Institutions religieuses traditionnelles et Messianismes modernes à Fiji - article ; n°1 ; vol.4, pg 3-30
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Description

Archives des sciences sociales des religions - Année 1957 - Volume 4 - Numéro 1 - Pages 3-30
28 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1957
Nombre de lectures 15
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

Jean Guiart
Institutions religieuses traditionnelles et Messianismes
modernes à Fiji
In: Archives des sciences sociales des religions. N. 4, 1957. pp. 3-30.
Citer ce document / Cite this document :
Guiart Jean. Institutions religieuses traditionnelles et Messianismes modernes à Fiji. In: Archives des sciences sociales des
religions. N. 4, 1957. pp. 3-30.
doi : 10.3406/assr.1957.1675
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/assr_0003-9659_1957_num_4_1_1675INSTITUTIONS RELIGIEUSES
TRADITIONNELLES
ET MESSIANISMES MODERNES FIJI
et sociologique ont présupposé du est schéma représentée de Polynésie partie charpentiers centraux centre chefferie moins beaucoup joué et orientale nombreux est le ses géographique Dans Tonga unité de rôle par politique valable clans navigateurs plus Viti la le zone auteurs souple partie héréditairement chef culturelle Levu Malheureusement de que héréditaire de la politique contacts occidentale déjà Les principal île pour ont structure Mais de régions les si décrit île les est du permanents clans on spécialisés sociétés au de politique beaucoup moment qui oublie la on cours Viti de ont société de ne prêtres côtières Levu du souvent été vis-à-vis dispose entre des plus nobles siècle étudiées aristocratique disparaissent la districts subsistent sur souple la de structure aucune dernier de hérauts Mélanésie les préciser sont la que occidentaux grandes collectivité celles et la politique dans analyse prêtres fijienne Autour que notion on et qui îles ce la
Pourtant la géographie permettait de définir des zones écologies
assez divergentes et on aurait pu inquiéter des répercussions possibles
de ces différences sur la société humaine Au centre un relief tourmenté
recouvert une végétation exubérante ouest des collines savane
maigre érodées ravagées annuellement par les feux sur la frange orien
tale la forêt humide faisant place aux plaines alluviales et aux deltas
hui utilisés pour élevage ou la canne sucre hui si
aristocratie fijienne vit largement le niveau existence du peuple est
bas est ouest où les meilleures terres ont dû être affermées aux
Indiens ou la Compagnie coloniale que les Fijiens sont les plus misé
rables ainsi que dans le centre mais là par simple manque de ressour
ces
Sur le plan religieux ensemble des modalités du culte des ancêtres
constituait un des principaux fondements de la vie sociale et personnelle
Pour le lecteur fran ais cf M.) Les Castes Paris 1936 Sinon la meilleure
introduction Fiji est ROTH K.) Fijian way of life Londres 1953 DE SOCIOLOGIE DES RELIGIONS ARCHIVES
II établissait en quelque sorte sur deux plans un plan théologique ou
mythologique et un plan quotidien Est-ce une opposition entre le mythe
ou du moins certaines formes de mythe et le rite De fa on plus précise
on arriverait opposer les mythes qui déterminent un rituel et ceux qui
en déterminent aucun Ces derniers ne sont pas les moins importants
est en définitive eux qui dans la mesure où on les systématisera en les
magnifiant permettront ensemble social organiser une tentative
échapper aliénation coloniale Notre propos est étude de cette
tentative
Au niveau des concepts locaux la contradiction que nous venons de
signaler se ramène celle entre kalou vu et kalou
Le Kalou vu est le dieu autour duquel est constitué un cycle mythique
11 ne fait pas objet un cuIte organisé sinon au niveau politique le plus
élevé comme dieu de la guerre pour un de ces roitelets qui au cours du
dix-neuvième siècle se disputèrent les régions maritimes de archipel et
lui offraient des sacrifices humains
Le Kalou dieu lui aussi représente un ancêtre précis dont le per
sonnage est encore dans les mémoires Ce peut être le père défunt On se
sent encore assez de liens de chair avec lui pour lui adresser un véritable
culte personnel il est proche de vous collectif il agit de ancêtre
du clan qui bénéficie alors de la dévotion rétribuée un prêtre la
fonction héréditaire bête)
Le mort est pas senti comme un étranger même il est redouté
Mais ici intervient une nouvelle contradiction propos du concept de la
résidence des morts On les sait dans la brousse proximité de habitat
des vivants Mais en même temps on les dit partis au loin dans île mythi
que de Bulotu ouest pays origine des principaux Kalou vu Pour
rendre les morts suivent les lignes de crête par un chemin qui leur est
propre et dit sala ni alo cela au lieu où iisplon geront dans la
mer pour rejoindre Bulotu
Malgré assimilation des morts aux dieux les Kalou vu étant que
des morts trop éloignés dans le souvenir les relations entre les morts et
la société des vivants paraissent varier beaucoup selon les lieux selon que
tel Kalou ou pas de prêtres
Ndenggei
Le Kalou vu le plus important est Ndenggei le dieu serpent maître
de la Montagne de Nakauvandra considéré au moins comme le plus ancien
des dieux celui que on pla ait origine de Fiji Il était honoré nous
dit Deane 2) que par les gens de Kauvandra Viti Levu Ndenggei est
DEANE W.) Fijian Society Londres 1921 Pourtant au milieu du dix-neuvième siècle
des informations missionnaires font état de sacrifices humains offerts Ndenggei Somosomo
sur île de Taveuni INSTITUTIONS RELIGIEUSES ET MESSIANISMES FIJI
un dieu dont la puissance applique en permanence au cosmos étant le
maître du tonnerre et du tremblement de terre On dit il réclamait des
offrandes de chair humaine
Le cas de Ndenggei nous intéresse parce que ce dieu prit un relief
particulier une personnalité plus intense au moment de la christianisa-
tion devenant le symbolisme un paganisme qui cherchait ne pas
mourir
Le récit de arrivée légendaire de Ndenggei Fiji ne nous importe
ici en sa deuxième partie 3)
Il arriva Vunda sur la côte ouest de Viti Levu accompagné appa
remment par des gens aussi haut rang et une suite importance
Ndenggei lui-même monta Nathiiau presque extrême pointe nord
de Viti Levu juste en dessous du district de Rakiraki est un pays de
savanes et le bois uvre doit être ramené bras depuis les chaînes
montagneuses mais partout il des bosquets de Pandanus dont le
nom fijien est vandra Ses tiges sont de piètre valeur et remplies de moelle
mais néanmoins utilisables pour la construction habitations temporaires
Kau est le terme générique pour tout ce qui est bois uvre et en défi
nitive Nakauvandra signifie poteaux de pandanus est le nom de la
chaîne montagneuse au nord de île où est la grotte de Ndenggei sous sa
forme de serpent dont les mouvements provoquent le tonnerre et il
se retourne les tremblements de terre
Le mythe de Ndenggei dieu est rapporté en détail par Sir Basil
Thomson En voici les termes
Ndenggei est le dieu suprême parmi tous les Kalou vu divinités
originelles et son autorité était reconnue par ensemble de Viti Levu
et des îlots en marge ainsi que par la partie occidentale de Vanua
La plus ancienne tradition dans laquelle apparaît son nom fait état de
lui comme un des premiers immigrants venus avec Lutu-na-somba-
somba mais sa réputation dépassa de beaucoup celle de ses compagnons
Tant de mythes étaient rassemblés autour de son nom arrivée
des premiers missionnaires il apparaissait comme la contre-partie de
Zeus lui-même Sous la forme de serpent python il était lavé dans une
caverne de la montagne de Kauvandra au-dessus de Rakiraki et quand il
se retournait la terre tremblait énormes offrandes de nourriture lui
étaient faites par les gens de Rakiraki Plusieurs centaines de porcs et
de tortues étaient portés entrée de la caverne dont les prêtres appro
chaient en rampant sur leurs genoux et leurs coudes Un des prêtres
entrait alors dans la grotte pour dire la demande Si était pour une bonne
récolte ignames il réapparaissait tenant un fragment ignames que le
dieu lui aurait donné il agissait obtenir de la pluie le prêtre arrivait
trempé si on désirait une victoire un brandon était jeté dehors en
marque de ce que ennemi serait consumé ou on entendait un bruit de
heurts de massue autant de fois il aurait ennemis tués
Cf THOMSON Sir BASIL The Fijians study of the decay of custom Londres 1908 ARCHIVES DE SOCIOLOGIE DES RELIGIONS
En dehors des limites de son propre district Ndenggei avait pres
que aucun temple et pratiquement aucun culte ne lui était rendu quoique
occasion de la grande sécheresse de 1838 le roi Tanoa de Mbau lui
envoya des offrandes propitiatoires ailleurs même Rakiraki un chant
pl

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