Si tristes les vieux quais bordés d acacias
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Si tristes les vieux quais bordés d'acacias

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Description

Voyagez en lisant le poème "Si tristes les vieux quais bordés d'acacias" écrit par Georges RODENBACH (1855-1898). "Si tristes les vieux quais bordés d'acacias" de RODENBACH est un poème classique faisant partie du recueil Le règne du silence. Vous avez besoin de ce poème pour vos cours ou alors pour votre propre plaisir ? Alors découvrez-le sur cette page. Le téléchargement de ce poème est gratuit et vous pourrez aussi l’imprimer.
Grâce à ce document PDF sur le poème de RODENBACH, vous pourrez faire une analyse détaillée ou bien comprendre la signification des paroles du poète qui a écrit "Si tristes les vieux quais bordés d'acacias".

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Paternité, pas d'utilisation commerciale
Langue Français

Extrait

Si tristes les vieux quais bordés d'acacias

Si tristes les vieux quais bordés d'acacias !
Pourtant, toi qui passais, tu les apprécias
Ces vieux quais où tel beau cygne de l'eau changeante
Entre parfois dans une âme qui s'en argente.
Si tristes les vieux quais, les eaux pleines d'adieux,
Inertes comme les bandeaux silencieux
D'une morte ! les eaux sur qui pleure une cloche,
Les immobiles eaux sur qui le carillon
Égoutte ses sons froids comme d'un goupillon.
Et plus tristes les quais lorsque l'hiver approche !
En mai, quand le ciel rit, on s'était essayé
À mettre de la joie aux vitres des demeures,
- Tendant de rideaux blancs le passage des heures -
Et des roses afin que l'air fût égayé,
Petit luxe, au-dehors, de l'aisance des chambres...

Mais quand l'hiver revient, quand cinglent les décembres,
Les acacias nus, filigranés en noir,
Portent le deuil de la saison ; le vent disperse
Leurs feuilles comme des oiseaux parmi l'averse ;
L'eau du canal se gerce et se gèle - miroir
Las de mirer toujours d'identiques façades !
Maintenant les vieux quais sont déserts et maussades ;
Et, dans les logis clos, les rideaux s'échancrant
Laissent voir, en la chambre et derrière l'écran,
Quelques vieillards sans joie autour d'une lumière
Qui végète sur le réchaud de la théière...
Lumière survivante en ces hivers du nord ;
Faible lueur, clarté triste qui les ressemble ;
On dirait un chétif feu de cierge qui tremble,
Et qu'en chaque maison muette, on veille un mort !

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