Le Palais de la Fortune
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Description

Évadez-vous en lisant le poème "Le Palais de la Fortune" écrit par Pierre LE MOYNE. Ce poète de France est né en 1602, mort en 1671. "Le Palais de la Fortune" de LE MOYNE est un poème classique extrait du recueil Lettres morales et poétiques. Vous avez besoin de ce poème pour vos cours ou alors pour votre propre plaisir ? Alors découvrez-le sur cette page. Le téléchargement de ce poème est gratuit et vous pourrez aussi l’imprimer.
Avec le poème de LE MOYNE, vous pourrez faire une analyse détaillée ou bien tout simplement profiter de très beau vers de "Le Palais de la Fortune".

Informations

Publié par
Nombre de lectures 52
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Paternité, pas d'utilisation commerciale
Langue Français

Extrait

Le Palais de la Fortune

(Lettre IX)

[...] Dans une île branlante, et de sable mouvant,
Qui suit le cours des flots, et roule au gré du vent,
Il se voit un Palais, sans règle et sans mesure,
Mais d'une extravagante et bizarre structure,
Dont l'ouvrage subit, sans le secours de l'art,
S'éleva de morceaux assemblés au hasard.

On n'y consulta point le niveau ni l'équerre,
Pour aligner le plan, pour ajuster la pierre ;
Et les appartements en tumulte dressés
Sur les pieds du compas n'y furent point tracés.
La boue, en tel endroit, étalée en parade,
Y fait une corniche, y couronne une arcade ;
En tel autre le chaume et le plâtre mêlés
S'élèvent sur la porte, au porphyre égalés.
Des bois demi-pourris y règnent sur la face,
D'autres bois vermoulus sur le faîte ont leur place ;
Et des marbres de prix, loin des yeux, loin du jour,
Sont laissés sans honneur dans une basse-cour.

La plus grande merveille et la plus étonnante
Est que tout l'édifice a la face changeante ;
Et sans autres ressorts que le souffle des vents,
Par des conduits secrets du sable s'élevants,
Il reçoit tous les jours différentes figures,
Mais toutes sans dessein, sans ordre et sans mesures.

Là règne la Fortune ; elle tient là sa cour ;
Et de tous les climats que voit l'astre du jour
Les humains à la foule à ce Palais accourent,
Au travers des écueils et des mers qui l'entourent.
[...]

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