Vers un nouvel ordre économique en Europe : réponse à Wolfgang Hager - article ; n°3 ; vol.45, pg 721-736
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Description

Politique étrangère - Année 1980 - Volume 45 - Numéro 3 - Pages 721-736
Vers un nouvel ordre économique en Europe : réponse à Wolfgang Hager, par Horst Werner
L'auteur réfute les thèses développées par Wolfgang Hager dans Politique Etrangère (no 1/1979, nouvelle série) sur le comportement des entreprises allemandes et sur la nécessité dans laquelle serait la RFA d'orienter sa gestion économique dans un sens plus en accord avec la situation de ses principaux partenaires commerciaux. Les critères choisis - excédents des balances des paiements et commerciales - ne justifient pas selon H. Werner cette thèse et l'exigence d'adapter la politique allemande à celles des pays déficitaires ne tient pas compte de la situation actuelle qui exige de l'Allemagne de continuer à exporter ses capitaux afin de pouvoir accorder des crédits aux pays déficitaires ou en développement. Le modèle de l'économie mixte (France, Grande-Bretagne) n'est pas une solution pour la RFA. Seul le maintien de l'économie de marché et le libre-échange peuvent résoudre les graves problèmes posés par l'adaptation des structures aux données nouvelles de la conjoncture internationale, caractérisée par la hausse continue des prix pétroliers. Il faut se garder avant tout de la tentation facile de vouloir absorber le déficit créé par la facture pétrolière grâce à une inflation accélérée dans les pays industrialisés. La politique de l'Allemagne, refusant l'inflation et recherchant la stabilité monétaire est l'exemple à suivre.
Towards a new economic order in Europe, by Horst Werner
The author refutes the arguments developed by Wolfgang Hager in Politique Etrangère (no 1/1979 new series), on the behaviour of German companies and the necessity under which the GFR would be guiding its economic policy along the path followed by its principal trading partners. The criteria chosen - surplus balance of payments and surplus trade balance - do not justify this argument, according to H. Werner and the demand that German policy be adapted to that of countries showing a deficit, does not take into account the present situation which requires that Germany continue to export its capital so as to grant credits to countries showing a deficit or to developing countries. The model of a mixed economy (France, Great Britain) is not a solution for the German Federal Republic. The preservation of a market economy and a system of free trade alone can help to solve the serious problems created by the adaptation of structures to changes in the international situation, characterised by the continual increase of oil prices. One must avoid the temptation of trying to absorb the deficit created by the oil payments due to an accelerated inflation in industrialised countries. Germany's policy of rejecting inflation and seeking monetary stability is an example which should be followed.
16 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1980
Nombre de lectures 29
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Horst Werner
Vers un nouvel ordre économique en Europe : réponse à
Wolfgang Hager
In: Politique étrangère N°3 - 1980 - 45e année pp. 721-736.
Citer ce document / Cite this document :
Werner Horst. Vers un nouvel ordre économique en Europe : réponse à Wolfgang Hager. In: Politique étrangère N°3 - 1980 -
45e année pp. 721-736.
doi : 10.3406/polit.1980.3030
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/polit_0032-342X_1980_num_45_3_3030Résumé
Vers un nouvel ordre économique en Europe : réponse à Wolfgang Hager, par Horst Werner
L'auteur réfute les thèses développées par Wolfgang Hager dans Politique Etrangère (no 1/1979,
nouvelle série) sur le comportement des entreprises allemandes et sur la nécessité dans laquelle serait
la RFA d'orienter sa gestion économique dans un sens plus en accord avec la situation de ses
principaux partenaires commerciaux. Les critères choisis - excédents des balances des paiements et
commerciales - ne justifient pas selon H. Werner cette thèse et l'exigence d'adapter la politique
allemande à celles des pays déficitaires ne tient pas compte de la situation actuelle qui exige de
l'Allemagne de continuer à exporter ses capitaux afin de pouvoir accorder des crédits aux pays
déficitaires ou en développement. Le modèle de l'économie mixte (France, Grande-Bretagne) n'est pas
une solution pour la RFA. Seul le maintien de de marché et le libre-échange peuvent
résoudre les graves problèmes posés par l'adaptation des structures aux données nouvelles de la
conjoncture internationale, caractérisée par la hausse continue des prix pétroliers. Il faut se garder
avant tout de la tentation facile de vouloir absorber le déficit créé par la facture pétrolière grâce à une
inflation accélérée dans les pays industrialisés. La politique de l'Allemagne, refusant l'inflation et
recherchant la stabilité monétaire est l'exemple à suivre.
Abstract
Towards a new economic order in Europe, by Horst Werner
The author refutes the arguments developed by Wolfgang Hager in "Politique Etrangère" (no 1/1979
new series), on the behaviour of German companies and the necessity under which the GFR would be
guiding its economic policy along the path followed by its principal trading partners. The criteria chosen -
surplus balance of payments and surplus trade balance - do not justify this argument, according to H.
Werner and the demand that German policy be adapted to that of countries showing a deficit, does not
take into account the present situation which requires that Germany continue to export its capital so as
to grant credits to countries showing a deficit or to developing countries. The model of a mixed economy
(France, Great Britain) is not a solution for the German Federal Republic. The preservation of a market
economy and a system of free trade alone can help to solve the serious problems created by the
adaptation of structures to changes in the international situation, characterised by the continual increase
of oil prices. One must avoid the temptation of trying to absorb the deficit created by the oil payments
due to an accelerated inflation in industrialised countries. Germany's policy of rejecting inflation and
seeking monetary stability is an example which should be followed.POLITIQUE ÉTRANGÈRE / 721
DEBATS
VERS UN NOUVEL ORDRE
Horst WERNER ÉCONOMIQUE EN EUROPE ?
RÉPONSE A WOLFGANG HAGER
Durant ces dernières années, la politique économique de la
République fédérale d'Allemagne, et notamment certains de ses
principes de base, a été de plus en plus critiquée de la part de
l'étranger. Ces critiques portent surtout sur la « politique économique
allemande » qui vise davantage que d'autres pays industrialisés à maint
enir la stabilité monétaire. On demande alors, d'une façon plus ou
moins ouverte à la République fédérale, de pratiquer une politique
d'expansion inflationniste afin de conjurer les prétendus dangers défla
tionnistes que la ligne allemande ferait courir à l'économie mondiale.
L'idée que l'Allemagne devrait être la « locomotive » de la conjoncture
mondiale [1] s'accompagne de l'exigence selon laquelle les pays excé
dentaires devraient se rendre compte de la responsabilité qui leur
incombe pour remédier aux déficits des balances des paiements des
autres pays [2]. Sur le plan européen, l'obligation d'harmoniser les
politiques économiques, afin de créer des conditions pour le maintien
de taux de changes plus stables entre les monnaies des partenaires,
implique pourtant que l'Allemagne adapte son inflation à celle des
autres aussi longtemps que par rapport aux pressions des syndicats et
à la hausse des prix pétroliers le taux d'inflation des pays partenaires
constitue la donnée de base de la politique économique [3],
Depuis la relance du débat sur le « Nouvel Ordre » économique mond
ial [4], certains critiques remettent plus particulièrement en cause les
principes plutôt libre-échangistes de la politique commerciale allemande,
alors qu'ils font preuve de tolérance à l'égard des pratiques protection
nistes adoptées par la RFA dans un grand nombre de cas, par exemple
dans le cadre de la politique agricole commune de la CEE, dans les
secteurs de l'acier, du textile et de la construction navale.
Professeur à l'Institut d'économie politique de l'Université de Cologne. I POLITIQUE ÉTRANGÈRE 722
L'article de Wolfgang Hager, L'Allemagne, un commerçant hors du
commun [5], constitue une bonne illustration de ces critiques.
L'auteur dresse ici le tableau sans doute le plus complet des dangers
que la politique économique allemande fait courir aux autres. Il affirme
« qu'une capacité d'auto-régulation sociale » permet aux Allemands de
faire face à leur profond sentiment d'insécurité à l'égard du contexte
international, en engendrant un comportement économique surcompen
sateur ! Un tel comportement micro-économique aurait pour résultat,
sur le plan macro-économique, les forts excédents de la balance des
paiements courants et des devises (pp. 33-34). En outre, la « politique
déflationniste sauvage » (p. 40) de la Banque centrale (Deutsche Bun
desbank) renforcerait encore les effets négatifs d'une telle attitude sur
les partenaires commerciaux, et ceci à double titre :
— les excédents structurels de la balance des paiements courants de
l'Allemagne « exercent nécessairement une influence déflationniste
également structurelle sur le reste de l'économie mondiale » ;
— les excédents de la balance des paiements et les réserves monétaires
allemandes permettent d'autre part d'accroître le degré d'autonomie de
la politique économique, ce qui a pour corrolaire la diminution du degré
d'autonomie des partenaires dans la réalisation de leurs buts économi
ques et l'affaiblissement de leur capacité d'adaptation. Cette tendance
est d'autant plus dangereuse que ces pays n'ont pas les mêmes facultés
d'adaptation que l'Allemagne (pp. 33, 37, 44 et suite).
En résumé, l'auteur affirme que la politique économique allemande est
en partie responsable des problèmes que les partenaires ont à affronter
sur le plan de la croissance, de l'emploi et de l'inflation, et des diff
icultés qu'ils ont à les résoudre. Ces problèmes ne peuvent que favoriser,
selon M. Hager, les tendances protectionnistes qui mettent en danger le
bien-être, la sécurité nationale et l'intégration européenne et qui, en
conséquence, minent également les fondements de l'ordre économique
et la démocratie en République fédérale (pp. 34, 48 et suite). Il est
donc, toujours selon l'auteur, dans l'intérêt national de l'Allemagne,
et dans celui des perspectives de l'unification européenne, de procéder
à un examen critique des principes sur lesquels se fonde la politique
économique allemande (pp. 34, 48 et suite).
La thérapie proposée par M. Hager sur la base de cette analyse des
causes et des effets de la balance des paiements excédentaires de
l'Allemagne n'est pas toujours précise. Mais il est clair qu'elle préconise
indirectement l'abandon de la politique de stabilité monétaire. L'auteur
qualifie ainsi la diminution de la croissance de la circulation fiduciaire
de 1973 de « politique déflationniste sauvage 

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