Journal de la section départementale de la FSU de la Loire-Atlantique n° 82 - Octobre 2013
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N°82 Septembre 2013 - ISSN 1249- 2051 Section de Loire-Atlantique Fédération Abonnement annuel 2 euros Syndicale FSU-8 pl de la Gare de l’État, case postale n°8, 44276-Nantes CEDEX 2 - tel : 02 40 35 96 55-fax 02 40 35 96 56 Unitaire Site internet : http://www.fsu44.org - e mail : fsu44@fsu44.org déposé le 3 octobre 2013 Dispensé de timbrage Énarques et finances : la Nantes ROLLIN techno gouvernance POUR 44 En Allemagne, si la CDU est en CDD, le libéralisme est 8 pl de la Gare de l’État case postale n°8 en CDI. Réélue pour quatre ans, la chancelière qui mène 44276-Nantes CEDEX 2 l’Europe va pouvoir continuer à imprimer le programme de casse sociale qui est celui de son parti : « la marktkonform demokratie ». C'est-à-dire une « démocratie » conforme aux marchés qui suppose d’adopter des principes d’organisation sociale et économique pour garantir les intérêts de La Finance et des règles d’or de pensée unique. Car c’est bien de pensée unique qu’il s’agit : austérité pour les peuples, reprise des revenus boursiers et des actions pour les autres. Ce scrutin était allemand. Mais ses conséquences vont être européennes. Les sociaux-démocrates d’outre Rhin enregistrent une SOMMAIRE p 1-2 Édito nouvelle défaite électorale. Quoi de plus normal, le SPD p 2 Une « rentrée apaisée » dans l’Éducation, paraît-il...

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Publié le 11 octobre 2013
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Langue Français
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Extrait

Fédération
Syndicale Unitaire
Section de Loire-Atlantique
N°82 Septembre 2013 -ISSN 1249-2051
Abonnement annuel 2 euros
FSU-pl de la Gare de l’État, case postale n°8, 442768 -Nantes CEDEX 2 - tel : 02 40 35 96 55-fax 02 40 35 96 56 Site internet :4.orfsu4gtth.www//:p e mail : fsu44@fsu44.org -
Énarques et finances : la techno gouvernance En Allemagne, si la CDU est en CDD, le libéralisme est en CDI. Réélue pour quatre ans, la chancelière qui mène l’Europe va pouvoir continuer à imprimer le programme de casse sociale qui est celui de son parti : « la marktkonform demokratie ». C'est-à-dire une « démocratie » conforme aux marchés qui suppose d’adopter des principes d’organisation sociale et économique pour garantir les intérêts de La Finance et des règles d’or de pensée unique. Car c’est bien de pensée unique qu’il s’agit: austérité pour les peuples, reprise des revenus boursiers et des actions pour les autres. Ce scrutin était allemand. Mais ses conséquences vont être européennes. Les sociaux-démocrates d’outre Rhin enregistrent une nouvelle défaite électorale. Quoi de plus normal, le SPD du temps où il gérait le pouvoir, a ouvert la voie des régressions sociales en vigueur en Allemagne. Il s’est largement disqualifié auprès des classes populaires et des exclus dans une société en grave dépression démocratique. Dès lors que gouverner se résume à la gouvernance de compromis, à l’adéquation aux marchés internationaux, lorsque le politique s’efface devant l’énarque, il devient évident d’avoir à vérifier qu’un programme économique social-libéral ne se distingue plus guère de celui des tenants de la Finance. Face aux droites populistes, le dernier espace de gauche de gouvernance se distinguera par des contrepoints d’évolution sociale mariage pour tous, ébauches de : réformes sociétales…Chasse au « coût du travail », pacte fiscal en Allemagne, pause fiscale en France, les formules se conjuguent au gré des technocrates formés aux mêmes écoles dites d’excellence, aux mêmes pensées patronales dominantes. La troïka (FMI, BEC, Union européenne)
Dispensé de timbrage
POUR 44
8 pl de la Gare de l’Étatcase postale n°8 44276-Nantes CEDEX 2
déposé le 3 octobre 2013
Nantes ROLLIN
SOMMAIRE p 1-2 Édito Unep 2 «rentrée apaisée» dans l’Éducation, paraît-il... p 3-5 Retraites : une réforme injuste et … dangereusep 5-6 Appel des 44 pour les retraites p 7- mérite une autre réforme des rythmes8 L’école scolaires : une autre galère Rythmesp 8p 8 Assises de l’Éducation prioritaire
plaide pour plus de concurrence, moins de puissance publique. Les femmes et hommes qui la dirigent sont désormais interchangeables, comme en France à la Cour des Comptes, ou au sein des groupes bancaires et financiers. Certes, l’exemple allemand ne peut pas se répliquer comme une photocopie, mais ses principes sont à la manœuvre sur les privatisations, l’éclatement des normes au profit des pouvoirs de länder, les compressions salariales, l’affaiblissement des droits sociaux… En France, moins vite que sous les populismes de ces dernières années, mais avec le même cap, les ajustements s’opèrent, avec les mêmes mots: principes de justice, solidarité, réformes équitables… Les nouveaux reculs sur les retraites, la politique de santé mise en ARS, la politique de l’emploi, la conception même
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to(suite)
Édi de l’économie via l’austérité relèvent des réformes structurelles néolibérales. Toute analyse syndicale s’accommodant de cet accompagnement de pensée ne peut qu’inscrire sa posture dans la capitulation, au mieux la résignation. Dans la Fonction Publique, la RGPP devenue MAP, continue à produire les mêmes effets, les mêmes souffrances chez les personnels, les mêmes replis pour les usagers. Pris dans l’étau financier, mais aussi par certaines tions non dites portées par sa technocratie rcaopnpcreopchée, même le ministre de l’Éducation est désavoué par les faits: la rentrée n’est pas bonne, ni en Loire-Atlantique, ni en Seine-Saint-Denis, ni dans la plupart des départements! Certes, gouverner n’a rien de facile, mais ce n’est pas tromper l’opinion en faisant croire ce qui n’est pas : les rythmes scolaires sont du trompe-l’œil, les recrutements insuffisants, les enseignants stagiaires maltraités, les ESPE mal
pensés…Si on veut du changement, vraiment, il ne passera que par l’émergence d’un syndicalisme responsable qui ne choisit pas l’accompagnement, ni les divisions lamentables d’appareils. Sans action syndicale, les échéances électorales ne sont que des ponctuations de pouvoirs. L’action syndicale, inscrite dans la durée, avec une ambition de contribution au progrès solidaire, avec la volonté de dépasser les corporatismes pour unifier les revendications et revenir au « plein emploi », est certainement le meilleur programme qui vaille. Dans l’indépendance, soyons exigeants, y compris avec nous-mêmes pour mieux penser demain sans jamais oublier nos fondamentaux à l’origine de nos droits sociaux et de notre conception du vivre ensemble. Certains appellent ça des droits républicains !
Didier HUDE
Une « rentrée apaisée» dans l’éducation nationale, paraît-il...
Mais à y regarder de plus près, nous ne portons pas le même jugement. Ou bien est-ce le calme qui précède la tempête ? Certes, cette rentrée scolaire se fait avec plus de postes que la précédente, mais dans notre département la poussée démographique n'est pas compensée par ces créations. Les effets des politiques menées par les gouvernements précédents sont toujours là. Et les actuelles ont des raisons d'inquiéter la profession…Dans le second degré :Loin de la « com' » du ministère, les problèmes persistent : toujours autant de classes surchargées (35 en lycée et jusqu'à 30 en collège) ; de difficulté à obte nir de s gro upe s réduits ; de problèmes pour affecter tous les élèves à la sortie du collège dans une orientation « choisie » et non « subie » ; encore des postes non pourvus donc des classes sans professeur (surtout dans les matières scientifiques) comme à Rezé ou Vertou ; les ajustements tardifs (de septembre) obligent à des « bricolages » locaux et plus d'heures supplémentaires pour les enseignants ; les suppressions de postes de surveillants (AED) pour financer un autre dispositif (les Emplois d'Avenir Professeur) fragilisent les vies scolaire ; la crise du recrutement s'aggrave (de nombreux postes ne sont pas pourvus au concours) ; le potentiel de remplaçants est déjà utilisé pour pallier à ce manque d'enseignants, hypothéquant la capacité d'assurer les remplacements courts dans les semaines et les mois à venir ; le nombre de personnels affectés sur plusieurs établissements n'a pas diminué…Et pour ce qui est de l'entrée dans le métier des nouveaux (ou futurs) professeurs, le Snes/FSU considère qu'on est encore loin du compte. Aucune amélioration pour les stagiaires cette année qui continuent à devoir assurer au moins 15h de cours en responsabilité. Leur accueil dans les établissements relève
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souvent de l’improvisation, les tuteurs étant souvent sollicités et pressés d’accepter cette tâche supplémentaire à la dernière minute, avec parfois même des tuteurs dans un autre établissement ou dans une autre discipline. Pour les contractuels admissibles, qui ont réussi les écrits du concours anticipé (recrutés pour 6h d'enseignement), leur lieu de stage est parfois éloigné des centres universitaires et donc de fait incompatible avec la poursuite du Master2 et la préparation des oraux du concours qu'ils passeront en juin, et qui doivent être leur priorité. Dans le premier degré : mauvaise rentrée ! Le manque de postes n'a pas permis d'ouvrir ou d'empêcher des fermetures de classes pour des écoles ayant pourtant atteint les seuils. La Directrice Académique, aux délégations de parents qu'elle a reçues (accompagnées de la FSU), a expliqué"que le seuil n'était qu'un critère et qu'il fallait également mener une étude qualitative". Etude toujours défavorable aux écoles ! Le SNUipp/FSU estime à 10 le besoin immédiat en postes et demande un collectif budgétaire pour y pourvoir. Mauvaise rentrée également pour les personnels : ceux qui ne peuvent bénéficier d'un allègement de service leur permettant de se soigner, ceux qui ont été tardivement affectés souvent loin de leur domicile ou sur des compléments très éloignés -voire les deux- et les titulaires remplaçants indifféremment appelés à se déplacer sur des écoles travaillant à 4 jours ou 4 jours et demi avec une promesse de compensation. Aucune compensation ne pourra survenir : le temps de service hebdomadaire des enseignants ne peut être dépassé. La Directrice Académique a réuni les organisations syndicales dans le cadre du dialogue social le 16 septembre dernier. Elle le met pourtant à mal en refusant d'écouter et d'étudier les propositions des représentants des personnels. C'est pourquoi la FSU lui a demandé une audience qui devrait avoir lieu ces jours prochains. Céline PELLAetSylvie POUYON
Retraites : une réforme injuste et… dangereuse
La réforme Ayrault focalise les critiques de ses opposants - loin d'être unanimes dans le monde syndical - sur l'allongement de la durée de cotisation à 43 annuités en 2035. Il est vrai que cette seule mesure aura pour conséquence de faire baisser - en partant à 62 ans -les pensions d'en moyenne 8% pour les cadres et 7% pour les employés. Le système de décote et de calcul sur les 25 meilleures années (dans le régime général), s'ajoutant à une poursuite d'études plus longues pour les cadres, explique cet écart. Les fonctionnaires subiront eux aussi une baisse de 5 à 8% (en fonction des catégories, les pertes les plus fortes étant pour le A+). Mais cette réforme porte en elle d'autres principes potentiellement destructeurs des principes régissant notre système de protection sociale. Certains d'entre eux sont présentés par des syndicats comme des « avancées », telles les modalités de prise en compte de la pénibilité. Il en va ainsi du transfert vers la CSG de certaines cotisations, de l'individualisation des droits et d'autres principes de « rachat » pernicieux. Un rappel de principe : la retraite est un droit de la République Basée sur la répartition des richesses produites par le « travail » (cotisations employés/employeurs), la pension de retraite du régime général est versée « à la personne ». C'est un droit garanti jusqu'au terme de l'existence de l'intéressé-e en vertu d'un principe solidaire porté par les « ordonnances de 1945 » que la doctrine patronale en général, et celle de l'actionnariat pur et dur, veulent abroger. Ce droit individuel à la retraite ne signifie pas que les retraités sont payés à ne rien faire. Ils travaillent au sens où ils produisent toujours de la valeur ! Ils continuent de « consommer », font du jardinage, chassent ou pêchent, cousent, bricolent, entretiennent leur logement, s'occupent de leurs proches, s'investissent dans des associations… Les retraités continuent à payer des impôts indirects ou directs qui créent de la valeur commune. Ils cotisent toujours pour la sécu ! Ils continuent donc à produire non seulement de la valeur socialisée qui va être redistribuée mais aussi du « travail » (au sens premier de l'activité humaine agissant sur le milieu). Et ce travail est libéré de l'employeur car il ne faut pas confondre travail et emploi. Même les situations de dépendance doivent être appréhendées au travers de cette relation exceptionnelle
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qui fait qu'un retraité (idem pour une personne en situation de handicap lourd) se voit reconnaître un droit personnel, garanti pour le reste de son existence, qui lui vient de l'activité collective de laquelle il participe lui-même par le seul fait d'être vivant dans ladite collectivité. Au-delà de la question des retraites, le « vieillissement » participe d'un secteur économique qui prend une importance considérable : filière d'emplois d'aide à la personne, filières spécialisées du bâtiment pour l'entretien et mise aux normes de locaux (y compris pour le maintien à domicile), de recherche et création de technologies adaptées, d'installation de nouvelles formes de soins ambulatoires…La cotisation sociale constituant la sécurité sociale sous toutes ses branches et sous tous ses volets est un droit politique autant qu'un lieu de production de valeur collective qui échappe sous plusieurs aspects à la doctrine et la réalité capitaliste. Ce n'est en rien un hasard si l'assurance maladie, les assurances familiales et bien entendu les retraites sont devenues des cibles publiques à abattre en rhétorique néolibérale.ÉEnFrance,ntlleessrecettes de l' tat avoisine 300 milliards par an. Les s o m m e s c o l l e c t é e s p a r l'URSSAF et autres recettes liées à la protection sociale s'approchent des 400 milliards/ a'nÉ,tatp.lusquelesressourcesdel Un débat nécessaire : ne pas limiter l'assiette de cotisation aux salaires Plusieurs esprits éclairés aux idées sociales et libérales font finement remarquer qu'un financement de la protection sociale reposant exclusivement sur les salaires est dépassé, très daté au regard de l'évolution des moyens de production, pénalisant pour les entreprises à forte main d'œuvre. Bien entendu, les salaires ne peuvent ni ne doivent être les seuls éléments constitutifs de valeur économique socialisée. Les revenus du capital, les opérations d'échanges internationaux, mais aussi les contributions des industries et entreprises à forte valeur ajoutée employant peu de salariés doivent être ajustées à celles qui emploient. Le débat actuel doit être mené avec la volonté politique de faire monter en puissance la part de salaire socialisé, pas de la détruire au nom de la doctrine du coût du travail. Penser ce mécanisme au niveau mondial est la seule voie pour questionner différemment les relations Nord/Sud, les délocalisations, le dumping sous toutes ses formes.
Retraites : une réforme injuste et… dangereuse(suite)
Bien entendu, la question du fonctionnement délibératif pour la gestion des fonds ainsi socialisés reste entière. Les pouvoirs politiques ne doivent pas en être seuls gestionnaires. Or c'est la volonté affichée depuis ces dernières années. La sociale démocratie est d'ailleurs à l'origine de cette volonté avec le recours à l'impôt et la CSG qui détournent la part de salaire socialisée de la gestion des partenaires sociaux (employeurs, professions libérales, salariés). L'élargissement de la cotisation sociale à l'ensemble de la valeur ajoutée est une piste à travailler, à la condition qu'elle soit à contrepied de la TVA actuelle. L'argent de l'impôt n'a pas de couleur, donc de visibilité. Cet argent recueilli (TVA, revenus, sociétés, capital, CSG…) n'est pas pré affecté, fléché sur une dépense en adéquation avec sa recette. L'exemple de la vignette automobile de l'ancien temps pour la retraite en atteste. La fausse bonne idée de la CSG est un piège grossier. L'arnaque Ayrault/Moscovici/Sapin sur la branche famille via la CSG D'ici à 2015, employés et employeurs vont voir leur taux de cotisation « retraites » augmenter de 0,3%. Cela devrait représenter aux alentours de 5 milliards. Cependant, le gouvernement a promis au patronat de compenser cette augmentation par une baisse et un transfert des cotisations de la banche famille (34 milliards) vers la CSG. Or cette CSG est supportée en France à 90% par les ménages et 10% par le capital. On a ici deux arnaques pour le prix d'une. La première arnaque c'est que le patronat est certain de ne pas payer au global (pour ne pas alourdir le « coût du travail » qui se conjugue si bien avec la « modération salariale » inventée dans les années Mitterrand). Ce sont les ménages qui payeront pour les patrons. Et la deuxième c'est de transférer une part de salaire socialisé vers l'impôt ! C'est là un objectif recherché, voulu par la droite financière et réalisé par la gauche ici libérale. Ce tour de passe-passe ne doit rien au hasard. Nos appareils syndicaux nationaux l'analysent à peine ! Pourquoi ? C'est Michel Sapin qui dit tout haut ce qu'il en est : la branche famille n'est pas un risque lié directement au travail ! Elle en alourdit le coût. Une fois de plus la doctrine patronale triomphe. Avec ce type d'argumentation on fractionne la constitution du salaire socialisé. On distingue les risques « universels » (santé, famille) et professionnels (retraite, chômage). Ce cadeau au patronat la droite en rêvait. C'est ce gouvernement qui le prépare. Il révèle une vision caritative de notre organisation sociale, tournant le dos à la justice sociale, rejoignant la bonne conscience religieuse. En faisant sortir du travail les branches santé et famille, en fusionnant - comme voudrait le faire la logique
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patronale et comptable - l'impôt sur le revenu et la CSG on entre dans une logique de répartition par assistance. L'État redistribuerait (via une loi annuelle de plafond de la sécu, telle celle héritée de Juppé 1996) de l'argent y compris avec des clauses particulières vers les plus pauvres, en dehors de toute gestion délibérative partagée avec les acteurs du travail salarié. La fiscalité est étrangère à la problématique salaire/profit du travail. Elle redistribue sans remettre en cause le capital. Or, en charité de capital pas partagé, le profit se prélève avant l'impôt. Avec la logique Sapin/Moscovici/Ayrault on va même encore plus loin car le sauvetage des retraites se faisant sur le salaire socialisé, on rejoint le principe de la pause salariale. On voit ici à quel point l'indexation des retraites sur les prix et non sur les salaires depuis 1987 n'est en rien le fruit du hasard mais celui d'une vision politique qui fait sens en faveur des profits réalisés en amont. Tout ceci est consternant de dérive, révoltant de pensée complice. Et continue encore à tourner le dos aux défis pour de nouveaux rapports Nord/Sud et les préservations environnementales. La course aux profits, les mises en concurrence de l'humanité sont les premières pollutions planétaires à l'origine de toutes les autres. Dernier petit coup avant déroute : l'individualisation des droits Une idée qu'elle est bonne, que le landernau syndical s'octroie, c'est la prise en compte de la pénibilité. Ah l'avancée qu'elle est belle ! Pourtant ce volet important est mal traité, pernicieux à l'extrême. Le projet gouvernemental profite de ce chapitre pour -avec la CFDT - faire avancer le principe de droits acquis par points. En pensée néolibérale, s'acclimater avec le principe d'une retraite calculée par points (certains liés aux durées du travail, d'autres à des achats en tous genres) est très utile pour se rapprocher d'un système de droits ouverts par épargne préalable. Or, sans s'opposer en totalité au principe solidaire de répartition, ce système est très différent de celui actuellement cours. Il oppose l'épargne préalable au triptyque recherché au moment des « ordonnances de 1945 » : qualification d'emploi/cotisations versées/droits retraite ouverts. Le système par points est un outil d'ouverture aux fonds de pensions privés, qu'il soit en compte notionnel ou autre mode de calcul, peu importe. L'essentiel est d'agglomérer des points pouvant émaner de différentes natures (cotisations, achats, bonifications…).Dans le livret de points « pénibilité » proposé, les premiers points attribués sur durées trimestrielles reconnues, ne sont pas consacrés à la retraite mais à la formation professionnelle et à la reconversion. Ensuite, pour une période limitée dans le temps (4 trimestres ou
Retraites : une réforme injuste et… dangereuse(suite)plus ?) le salarié obtiendra une période complémentaire validée pour la retraite. On mélange donc des points de nature différente (retraite, formation continue…) et en dernier ressort c'est le salarié qui va choisir comment il décide d'utiliser ou non ces points. L'espace de liberté ouvert au salarié est ici piégeur. Il déplace un système « universel » d'acquisition de droits vers des options à la carte qui préparent la dilution par individualisation. Cette mécanique du « repli vers soi » est mortifère pour les droits sociaux et politiques. Elle est à la mode et participe du management classique d'entreprise. Pour les rachats d'années d'études ou d'apprentissage, les mécanismes sont les mêmes : au lieu de valider (même en limitant dans le temps) on marchandise les
trimestres à qui peut se les payer ou se les faire payer. On est bien loin du droit politique. Cette dérive coupable témoigne bien des déshérences conceptuelles d'un gouvernement qui - clairement - accompagne et organise la pensée unique du règne des marchés. Car le projet de gouvernement (était-il utile aujourd'hui) alors qu'il « vise » officiellement 2035 prépare dans les faits une réforme structurelle. Cette dernière est attendue par l'Europe des marchés, les agences de notation et consorts. Qui ne veut pas voir ça est un naïf ou un complice. Ou un ignorant ? Ou un qui a déjà capitulé ? Derrière l'orée de la forêt des 43 annuités, y'a comme une déforestation amazonienne du régime général qui se pointe avec les mêmes bulldozers au scénario. Didier HUDE
Appel des 44 pour les retraites
Appel de Loire-Atlantique :
Ensemble, défendons nos retraites !
Le gouvernement a rendu public son projet de réformes des retraites à l’horizon 2035.Cette cinquième réforme des retraites en vingt ans s’inscrit malheureusement dans une logique de reculs sociaux, d’allongement de la durée de cotisations (43 annuités), qui va avoir pour conséquence une baisse sensible des pensions pour tous et toutes. Malgré quelques mesures symboliques, comme la validation des années d’apprentissage et la création d’un dispositif prenant en compte la pénibilité (avec des modalités qui sont discutables), on ouvre la porte au principe dangereux d’individualisation des droits. Le risque est grand que les femmes continuent à voir se creuser les inégalités. Les plus jeunes, les retraités et l’ensemble des salariés vont être les seuls à payer la note. En contrepartie de la hausse annoncée des cotisations de 0,3% (2 milliards) d’ici 2017, le gouvernement vient de promettre au patronat qu’il va alléger progressivement le coût du travail, en s’apprêtant à sortir totalement ou en partie les cotisations familiales (34 milliards). Elles seraient supportées par les ménages via la CSG ou un autre impôt. Nous refusons de céder aux pressions des marchés financiers qui veulent affaiblir, puis détruire notre système de protection sociale, fondé sur la partie de salaire socialisé (assurance maladie, famille, pensions de retraite). Les signataires de cet appel soutiennent les mobilisations en cours pour que le gouvernement retire son projet.
Refusons les régressions sociales
« On vit plus vieux, il faut donc travailler plus longtemps », tel est l’argument qu’on nous rabâche. Mais on oublie de préciser qu’augmenter la durée de cotisation, c’est en réalité programmer la baisse des pensions. Baisse immédiate pour tous ceux chaque année plus de la moitié des nouveaux retraités qui passent directement du chômage, ou de l’inactivité, à la retraite, et qui ne pourront jamais atteindre cette durée.
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Baisse à venir pour les nouvelles générations entrées plus tard dans la vie professionnelle du fait de l’allongement des études et qui connaissent déjà un chômage massif, aggravé par l’incitation faite aux seniors qui le peuvent de prolonger leur activité. On oublie aussi de rappeler que l’allongement de la durée de cotisation et la décote pénalisent plus fortement les personnes aux carrières courtes, en majorité des
Appel des 44 pour les retraites
femmes. L’espérance de vie augmente, mais l’espérance de vie en bonne santé, elle, diminue depuis plusieurs années. La souffrance au travail se développe, de nouvelles pathologies apparaissent. Les plus dures
L’austérité sans fin est suicidaire
Le gouvernement justifie cette nouvelle réforme par l’allongement de la durée de vie. Mais le déficit actuel ne doit rien au vieillissement de la population. Il s’explique par la récession qui se creuse en Europe, détruit des millions d’emplois et diminue les cotisations sociales induites par l’emploi. Cette récession provient essentiellement des politiques de réduction des dépenses publiques et de baisse du « coût du travail » menées partout en Europe par les gouvernements en
Il est possible de faire autrement
L’augmentation de l’espérance de vie ne date pas d’aujourd’hui. Par le passé, elle s’est accompagnée d’une diminution du temps passé au travail et d’une amélioration du niveau de vie, grâce à un partage de la richesse produite. C’est à nouveau la voie à suivre. Pour augmenter le volume des cotisations sociales, il faut en finir avec l’austérité, relancer l’emploi par une réduction du temps de travail, une sécurisation de l’emploi, de la formation et du revenu, une augmentation des minima sociaux, une politique audacieuse d’investissement en matière sociale et écologique. Une voie supplémentaire, toujours négligée, pour répondre au besoin de financement des retraites, est la réalisation de l’égalité
Pour une large mobilisation citoyenne
La question des retraites pose celle de la société dans laquelle nous voulons vivre. La retraite à 60 ans par répartition n’est pas un fardeau, elle est une transmission continue et solidaire de la prise en charge d’une génération par la suivante. C’est pourquoi elle dépend aussi de l’avenir que la société sera capable d’offrir aux jeunes générations. Nous ne pouvons accepter la paupérisation programmée des futurs retraitées, la destruction des solidarités sociales, l’idéologie absurde du « travailler toujours plus » dans
Nous voulons un système de retraites solidaire.
années au travail sont entre 60 et 65 ans. Les meilleures années de la retraite sont entre 60 et 65 ans. L’allongement de la durée de cotisation, c’est la double peine. Nous ne pouvons pas l’accepter.
accord avec la Commission. Si, comme cela semble être le cas, le gouvernement inscrit la réforme dans le cadre de ces politiques, il ne pourra que retenir des pistes entraînant une nouvelle baisse du niveau des pensions. Ce qui diminuerait encore le pouvoir d’achat des retraités, aggraverait la récession et entraînerait une nouvelle hausse du chômage. Sans qu’au bout du compte les déficits ne soient réduits !
professionnelle entre les femmes et les hommes, à la fois par l’accroissement du taux d’activité des femmes, la suppression des inégalités salariales et la lutte contre le temps partiel subi. Il s’agit là de choix politiques de justice et de solidarité. Il y a plus de retraitées ? A moins de décréter leur paupérisation, il est normal de financer leurs retraites en augmentant leur part dans la richesse produite. Selon le Conseil d’orientation des retraites, il faudrait, à législation inchangée, un point de PIB supplémentaire en 2020 pour équilibrer le système de retraite alors que la part des salaires a chuté d’environ 6 points au cours des dernières décennies en faveur des dividendes.
une société productiviste et inégalitaire. Cet engrenage favorise l’extrême droite et menace à terme la démocratie. Comme en Europe du Sud et dans bien d’autres pays du monde, la société doit se mettre en mouvement. Pour y contribuer nous organiserons partout des réunions, des initiatives de rue, des ateliers d’éducation populaire et nous soutiendrons les initiatives prises par le mouvement syndical.
Pas un trimestre de plus, pas un euro de moins !
Les 44 signataires 1. 2. …
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L’école mérite une autre réforme des rythmesTrois semaines après la rentrée, il est déjà temps pour lesConstats et conséquences médias de tirer un bilan de la nouvelle organisation de lasemaine scolaire. Quel journaliste, pédopsychiatre, chrono cAodnsééfaquutedncuesn !bilSaann,s lessu rcpornisset,atsp,oeuurx,n osousn,tpceosssiobnltesc.eEutx lequures biologiste ou politicien est en capacité de mesurer l’impactnous dénoncions collectivement dansLa lettre ouverte des sur les enfants alors qu’à Lognes (Seine-et-Marne), ilsquittent l’école à la même heure et se sont «reposés » 45 mn,eTmGeCtDtUnF,OFdudéparSeUnejtuiSno liddearinrieesr.àIllanDeAsSEaNgite tpaausxqmuaei rdese de plus pendant la pause méridienne; pendant qu’à Saint-difficultés d’ajustement mais bien d’une chaîne brouillée de Nazaire (Loire-Atlantique), le temps de l’école, mais passtatuts professionnels et matériels, voire de locaux celui de l’enfant à l’école, sonne une heure plus tôt que l’an. passé Lesy en avoir un quelque part en; et qu’ailleurs (il doit particulièrement à l’école maternelle sont plus enfants, France) les trois quarts d’heure se découpent en tranche defatigués :« Nos enfants sont fatigués » lance une mère 15 mn le matin, midi et après-midi … ? La seule remarqued’élève lors d’une réunion d’étape avec la mairie d’Amiens qui s’impose est que la grande diversité des organisations(Le Courrier Picard).La mauvaise saison n’est pas encore là que vivent près de 20% des élèves français renforce les que les absents sont déjà nombreux constate un directeur inégalités déjà existantes sur notre territoire et prouvent qued’école maternelle au Groupe permanent Education de Saint-le grand oublié de cette réforme est l’enfant et son rythme deNazaire. Les élèves sont aussi désorientés et inquiets : vie.«L’alternance de jours irréguliers et l’utilisation des classes pour l’apprentissage et le récréatif emp êchent Dysfonctionnements ?la structuration du temps et de l’espace chez les élèves » explique un enseignant de ParisQue nous soyons à Nantes, St-Nazaire, Amiens, Quimper ou Paris ; enseignants, éducateurs,(3F ràa n5c eaTnsV dinefos)e. Iremppéorsesribqlueapnodurilurnesetnef aanptrdèesATSEM, parents ou élus,« Nous constatons des l’école avec la même personne (l’ATSEM) dans dysfonctionnements »avoue le maire de Ris même lieu (la classe) avec les mêmes copains le Orangis au journaliste du Parisien du 18/09/2013. Des ateliers éducatifs sontedtopmarmfaoigseadbelse alcetsi vsitééqsuqeui re cdouppepnrtendteissmaagnei èdree transformés en récréation géante, les tauxseiglen.nantnces a d’encadrements ne sont pas respectés (la palme relevée parLa Voix du Nord à Arrasavec parfois un encadrant pourLes personnels territoriaux, notamment les ATSEM, ont des quarante élèves !26/09/2013), des parents perdus entre lesconditions de travail dégradées. A St-Nazaire, elles ont été TPE, TPS, APC, AE…1 et les enfants ? Il y en avait un quilonguement en grève en juin pour dénoncer la remise en pleurait dans les couloirs de mon école jeudi dernier… il necause de leurs horaires. A Nantes, une grève est prévue à savait plus où alleroctobre. Il ne s’agit pas d’une l’appel de la CGT le 15 : avec la maîtresse, l’animatrice ou maman ? spécificité de la Loire-Atlantique :«Trop d’agents sont à Les enseignants de Saint-Nazaire (et ils ne doivent pas êtrebout, arrêtés ou prennent des médicaments pour tenir le les seuls) ont terminé leur première journée de classe ledecetpuso»r ri[tor]i atuoxnnqeu ilam pseercoriést.a(irLee  aTdéjloéignrtaemdem el adsue2ct7i/o0n9 /C20F1D3T) mardi 3 septembre en ne sachant rien de ce qui advenaitaprès la fin de la classe, ni qui intervenait, ni où et surtout La situation des personnels associatifs est plus difficile avec quel enfant… Peut (cf. le cadre page 8). A Nantes, les salariés de NAP encore-on parler de dysfonctionnement quand on apprend que les postes de coordonnateurs et de(périscolaire) et de l’ACCOORD (extra-scolaire) subissent de responsables de site créés pour la mise en route de la réforme nouveaux cadres professionnels : avenant à leur contrat de l’ont été le 2 septembre Dysfonctionnement ou ?travail pour les temps partiels, changement d’employeur, « afonctionnement » ?de travail éclatés… sans avoir les conditions pourlieux pouvoir proposer des activités pédagogiques de qualité. Réactions enLes enseignants subissent une mise en place avec des tout genreproblèmes de répartition et de responsabilité des élèves, d’utilisation des locaux, le plus souvent la salle de classe, de Quand tout nedu matériel en l’absence de subventions pour lesgestion tourne pas rond, de la municipalité… On leur demande de h geactivités à la i l y a « tenir la barc arde gérer des difficultés qui ne relèvent obligatoirementaque»,un empêcheur. Voilà que des élus s’énervent contre lespas de leur responsabilité. parents :« ’ont15% des famille pas répondu à temps.s n Cela représente quand même 450 enfants (…)»(Le maire deEt pour la rentrée 2014 ? Ris Orangis Parisien du 18/09/2013). Il y a LeFSU 44 n’a cessé de dénoncer l’an dernier le mauvaisLa  mécontentement… les médias relaient essentiellement celui de des parentslpm s uettnd gemeména lae demrofér al ed tneemitrateL ibitno . et daméflexion sulr edatirp till Emée unqf eertè aen.F.JpoC oc édisnréa pécutira on ;tei  l y cette réforme (qui) est du luxe dans un pays où l’on estr obligé de se serrer la ceinture. (Le Parisien3)016/2/209laeipsosretr ploeurtelamprse ntàr éteoudse l2e0s14paprtoeunvaaiirtesê trdeêutrne métoryoeitnempoeunrt associés. Mais les écoles qui appliqueront la réforme à la 1reprendre que les acronymes du départementPour ne : temps péri-prochaine rentrée devront le faire également dans un éducatif, temps péri-scolaire, Activités pédagogiquescalendrier contraint par la politique : les élections
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L’école mérite une autre réforme des rythmes(suite)municipales. Les conseils d’école doivent faire connaître leur projet une semaine après la tenue des élections de parents délèves ! Les projets bouclés pour la fin de l’année civile! Le mois d’octobre aura un bel ordre du jour pour la « consultation » : réflpeoxuiro nlpÉoduurclaetisonnopurvieoraiutx programmes, rythmes scolairens et ’ aire un bilan pour des assises e novembre. Proposer la marche forcée pour le « dialogue social» en révèle sa véritable nature… et le manque d’ambition de la refondation de l’école de Vincent Peillon.Les conséquences du décret de l’aménagement du temps
scolaire que nous dénoncions : conditions de travail des personnels animateurs, des agents territoriaux et des enseignants, dégradation des qualités d’emploi et de formation des animateurs, temps plus long à l’école pour les enfants, qualité éducative des activités périscolaires, conséquences fiscales locales qui entraîneront un surcoût des familles, nouveaux pouvoirs donnés aux municipalités, inégalité de traitement sur l’ensemble du territoire national … sont plus que confirmées à cette rentrée.Pour qu’une réforme des rythmes rime avec réussite, égalité et amélioration des conditions de travail, la FSU et ses syndicats nationaux mettront tout en œuvre pour la réécriture complète du décret. Erick LERMUSIAUX.
Rythmes scolaires : une autre galère
Le versant de l’animation sur la question des rythmes scolaires n’est pas dans une situation stabilisée.Partout, les employeurs (communaux ou associatifs) ont imposé les nouvelles grilles horaires et les nouveaux profils de postes. A l’ACCOORD de la ville de Nantes et à NAP, les salariés sont délibérément contraints aux nouveaux cadres professionnels. Pour le périscolaire (NAP) les animateurs ont vu leurs horaires modifiés et certains (étudiants) sont en réelle difficulté pour assurer 4 jours par semaine (le mercredi après-midi est extrascolaire) l’encadrement des activités dans un créneau horaire limité et répété. Outre le fait que ce créneau horaire est limité pour proposer des activités pédagogiques un peu fouillées, on vérifie aussi que le caractère facultatif du périscolaire vient ajouter au problème. Même si la gratuité est maintenue pour l’heure, la garantie de qualité des activités est une affirmation rapide et volontariste de l’équipe politique municipale qui s’est figée dans le déni de lecture des difficultés.Pour les salariés de l’ACCOORD la situation est tendue et à dépasse parfois le tolérable. Nombre de salariés à temps partiel ont dû signer des avenants à leur contrats de travail pour parfois aussi changer d’employeur (une part de temps
ACCOORD et une autre NAP). Tous ne l’ont pas fait. Celles et ceux qui n’ont pas accepté de signer se retrouvent aujourd’hui exposés à des lieux de travail éclatés et des modifications de leurs conditions d’affectations à la limite du supportable. Mais celles et ceux qui ont signé sont aussi exposés aux mêmes modes de management. La DRH et parfois l’encadrement intermédiaire de l’ACCOORD usent de pratiques où l’écrit est soigneusement évité mais où les pressions sont certaines. En privé on dirait de source salarialeque les choses vont se régler au fur et à mesure des départs volontaires des plus récalcitrants. De source syndicale, il apparaît confirmé qu’on est dans le brouillage d’activité, sans valeur ajoutée éducative. Contrairement à ce qu’affirment la ville et la direction de l’ACCOORD de réels problèmes d’organisation existent. Mais surtout, les tensions sont vives et on se rapproche d’un management avec des variantes en de très nombreux points comparables à celles de France Telecom et Orange. La précipitation, les conditions de travail (y compris sur le plan législatif et les taux d’encadrement) interdisent toute satisfaction pédagogique et provoquent morosité et désagrément. On est passé à côté des enjeux de la réforme. Didier HUDE
Assises de l’éducation prioritaire
Annoncées il y a un an, les Assises doivent préparer la réforme de l’éducation prioritaire. Au menu, consultation des personnelslors d’une demiofficiels. Mais en si peu de temps, les risques-journée banalisée puis Assises inter-académiques avec des rapporteurs sont grands que les collègues ne soient pas vraiment entendus. La FSU les invite donc à s’imposer dans ces débats, pour y porternotre opposition au dispositif ECLAIR qui renforce les hiérarchies et met les personnels en concurrence, à la territorialisat ion de l’école qui contribue à l’éloigner du cadre national commun, à la contractualisation des moyens ou encore à des déclassementsmassifs d’écoles et d’établissements. En revanche il faudra soutenir le recentrage sur les apprentissages scolaires, la réduction des effectifs pas classe, les dédoublements, le respect des horaires réglementaires, du temps pour le travail en équipe, une form ation p
rofessionnelle reconstruite. Éducation prioritaire :Répondez à l’enquête FSU !http://questionnaires.fsu.fr/limesurvey/index.php/119655/lang -fr
Sylvain MARANGE
N° 82 septembre 2013 - directeur de publication : D Hude - CPPAP 0315 S 05938 - ISSN 1249-2051 - Imprimerie Spéciale 8
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