Tu me hurles

Juliasmile1

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• Publié par: juliasmile1
• Publié le: 05 mai 2011
• Nombre de lectures: 533
• Langue: Français

Extrait

Tu me hurles

J’ai une maladie qui m’arrache la peau

J’ai une maladie qui me bouffe les entrailles

Elle m’écartèle, me hurle, me dissèque

Elle se marre en se tapant le ventre

Elle a un uniforme de SS et je suis le juif sous ses doigts

Elle a un sourire éthylique et je suis la femme sous ses coups

Elle se gonfle comme un crapaud buffle

Elle crache, elle méprise, elle piétine

Elle est laide, elle détruit comme le cancer qui ronge.

Elle est là sous ma peau

Elle est dans mes jours, mes nuits

dans chaque seconde de ma vie.

Elle est sur mon bureau,

mes dossiers

ma bouteille d’eau .

Elle est dans mon lit

dans la rue

sur les fleurs des champs. Elle vole ma musique Elle vole mes sourires Elle prend mon esprit Elle prend ma joie ma vie.

J’ai un mal qui me ronge et me fait hurler contre lequel je ne peux rien parce qu’il ne dépend pas de moi ? Je hurle, je crie, je l’arrache, je le jette Je me bats. Je n’ai pas peur de lui. Mais je veux qu’il parte Qu’il disparaisse Qu’il s’en aille Tout de suite Loin.

Il reste collé là.

Je rêve de le tuer,

de l’anéantir

mais je sais que je ne peux pas.

Je ne suis pas Angélina Jolie.

Je n’ai ni sa beauté

ni ses effets spéciaux.

Je le porte comme un vieillard porteses années en trop

J’ai le cœur qui pend comme la peau de l’éléphant.

Je suis cet éléphant seul

Prisonnier dans son zoo

Enfermé dans son enclos.

Je mange à heures fixes

Je rêve en semi liberté.

Je n’ai qu’une envie

Hurler, m’évader,

m’envoler, sauter

Tout arracher.

Je n’aipas le choix

La vie c’est ça

Et pourtant je sais tout au fond de moi.

Vous la voyez cette douleur n’est ce pas ?

Cette tristesse

C’est celled’un petit enfant,

C’est celle du temps

C’est celle des rencontres qui marquent au fer rouge.

Je vous fais peur aujourd’hui

Et je me fais peur aussi.

Vous m’évitez, je suis enchagrinée.

Et si ça s’attrapait ?

Je suis enchagrinée

de la tête au pied

Et ça ne part pas,ça ne se lave pas

Ca ne part pas même en frottant

Même en pleurant.

Si vous saviez comme ça hurle là dedans

Comme ça tempête, comme ça se bat.

Ca se révolte, ça y va, ça n’a pas peur

Ca en soulève de la douleur.

Avant Avant j’étaisheureuse Avant j’étaispleine de vie, de gaieté, de spontanéité. J’ai été détruite, recrachée, piétinée, laissée vide et sans vie. Et je n’y arrive plus.

Je n’arrive plus à remonter.

A chaque fois, les souvenirs me noient.

Alors je prie.

Alors je pense à vous qui avez traversé tant de chagrins,

tant de douleurs indescriptibles, tant d’épreuves.

Je pense à vous,

A votre courage

Et je pleure.

Je pleure la douleur de la terre

Ou le sang a été versé comme si de rien n’était.

Je pleure la douleur de ma terre

Ou le sang a été versé

Comme si de rien n’était.

Ma terre est vide

Ma terre est silencieuse

Ma terre est poussiéreuse

Mais grâce à vous doucement

Des pousses apparaissent.

Grâce à vous doucement Les oiseaux rechantent. Grâce à vous doucement Les plaies se referment . Doucement Lentement. Alors je prie Je prie.

Je prie à la vie Je prie à l’amour Au pardon que je ne pourrai jamais offrir Et à la vie A la vie.

Juliasmile1 3mai 2011