Les jardins
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Description

Découvrez le poème "Les jardins" écrit par Jacques DELILLE. Ce poète de France est né en 1738, mort en 1813. "Les jardins" de DELILLE est un poème classique. Vous pouvez le télécharger et l’imprimer au format PDF grâce à YouScribe.
En téléchargeant le PDF du poème de DELILLE, vous pourrez faire un commentaire ou bien comprendre la signification des paroles du poète qui a écrit "Les jardins".

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Publié par
Nombre de lectures 25
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Paternité, pas d'utilisation commerciale
Langue Français

Extrait

Les jardins

...Désirez-vous un lieu propice à vos travaux ?
Loin des champs trop unis, des monts trop inégaux,
J'aimerais ces hauteurs où, sans orgueil, domine
Sur un riche vallon une belle colline.
Là, le terrain est doux sans insipidité,
Élevé sans raideur, sec sans aridité.
Vous marchez : l'horizon vous obéit : la terre
S'élève ou redescend, s'étend ou se resserre.
Vos sites, vos plaisirs changent à chaque pas.

Qu'un obscur arpenteur, armé de son compas,
Au fond d'un cabinet, d'un jardin symétrique
Confie au froid papier le plan géométrique ;
Vous, venez sur les lieux. Là, le crayon en main,
Dessinez ces aspects, ces coteaux, ce lointain ;
Devinez les moyens, pressentez les obstacles :
C'est des difficultés que naissent les miracles.
Le sol le plus ingrat connaîtra la beauté.
Est-il nu ? que des bois parent sa nudité :
Couvert ? portez la hache en ses forêts profondes :
Humide ? en lacs pompeux, en rivières fécondes,
Changez cette onde impure ; et, par d'heureux travaux,
Corrigez à la fois l'air, la terre et les eaux :
Aride enfin ? cherchez, sondez, fouillez encore ;
L'eau lente à se trahir, peut-être est près d'éclore.
Ainsi, d'un long effort moi-même rebuté,
Quand j'ai d'un froid détail maudit l'aridité,
Soudain un trait heureux jaillit d'un fond stérile,
Et mon vers ranimé coule enfin plus facile.

Il est des soins plus doux, un art plus enchanteur.
C'est peu de charmer l'oeil, il faut parler au coeur.
Avez-vous donc connu ces rapports invisibles
Des corps inanimés et des êtres sensibles ?
Avez-vous entendu des eaux, des prés, des bois,
La muette éloquence et la secrète voix ?
Rendez-nous ces effets. Que du riant au sombre,
Du noble au gracieux, les passages sans nombre
M'intéressent toujours. Simple et grand, fort et doux,
Unissez tous les tons pour plaire à tous les goûts
Là, que le peintre vienne enrichir sa palette ;
Que l'inspiration y trouble le poète ;
Que le sage du calme y goûte les douceurs ;
L'heureux, ses souvenirs ; le malheureux, ses pleurs.

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