieux Piratés par la clé matinale D'une fugue USB Injectant son silence baroque Dans l'architecture des canopées aurifères.
L.U.C.A
L.U.C.A.
Oeil de libellules graves, Il imprime au sourire animal Une dimension invisible Où s'ébattent les troupeaux De carabes solitaires.
A l'aube de l'aile, Le regard d'un poisson S'inscrit en syllabes alluviales Sur la partition de voiles d'avant-garde : L'envol des reptiles est encore si loin…
Le cœur minimal d'un rayon d'étoile Se courbe en une orbe végétale, Pour donner aux lianes argileuses et pourpres Un ressac décrivant en pli de brise L'éventail des forêts, Onyx chlorophyliennes, S'éternisant en neige supposée Sur le toit d'un ciel atomisé En paillettes d'abondance.
Le retard des migrateurs S'explique par la hardiesse d'équinoxes exocets Bondissant en bancs argentés Vers la vallée docile Où roule un refrain de soupirs.
Attendu au bar des lierres assoupis, Un grain de lumière, en rupture de saison, Pépie en mille arcs-en ciel Au large des domaines lunaires Où des avant-ponts Sans perspective ni géométrie repérables,
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Surgissent d'un continent doré Comme un zodiaque sublime.
L'oeil est né ce matin D'une cascade d'éclair Rencontrant la carrière d'un quartz limpide.
De discrets donateurs Enchâssent au frontispice des temples vivants Le premier sceau d'une royauté Hier encore rampante.
L'oeil d'escarmouche en brindilles dirigeables De bruits en eaux fortes matinales et rudimentaires, S'essaie à un cinéma d'encre Dans les peuplades monotones D'une direction X diligentée Par des poulpes innovants.
Une écriture stable, Un panorama double, Une observation digitale, Fondent le roman des gestes décisifs: Premier vol, premier cri, Premier regard vers les étoiles.
Une couture bien tressée Au anc de tes souvenirs transparents, Et tu sentiras les côtes De ce rift te dérouler ses grimoires basaltiques Pour qu'enîn tu captures l'orage Et le transformes en ce biseau de brise-terre.
L.U.C.A
L.U.C.A.
Rien qu'un arrêt sur l'image Et au coin droit l'on y devine La signature d'un secret colorisé Pour que l'appel des futures quadrupèdes Soit perçu par les salamandres pionnières D'un hiver sans lune.
5, 6 et 29 janvier 2013
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