De l origine sacré des nombres, Solange Chopplet, Août 2003 Pour ...
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De l'origine sacré des nombres, Solange Chopplet, Août 2003 Pour ...

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_______________
Document issu du site
www.enseignement-et-religions.org
– 2006
1/6
www.enseignement-et-religions.org/
_______________
D
e l’origine sacré des nombres, Solange Chopplet, Août 2003
Pour revenir à la séquence pédagogique, cliquez ici.
2 - ANALYSE DE QUELQUES CHIFFRES A CARACTERE SACRE
2.1) Un
L'un est tout à la fois l'expression du caractère unique, mais aussi de l'unicité c'est pourquoi il est le
chiffre par excellence de dieu ou disons plus largement du divin. Paradoxalement, il est le plus simple et
en même temps le plus inexprimable de tous les chiffres. Que peut-on dire de ce qui résiste
nécessairement à toute analyse ? En outre il entretient une relation dialectique avec le tout puisqu'en
tant qu'indivisible (le tout), celui-ci est un mais il en est aussi la plus petite composante. Du reste le mot
univers ne rappelle-t-il pas ce jeu puisqu'il signifie, lui est le tout, ce qui est « tourné vers l'Un » ? Aussi
l'Un est-il symbole de perfection et ce faisant de Dieu comme ne manque pas de le souligner Saint
Athanase :
« Comme il n'y a qu'une Nature et qu’un Ordre pour toutes choses, nous devons
conclure qu'il n'y a qu'un Dieu, artiste et ordonnateur et, de l'Unité de l'Ouvrage,
déduire celle de l'Ouvrier. » « Le Dieu des Chrétiens est le Dieu UN ».
A ce propos, un rapprochement avec Descartes n'est pas sans intérêt puisqu'il montre qu'au XVIIème
siècle, les mathématiques étaient toujours considérées comme susceptibles de mener à Dieu. A ce
propos le philosophe écrivait au Père Mersenne dans une lettre du 15/4/1630 :
« Mais je ne laisseray pas de toucher en ma Physique [c'est-à-dire Le Monde]
plusieurs questions métaphysiques, et particulièrement celle-cy : Que les vérités
mathématiques, lesquelles sont nommées éternelles, ont esté establies de Dieu et
en dépendent entièrement aussy bien que tout le reste des créatures. C'est en effet,
ajoutait-il, parler de Dieu comme d'un Juppiter ou Saturne et l'assujettir au Stix et
aux destinées, que de dire que ces vérités sont indépendantes de luy. Ne craignés
point, je vous prie, d'assurer et de publier partout, que c'est Dieu qui a establi ces
lois en la nature, ainsy qu'un Roy establit des lois en son royaume.»
Symbole du Tout, l'Un l'est aussi, par voie de conséquences de l'infini, ce qui confine à un apophatisme
condamnant tout discours sur Dieu comme l'est du reste le discours sur le chiffre lui-même. Or ceci n'est
pas sans rappeler les fameuses querelles du XVIIème siècle à propos du calcul infinitésimal dont
l'introduction souleva des oppositions qui étaient bien plus d'ordre théologique que logique, puisqu'il
s'agissait selon les propos du Père Malebranche de
« faire comprendre plus distinctement comment un
esprit fini peut apercevoir l'infini »
(De la Recherche de la Vérité, Pléïade. T.1 p. 464).
Fermons la parenthèse non sans avoir remarqué que le passage de la perfection du fini à l'infini n'avait
pas été non plus sans résistance d'autant que l'indéfini menaçait alors la perfection de Dieu.
2.2) Le nombre 2
Premier nombre pair, celui-ci est en tant que pair, féminin et constitue avec le
un
une dialectique de
l'altérité dont la dynamique est à l'origine de toute multiplication. Celle-ci ne s'opère-t-elle pas en effet
par le dédoublement ? Penser n'est-ce pas du reste comparer pour distinguer ? Or comparer induit la
séparation mais aussi la relation de sorte qu'un être n'est connaissable que par son contraire, ce qui
appliqué à Dieu définit celui comme la coexistence des contraires.
« Dieu est jour et nuit, hiver et été, guerre et paix, abondance et disette ; il se transforme comme le feu »
écrit Philolans, disciple de Pythagore.
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