La Résistance rejouée. Usages gaullistes du cinéma - article ; n°24 ; vol.6, pg 134-152
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Description

Politix - Année 1993 - Volume 6 - Numéro 24 - Pages 134-152
The Resistance replayed. Gaullist uses of cinema.
Sylvie Lindeperg. [134-152]
This article reflects both on the political practices of the film industry and on the management of history and analyses how State gaullism produced and used Second World War films, thus participating to the establishment of political legitimacy of the Head of the France Libre during the two period of his «reign». At the Liberation, State propaganda had used the Army film service to exalt the role of de Gaulle and erase his old allies (and now political opponents) from the representation. Disconnected from the film market rules, this faithful transmission belt of the power had little impact on the opinion. The heroic films of the Vth Republic were on the contrary affected by the reinvestment of representation of the power stakes within a commercial production system, whic had its own logics. Using alternative means of control, the gaullist authorities have been able to inspire, reshape and capture this new wave of films that thus gave a hardly arguable representation of the Resistance.
La Résistance rejouée. Usages gaullistes du cinéma.
Sylvie Lindeperg. [134-152]
Double réflexion sur les usages politiques du cinéma et sur le travail de gestion de l'histoire, cet article étudie selon quelles modalités le gaullisme d'Etat produisit et utilisa les images de la seconde guerre mondiale contribuant ainsi à fonder la légitimité politique de l'ancien chef de la France libre, pendant les deux périodes de son «règne». A la Libération, la propagande d'Etat avait emprunté le canal du service cinématographiques aux Armées pour exalter le rôle de l'homme du 18 juin et gommer de la représentation ses anciens alliés, devenus des concurrents politiques. Déconnectée des règles du marché cinématographique, cette fidèle courroie de transmission du pouvoir eut cependant très peu de prise sur l'opinion. Le cinéma héroïque de la Ve République fut à l'inverse marqué par le réinvestissement des enjeux de représentation du pouvoir au sein d'un pôle de production commercial ayant ses propres logiques de fonctionnement. Usant de voies détournées, les autorités gaullistes ont pu inspirer, remodeler, capter à leur profit cette nouvelle vague de films qui ont ainsi donné de la Résistance une représentation difficilement contestable.
19 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié le 01 janvier 1993
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Langue Français
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