A PROPOS DU TERRORISME INDIVIDUEL ET PARTIDAIRE
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A PROPOS DU TERRORISME INDIVIDUEL ET PARTIDAIRE

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1
A PROPOS DU TERRORISME INDIVIDUEL ET PARTIDAIRE   « Dites-vous bien que toute cette brûlante poussière de fanatisme anarchiste qui a aveuglé quelques misérables sur les chemins est la sœur de cette boue capitaliste et politicienne que vos prescription légales ont sechée […] Le jour où le même navire emportera vers les terres fiévreuses de la relégation le politicien véreux et l’anarchiste meurtrier, ils pourront lier conversation : ils s’apparaîtront l’un à l’autre comme deux aspects d’un même ordre social. » Jean Jaurès, Discours à l’Assemblée , 1894.  « L’affirmation selon laquelle la violence discrédite une cause et la ravale   au niveau de celle qu’elle combat est une pure et simple mystification basée sur un faux raisonnement d’identification. Se serait bien plutôt l’absence de réaction qui serait une approbation, une identification. » Roger Dangeville.  « C’est très logiquement, et inexorablement, que la montée en puissance de la puissance exacerbe la volonté de détruire. Et elle est complice de sa propre destruction. […] Tout est dans le défi et dans le duel […] avec la puissance adverse. C’est elle qui vous a humiliés, c’est elle qui doit être humiliée. Et non pas simplement exterminée. Il faut lui faire perdre la face. » Jean Baudrillard, 2001.  Il faut approcher le phénomène du terrorisme individuel et partidaire d’un point de vue purement politique et non pas d’un point de vue éthique, philosophique ou « humanitaire ». En effet, le terrorisme se considère lui-même comme une tactique ou une stratégie en vue de réaliser un objectif politique 1 . Cet objectif justifie pour le terroriste l’emploi de méthodes gratuites extrêmement violentes contre la violence de l’adversaire qu’il qualifie de sauvage et de barbare. Il nous incombe de combattre cette politique terroriste qui va à l’encontre du but recherché et résulte en général dans le renforcement idéologique et répressif de l’ennemi politique ou social. Il s’agit également d’affirmer que le but ne justifie nullement les moyens, car le poison qu’il véhicule infecte le but recherché. Chaque guerre, que se soit une guerre considérée comme « juste » ou une guerre de libération, porte en elle la barbarie 2 Tant mieux si l’on peut vaincre l’injustice et l’oppression sans contre-. violence, mais malheureusement cela n’est presque jamais possible. Le problème de la violence questionne les bien-pensants « humanitaristes » qui ne connaîssent qu’une seule humanité, celle de l’abstraction, dans laquelle la violence est une déviation de la norme « humaine » et non un élément intrinsèque de toute société basée sur ces violences que ation et l’o ssion. Ainsi ils débarassent cette société de ce qui est isnotrnitn slèeqxupelomitent humain, cpperset-à-dire «vivre en société ». En un mot : ils dépolitisent. 3    L’escamotage du social et du politique par l’humanitarisme  Les humanitar ds « violence » 4  mais à la liimsittees  il»s  sdoénfte nedne ntg éln é«r ianl tedrevse ntgiroann humparoniptaaigraet eaurrms éed e»  lcao n«t rne olne-                                   1  Tactique ou stratégie politique même si à la longue elle quitte le terrain politique considéré comme celui où a lieu une confrontation entre deux ennemis politiques en vue d’un règlement qui définit la place qu’occuperont les deux partis après la victoire de l’une d’elles. Dans ce cas les ennemis se considèrent mutuellement comme des humains vivant en société bien que des intérêts fondamentaux concernant le fonctionnement de cette société les séparent. Le terrorisme considère ses adversaires plutôt comme des « sous-hommes ».   2  Dans La cavalerie rouge (1926) qui traite d’une épisode dans la guerre civile en Russie, l’écrivain Isaak Babel, lui-même ex-cavaleriste, nous peint une barbarie qui n’épargne pas ces combattants révolutionnaires dont le but ultime est l’h li ider 3  Un des objectifs de loffensive néolibérualme aenti scaotinosne rdvea tlrai cseo acicéttuée.l lSet aelisnt el af edréap oqlituisati oBn adbee lt oeunt e1 9a4c1ti. on menée par le citoyen: il ne s’agit plus d’égalité mais d’ « équité », non pas de lutte de classe mais de « tous ensemble », non pas du droit au travail, mais de la « liberté de travailler », non pas de guerre impérialiste mais « d’intervention humanitaire », non pas de résistance mais de « terrorisme », etc. Peu é et beaucou de fraternité. 4 d e  lLieb efriltém,  p G a h s a  n d’ d é i  g aelistt un exemplep de cette ideologie qui escamotte les mutineries, la violence et le terrorisme endémique de la résistance anti-britannique de l’Inde coloniale, actions qui en fin de compte
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