Sociologie de la conso
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Sociologie de la conso

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Sociologie de la consommation (Nicolas Herpin, 2001, Repères) I. Le comportement budgétaire des foyers à bas revenus Seuils de pauvreté et besoins de l’organisme L’anglais B.S. Rowntree [1901] propose à partir de travaux de nutritionnistes une définition du seuil de pauvreté comme le montant total des dépenses nécessaires. (Achat d’un panier « nutritionnellement correct » déterminé à partir de considérations caloriques et économiques (le moins cher possible) + un montant forfaitaire pour les autres dépenses (habillement, logement). Aujourd’hui aux E-U la ligne de pauvreté est calculée selon une méthode fidèle aux principes de Rowntree (définition de 48 seuils de pauvreté depuis 1997 selon l’âge, le type de famille (taille et composition)). En France, pas de définition officielle de ce seuil. structure des dépenses et altruisme familial M. Halbwachs refuse la définition d’un seuil « scientifiquement établi » (lié à la nature organique) au-dessus duquel la famille ouvrière échapperait à la misère. Il existerait au sein du ménage un comportement moral de type « altruiste », ainsi le budget du ménage serait géré de manière consensuelle (demandes différentes au sein du ménage). L’équilibre ou le déséquilibre du budget dépend de la capacité de ses membres à coordonner une action dans l’intérêt commun. Pour mesurer l’altruisme familial, il prend comme indicateur la structure budgétaire. un fort degré d’altruisme familial se traduit par la priorité accordée aux dépenses de logement (aspect collectif de l’habitat), situation inverse pour l’habillement (usage individualisé) dont les dépenses traduisent plutôt l’égoïsme. L’alimentation est entre le logement et l’habillement et son aspect altruiste ou égoïste dépend de l’utilisation qui en est faite (dépenses au café ou pour le repas de famille). Halbwachs note des comportements budgétaires différents selon le milieu social. A composition et revenus égaux, les foyers donnent la priorité à l’alimentation alors que les ménages d’employés dépensent relativement plus pour le logement. Pour lui, les familles ouvrières ont une gestion du budget marquée par la recherche d’une satisfaction individualiste, l’altruisme familial pourrait si les ménages ouvriers constituaient une classe sociale plus intégrée. Chez Halbwachs, la hiérachie sociale est vue comme un empilement de couches sociales. En haut de la pyramide les plus riches, milieu social peu nombreux avec un degré élevé d’intégration (mêmes goûts alimentaires, même style d’habillement, mêmes valeurs, éducation perçue à travers l’échelle sociale…). La croissance économique et l’habitat urbain devraient à long terme avoir des conséquences bénéfiques sur l’altruisme au sein des foyers d’ouvriers. Gratuité des loisirs et voisinage communautaire 50 ans après les études de Halbwachs, celles de Chombart de Lauwe [la vie quotidienne des familles ouvrières,1956] établissent que les ouvriers sont toujours mal logés et qu’ils ne font pas l’effort budgétaire qu’on pourrait attendre étant donné leur niveau de revenu s’ils appartenaient à la catégorie des employés ou des cadres moyens. Mais conclure la nature des relations dans le foyer de la priorité des dépenses de logement (chez les bourgeois) serait illégitime. Les foyers ouvriers créent une sociabilité différente du milieu bourgeois par la proximité entre foyers ayant les mêmes conditions de vie. L’entraide, les
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