La mauvaise politique économique de Nicolas Sarkozy
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La mauvaise politique économique de Nicolas Sarkozy

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La mauvaise politique économique de Nicolas Sarkozy La politique économique de Nicolas Sarkozy est un savant mélange d’inefficacité économique et d’injustice sociale. Inefficacité d’abord. Le président de la République recule sur tous les fronts : la croissance, les finances publiques, le pouvoir d’achat, la balance commerciale, l’investissement, l’inflation... Dans tous les domaines, les indicateurs sont au rouge. Injustice enfin. Les principales mesures du président de la République, notamment surle plan fiscal, concernent soit les plus riches (paquet fiscal) soit ceux qui ont déjà un emploi (heures supplémentaires). La politique économique du chef de l’Etat s’intéresse davantage aux riches et aux salariés qu’aux classes populaires et aux chômeurs. Sur tous les sujets, Nicolas Sarkozy fait le contraire de ce qu’il convient de faire en menant jusqu’à présent une politique de relance par la demande, coûteuse et ciblée essentiellement sur les plus riches. Cette politique n’est pas bonne! Elle repose sur une erreur de diagnostic (politique de la demande), porte le poids de ce que Philippe Aghion, professeur d’économie à Harvard, appelle le "péché originel" (paquet fiscal) et se traduitin fine parun aveu d’impuissance (pouvoir d’achat). L’erreur de diagnostic.t de la Républiquepremier lieu, la politique économique du présiden En résulte d’une erreur de diagnostic. Tous les économistes – de gauche comme de droite – considèrent aujourd’hui que l’économie française souffre avant tout d’un problème d’offre, c'est-à-dire de compétitivité de son appareil productif. Deplus, la baisse régulière – depuis quelques années - des profits des entreprises s’est traduitepar un ralentissement de l’investissement productif ;si bien qu’aujourd’hui l’industrie française n’est pas assez compétitive. Le déficit commercial record de la France en novembre 2007 illustre ce propos. Pour minimiser son erreur et légitimer ses choix, le président le la République précise que l’euro fort et la hausse des prix du pétrole seraient à l’origine de ces difficultés. Dans ce cas, comment expliquer le succès de l’Allemagne qui, subissant les mêmes contraintes, connaît un excédent commercial historique de 19,3 milliards d’euros sur la même période ? On voitbien ici que l’argument ne résiste pas à l’analyse. Pourtant Nicolas Sarkozy n’en démord pas ! Plutôt que d’améliorer la compétitivité de notre appareil productif, il s’entête dans une logique stérile de relance par la demande - ciblée sur les plus riches - aggravant par là même le déficit budgétaire. Ironie du sort, ces mesures - qui grèvent les finances publiques - se traduisent également par une augmentation du déficit commercial ;notre appareil productif n’étant pas assez compétitif, le surplus de consommation financé par le budget se porte vers les importations. En caricaturant, les mesures de soutien à la consommation servent à l’achat de voitures japonaises et de téléviseurs chinois. Voila le résultat de la politique économique de Nicolas Sarkozy: un double déficit, déficit commercial et déficit budgétaire ! Le péché originel.Plusieurs mesures phares du président de la République viennent amplifier les dégâts causés par cette erreur de diagnostic. C’est notamment le cas du paquet fiscal: "péché originel" de Nicolas Sarkozy. Quelles sont les principalesmesures de ce "pari" à 15 milliards d’euros ? D’abord, la suppression des droits sur 95% des successions. Sur le plan budgétaire, cette mesure se traduit par une baisse des recettes de l’Etat de l’ordre de 3 milliards d’euros. Sur le plan social, cette mesure amplifie la reproduction des inégalités en empêchant la redistribution via l’impôt. Il s’agît donc d’une mesure coûteuse et profondément inégalitaire. A cela s’ajoute la déduction des intérêts d’emprunt immobilier de l’impôtsur le revenu. Cette mesure, supposée sociale, coûte environ 3 milliards d’euros à l’Etatet ne concerne que les ménages en capacité
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