L Eglise orientale et son prochain concile - article ; n°1 ; vol.37, pg 79-100
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Description

Politique étrangère - Année 1972 - Volume 37 - Numéro 1 - Pages 79-100
Programme présynodal ; Primatie et autocéphalie ; Incertitude sur l'avenir du Phanar ; Athènes, centre de l'Eglise orthodoxe ? Nouveau patriarche à Moscou ; Changements au Proche-Orient ; Pour une nouvelle organisation de la diaspora.
22 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1972
Nombre de lectures 6
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Friedrich-Wilhelm Fernau
L'Eglise orientale et son prochain concile
In: Politique étrangère N°1 - 1972 - 37e année pp. 79-100.
Résumé
Programme présynodal ; Primatie et autocéphalie ; Incertitude sur l'avenir du Phanar ; Athènes, centre de l'Eglise orthodoxe ?
Nouveau patriarche à Moscou ; Changements au Proche-Orient ; Pour une nouvelle organisation de la diaspora.
Citer ce document / Cite this document :
Fernau Friedrich-Wilhelm. L'Eglise orientale et son prochain concile. In: Politique étrangère N°1 - 1972 - 37e année pp. 79-100.
doi : 10.3406/polit.1972.5876
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/polit_0032-342X_1972_num_37_1_5876ORIENTALE L'ÉGLISE
ET SON PROCHAIN CONCILE
Problèmes constitutionnels de l'Orthodoxie
contemporaine
par Friedrich-Wilhelm FERN AU
Programme présynodal ; Primatie et autocéphalie ; Incertitude sur
l'avenir du Phanar ; Athènes, centre de l'Eglise orthodoxe ? Nou
veau patriarche à Moscou ; Changements au Proche-Orient ; Pour
une nouvelle organisation de la diaspora.
Gravement, par longues étapes, l'Eglise orientale s'avance vers son
concile. Dans tous les domaines de la vie ecclésiale, en particulier
dans celui des relations inter-orthodoxes, des questions attendent une
réponse. Seul, le « Grand et Saint Synode » de toute l'Orthodoxie
peut trancher. Le dernier concile qui puisse, aux yeux de l'Orient
chrétien, revendiquer une valeur universelle, a eu lieu en 787 en
Asie Mineure, à Nicée. Au cours d'une longue évolution, sujette
à de nombreux changements, l'Eglise impériale de la Rome orientale
de jadis s'est depuis transformée en une alliance lâche d'églises na
tionales indépendantes. Cette fédération d'Eglises tire encore les
traits fondamentaux de sa constitution des canons des conciles œcu
méniques du IV' au VIIIe siècle. Histoire et tradition ont fixé des
normes complémentaires ; néanmoins celles-ci ne sont pas aussi incont
estées et obligatoires que les décisions d'un concile. Des différences,
dont certaines très importantes, sont apparues et attendent clarifica
tion. FERNAU 80
Au début des années trente, une tentative pour préparer un concile
général de l'Orthodoxie s'arrêta dans son premier élan. Puis ce
fut la deuxième guerre mondiale. Aujourd'hui, la situation n'a pas
encore permis de renouer le fil coupé. La guerre froide en effet créa
une profonde déchirure faite de méfiance hostile dans l'Eglise orient
ale. Ce n'est qu'à la fin des années cinquante que l'horizon s'éclair-
cit. D'une part les Russes se montrent plus ouverts, d'autre part une
pause dans le conflit gréco-turc à propos de l'île de Chypre atténue
la pression sur le Phanar. Le patriarche œcuménique Athénagoras,
auquel la résolution exemplaire du pape Jean XXIII de tenir un
concile des Latins a donné des ailes, se met sans délai à l'œuvre.
Après avoir pris contact avec les Eglises membres, Athénagoras
convoque une conférence panorthodoxe. Presque au complet, les
délégations des Eglises orthodoxes se rassemblèrent, le 30 septem
bre 1 96 1 , dans l'île de Rhodes. Cette conférence fut le départ de la
préparation du « Grand et Saint Synode » de l'Eglise orientale.
Ceux qui toutefois s'attendaient à voir les choses marcher rapidement
furent déçus. Dix ans après la première conférence de Rhodes, l'Or
thodoxie est toujours loin de son concile.
Programme présynodal
A l'origine, Athénagoras voulait engager le même processus que
son prédécesseur Photius II en 1930 : d'abord une conférence
panorthodoxe comme préliminaire ; puis un présynode ; et enfin,
comme couronnement, le grand concile. Conformément à ce process
us, la conférence de Rhodes de 1961 ne se vit assigner comme
tâche que celle d'élaborer le catalogue des thèmes du présynode. Le
patriarcat avait un projet prêt, divisé en huit parties. La conférence
l'accepta, après un débat animé, avec quelques amendements non
négligeables.
Le catalogue des thèmes de 1961 est toujours valable en tant que
base de préparation du concile ; néanmoins on a finalement renoncé
à tenir un présynode intermédiaire. Au lieu de cela, la conférence
panorthodoxe de Genève-Chambésy, en juin 1968, se met d'accord
sur une autre procédure. Une commission centrale est chargée de la
préparation du concile, composée de représentants de toutes les Egl
ises-membres autocéphales. Un Secrétariat général permanent, dont
le siège est au « Centre orthodoxe du Patriarcat œcuménique » à
Chambésy, s'acquitte du travail courant. Le catalogue des thèmes est ÉGLISE ORIENTALE 81
traité*
divisé et phases successives. Les thèmes de chaque phase en
sont transmis chacun à une Eglise-membre déterminée afin qu'elle
les étudie. Le Secrétariat général transmet ces études respectives à
toutes les Eglises-membres qui sont tenues de prendre position sur
celles-ci dans les six mois. La commission centrale doit alors élaborer
un point de vue orthodoxe unitaire sur le thème en question. Il
appartient ensuite à une conférence présynodale de mettre au point
pour le concile un projet pouvant constituer une résolution. Ce n'est
que quand toutes les phases du catalogue de thèmes auront été trai
tées de cette manière que le Patriarche œcuménique convoquera, avec
l'accord des chefs des Eglises-membres autocéphales, le « Grand
et Saint Synode ». La procédure entière devrait prendre un temps
très long. Elle a pour grand avantage le fait que le futur concile
pourra partir d'une quantité maximale de travaux préparatoires.
Les conclusions de la conférence de Genève de 1968 donnent
un élan nouveau à la marche vers le concile qui piétinait. Le Secrét
ariat général chargé de la responsabilité des travaux préparatoires
commence son travail sans différer sous la direction de l'archimand
rite Damaskinos Papandréou (depuis novembre 1970, métropol
ite de Tranupolis). Jusqu'à la mi-soixante-dix, l'étude de la première
phase des thèmes est si avancée que le Saint Synode du Patriarcat
œcuménique peut convoquer pour mars 1971 la commission centrale
(panorthodoxe) à sa première séance. Mais c'est seulement en juillet
que la « Commission Préparatoire du Grand Concile de l'Eglise
Orthodoxe » se réunit à Chambésy, sous la présidence du Métropol
ite Chrysostomos de Myre, délégué par le Patriarcat œcuméniqua.
En principe, on tomba d'accord sur la nécessité d'accélérer la procé
dure et de réviser le catalogue des thèmes. La première « Conférence
Présynodale » est prévue pour le mois de juillet 1972.
La première phase est consacrée, pour l'essentiel, à des thèmes
théologiques et internes à l'Eglise. La date de l'étude du thème des
relations inter-orthodoxes est encore en suspens. Ce thème est matière
à conflits dangereux. Les précédents des dernières années le prou
vent.
Primatie et autocéphalie
Les relations inter-orthodoxes figurent au point IV du catalogue
des thèmes de 1961. A la conférence de Rhodes, on s'est mis d'ac- FERNAU 82
cord sur la formulation suivante du thème : « Relations des Eglises
autocéphales entre elles dans les différents pays, ainsi qu'avec le
Patriarcat œcuménique, conformément aux canons et à l'Histoire ».
Dans son projet, le Phanar avait donné une formulation quelque
peu différente : « Règlement canonique du commerce et des relations
des Eglises orthodoxes régionales avec le Patriarcat œcuménique et
entre elles ». La finesse de la différence de formulation laisse trans
paraître, de manière subtile, de sérieuses divergences relatives à la
primatie de Constantinople et à l'étendue de l'autocéphalie des dif
férentes Eglises.
Disons tout de suite qu'il ne s'agit pas d'un conflit au sujet de la
primatie à proprement parler. Si l'attitude des Russes dans le passé
a pu donner lieu à quelques doutes, la primatie de Constantinople
ancrée dans les canons des conciles œcum&

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