« Afrique, le futur : penser d’abord l’avenir »
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1. Nom et Prénom :SECK Assane (WDEOLVVHPHQW G¶DWWDFKHPHQW:Université Gaston Berger de Saint-Louis Intitulé du concours :« Imagine ta vie en Afrique, demain ! » Titre du texte : «Afrique, le futur SHQVHU G¶DERUG O¶DYHQLU» Résumé du texte : Le continent africain regorge de ressources en toutes sortes, près de 75% des ressources minières de la planète se trouve ne Afrique. Cependant, malgré tout cela, le berceau de O¶KXPDQLWptarde encore à se développer. Pour beaucoup cela est dutà une mauvaise politique économique. Sans doute. Mais il fautégalement direTXH QRV DXWRULWpV Q¶RQW SDV YUDLPHQW HX GH SODQ TXL V¶LQVFULYHQW GDQV OD GXUpH HW TXL SUHQQHQW HQ FRPSte la cohésion sociale des sociétés africaines. Il faut donc avant toute chose se projeter et réfléchir à un plan de développement durable qui intègre les données présentes mais aussi et surtout, les données futures. Le texte proprement dit : Afrique, le futur : penserG¶DERUG O¶DYHQLU $X WRXW GpEXW GH O¶KXPDQLWp OD YLH FRPPHQoD HQ $IULTXH %HUFHDX GH O¶KXPDQLWp, elle fut DORUV OH SUHPLHU FRQWLQHQW TXL DSSULW O¶KRPPH j GRPSWHU OD QDWXUH j GRPSWHU VD SURSUH QDWXUH pour aller au-delà de ses limites, construire des sociétés viables, organisées capables de coloniser le continentMXVTX¶j OD VRUWLH GH O¶homo sapienspour ensuite aller conquérir le reste du monde.

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Publié le 10 décembre 2016
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Langue Français

Extrait

1.
Nom et Prénom :SECK Assane
Etablissement d’attachement:Université Gaston Berger de Saint-Louis
Intitulé du concours :« Imagine ta vie en Afrique, demain ! »
Titre du texte : «Afrique, le futur: penser d’abord l’avenir»
Résumé du texte :
Le continent africain regorge de ressources en toutes sortes, près de 75% des ressources minières de la planète se trouve ne Afrique. Cependant, malgré tout cela, le berceau de l’humanitétarde encore à se développer. Pour beaucoup cela est dut à une mauvaise politique économique. Sans doute. Mais il faut également direque nos autorités n’ont pas vraiment eu de plan qui s’inscrivent dans la durée et qui prennent en compte la cohésion sociale des sociétés africaines. Il faut donc avant toute chose se projeter et réfléchir à un plan de développement durable qui intègre les données présentes mais aussi et surtout, les données futures.
Le texte proprement dit :
Afrique, le futur : penserd’abordl’avenir
Au tout début de l’humanité la vie commença en Afrique.Berceau de l’humanité, elle fut alors le premier continent qui apprit l’homme à dompter la nature, à dompter sa propre nature pour aller au-delà de ses limites, construire des sociétés viables, organisées capables de coloniser le continentjusqu’à la sortie de l’homo sapienspour ensuite aller conquérir le reste du monde. Iln’y aurait donc pas eu d’existence tellequ’elle soit si les premières sociétés africaines n’avaient pas réussi, au péril de leur vie, à survivre et transmettre celegs. L’Afriqueest alorsaujourd’hui, comme au tout début,dans un monde en crise capable, perpétuelle, de donnerla voied’un mode de vie nouveau, d’une pensée nouvelle de l’émergence.
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Depuis plusieurs générations, l’Afrique noire était, pour beaucoup, synonyme de pauvreté, de guerres, de famine, presque une terre de malédiction. C’était le temps de l’afro-pessimisme. La croissance était très faible, quasi inexistanteet l’on considérait que l’Asieétait donc l’avenir. Cependant ces dernières années,la donne a changé. L’Afrique est aujourd’hui massivement assiégée par les investisseurs, preuve, si besoin en est, de sa vitalité, son potentiel et sa richesse. Nous voicidoc à l’ère del’afro-optimisme.
 Toutefois cette optimisme ne pourra se traduire en développement réel que si nous-mêmes les africains nous prenons conscience que nous devrons réinventer notre propre avenir, avec nos propres règles et en tenant compte de nos propres réalités.
Ceci se fera d’abord parla penséeetl’imaginaire. Il faut, en effet, impérativement penser son avenir, son développement, le projeter avant même de pouvoir le réaliser.L’avenir advient du fait qu’on le pense dans le temps présent, on leprojette dans une imaginaire, dans une pensée et on agit pour le faire advenir. Il faut avoir unevisionde là où on veut aller ; de quel type de sociétéon veut mettre en place, de queltype d’individuon veut produire.
D’ici35 ans, sois àl’horizon 2050, le continent africain représentera¼ de la population mondiale. En d’autres termes, elle sera la force vive de l’humanité. Dès lors, tous les plans de développement que l’on pourrait imaginer sans prendre en compte ce facteur décisif, risqueraientd’être faussés. Ce qui se passera en Afrique de manière indéniable alors, influencera ce qui se passera dans le reste du monde. Le poidsde l’Afrique sur les équilibres sociétaux, économiques, politiques et culturels du monde, aura un impact considérable. Donc inéluctablementl’Afriquele futur du monde, comme en atteste, de manière presque sera prophétique, le film»fin du monde « la lequel, à la fin, après le déluge, le continent dans africain sera le seul bout de terre qui restera sur la planète et devra abriter à nouveau le départ de l’humanité.
Il faut donc, avant toute chose, avoir un plan, une vision qui s’inscrit dans le long terme, en intégrant aussi bien les données humaines qu’économiques, sociales, politiques, minières, environnementales etc…«Science sans conscience n’est que ruine de l’âme»disait Gaston Bachelard.
 Le travail tel que conçu ou vu par les occidentaux a fini de montrer que même sic’est un modèle acceptable, il comporte quelques insuffisances, notamment par rapport au mode de vie des travailleurs. Le travail, si nous en croyons Karl Marx, est une manièred’asservir l’homme. La dépendance à une rémunération contre travail effectué, même si elle semble juste et
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équitable reste une façonde contraindre l’homme autravail. Dès lors, puisque la contrainte annihile la liberté, le travail devient un moyend’asservissementde l’homme, de privation de liberté. Onôte à l’homme l’essence de son travail qui était de comprendre etdompter la de nature. On ne travaille plus pour vivre mais on vit plutôt pour travailler. En définitive, notre mode de travail conditionne et détermine notre mode de vie, au lieude l’inverse.
 Pour pallier à cette contradiction ou ce détournementd’objectif, une solution s’impose. Le travail par sois et pour sois.L’entreprenariaten ce sens semble être la voie la plus indiquée. L’Afrique est bien connue pour ses économies informelles, à basseséchelle et c’est là, loin que d’être une faiblesse, un atout majeur. Ce qu’il faut,c’est donc promouvoir l’entreprenariat individuel ou collectif surtout chez les jeunes, tout en la formalisant pour avoir une vision globale et structurée de notre économie. Cela nécessite évidemment des fonds commec’est le cas au Sénégal de structures telles que FONGIP, spécifiquement dédiées à la promotion de l’emploi des jeunes. Mais plus que cela il faudra encore plus développer la formation en ce domaine.
 Pour pouvoir, en effet, rentabiliser et optimiser ces financement il faudra nécessairement des ressources humaines de qualité, outillées et capables de générer un retour sur investissement rapide et durable. A ce niveau,ce qu’il faudra d’avantageaux Etats africains,c’est de miser sur un enseignement totalement professionnel et débouchant sur unbaccalauréat professionnel. L’idée est de favoriserl’accès à une formation universitaire de qualité à plus de jeunes qui n’ont pas forcément des aptitudes en lettre, en math ou en gestion. Des enseignements centrés surles métierstels que : la cuisine, la mécanique, le bâtiment, dès le secondaire et pouvant aller jusqu’à la licence ou la maitrise. Cela ouvrirait ainsi la voie à plus d’opportunités et plus de professionnalisme en y intégrant éventuellement noslangues nationales respectives. Très souvent le barrage ce ne sont pas les capacités mais plutôt la langue, caril n’est pas aisé de pouvoir travailler et progresserdans une langue que l’on ne maitrise pas.
L’auto-emploi, en ce sens, propose à la foisun mode de travail qui peut permettre une croissance rapide et durable au niveau individuel et collectif et favorise par la même occasion un nouveaumode de vieplus respectueux de l’être, de la personne qui allieproductivité et bien-être au travail. L’employé qui est également l’employeur pourra définir un calendrier qui prendrait en compte ses intérêts économiques mais aussi et surtout ses responsabilités sociétales, parentales et morales.
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 Ainsi l’employé pourrait travailler moins d’heures tout en étant rentable, en alliant travail et vie sociale apaisés. Ceci rejoint en tout point la réflexion du poète chinoisZang Kejia qui disait :
«Ce qui compte, avant toute chose, c’est "le capital social" d’un pays, c’est-à-dire sa cohésion sociale, son niveau d’éducation, la qualité de ses ressources humaines en général, sa stabilité politique, sa sécurité, la paix civile, etc. Ce sont là des fondements essentiels du développement, qui sont au cœur de ce progrès qu’il faut maintenant construire»
Nous devons donc d’abord réussir le pari de l’organisation, de la formation, de la sécurité et de la cohésion sociale, pour pleinement profiter de nos atouts démographiques, miniers, industriels dont nous disposons.
 Pourquoi alors ne peut créer lesEtats Unis d’Afrique. C’est un projet bien ambitieux diront quelques économistes avertis ou quelques philosophes pessimistes. Mais cela est certes, bien possible.
 Face à un pouvoir financier qui impose son tempo, les gouvernements font fausse route en raisonnant à court terme. Il faut être capabled’analyser le monde autrement que par le prisme des marchés, un peu comme l’homme des cavernes ne concevaient l’univers autrement que magique. Pour l’économisteRené Passet:
« Ceux qui voient le monde comme une mécanique, une horloge, ne considèrent pas l’économie de la même façon que ceux qui le voient comme un système énergétique qui se dégrade. Les mêmes astronomes, armés des mêmes instruments, ne perçoivent pas les mêmes choses dans le ciel, avant et après Copernic ».
 Nous disions tantôt, qued’ici 35 ans l’Afrique représentera ¼ de la population mondiale. A cela il faut y ajouter, d’après une étude récente,que le continent présenterait également le taux le plus rapide de pénétration des Nouvelles technologies de l’information et de la communication, notamment les smartphones et les ordinateurs portables, avec un pourcentage autour de75%.Aujourd’hui il est claire que80 %au moins de la jeunesse africaine ont plus ou moins accès à ces appareils,donc à l’internet et saventaussil’utiliser. Un maillage du tissu économique, politique ou industriel africain ne peut se faire que s’il y a d’abordune cohésion, une relation sociale à la base des populations africaines.
L’innovation technologiqueen ce sens, peut en effet, être un catalyseur de nouveaux modes d’organisation plus qu’on ne lesoupçonne. Développer des applications comme Facebook ou
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Twitter au niveau sous régional d’abord et ensuite continental est un excellent moyens de fédérer le jeunes autour des mêmes objectifs, des mêmes ambitions, des mêmes visons.
 Ceux qui ne croyaient pas que les Etats Unis d’Afriquepourraientêtre une réalité n’avaient internet à leur disposition.A l’ère du numérique tout est démultiplié et facilement accessible. Avec l’internet, une personne, habitant au fond fin de la broussen’importe où en Afriqueavec un ordinateur ou un smartphone, peut avoir accès à des cours de qualités et avoir ainsi un diplôme sur un domaine de son choix. Tel est par exemple le projet au Sénégal de l’UVS(Université Virtuelle du Sénégal). De la même manière, un jeune nigérien, un jeune kenyan et un jeune sénégalais peuvent ensemble créer et développer une application pour des millions de personnes, sans même jamais se voir. Ce qui ouvre des possibilités incommensurables sur le plan économique bien évidemment, mais aussi et surtout sur le plan collaboratif, humain.
Le connectif ouvre ainsi, sur le court, le moyen et le long terme des relations qui pourront dépasser le cadre économique et donc raffermir les liens entre les nations africaines. Ce que les anglais appels le développement du « bottom down », c’est-à-dire qui part du bas vers la haut, pourrait en Afrique se réaliser sur le plan social avec internet. Il y aurait alors une relation établied’oreset déjà entre les populations africaines elles-mêmes au niveau le plus bas, ce qui, à terme, arrivera au plus haut sommet, puisqueles jeunes d’aujourd’huiinéluctablement, seront les décideurs de demain.
 Il faut donc impulser une dynamique de connexion entre les populations africaines, et particulièrement chez les jeunes en réduisant de manière considérable le coût des appareils connectés, mais aussi en soutenant les startups et les applications qui favorisent ledialogue et l’échange intra-communautairepour réussir à terme une large cohésion sociale en Afrique.
En définitive pour imaginer l’avenir en Afrique, demain,il nous faudra l’imaginer dans son ensemble avec ce qu’elle a de plus essentielle, c’est-à-dire sa population. Les Etats Unis d’Amérique ont réussi ce défi,l’Europeplus ou moins et l’Asie n’y a pas pensé ou s’estlaissé emporterpar quelques divergences sociétales. L’Afrique, peut par contre,en s’inspirant de ces modèles et en adaptant ce projet à nos réalités, réussir le défi. , en ayant une vision dans le long terme, de fédérer sa population devant l’essentielle et ouvrir ainsi un marché d’échange et de commerce jamais soupçonné.L’Afrique connaitra unavenir véritableque s’il est pensé et fait par et pour les africains.
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