Thiers histoire revolution francaise 2
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Adolphe Thiers de l’Académie Française HISTOIRE DE LA RÉVOLUTION FRANÇAISE TOME DEUXIÈME (1823 – 1827) Édition du groupe « Ebooks libres et gratuits » Table des matières ASSEMBLÉE LÉGISLATIVE....................................................5 CHAPITRE PREMIER..............................................................5 Jugement sur l’Assemblée constituante. – Ouverture de la seconde assemblée nationale, dite assemblée législative ; sa composition. – État des clubs ; leurs membres influens. – Pétion, maire de Paris. – Politique des puissances. – Émigration ; décrets contre les émigrés et contre les prêtres non assermentés. – Modification dans le ministère. – Préparatifs de guerre ; état des armées. .................................................................................................................... 5 CHAPITRE II ..........................................................................36 Division des partis sur la question de la guerre. – Rôle du duc d’Orléans et de son parti. – Les princes émigrés sont décrétés d’accusation. – Formation d’un ministère girondin. – Dumouriez, son caractère, son génie et ses projets ; détails sur les nouveaux ministres. – Entretien de Dumouriez avec la reine. – Déclaration de guerre au roi de Hongrie et de Bohême. – Premières opérations militaires. – Déroutes de Quiévrain et de Tournay. – Meurtre du général Dillon. ...............................................................................................................................36 CHAPITRE III.........................................................................58 Division dans le ministère girondin. – Le prétendu comité autrichien. – Décret pour la formation d’un camp de 20,000 hommes près Paris. – Lettre de Roland au roi. – Renvoi des ministres girondins ; démission de Dumouriez. – Formation d’un ministère feuillant. – Projets du parti constitutionnel ; lettre de Lafayette à l’assemblée. – Situation du parti populaire et de ses chefs ; plans des députés méridionaux ; rôle de Pétion dans les évènemens de juin. – Journée du 20 juin 1792 ; insurrection des faubourgs ; scènes dans les appartemens des Tuileries.................................................................................................................58 CHAPITRE IV .........................................................................99 Suite de la journée du 20 juin. – Arrivée de Lafayette à Paris ; ses plaintes à l’assemblée. – Bruits de guerre ; invasion prochaine des prussiens ; discours de Vergniaud. – Réconciliation de tous les partis dans le sein de l’assemblée, le 7 juillet. – La patrie est déclarée en danger. – Le département suspend le maire Pétion de ses fonctions. – Adresses menaçantes contre la royauté. – Lafayette propose au roi un projet de fuite. – Troisième anniversaire du 14 juillet ; description de la fête. – Préludes d’une nouvelle révolution. – Comité insurrectionnel. – Détails sur les plus célèbres révolutionnaires à cette époque ; Camille Desmoulins, Marat, Robespierre, Danton. – Projets des amis du roi pour le sauver. – Démarches des députés girondins pour éviter une insurrection...... 99 CHAPITRE V.........................................................................148 Arrivée des marseillais à Paris ; dîner et scènes sanglantes aux Champs- Élysées. – Manifeste du duc de Brunswick. – Les sections de Paris demandent la déchéance du roi. – Le roi refuse de fuir. – L’assemblée rejette la proposition d’accuser Lafayette. – Préparatifs de l’insurrection ; moyens de défense du château. – Insurrection du 10 aout ; les faubourgs s’emparent des tuileries après un combat sanglant ; le roi se retire à l’assemblée ; suspension du pouvoir royal ; convocation d’une convention nationale. ........................................................... 148 CHAPITRE VI ....................................................................... 179 Suite et fin de la journée du 10 aout. – Rappel du ministère girondin ; Danton est nommé ministre de la justice. – État de la famille royale. – Situation des partis dans l’assemblée et au dehors après le 10 aout. – Organisation et influence de la commune ; pouvoirs nombreux qu’elle s’arroge ; son opposition avec l’assemblée. – Érection d’un tribunal criminel extraordinaire. – État des armées après le 10 aout. – Résistance de Lafayette au nouveau gouvernement. – Décrété d’accusation, il quitte son armée et la France ; est mis aux fers par les autrichiens. – Position de Dumouriez. – Disposition des puissances, et situation réciproque des armées coalisées et des armées françaises. – Prise de Longwy par les prussiens ; agitation de Paris à cette nouvelle. – Mesures révolutionnaires prises par la commune ; arrestation des suspects. – Massacres dans les prisons les 2, 3, 4, 5 et 6 septembre. – Principales scènes et circonstances de ces journées sanglantes.............................................................................................................179 CHAPITRE VII......................................................................234 Campagne de l’Argonne. – Plans militaires de Dumouriez. – Prise du camp de Grand-Pré par les prussiens. – Victoire de Valmy. – Retraite des coalisés ; bruits sur les causes de cette retraite. ................................................. 234 NOTES ET PIÈCES JUSTIFICATIVES DU TOME DEUXIÈME. .........................................................................258 NOTE 1......................................................................................258 NOTE 2. ................................................................................... 260 NOTE 3. ....................................................................................261 NOTE 4.264 NOTE 5. 286 NOTE 6. 289 – 3 – NOTE 7......................................................................................291 NOTE 8. ....................................................................................292 NOTE 9.292 NOTE 10....................................................................................294 NOTE 11. .................................................................................. 302 NOTE 12. 304 NOTE 13.307 NOTE 14. 309 NOTE 15. 309 NOTE 16....................................................................................310 NOTE 17. 313 NOTE 18. 315 NOTE 19.323 NOTE 20. ..................................................................................324 NOTE 21....................................................................................327 NOTE 22.333 NOTE 23.334 À propos de cette édition électronique.................................338 – 4 – ASSEMBLÉE LÉGISLATIVE CHAPITRE PREMIER Jugement sur l’Assemblée constituante. – Ouverture de la seconde assemblée nationale, dite assemblée législative ; sa composition. – État des clubs ; leurs membres influens. – Pétion, maire de Paris. – Politique des puissances. – Émigration ; décrets contre les émigrés et contre les prêtres non assermentés. – Modification dans le ministère. – Préparatifs de guerre ; état des armées. L’Assemblée constituante venait de terminer sa longue et laborieuse carrière ; et, malgré son noble courage, sa parfaite équité, ses immenses travaux, elle était haïe comme révolution- naire à Coblentz, et comme aristocrate à Paris. Pour bien juger cette mémorable assemblée, où la réunion des lumières fut si grande et si variée, les résolutions si hardies et si persévérantes, et où, pour la première fois peut-être, on vit tous les hommes éclairés d’une nation réunis avec la volonté et le pouvoir de ré- aliser les vœux de la philosophie, il faut considérer l’état dans lequel elle avait trouvé la France, et celui dans lequel elle la lais- sait. En 1789, la nation française sentait et connaissait tous ses maux, mais elle ne concevait pas la possibilité de les guérir. – 5 – Tout à coup, sur la demande imprévue des parlemens, les états- généraux sont convoqués ; l’assemblée constituante se forme, et arrive en présence du trône, enorgueilli de son ancienne puis- sance, et disposé tout au plus à souffrir quelques doléances. Alors elle se pénètre de ses droits, se dit qu’elle est la nation, et ose le déclarer au gouvernement étonné. Menacée par l’aristocratie, par la cour et par une armée, ne prévoyant pas encore les soulèvemens populaires, elle se déclare inviolable, et défend au pouvoir de toucher à elle ; convaincue de ses droits, elle s’adressait à des ennemis qui n’étaient pas convaincus des leurs, et elle l’emporte, par une simple expression de sa volonté, sur une puissance de plusieurs siècles et sur une armée de trente mille hommes. C’est là toute la révolution ; c’en est le premier acte et le plus noble ; il est juste, il est héroïque, car jamais une nation n’a agi avec plus de droit et de danger. Le pouvoir vaincu, il fallait le reconstituer d’une manière juste et convenable. Mais à l’aspect de cette échelle sociale au sommet de laquelle tout surabonde, puissance, honneurs, for- tune, tandis qu’au bas tout manque jusqu’au pain indispensable à la vie, l’assemblée constituante éprouve dans ses pensées une réaction violente, et veut tout niveler. Elle décide donc que la masse des citoyens complètement égalisée exprimera ses volon- tés, et que le roi demeurera chargé seulement de leur exécution. Son erreur ici n’est point d’avoir réduit la royauté à une simple magistrature ; car le roi avait encore assez d’autorité pour maintenir les lois, et plus que n’en ont les magistrats dans les républiques ; mais c’est d’avoir cru qu’un roi, avec le souve- nir de ce qu’il avait été, pût se résigner, et qu’un peuple, qui se réveillait à peine, et qui venait de recouvrer une partie de la puissance publique, ne voulût pas la conquérir tout entière. L’histoire prouve en effet qu’il faut diviser infiniment les magis- – 6 – tratures
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