Libertés N°30 - A nos frères d Alliance
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LIBERTÉS Journal de l’Action Sociale Corporative À NOS FRÈRES °30 n D’ALLIANCE. Couverture d’après John Duncan «Jehanne d’Arc et sa garde écossaire» - DOSSIER A NOS FRÈRES D’ALLIANCE. NOS RAISONS POUR LA MONARCHIE. LIBERTÉS n°30 Journal de l’Action Sociale Corporative LA DESTRUCTION DES STATUES... A NOS FRÈRES D’ALLIANCE. «TOUTE PENSÉE QUI NE SE TRADUIT PAS EN ACTE EST UNE DÉFAILLANCE» LE SOLEIL DE FONTENOY. LA CORPORATION ... 2 3L’éthique du Groupe d’action royaliste. 4Nos raisons pour la Monarchie. DOSSIER - À NOS FRÈRES D’ALLIANCE. 10 Lettreà Erin. 15Alba - Écosse libre. Saor 18 Francophonieet frères d’Alliance 20Mondialisation et destruction de la santé. 22La destruction des statues assyriennes. SOMMAIRE 24La Corporation ou la Patrie du travailleur. 27Devant l’hypocrisie républicaine 28Le soleil de Fontenoy. Quand la France dominait l’Europe RENÉ DE LATOUR DU PIN LIBERTÉS n°30 Frédéric WINKLER ’ L ÉTHIQUEDU GROUPE D’ACTION ROYALISTE LesCamelots et Volontaires du roi reprennent dans la tradition le symbole dans les valeurs que représentaient l’ancienne chevalerie. Cela fait parti de l’éthique du Groupe d’Action Royaliste. Cette éthique s’illustre aujourd’hui dans cette survivance et dans l’application au quotidien des valeurs oubliées ou perdues de l’ancienne société raffinée. Ces valeurs que sont le service, la charité et la courtoisie, le sens de l’honneur.

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Publié le 02 octobre 2016
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Langue Français
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LIBERTÉS Journal de l’Action Sociale Corporative
À NOS FRÈRES °30 n D’ALLIANCE.
Couverture d’après John Duncan «Jehanne d’Arc et sa garde écossaire»
 DOSSIER  A NOS FRÈRES D’ALLIANCE.
NOS RAISONS POUR LA MONARCHIE.
LIBERTÉSn°30 Journal de l’Action Sociale Corporative
LA DESTRUCTION DES STATUES...
A NOS FRÈRES D’ALLIANCE.
«TOUTEPENSÉEQUINESETRADUITPASENACTEESTUNEDÉFAILLANCE»
LE SOLEIL DE FONTENOY.
LA CORPORATION ...
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3L’éthique du Groupe d’action royaliste. 4Nos raisons pour la Monarchie. DOSSIER  À NOS FRÈRES D’ALLIANCE. 10 Lettre à Erin. 15Alba  Écosse libre. Saor 18 Francophonie et frères d’Alliance 20Mondialisation et destruction de la santé. 22La destruction des statues assyriennes. SOMMAIRE 24La Corporation ou la Patrie du travailleur. 27Devant l’hypocrisie républicaine 28Le soleil de Fontenoy. Quand la France dominait l’Europe
RENÉDELATOUR DU PIN
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Frédéric WINKLER
L ÉTHIQUE DU GROUPE DACTION ROYALISTE
 Les Camelots et Volontaires du roi reprennent dans la tradition le symbole dans les valeurs que représentaient l’ancienne chevalerie. Cela fait parti de l’éthique du Groupe d’Action Royaliste. Cette éthique s’illustre aujourd’hui dans cette survivance et dans l’application au quotidien des valeurs oubliées ou perdues de l’ancienne société raffinée. Ces valeurs que sont le service, la charité et la courtoisie, le sens de l’honneur. Ces valeurs qui sont et qui doivent être vécue chaque jour feront la différence demain entre l’homme qui se couche devant le matérialisme au service de l’argent et l’homme qui s’élève pour le service des autres. Cette éthique est dans l’application au quotidien de ce panache qui fut celui des français de jadis, à travers le monde. Il s’illustre à travers nous dans le souvenir de cette ancienne chevalerie allant au XVIIIe siècle, en passant par les chouans jusqu’au Camelots du Roi. C’est cette chevalerie, cet esprit qui demain, fera la différence dans nos communautés retrouvées. C’est un effort de chacun, dans cette forme aussi de résistance. Chaque jour, dans d’autres domaines, aussi divers, que la nourriture et la santé, favoriser les contacts avec les petits commerçants, les artisans, les agriculteurs, afin de résister contre les supermarchés du mondialisme.
 Donc les Camelots et Volontaires du roi se battront pour cette éthique. Cette éthique dans l’humanisme incarnée et personnifié par le roi de France comme le fut Baudouin IV de Jérusalem. Si demain nous devons mourir pour la France et ses valeurs essentielles, que sur nos gisants de pierre et sur nos blasons, soit inscrit que nous avons bien servis et représenté ce fil d’histoire à travers notre sang...
N’HÉSITEZ PAS À NOUS CONTACTER. contact@actionroyaliste .com www.actionroyaliste.com
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Groupe D’ACTION ROYALISTE
NOS RAISONS POUR LA MONARCHIE.
« Un homme qui travaille à assurer sa dynastie, qui bâtit pour l’éternité est moins à craindre que des parvenus pressés de s’enri chir et de signaler leur passage par quelque action d’éclat. »
« Il faut avoir vécu dans cet isoloir qu’on appelle Assemblée na tionale, pour concevoir comment les hommes qui ignorent le plus complètement l’état d’un pays sont presque toujours ceux qui le représentent. »
PierreJoseph PROUDHON.
 Quel type de monarchie voulezvous ? Constitutionnelle ? Parlementaire ? Absolue ? Ou comme en Angleterre ? Voilà le genre de ques tions récurrentes et somme toute légitimes que l’on nous pose assez souvent !
 Pour y répondre, faisons dans un premier temps une petite analyse critique du fonctionne ment dit démocratique, du système républicain actuel : en cinquième république, les français en âge de voter, votent tous les cinq ans pour un président de la république, représentant la fonc tion suprême de cette institution. Pour cela, les français choisissent leurs partis politiques un peu comme on choisit son club de foot, le but étant de « gagner » sur les autres partis afin de voir son candidat à la plus haute fonction de l’Etat. Ce mode de fonctionnement, parfaitement acquis aux yeux d’une grande ma
jorité, n’est pourtant pas sans conséquences. C’est cette logique qui crée l’instabilité républi caine qui se donne pour but de mettre au pou voir un parti pour 5 ans, pour ensuite refaire des votes afin de laisser la chance aux autres partis : terrible alternance quand elle prend la forme de la revanche d’un camp sur l’autre.
CONSÉQUENCES
La place suprême suscite la convoitise, donc en gendre des partis et des chefs de partis qui pour la plupart n’ont pas forcément l’éthique ni la car rure d’homme d’état digne de ce nom. Pour que ces chefs de partis aient un maximum de votes, ils doivent donc dévaloriser leurs concurrents. Donc créer des divisions entre français à cause de leurs idées politiques respectives. Il faut, dans cette logique, se battre contre d’autres français afin d’accéder au pouvoir suprême, ou tous les coupsbas sont permis. Une division souvent regrettable des Français, division qui prend la place de la discussion indispensable à tout exercice politique… De plus, ces partis vivent des problèmes des français. Donc à quoi bon résoudre ces problèmes concrètement si ce n’est d’en créer des supplémentaires, afin de pouvoir alimenter un futur programme politique pour les prochaines élections ? Ne croyezvous pas que les problèmes des cités, de l’immigra tion, du chômage, de l’insécurité…etc. auraient pu être résolus depuis bien longtemps déjà ? En politique tout est possible pourtant ! Mais ça ne sera jamais dans la logique des partis, pour qui, ces problèmes en sont le moteur. C’est ce que le vieux maître de Martigues dénonçait lorsqu’il écrivait :« Tant que les ambitieux et les intrigants trouveront dans les perturbations so ciales le moyen légal et facile de pénétrer dans les assemblées et les ministères, les lois même seront forgées en vue de provoquer et faciliter ces perturbations. » En d’autres termes, un cercle vicieux sans fin qui prend en otage la vie quotidienne de tous les français !
 De ce fait, qu’attendre de plus de la part des partis politiques ? Pour ceux qui s’ac crochent encore viscéralement à leur parti poli tique, voyant en lui la vraie solution possible pour sortir la France de son état actuel, posezvous la question : techniquement estce réellement possible au sein de la Vème république ? Nous
savons qu’il est plus facile de détruire que de construire. Dès lors comment supposer qu’en l’espace de cinq ans, un parti ayant éventuelle ment les compétences et la maîtrise d’une poli tique de SalutPublic, puisse réellement y par venir ? Comment en cinq ans peuton relever un pays dont la destruction s’est amorcée depuis 1789 ? Et quand bien même ce parti en ques tion y parviendrait, comment être sûr que dans cinq ans il reprendra le pouvoir ? Si les français ne désirent pas, comme à l’accoutumé, voter pour l’opposition, afin de punir pour quelques réformes maladroites ! Sans parler des lois qui auront été votées, puis annulées afin d’en voter d’autres coïncidant avec l’idéologie du nouveau parti au pouvoir, etc. etc. Sans oublier que la république n’est pas indépendante. Qu’elle est soumise à une poignée de lobbies puissants qui mettront un frein à toute évolution concrète d’une politique de SalutPublic. Quelques soit les idées politiques salvatrices, elles ne pour ront être efficaces qu’en dehors de tout système électoral visant l’accession au pouvoir suprême d’une idéologie incarnée au sein d’un parti. Il faut une politique stable et durable sachant œuvrer efficacement de façon pragmatique. Et la Vème république en est l’antithèse la plus parfaite ! Pas de salut possible avec le règne des partis ! De plus, c’est un régime qui coûte très cher, ce qui explique souvent des financements obs curs de certains partis politiques qui comme par hasard accèdent au pouvoir, car beaucoup d’argent, signifie plus de moyens de communi cations. La conséquence de ces financements obscurs est que le parti qui accèdera au pouvoir, grâce à ceux qui l’auront financé, devra en re tour rendre service à ces financiers. De ce fait, il mènera une politique qui ira dans leurs sens et non dans le sens des demandes des citoyens qui auront voté pour ce parti en question. Face à ce triste constat d’un fonctionnement ins titutionnel devenu inutile et inefficace, quelles sont les solutions que nous proposons ?
 L’institution qui nous paraît la plus à même de répondre aux critères d’une politique de Salut Public c’est la Monarchie. Quel type de Monarchie ? Nous vous répondrons une Mo narchie à la française au pouvoir décentralisé, une Monarchie nouvelle adaptée à notre époque et répondant aux problèmes quotidiens de tous les français.
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COMMENT CETTE MONARCHIE FONCTIONNERAITELLE ?  Il est indispensable de consacrer claire ment le droit d’initiative comme en Suisse. Le peuple n’est pas la source du pouvoir, il n’a pas le pouvoir, mais il doit avoir du pouvoir, ce qui est loin d’être le cas aujourd’hui. Compétence très large de la population dans les affaires communale, comme en Suisse. Compétence large, mais contrôlée par le gouvernement et le parlement, dans les af faires provinciales… Compétence réelle, mais plus limitée, dans les affaires nationales. Le « droit d’initiative » doit être reconnu largement comme en Suisse par la réunion d’un certain nombre de milliers de signatures. Mais Il ne faut pas que des votations puissent être organisées à tort et à travers, sans contrôle, sur tout et sur n’importe quoi ! En effet le danger d’abus de majorité est réel et le risque de manipulation par les groupes de pression est important. C’est un des graves problèmes que doit af fronter actuellement la démocratie suisse qui ne peut actuellement compter, à peu de chose près, que sur la prudence de l’électeur…
Un contrôle royal doit donc être possible par la technique de la « pragmatique sanction », au trement dit si une votation parait de nature à produire des effets délétères ou abusifs, le Roi et l’assemblée des Etats Généraux doit pouvoir s’y opposer.
Plus précisément, la population (à l’échelle na tionale) doit pouvoir exiger discrétionnairement des référendums pour toutes les questions qui touchent à son identité (langue, mœurs, famille, immigration, droit des étrangers), à ses biens (fiscalité, charges sociales, dépenses publiques), à ses libertés (police de la circulation, libertés fondamentales, liberté d’expression), à ses tra ditions (mariage, religion), à son mode de vie. Mais en dehors de ces domaines incontestés du référendum, le droit d’initiative doit être sous le contrôle du roi et de la pragmatique sanction. REPRENONS À LA BASE.
 Chaque citoyen en âge de voter pourra faire des propositions politiques à l’échelle com munale, régionale et nationale. Les doléances nationales permettront les référendums cités précédemment. Dans notre Monarchie, les partis politiques se ront cantonnés à une simple activité d’influence. Leur rôle est d’apprendre la politique aux ci toyens qui s’y intéressent en fonction de leurs idées et d’analyser, voire d’influer sur l’évolution des sociétés. Et non de gouverner un pays selon la logique d’un jeu de rôle valable pour 5 ans avec les conséquences qui l’accompagnent… Un état qui veut pouvoir gouverner doit se contenter d’être l’arbitre des citoyens qui s’ad ministrent librement… La bonne administration consiste à établir les règles les plus simples et les plus générales ; ce sont les moins coûteuses, les plus sûres aussi… Un bon gouvernement doit toujours favoriser les initiatives, individuelles, communales, pro vinciales. Les orienter vers le bien commun est sa vraie fonction et son éthique.
De ce fait, il faut que les forces vives de la nation décident de se constituer en «EtatsGénéraux» réunissant les délégués, hommes et femmes, de toutes professions, communes, familles, Pro vinces, pour que puisse enfin s’exprimer la voix du Pays réel. Le Parlement sera composé de l’Assemblée des Etats généraux (remplaçant l’Assemblée dite nationale actuelle) et d’une Chambre des corps de métier. Cette dernière est conseillée par un Conseil économique et social. La chambre des corps de métier sera constitué afin que chaque représentant des différents corps de métier, principaux délégués syndicaux, patronat…etc, puissent légiférer en tout état de cause sur la règlementation de leur domaine d’activité. Bien évidemment cela suppose une parfaite autonomie du monde du travail, non soumis aux diktats des puissances financières apatrides ou à des entités comme l’Europe de Bruxelles. Chaque secteur professionnel fixera ses propres règles, euxseuls en ont les compé tences. C’est eux qui fixeront l’âge de la retraite par exemple et qui règlementeront les forma tions etc. L’Etat assurera le bon fonctionnement et sera là seulement pour fixer des limites en cas d’abus sur ces règlementations du travail. Le conseil économique et social constitué de profession nels de la finance et de l’économie travailleront de concert avec la chambre des corps de mé tier afin d’assurer une bonne cohésion entre le monde du travail et l’économie du pays, toujours dans le respect du bien commun et de l’intérêt général.
LE ROI ET SON GOUVERNEMENT.  Le Roi sera soumis aux lois fondamen tales du royaume, véritable charte des droits et devoirs de l’Etat. Il œuvrera exclusivement pour le bien de la France et au service de l’in térêt général. Le Roi par définition est audes sus de tous groupes de pression et d’influence, qu’ils soient financiers ou autres. Le principe même de la Monarchie c’est l’indépendance de l’Etat, à travers sa magistrature suprême. C’est lui qui reconnaîtra ou destituera officiellement son 1er ministre. Ce dernier pouvant être élu di rectement par le corps électoral français mais possiblement révocable après au moins un an de gouvernement, en fonction de la situation, des besoins politiques, voir au regard des né cessaires équilibres politiques. Le 1er ministre nommera les membres de son gouvernement, mais le Roi aura également un droit de destituer ceuxci, s’il estime qu’ils ne sont pas à la hau teur. Le Roi sera le garant de la Justice, de la Poli tique extérieure. Il sera chef des Armées, aura un pouvoir arbitral et fédérateur. Il pourra égale ment proposer, voire imposer des référendums sur des sujets qu’il estimera devoir soumettre à l’avis du peuple. Inversement par le biais des do léances nationales, les Français pourront exiger des référendums sur les sujets cités précédem ment. Le gouvernement sera constitué d’hommes politiques de vocation et de service et non d’hommes politiques représentant telle ou telle idéologie. Fini les carriéristes arrivistes comme on en voit trop souvent actuellement dans la Vème république. Ils se devront d’être des aris tocrates dans le sens antique du mot, à savoir
le gouvernement des meilleurs. Ils se devront d’être une élite par excellence, ayant comme seul souci le bien commun, le sens du service, et la grandeur de la Civilisation française pour les quelles ils œuvreront. Réussir dans ce type de gouvernement ne sera plus l’affaire stricte des financiers mais surtout de la compétence et du sens de l’État. Un créateur, un meilleur ouvrier de France, un «quelconque» peut demain avoir sa chance de gravir les échelons qui mènent vers le gouvernement de la France en n’oubliant jamais cette règle première de toute bonne poli tique : servir, et non se servir ! Nous devons nous éloigner de l’homme poli tique actuel plus soucieux de garder sa place, dans l’optique de sa réélection, finissant avec un Pays légal déconnecté des réalités du Pays réel.
EN QUOI UN ROI SERAITIL MEILLEUR QU’UN PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE ?
 Voilà une question qui revient assez sou vent et qui mérite des explications. La diffé rence fondamentale entre un Roi de France et un président de la République se trouve déjà dans le titre luimême. Un Roi de France comme son titre l’indique, n’est Roi que parce qu’il y a une France. Et qu’en conséquence si la France chute, le Roi chute avec, car son titre n’a de ré alité que tant que la France existe. C’est l’une des raisons pour laquelle le Roi ne peut pas faire ce qu’il veut quand il est au pouvoir, mais doit au contraire tout faire pour tirer son pays vers le haut et œuvrer en permanence pour le bien commun de son Peuple. En comparaison, avec un président de la République, comme son titre l’indique, il n’est président que parce qu’il y a une République. De ce fait même si la France chute, ou tombe en décadence, tant qu’il y a une république en tant que système de gouverne ment, c’est ce qui compte ! C’est sa priorité sur la France : or, malgré tous les discours officiels, la République n’est pas, historiquement et onto logiquement, la France, mais juste un moment de celleci. Un Roi incarnera la stabilité politique de son pays pour toute une vie, avec les aléas de celleci mais aussi sa profonde humanité. Un président n’incarne qu’une idéologie (parfois variable…) pour cinq ans. Un Roi transmettra naturellement sa couronne à son fils aîné, alors qu’un président doit être élu tous les cinq ans
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avec les dépenses considérables et le flot de démagogie qu’engendre chaque élection, dans un esprit de division entre français. Un Roi n’est pas l’esclave de l’argent puisqu’il ne lui doit pas son pouvoir et son autorité ! C’est important de le comprendre, la monarchie coûte beaucoup moins cher qu’une république qui est, trop sou vent, un gaspillage sans fin des deniers publics. Un Roi qui règne a tout intérêt à préserver au mieux son pays car son fils lui succède et tout père souhaite le meilleur pour ses descendants. Quelle meilleure manière de gouverner que d’en faire un homme responsable. Un Roi est formé dès son enfance à son futur métier de Roi, alors qu’un président n’est le plus souvent qu’un ar riviste ambitieux, œuvrant pour sa petite gloire personnelle. Un Roi est indépendant, quand les présidents actuels sont le plus souvent soumis à divers lobbies qui le contrôlent, et à travers lui, contrôlent aussi le pays. Un Roi dirige un pays qui est l’œuvre historique et politique de toute sa famille. Un président n’a aucun lien histo rique ou peut n’avoir aucun attachement à l’his toire de la France, souvent considérée comme secondaire pour ne pas dire inutile par certains. Un Roi représente son pays dans tout son en semble et dans toute son histoire (y compris les mauvais moments, et les Républiques comme les règnes royaux : le Roi assume TOUTE l’his toire de France, ce qui ne veut pas dire qu’il n’en connaît pas les erreurs, voire les fautes…). Un président, malgré tous ses efforts qui peuvent être, malgré tout, sincères, ne représente que ceux qui ont voté pour lui. Même si après avoir
été élu, le locataire de l’Elysée aime à rappeler qu’il représente la France dans son intégralité, ce qui est parfaitement inconcevable dans la lo gique du système républicain dans lequel il évo lue et dont il se réclame.
EN CONCLUSION.
 Contrairement à ce que l’on nous fait souvent croire, la république n’est pas le meil leur des systèmes de gouvernement. Il n’existe pas à vrai dire de système politique parfait, et la Monarchie ne fait pas exception. Mais dans son imperfection, la Monarchie offre bien plus de possibilité que la république actuelle. Il ne sert à rien non plus d’envisager une sixième ou septième voire huitième république, car lorsque l’on fait le bilan des cinq premières depuis 1792, force est de constater que la faiblesse, l’absence de continuité et l’instabilité sont des symptômes inhérent à ce système. Ce qui explique l’état actuel de notre pays en a peine deux siècles. Une république forte, stable et durable ne se rait qu’une république singeant la monarchie. Et pour ainsi dire ça ne serait même plus une république car comme nous l’avons dit c’est la faiblesse, l’absence de continuité et l’instabilité qui constituent les caractéristiques principales d’une république.
C’est ce que le Norvégien diplomate et homme d’Etat Fridtjof Nansen avait compris, lorsqu’il répondit à un journaliste français sur le choix de ses compatriotes pour la Royauté, et non la
République en 1905, après leur séparation du royaume de Suède : « Nous avons choisi la Monarchie pour trois mo tifs : Le premier, c’est que, la Norvège n’étant pas riche, nous voulons un gouvernement éco nomique, et, vous le savez, il n’y a pas de gouver nement plus coûteux que la République. Le deuxième, c’est que nous voulons être forts ; et la République nous eût rendu trop faible vis àvis de la Suède. Enfin, nous voulons être libre ; nous ne nous sou cions nullement de subir la tyrannie des partis. »
Alors qu’attendonsnous aussi pour être libre ? La Monarchie c’est l’autorité en haut et les liber tés en bas ! L’un étant la conséquence de l’autre !
 Quelquesoit la Monarchie de demain, la seule chose que nous pouvons garantir c’est que dans tous les cas, le Roi sera indépendant, il sera audessus des lobbies et des partis. Qu’il reste un gouvernement humain avec ses qua lités et ses défauts. La durée lui exige un sens aigu des responsabilités au risque d’une désta bilisation qui lui serait fatale comme ce fut le cas dans l’histoire. Le règne des partis disparai tra naturellement car son pouvoir, pour durer, devra reposer sur une représentation réelle de la nation, basé sur les familles et associations professionnelles, les villes et les provinces libé rée du joug partisan... La monarchie sera toute à la fois active, «tradi tionnelle dans ses principes, moderne dans ses institutions». Il ne tient qu’à nous d’en reconnaître les vertus, et de tout faire pour que dans un futur proche, les lys refleurissent notre destinée pour une nouvelle aventure Capétienne. Nous retrouve rions alors la possibilité d’un humanisme dont un univers dominé par des financiers restera à jamais dépourvu...
NOTREJOURVIENDRA!
Tous nos remerciements à M. Olivier Tournafond et Mgr CharlesEmmanuel de BourbonParme.
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DOSSIER À NOS FRÈRES D’ALLIANCE
Frédéric WINKLER
LETTRE À ERIN
«Ils n’ont rien dans leur arsenal impérial tout entier qui puisse briser l’esprit d’un Irlandais si celuici ne veut pas être brisé.»
(They have nothing in their whole imperial arsenal that can break the spirit of one Irishman who doesn’t want to be broken)…
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Bobby Sands
 Société clanique issue de migrations d’Europe du Nord. Sa particularité essentielle restera dans cette culture celtique dominante pendant plus de 1000 ans. Des druides à St Pa trick, la religion chrétienne transformera bon nombre de traditions païennes dont certaines perdurent encore aujourd’hui. Les clans donne ront naissance à 4 royaumes, dont L’Ulster, en core Britannique… Les dures razzias et invasions Vikings marquèrent durement l’histoire de cette île. L’indépendance, fleur fragile arrivera en 1014 avec la victoire de Brian Boru à Clontarf. Dès le XIIe siècle, l’Angleterre entreprend la conquête de l’île, ainsi commence pour les Irlandais une longue souffrance, colonisation, violences, vols et confiscations des terres deviennent le lot quo tidien sous Henri VIII. Déjà, sous Élisabeth Ière, il y eut trois soulèvements irlandais, la cruauté anglaise n’eut pas d’égal dans la répression et la
moitié de la population d’Irlande disparut… Se lon l’historien britannique Lecky,« ces guerres sont en réalité des guerres d’extermination. On massacre les Irlandais comme des bêtes féroces. Délibérément, systématiquement, on fait bou cherie non seulement des hommes, mais encore des femmes et des enfants». En 1649 la révolte de l’Irlande excédée de l’oc cupation brutale est réprimée, le débarquement des « têtes rondes » de Cromwell laissa des souvenirs atroces de ce que l’on peut nommer « les manières anglaises »…Wexford, Drogheda, 3000 habitants sont massacrés, suivent les dé portations vers l’ouest du pays :« To Connacht or to Hell », disaitil, là où« il n’y a pas assez d’eau pour noyer un homme, pas assez d’arbres pour le pendre, pas assez de terre pour l’enter rer ». Les terres du nord voient s’installer des colons proanglais, expulsant les natifs d’Ir lande, ce que les termes modernes nomment « l’épuration ethnique » Après la défaite de la Boyne en 1690, où s’étaient battus les Écossais, les Français et les Irlandais ensemble, Guillaume d’Orange dicta, au traité de Limerick, symbole de la duplicité anglaise, les conditions de la soumission. Ecoutons l’histo rien anglais Green :« L’histoire de l’Irlande, pen dant les cinquante années qui avaient suivi sa conquête par Guillaume III, est un sujet de honte éternelle pour les Anglais ». Les massacres de femmes et d’enfants par les soudards de Guil laume III en Irlande sous l’œil complaisant du Parlement de Londres avaient laissé des traces
dans l’esprit de ce peuple d’insoumis. Pour l’Ir landais, considéré comme un sous homme, pas de liberté et pas de propriété, comme di sait Paul Del Pérugia :« Ici se présente, sous le visage de la haine, un des aspects inhumain, un sinistre retour en arrière dont la vérité de meure soigneusement passée sous silence…». Les persécutions anglaises successives au pays de Cuchulainn envoyèrent sur nos rives plus de 30.000 Irlandais auxquels s’ajouteront annuel lement 40.000 autres durant le XVIIe siècle. Dillon, Clare, Bulkeley, Lally, Berwick, Rooth, FitzJames, constituèrent sous Louis XIV, les « Brigades Irlandaises » ou « les Oies sauvages » (Wild Geese/ Na Géanna Fiaine). Ils s’illustrèrent pendant un siècle pour le roi de France sur tous les champs de bataille. Bien des noms s’intégre ront aux patronymes Français : Guerarty, Carroll, Hamilton, Kennedy, dont le descendant devien dra président des Etats Unis), Oharan, Plunkett et tant d’autres… Louis XIV fut tellement satis fait de leur courage qu’il releva leur solde. Dans le civile, ils s’intégrèrent facilement, physiciens à Montpellier, vignerons dans le Bordelais, ec clésiastiques, marchands dans les ports… Patrick Sarsfield dont la vaillance n’avait pas d’égal, mourut à la bataille de Neerwinden, le29 juillet 1693. Les catholiques irlandais seront dépossédés de leur terre par les confiscations britanniques, d’ailleurs jamais dans l’histoire, les anglais ne respecteront leur parole, deman dez aux Amérindiens. Le code pénal en Irlande s’appelait le code du sang. L’intolérance, les
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