L Objectif - L invité
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L'Objectif - L'invité

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Langue Français

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L'Objectif - L'invité
1 sur 4
14.09.2007 08:57
Claudia Cotting
« En politique, les femmes se donnent plus »
Contrairement aux hommes, elles participent à toutes
les séances. Elles sont plus responsables, elles ont
l'habitude des tâches auxquelles elles ne peuvent
échapper », explique Claudia Cotting,
députée et
présidente du parti radical démocratique
fribourgeois (PRD)
, secrétaire communale, caissière
et agent AVS à Senèdes. Elle est opposée au principe
des quotas : l'important n'est pas d'être homme ou
femme, mais motivé, engagé et intéressé, dit-elle.
La politique ? Claudia Cotting est tombée dedans toute petite déjà. L'année de sa naissance,
en 1949, lorsque la commune nommait son père secrétaire communal et agent AVS. Depuis
lors, elle en a vu des gens défiler pour faire signer une feuille, pour pré-parer une demande…
Dès 1971, lorsque le droit de vote est accordé aux femmes, elle aime participer aux
assemblées communales de son village, Senèdes. Trois ans plus tard, en 1974, c'est son
beau-père qui la poussera, un peu contre son gré, à devenir elle-même secrétaire
communale. Le conseil communal était alors en crise, il avait démissionné in corpore. Il est
question d'indemnités à verser au sujet d'une route, et de la disparition du cahier noir où
étaient notées les corvées communales… « Mon beau-père avait décidé qu'on n'allait pas
baisser les bras comme ça. Il n'était pas pensable de dire qu'à Senèdes il n'y avait plus de
conseil communal, et d'aller porter tout ça à Fribourg. Donc on a fait une petite cellule de
continuation des affaires communales. Il fallait faire les actes d'origine dans un délai
convenable, alors je m'en occupais ».
Un soir, son beau-père vient chez elle et lui demande de prendre du papier, d'écrire qu'elle
est candidate pour le secrétariat communal. Elle dit non, elle s'oppose. Le beau-père insiste :
« Maintenant écoute, c'est comme ça, tu écris… ». Claudia Cotting cède : « Un peu contre
mon gré, j'ai soumissionné pour être boursier, secrétaire et agent AVS. En fait, ça m'a
passionné, cette politique communale, et ça me botte toujours. C'est une petite commune où
on fait tout. Quand les gens arrivent chez moi, même un dimanche matin, j'arrête mon travail
et je remplis des formulaires. Même lorsque c'est une personne de 80 ans qui fait une
demande qui n'a rien à voir avec mes fonctions communales. Il y a des braves gens qui ne
comprennent plus rien à leur déclaration d'impôt. J'ai un très bon contact avec ces gens, ils
m'apportent plus que je ne peux leur apporter ».
Lorsqu'une personne perd son emploi, Mme Cotting ne se contente pas de remplir le
formulaire : « Il s'agit surtout de trouver un emploi. Je fais des téléphones en fonction de leur
métier, de leur sensibilité. Souvent on a pu les placer dans des entreprises qu'on connaissait
». Et du côté des impôts aussi, ça barde : « En tant que boursière communale, je n'ai pas de
problèmes d'impôts. Je n'admets pas la redevance dans ma commune. En fin d'année, celui
qui n'a pas payé son impôt, je vais le trouver à domicile. Je lui dis qu'il y a un petit problème,
et qu'il faut que je revienne en fin de mois chercher mille francs. La première fois, je me fais
bien engueuler, mais par la suite il n'y a plus de retard. Je parle bien sûr de quelqu'un qui a
un salaire, un emploi, qui n'a pas eu de pépin de santé ou d'entreprise : il doit payer son dû à
la collectivité, pour l'école, l'épuration, les routes… Si on admet qu'une personne ne paie pas
ses 2500 ou 3000 francs par année, après 3 ans, elle ne pourra plus verser les 9000 francs.
On l'aura laissé s'enfoncer bêtement, ou on aura permis qu'elle se trouve en difficulté.
Comment pourra-t-elle se rattraper ?» Dans les petites communes, on est très proche des
gens. « A Senèdes, lorsqu'une personne de 80 ans s'est retrouvée toute seule après avoir
perdu son mari, on s'est dit qu'il pourrait y avoir un problème. Qui irait la voir ? Alors sa
voisine, qui habite dans une ferme à trois cents mètres de là, regardait chaque matin si
Louise avait ouvert son volet. Quand le volet était ouvert, on savait que notre doyenne était
sur pied. Sinon elle allait frapper à la porte pour voir si la doyen-ne avait besoin de quelque
chose… ».
Le Grand Conseil ? Passionnant!
Le Grand Conseil ? « Je le trouve passionnant. Etre aux
premières loges, faire passer son idée plutôt que de râler à côté, c'est passionnant. On
discute des heures sur -deux ou trois articles pour des questions de sensibilité : c'est très
lent, mais ce n'est pas long. C'est très intéressant, ce qu'on apprend lorsqu'un socialiste, un
PDC, un UDC ou quelqu'un d'un autre parti donne son point de vue. De chaque débat j'ai pu
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