Compte rendu en PDF - CEVIPOF - Rencontres

Jean-Pierre Didelin

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• Publié par: ahofawof
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• Langue: Français

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LES OURNÉESD’ÉTUDES DU CEVIPOF  SAISON 20052006 COMPTE RENDU

Avec le soutien du Ministère délégué à la Recherche

Mercredi 23 novembre 2005 : «Les interprétations du référendum du 29 mai 2005 » INTRODUCTION DE PASCAL PERRINEAU Depuis le 29 mai dernier, de très nombreuses lectures de la campagne référendaire et des résultats du référendum de ratification du Traité constitutionnel européen ont été proposées. Audelà de la quantité de ces analyses, une véritable «bataille de l’interprétation » s’est installée, dérapant même parfois du terrain scientifique au terrain polémique. Il n’est donc pas inutile de revenir sur quelques questions fondamentales relatives à cette consultation électorale. Il s’agit, tout d’abord, d’interroger la nature de la campagneréférendaire :atelle vraiment été exceptionnelle ? Le degré de mobilisation et l’intérêt développé par les citoyens onttils été plus élevés que lors des précédentes consultations? Les argumentaires développés par les partisans du « oui » et du « non » ontils été l’occasion de faire preuve de pédagogie ou plutôt de démagogie ? S’agissant maintenant du scrutin du 29 mai 2005, la participation électorale atelle ème atteint un seuil exceptionnel au regard de la série des référendums sous la V République ?Les résultats ontils marqué un retour du vote de classe? Le vote des Français s’estil structuré autour d’enjeux strictement nationaux ou atil une réelle nature européenne ? Et quel a été le contenu politicoidéologique du « non » : un « non de gauche » ou un non à la fois de gauche et de droite, chargé d’un contenu qui n’entre pas aisément dans le cadre biséculaire du clivage gauche/droite ? INTERVENTION DE STEPHANE ROZES Le poids de la question sociale dans la campagne Le référendum français de ratification du Traité constitutionnel européen est marqué d’une profonde contradiction: visiblement, le film des médias et des responsables politiques ne correspond pas à la photo du pays au soir du 29 mai. Pro européen et massivement favorable au «oui »,le pays serait devenu, le temps d’une campagne, antieuropéen, nationaliste voire populiste. Cette contradiction n’est pas le fait de Jacques Chirac ou de Laurent Fabius. Seule l’irruption de la question sociale dans la campagne référendaire permet de comprendre la montée irrésistible du «non » :c’est au moment où arrive le projet de directive « Bolkestein » que le pays s’empare du débat, indépendamment des positions partisanes des uns et des autres. Les Journées d’Etudes du CEVIPOF  Saison 20052006 © CEVIPOF 98, rue de l'Université — 75007 Paris, France [e-mail]po.fr— Tél. : [phone] — Fax : [phone]  1 