Lors qu avecque deux mots que vous daignâtes dire
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Lors qu'avecque deux mots que vous daignâtes dire

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Description

Évadez-vous en lisant le poème "Lors qu'avecque deux mots que vous daignâtes dire" écrit par Vincent VOITURE. Ce poète de France est né en 1597, mort en 1648. "Lors qu'avecque deux mots que vous daignâtes dire" de VOITURE est un poème classique. Vous pouvez le télécharger et l’imprimer au format PDF grâce à YouScribe.
En téléchargeant le PDF du poème de VOITURE, vous pourrez faire une fiche ou bien comprendre la signification des paroles du poète qui a écrit "Lors qu'avecque deux mots que vous daignâtes dire".

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Langue Français

Extrait

Lors qu'avecque deux mots que vous daignâtes dire

Lors qu'avecque deux mots que vous daignâtes dire,
Vous sûtes arrêter mes peines pour jamais,
Et qu'après m'avoir fait endurer le martyre,
Vous m'ouvrîtes les Cieux, et me mîtes en paix.

Mille attraits, dont encor le souvenir me touche,
Couvrirent à mes yeux vôtre extrême rigueur,
Tous les charmes d'Amour furent sur vôtre bouche,
Et tous ses traits aussi passèrent en mon coeur.

Vous prîtes tout à coup une beauté nouvelle,
Toute pleine d'éclat, de rayons, et de feux ;
Bons Dieux ! ha que ce soir mes yeux vous virent belle,
Et que vos yeux ce soir me virent amoureux !

Le Pasteur qui jugea les trois Déesses nues,
Ne vit point à la fois tant de charmes secrets,
De divines beautés, de grâces inconnues,
Que j'en vis éclater en vos moindres attraits.

Je crois qu'en ce moment la Reine de Cythère,
Sans pas un de ses fils se trouva dans les Cieux,
Et que tous les Amours abandonnant leur Mère,
Etaient dedans mon âme, ou bien dedans vos yeux.

Ils brillaient dans vos yeux, et brûlaient dans mon âme,
Perçant d'un si beau feu les ombres d'alentour.
Que je vivais heureux au milieu de la flamme !
Et que j'avais de joie aussi bien que d'amour !

Depuis, ils ont toujours gardé la même place,
Admirant vos beautés et mon extrême foi ;
Et quoi que vous fassiez, Aminte, ou que je fasse,
Je les vois tous en vous, et je les sens en moi.

Eux qui faisaient brûler le Ciel, la Terre et l'Onde,
Avecque tous leurs feux embrasent mon désir,
Et laissent en repos tout le reste du monde,
Pour me faire la guerre avec plus de loisir.

Tandis qu'ils vont doublant mes peines rigoureuses,
Tous les autres captifs ont du soulagement,
Et l'air n'est plus troublé de plaintes amoureuses,
De pleurs, ni de regrets, que par moi seulement.

Echo ne languit plus d'une flamme inutile,
Daphné ne brûle plus le bel Astre du jour,
Et si le cours d'Alphée est encore en Sicile,
Ce n'est que par coutume, et non pas par amour.

Diane aux yeux de Pan n'a plus rien d'estimable,
Neptune n'aime plus les Nymphes de la mer,
Et comme en l'Univers vous êtes seule aimable,
Je suis le seul aussi qui sache bien aimer.

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