Tertullien. Les spectacles (De spectaculis)  ; n°3 ; vol.206, pg 312-313
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Revue de l'histoire des religions - Année 1989 - Volume 206 - Numéro 3 - Pages 312-313
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Publié le 01 janvier 1989
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Langue Français

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Pierre Nautin
Tertullien. Les spectacles (De spectaculis)
In: Revue de l'histoire des religions, tome 206 n°3, 1989. pp. 312-313.
Citer ce document / Cite this document :
Nautin Pierre. Tertullien. Les spectacles (De spectaculis). In: Revue de l'histoire des religions, tome 206 n°3, 1989. pp. 312-313.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rhr_0035-1423_1989_num_206_3_1814Noies bibliographiques 312
ments en faveur d'une datation tardive, repris par la traductrice
dans sa postface, ne m'ont pas paru plus convaincants sous sa plume
que sous celle de ses prédécesseurs ?
André Mehat.
Tertullien, Les spectacles (De spectaculis), introduction, textique
critique, traduction et commentaire de Marie Turcan, Paris, Editions
du Cerf, 1986, 19 cm, 368 p. (« Sources chrétiennes », 332), 207 F. —
Tertullien a écrit ce traité pour détourner les chrétiens des nombreux
spectacles qui étaient offerts au public de son temps. Il ne s'en prend
pas seulement aux représentations théâtrales et aux combats de
gladiateurs, qui avaient déjà provoqué la réprobation de plusieurs
consciences païennes par leur obscénité ou cruauté, mais il étend son
indignation aux concours sportifs du stade et aux courses hippiques
de l'amphithéâtre : toutes ces manifestations ont à ses yeux partie
liée avec l'idolâtrie et l'immoralité. Tels sont les principaux griefs
qu'il leur adresse en donnant beaucoup d'exemples et en nous appor
tant par là de précieux renseignements sur les usages de son temps.
Dans l'Introduction, Mme Turcan présente la tradition manusc
rite et imprimée du texte, dégage la structure de l'ouvrage, puis
discute sa date, qu'elle place en 197, juste après VApologeticum.
Concernant les sources, elle réagit à bon droit contre la thèse outran-
cière de C. Azéza, qui voit partout la marque du judaïsme. Beaucoup
plus vraisemblable, et effectivement très visible, est l'influence des
moralistes païens et de la tradition chrétienne. Mme Turcan évoque
en particulier un passage du Discours aux Grecs de Tatien où se trou
vaient déjà réunis plusieurs des thèmes développés par Tertullien.
Il faut aussi compter avec les ouvrages disparus. Tertullien n'est pas,
même en théologie, « une sorte d'aérolithe d'une originalité éton
nante », comme l'a écrit Danielou, imprudemment cité p. 53, et qui,
toujours pressé, a dans ce cas comme dans beaucoup d'autres parlé
avant d'avoir bien regardé, h1 Adv. Valentinianos n'est pas le seul
traité où Tertullien pille un prédécesseur. Plus on avance dans la
fréquentation de son œuvre en étant familier des écrivains grecs
du ne et du ine siècle, plus on est frappé des emprunts qu'il leur fait,
ou, quand il ne dépend pas directement de ceux dont les ouvrages
sont conservés, il est facile de voir par de bons indices qu'ils ont une
source commune, qui se laisse même souvent identifier. L'exemple
de VAdv. Hermogenem est connu, et l'on peut affirmer, preuves en
main, qu'il en va de même pour le livre III de VAdv. Marcionem et
très probablement pour les autres livres du même ouvrage, pour
Y Adv.. Iudaeos (même une fois débarrassé de ses interpolations),
YAdv.Praxean, le De carne Christi, le De pudicitia, le De baptismo
et au moins une bonne partie du De anima (en dehors de ses emprunts
au médecin Soranos décelés par Waszink). Tertullien a pour lui son
Revue de l'Histoire des Religions, ccvi-3/1989 Notes bibliographiques 313
style et son brio, mais sa théologie et le plus souvent aussi sa document
ation sont de seconde main.
Le texte du De spectaciilis est transmis par un seul manuscrit
complet, VAgobardinus de Lyon. Un bon nombre de ses fautes avait
été déjà corrigé par les éditeurs précédents, notamment par E. Casto-
rina (1961), qui a bénéficié du témoignage de quelques autres feuillets
découverts dans l'intervalle au Vatican et à Leyde. Venant elle-même
après la publication du précieux Index de Glaesson et possédant aussi
un sens affiné du latin, Mme Turcan fait faire un nouveau progrès
par son édition. La traduction est remarquable de précision et
d'aisance. Le commentaire détaillé qui l'accompagne justifie le texte
adopté, quand c'est utile, et s'emploie surtout à l'éclairer par une
connaissance approfondie de la vie quotidienne de cette époque
d'après les témoignages littéraires et les realia archéologiques. Par
sa richesse et son intérêt, il prend place parmi les meilleurs comment
aires qui aient été écrits sur un ouvrage de Tertullien.
Pierre Nautin.
Eusèbe de Césarée, La Préparation évangélique, Livres XIV-XV,
introduction, texte grec, traduction et annotation, par Edouard
des Places, s.j., « Sources chrétiennes », n° 338, Paris, Les Editions
du Cerf, 1987, 450 p., 290 F. — Les livres XIV et XV sont les derniers
de La Préparation évangélique et achèvent l'examen de la philosophie
grecque, dont Eusèbe prétend montrer les contradictions . et les
erreurs. Sa méthode reste la même : il a recours aux témoignages des
philosophes eux-mêmes, dont il agence avec habileté de nombreux
extraits. Son propos n'est pas exclusivement polémique. Il professe
une grande admiration pour quelques-uns de ces philosophes, Platon
et ceux qui se réclament de lui, notamment. Son intention est apolo
gétique : il veut prouver la supériorité des théologiens et prophètes
hébreux, attestée par l'accord et la stabilité qu'il attribue à leurs
croyances, « depuis les débuts de l'humanité », jusqu'à l'enseignement
chrétien, et justifier la préférence pour les « écrits des Barbares »,
au détriment de la « noble philosophie » des Grecs. Le préambule
du livre XV résume l'entreprise de tout l'ouvrage, avant d'annoncer
le traité suivant, La Démonstration évangélique, qui a pour objet, elle,
de répondre à une autre critique : pourquoi la conversion à la sagesse
des Hébreux, à leurs oracles divins, n'entraîne-t-elle pas l'adoption
de la loi en vigueur chez les Juifs ?
Dans le livre XIV, Eusèbe s'en prend aux « physiciens », avec le
projet de mettre en lumière leurs divisions et la « vanité de leurs
études ». Il donne d'abord la parole à Platon, attaquant ses devanciers
dans le Théétète et le Sophiste, puis fait état des dissensions entre les
successeurs de Platon, des a innovations » aboutissant à modifier
plusieurs fois les doctrines de l'Académie. A cette fin, il cite de longs
Revue de l'Histoire des Religions, ccvi-3/1989

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