Son nom

Morgane

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• Publié par: lihane
• Publié le: 03 janvier 2015
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• Langue: Français

Extrait

Son nom, Ces rêves éloignés, fous et dissolus, qui, comme la marée Viennent écrouler dans leur fureur même les rochers. Langueur et torpeur sont dessœursdésolées, Marchant main dans la main sans savoir où aller. Elles rôdent près de l’abîme cherchant un peu navrée, Leurs âmes esseulées perdues dans les nuées ; Ne voyant du soleil qu’un point sombre à l’horizon, Côtoyant l’irréel et préférant taire à jamais leurs noms. On la nomme mélancolie, elle est comme un châtiment, Elle se montre lorsque lecœurnie ce qu’il ressent. Elle aussi rôde aux confins et ne connaît pas les étoiles, Criant un jour «Ici est l’Enfer » et le suivant « Tout est Idéal ! » Elle demande « Mais seigneur pourquoi ne peut-on avoir ? La douceur d’un foyer ET les rayons de ta gloire ? Pourquoi faut-il choisir, pourquoi ne faudrait-il être, Que des marionnettes qui soupirent rêvant d’un peut-être ? » Elles se tarissent toutes ces rivières malgré les larmes versées, La tristesse est piégée par la terre, pour l’empêcher d’aller, Au loin rejoindre la mer et la torturer lentement de ses baisers. « Sordide » hurle l’univers comme las de nous voir pleurer ! Quelqu’un a dit que nous redeviendrions un jour poussière, Mais avons-nous été, simplement autre chose sur cette terre, Que de petits grains au gré des vents trimballés ? Aspirant plus qu’à la misère, mais ne sachant rien d’autre semer. On la nomme folie, et elle n’est jamais vraiment très loin, Elle est celle dont on rit mais également celle que l’on craint. Celle-là est solitaire, elle n’aime pas trop se faire d’amis ; Trop occupée à sa propre guerre pour dire « Mais qui ? » Elle se moque de la misère, de l’espoir, de l’amour, du temps, C’est une faucheuse très sévère qui dévore les enfants. Chacun voudrait être son maître, pour ne jamais se laisser aller, A la folie qui dirige les êtres qui n’ont plus rien à espérer. Le désert est là, il s’étend juste ici ! Oui juste sous nos yeux, On l’observe prendre son élan sous le soleil radieux. Fous, inconscients, aveugles, naïfs, le monde est un géant Qui d’unœilvindicatif contemple froidement le néant. Le sable va vaincre et bientôt, il pourra tout engloutir, Il piétinera avec entrain ce que l’homme a voulu bâtir. Mais peut-on encore croire, Ô toi qui nous entends ? Qu’une fois lecœurtari nous sommes encore vivants ? On la nomme douleur, elle est celle qui ne se tait jamais, Qui habite tous les êtres vivants qui ont choisi de penser. Elle est celle qui accompagne toutes les autres constamment, Même en plein jour elle forme une ombre sur les passants. Tout la provoque, tout l’appelle, étendant l’ombre de ses ailes, Sur nos âmes scarifiées par les bien trop nombreuses grêles. Douleur est un bien lourd fardeau et peut-être même le pire.

Il se cache partout, tous le connaisse, passé, présent, avenir. Mais où cours tu ainsi, si vite ? Penses-tu pouvoir te cacher ? Pleurer tapi dans l’ombre ne saurait nullement te soulager. Ne te méprends pas, malgré tout cela, l’espoir n’est pas vain, Il ne faut juste jamais croire qu’on ne souffrira pas demain. Tout a un prix, la joie, les rires, le bonheur, surtout l’amour, Tout est un risque lorsque l’on vit, tout est une perte un jour. Langueur, torpeur, mélancolie, folie, douleur, tu les connais, Ils habitent tous noscœurset ne pourront jamais nous quitter.