Les Rimes de François Pétrarque
117 pages
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Les Rimes de François Pétrarque

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Description

Les Rimes de François PétrarquePétrarqueTrad. Francisque ReynardMoyen ÂgeTexte sur une page, Format PdfSonnets et Canzones pendant la vie de Madame LaureSonnets et Canzones après la mort de Madame LaureLes Triomphes sur la vie et la mort de Madame LaureTriomphe de l’amourTriomphe de la chastetéTriomphe de la mortTriomphe de la renomméeTriomphe du tempsTriomphe de la divinitéSonnets et Canzones sur des sujets variésLes Rimes de François Pétrarque : Texte entierLES RIMESDEFRANÇOIS PÉTRARQUEIL A ÉTÉ TIRÉCinquante exemplaires numérotés sur papier de Hollande.Prix : 7 fr.OUVRAGE DU MÊME AUTEURpublié dans la bibliothèque-charpentierà 3 fr. 50 le volume.―――Boccace. Le Décaméron, traduction Francisque Reynard…… 2 vol.LES RIMESDEFRANÇOIS PÉTRARQUETRADUCTION NOUVELLEparFrancisque REYNARD―――PARISG. CHARPENTIER, ÉDITEUR13, RUE DE GRENELLE-SAINT-GERMAIN, 13―1883Tous droits réservés.LES RIMESDEFRANÇOIS PÉTRARQUEPREMIÈRE PARTIESONNETS ET CANZONESPENDANT LA VIE DE MADAME LAURESONNET I.Il demande qu’on ait compassion de son état, et avoue la vanité de son amour.Vous qui écoutez dans ces rimes éparses, le son de ces soupirs dont je nourrissais mon cœur, au seuil de ma première erreurjuvénile, quand j’étais en partie un autre homme que je suis ;Pour le style varié dans lequel je pleure et raisonne, entre les vains espoirs et la vaine douleur, j’espère trouver pitié non moins quepardon, partout où il y aura quelqu’un qui connaisse l’amour ...

Informations

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Nombre de lectures 135
Langue Français
Poids de l'ouvrage 9 Mo

Extrait

Les Rimes de François Pétrarque
Pétrarque
Trad. Francisque Reynard
Moyen Âge
Texte sur une page, Format Pdf
Sonnets et Canzones pendant la vie de Madame Laure
Sonnets et Canzones après la mort de Madame Laure
Les Triomphes sur la vie et la mort de Madame Laure
Triomphe de l’amour
Triomphe de la chasteté
Triomphe de la mort
Triomphe de la renommée
Triomphe du temps
Triomphe de la divinité
Sonnets et Canzones sur des sujets variés
Les Rimes de François Pétrarque : Texte entier
LES RIMES
DE
FRANÇOIS PÉTRARQUE
IL A ÉTÉ TIRÉ
Cinquante exemplaires numérotés sur papier de Hollande.
Prix : 7 fr.
OUVRAGE DU MÊME AUTEUR
publié dans la bibliothèque-charpentier
à 3 fr. 50 le volume.―――
Boccace. Le Décaméron, traduction Francisque Reynard…… 2 vol.
LES RIMES
DE
FRANÇOIS PÉTRARQUE
TRADUCTION NOUVELLE
par
Francisque REYNARD
―――
PARIS
G. CHARPENTIER, ÉDITEUR
13, RUE DE GRENELLE-SAINT-GERMAIN, 13

1883
Tous droits réservés.
LES RIMES
DE
FRANÇOIS PÉTRARQUEPREMIÈRE PARTIE
SONNETS ET CANZONES
PENDANT LA VIE DE MADAME LAURE
SONNET I.
Il demande qu’on ait compassion de son état, et avoue la vanité de son amour.
Vous qui écoutez dans ces rimes éparses, le son de ces soupirs dont je nourrissais mon cœur, au seuil de ma première erreur
juvénile, quand j’étais en partie un autre homme que je suis ;
Pour le style varié dans lequel je pleure et raisonne, entre les vains espoirs et la vaine douleur, j’espère trouver pitié non moins que
pardon, partout où il y aura quelqu’un qui connaisse l’amour pour l’avoir éprouvé.
Mais je vois bien à présent comment j’ai été longtemps la fable de tout le peuple ; aussi, souvent, je rougis à part moi de moi-même ;
Et de mes vaines rêveries la honte est le fruit, ainsi que le repentir et la claire connaissance que tout ce qui plaît en ce monde est un
songe rapide.
SONNET II.
Resté fort contre tant d’embûches de l’Amour, il n’a pu se défendre contre cette dernière.
Pour se faire une belle vengeance, et punir en un jour bien mille offenses, Amour reprit furtivement son arc, comme un homme qui,
pour nuire, attend le lieu et le moment.
Ma force s’était concentrée dans mon cœur pour y faire ses défenses, ainsi que dans mon cœur, quand le coup mortel descendit
frapper à l’endroit où avaient coutume de s’émousser toutes les flèches.
Mais troublée dès le premier assaut, elle n’eut pas assez de vigueur ni de temps, pour prendre les armes selon qu’il en était besoin,
Ou pour m’entraîner prudemment hors du champ de carnage, sur le mont pénible et élevé, dont elle voudrait — mais elle ne le peut —
faire aujourd’hui mon point d’appui.
SONNET III.
Il traite Amour de lâche, pour l’avoir frappé un jour où il devait être
sans défiance.
C’était le jour où les rayons du Soleil s’assombrirent, par pitié pour son Créateur, quand je fus pris sans que je me gardasse, et
quand vos beaux yeux, ô dame, m’enchaînèrent.
Il ne me semblait pas que ce fût le moment de me garer des coups d’Amour ; j’allais donc tranquille et sans crainte ; aussi mes
peines ommencèrent au milieu de la commune douleur.
Amour me trouva complètement désarmé, et s’ouvrit le chemin de mon cœur par mes yeux qui sont devenus une porte et un passage
pour les larmes.
Mais, à mon avis, cela ne lui fut pas un honneur de me frapper de flèches en cet état, et de ne vous avoir pas même montré son arc, à
vous qui étiez armée.
SONNET IV.
Il glorifie le lieu où Laure naquit.
Celui qui montra dans son œuvre admirable une prévision et un art infinis ; qui créa l’un et l’autre hémisphère, et fit Jupiter plus doux
que Mars,
Venant sur la terre pour révéler le sens des Écritures qui avaient, pendant de longues années, tenu la vérité cachée, délivra Jean et
Pierre de leurs liens, et dans le royaume du Ciel leur donna leur place,Il ne fit pas à Rome la grâce de naître chez elle, mais bien à la Judée ; tant il lui plut toujours d’exalter l’humilité par-dessus tout.
Et, de nos jours, il nous a donné d’une petite bourgade un Soleil tel, qu’on rend grâce à la Nature et au lieu où une si belle dame vint
au monde.
SONNET V.
Il joue ingénieusement sur le nom de Laure, pour célébrer ses louanges.
Lorsque j’applique mes soupirs à vous appeler et à prononcer le nom qu’Amour écrivit dans mon cœur, c’est la syllabe LAU que l'on
entend tout d’abord retentir parmi les doux accents de ma voix.
La syllabe re que je rencontre ensuite dans votre nom royal, redouble mon ardeur à poursuivre ma haute entreprise ; mais la dernière
syllabe ta, me crie : tais-toi, car l’honorer est un fardeau pour lequel il faut d’autres épaules que les tiennes.
Ainsi, le son même de votre nom, alors même que je vous entends nommer par d’autres, m’apprend à vous louer et à vous vénérer, ô
vous digne d’une suprême adoration et d’une suprême louange.
Mais peut-être Apollon s’indigne-t-il qu’une langue mortelle ait la présomption de venir parler de ses rameaux toujours verts.
SONNET VI.
Il décrit son ardent amour et l’honnêteté constante de Laure.
Mon désir affolé s’est tellement égaré à suivre celle qui a pris la fuite et qui, légère et non embarrassée par les lacs d’Amour, vole
devant moi si lent à courir,
Que plus je l’appelle, plus je m’efforce de le ramener dans le chemin sûr, moins il m’écoute ; et il ne me sert de rien de l’éperonner, ou
de vouloir lui faire tourner bride, car par sa nature Amour le rend rétif.
Et puisqu’il retire de force le frein à soi, je me remets en son pouvoir, et malgré moi il me mène à la mort,
Rien que pour atteindre le Laurier où l’on cueille un fruit tellement amer au goût, qu’il irrite les plaies d’autrui bien plus qu’il ne les
soulage.
SONNET VII.
Il avoue qu’il est plus captif qu’un oiseau qu’on aurait privé de sa liberté.
Au pied des collines où la Dame que celui qui nous envoie à toi a souvent réveillée par ses pleurs prit la belle enveloppe de ses
membres terrestres,
Libres et en paix nous traversions cette vie mortelle, chère à tout animal, sans crainte de trouver en chemin rien qui fût nuisible à notre
marche.
Mais du misérable état auquel, de l’autre vie sereine, nous avons été conduits, une seule chose nous console, ainsi que de la mort ;
C’est d’être vengés de celui qui nous y a conduits, lequel, au pouvoir d'autrui, et près de sa fin, reste lié d’une plus forte chaîne.
SONNET VIII.
Il compare Laure à un soleil et cherche à en éviter les atteintes.
Quand la planète qui mesure les heures, revient dans le signe du Taureau, il tombe des cornes enflammées une vertu qui revêt le
monde d’une couleur nouvelle.
Et non seulement elle orne de fleurs ce qui frappe nos yeux au dehors, comme les plaines et les collines, mais, en dedans où jamais il
ne fait jour, elle féconde l’humeur terrestre.
Ce qui fait que l’on cueille ces fruits et d’autres semblables. De même, celle-ci qui, parmi les dames est un Soleil, avec les rayons de
ses beaux yeux,
Crée en moi pensers, actes et paroles d’amour.
Mais de quelque façon qu’elle les gouverne ou qu’elle les tourne, ce n’est jamais le printemps pour moi.
BALLADE I.
Dès que Laure s’est aperçue de son amour,
elle est devenue plus sévère pour lui qu’auparavant.
Je ne vous ai jamais vu, madame, quitter votre voile, soit au soleil, soit à l’ombre, depuis que vous avez reconnu en moi le grand désir
qui empêche toute autre volonté de m’entrer au cœur.Pendant que je tenais cachés les beaux pensers qui ont tué mon esprit de désir, j’ai vu votre visage s’orner de pitié. Mais quand
Amour vous eut éclairée sur mon compte, alors furent voilés les blonds cheveux, et l’amoureux regard fut en lui-même recueilli. Ce
que je désirais le plus en vous m’est enlevé. Ainsi me traita le voile qui, pour ma mort, par le chaud et par le froid, cache la douce
lumière de vos beaux yeux.
SONNET IX.
Il espère dans le temps qui, en rendant Laure moins belle,<

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