Le bazar
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Description

Voyagez en lisant le poème "Le bazar" écrit par Émile VERHAEREN (1855-1916). "Le bazar" de VERHAEREN est un poème classique extrait de Les villes tentaculaires. Profitez de ce poème en le découvrant sur cette page. Et n’oubliez pas que vous pouvez télécharger gratuitement en format PDF le poème Le bazar et l’imprimer depuis chez vous !
Grâce à ce document PDF sur le poème de VERHAEREN, vous pourrez faire une fiche ou bien vous évader grâce au vers de "Le bazar".

Informations

Publié par
Nombre de lectures 8
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Paternité, pas d'utilisation commerciale
Langue Français

Extrait

Le bazar

C'est un bazar, au bout des faubourgs rouges :
Etalages toujours montants, toujours accrus,
Tumulte et cris jetés, gestes vifs et bourrus
Et lettres d'or, qui soudain bougent,
En torsades, sur la façade.

C'est un bazar, avec des murs géants
Et des balcons et des sous-sols béants
Et des tympans montés sur des corniches
Et des drapeaux et des affiches
Où deux clowns noirs plument un ange.

On y étale à certains jours,
En de vaines et frivoles boutiques,
Ce que l'humanité des temps antiques
Croyait divinement être l'amour ;
Aussi les Dieux et leur beauté
Et l'effrayant aspect de leur éternité
Et leurs yeux d'or et leurs mythes et leurs emblèmes
Et les livres qui les blasphèment.

Toutes ardeurs, tous souvenirs, toutes prières
Sont là, sur des étaux et s'empoussièrent ;
Des mots qui renfermaient l'âme du monde
Et que les prêtres seuls disaient au nom de tous
Sont charriés et ballottés, dans la faconde
Des camelots et des voyous.
L'immensité se serre en des armoires
Dérisoires et rayonne de plaies ;
Et le sens même de la gloire
Se définit par des monnaies.

Lettres jusques au ciel, lettres en or qui bouge,
C'est un bazar au bout des faubourgs rouges !
La foule et ses flots noirs
S'y bousculent près des comptoirs ;
La foule - oh ses désirs multipliés,
Par centaines et par milliers ! -
Y tourne, y monte, au long des escaliers,
Et s'érige folle et sauvage,
En spirale, vers les étages.

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