C. W. Troll. Sayyid Ahmad Khan  ; n°2 ; vol.196, pg 225-226
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Revue de l'histoire des religions - Année 1979 - Volume 196 - Numéro 2 - Pages 225-226
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Publié le 01 janvier 1979
Nombre de lectures 10
Langue Français

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Alfred Morabia
C. W. Troll. Sayyid Ahmad Khan
In: Revue de l'histoire des religions, tome 196 n°2, 1979. pp. 225-226.
Citer ce document / Cite this document :
Morabia Alfred. C. W. Troll. Sayyid Ahmad Khan. In: Revue de l'histoire des religions, tome 196 n°2, 1979. pp. 225-226.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rhr_0035-1423_1979_num_196_2_6943Notices bibliographiques 225
réponse réformiste s'avéra inopérante, pour l'essentiel. Après la
deuxième guerre mondiale la société musulmane offrit, en riposte
à l'Occident, un visage « révolutionnaire », allant se durcissant à
mesure que croissait la pression extérieure. Certaines évolutions sont
inévitables, et nul obstacle ne les empêchera d'aboutir. Le rapporteur
conclut sur Г « effraction de la conscience musulmane classique » que
vivent les sociétés islamiques de nos jours.
Les débats qui font suite à chacune des interventions sont souvent
passionnés et de haute tenue. Ils illustrent combien tout ce qui
touche à l'Islam contemporain suscite d'échos en chacun d'entre nous.
Bon ouvrage d'initiation.
Alfred Morabia.
Christian W. Troll. — Sayyid Ahmad Khan. A reinterpretation
of muslim theology, New Delhi, Vikas Publishing House, 1978, 384 p.
— Le réformisme musulman dans l'Inde du xixe siècle n'a guère
retenu l'attention des islamologues français. La contribution de
M. T... est de celles qui ne doivent pas passer inaperçues.
S'intéressant aux thèses, révolutionnaires pour l'époque, de
S. A. Khan (1817-1898), un des plus éminents penseurs que l'Inde
musulmane nous ait donnés, l'A. nous rend attachante la personnalité
de cet homme qui, issu d'un milieu traditionnel, n'hésita pas à saisir
à bras le corps les problèmes que posait à sa religion le double défi
du modernisme et de la critique scientifique des Ecritures. Tout en
restant très attaché à l'Islam dont, à nul moment, il ne mit en doute
la supériorité sur les autres « lectures » du message céleste, S. A. K... ne
manqua pas de bousculer nombre d'idées reçues de l'époque, consi
dérées par la masse de ses coreligionnaires comme d'intangibles
dogmes de la « Religion de Vérité ». Bien plus, notre penseur eut la
grande honnêteté de revenir sur des thèses qui avaient été siennes,
et qui lui apparurent, au cours de son développement intellectuel,
dépassées.
La Bible (Ancien et Nouveau Testaments), nous dit-il, n'a été ni
altérée ni corrompue. Toutefois, certains de ses passages ont pu ne
point nous parvenir, et d'autres restent obscurs. Cette intégrité des
Ecritures préislamiques leur assure une place de choix dans l'économie
du Message reçu par Muhammad ; et la validité de leur enseignement
moral n'est pas contestée. La révélation divine n'a nul besoin de la
médiation d'un ange : son contenu est insufflé à l'imagination des
prophètes, et ceux-ci l'expriment avec leur propre langage. A cet
égard, les vues de S. A. K... rejoignent singulièrement celles des
falâsifa du Moyen Age. L'abrogation (naskh) est simplement le
terme de la période où une prescription légale était opérante, confo
rmément à la volonté divine. L'Islam moderne a un pressant besoin
d'une nouvelle réflexion théologique, d'un nouveau 4lm al-kalâm
qui sache répondre aux exigences scientifiques des temps nouveaux. 226 Bévue de l'Histoire des Religions
II faut repenser l'exégèse du Coran et la science du Hadith, à la
lumière des progrès accomplis par le savoir humain. A ce propos,
S. A. K... se livra à une critique très serrée des traditions prophét
iques, dont peu échappèrent à l'acribie de son jugement. Telles sont
les obligations qui incombent, impérativement aux adeptes de l'Islam,
lesquels ont le privilège, et la lourde charge, de démontrer que la
religion prônée par Muhammad est celle de la nature et de la raison.
Toute exégèse coranique se doit concevoir en conformité avec la
« loi de la nature » ou « loi des causes et effets », que Dieu a instituée
pour régir l'univers à tout, jamais. D'où la circonspection de notre
penseur à l'égard des miracles, des anges, de la résurrection des corps ;
somme toute de ce qui ressortit au surnaturel. Le don de prophétie
inné, c'est l'accomplissement de l'âme rationnelle, c'est l'intellect
ayant atteint son apogée ; et tout homme en est, peu ou prou, doté.
Le message de Muhammad, purifié de ses scories, est parfait : il est
celui qui a été le plus loin dans la définition d'un credo monothéiste,
unitaire ; ce 4lm at-tawhîd dont il fait la substance même de l'Islam.
Le critère de la foi est la croyance en un Dieu un et unique ; et non
la simple acceptation du message muhammadien. Dieu, absolument
transcendant, dépourvu d'attributs, ne saurait être — et n'a pas
à être — connu. La vision de l'Eternel, promise aux Bienheureux,
sera purement spirituelle. Créateur de l'univers, Dieu n'intervient plus
dans le cours des événements. Ce qui fait dire à M. T... que le Dieu
de S. A. K... est davantage un Dieu de l'univers qu'un Dieu de
l'histoire des hommes. L'homme jouit d'un total libre arbitre ; et
le Seigneur est en droit de lui promettre récompenses et châtiments.
En conclusion de l'exposé des doctrines du grand réformiste
indien, l'A. se livre à une judicieuse comparaison entre les thèses de
S. A. K... et celles de son contemporain plus jeune, l'Egyptien
Muhammad 'Abduh (1849-1905). Nombre de similitudes frappantes,
mais encore plus de divergences sont mises en relief.
Dans une seconde partie de son ouvrage, M. T... nous propose
(pp. 231-351) une sélection de textes rédigés par S. A. K... et se
rapportant à son credo, traduits en anglais.
La lecture de ce livre sera d'un grand profit.
Alfred Morabia.
The Ilâhï Nâma or Book of God of F arid al-Dïn 'Attar translated
from the Persian by John Andrew Boyle with a Foreword by
Annemarie Schimmel, Manchester University Press, 1976-1977,
xxii + 392 p. (« Persian Heritage Series »). — La vie du poète mys
tique persan Farid ad-Dïn 'Attâr couvre approximativement une
bonne partie du vie siècle de l'hégire (xne de notre ère) et déborde
peut-être sur le suivant. En Europe, l'étude la plus poussée des
idées qui se font jour dans son œuvre est l'ouvrage capital de Hellmut

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