Les journalistes, une morale d exception ? - article ; n°19 ; vol.5, pg 7-30
26 pages
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Description

Politix - Année 1992 - Volume 5 - Numéro 19 - Pages 7-30
The Journaliste, an exceptlonal ethic ?
Cyril Lemieux. [7-30].
This article analyses the ambiguity of journalistic postures toward law and legal-type forms of objectivization as being the effect of a set of constraints that frames the ordinary public-spiritedness of journalists. On the one hand, since they have to expose scandals and to mobilize public opinion, journalists often rely on the public opinion dimension. On the other hand, since they also have to produce legally admissible evidence of their accusations, they cannot durably stay away from the different forms of legal objectivity. Hence the great unsteadiness of their position, perpetually torn between two irreducible modes of objectivization : opinion credit and written law. After the unveiling of the structure of the civic set of constraints as it appeared during the eigthteenth century and after the study of its inscription in the 1881 Act on the press, this article tries to show, with some recent examples, that it is in playing with the different possible definitions of their public-spiritedness that the journalists succeed in demanding a deontology, for which in many cases they claim to be the only judges.
Les journalistes, une morale d'exception ?
Cyril Lemieux. [7-30].
Dans cet article, on se propose d'analyser l'ambiguïté des postures journalistiques par rapport au droit et aux formes d'objectivation de type juridique comme l'effet d'un dispositif de contraintes qui encadre le civisme ordinaire des journalistes : d'une part, dans la mesure où ils sont tenus de dénoncer des scandales et de mobiliser l'opinion, les journalistes s'appuient volontiers sur la grandeur de l'opinion publique ; d'autre part, parce qu'ils sont également tenus de fournir des preuves juridiquement recevables des accusations qu'ils portent, ils ne peuvent pas s'écarter durablement des différentes formes de l'objectivité juridique. De là, la très grande instabilité de leur position, perpétuellement tiraillée entre deux modes d'objectivation irréductibles : le crédit d'opinion et la loi écrite. Après avoir mis à jour la structure de ce dispositif civique tel qu'il est apparu au cours du XVIIIème siècle, et après avoir repéré son inscription dans la loi de 1881, on tente d'établir à travers l'examen de quelques exemples contemporains que c'est en jouant sur les différentes définitions possibles de leur civisme que les journalistes parviennent à revendiquer une déontologie dont ils se réclament, dans bien des cas, les seuls juges autorisés.
24 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1992
Nombre de lectures 98
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

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