L histoire religieuse de la Révolution française dans le cadre diocésain - article ; n°87 ; vol.20, pg 216-230
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Revue d'histoire de l'Église de France - Année 1934 - Volume 20 - Numéro 87 - Pages 216-230
15 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1934
Nombre de lectures 16
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Eugène Lavaquery
L'histoire religieuse de la Révolution française dans le cadre
diocésain
In: Revue d'histoire de l'Église de France. Tome 20. N°87, 1934. pp. 216-230.
Citer ce document / Cite this document :
Lavaquery Eugène. L'histoire religieuse de la Révolution française dans le cadre diocésain. In: Revue d'histoire de l'Église de
France. Tome 20. N°87, 1934. pp. 216-230.
doi : 10.3406/rhef.1934.2690
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rhef_0300-9505_1934_num_20_87_2690RELIGIEUSE L'HISTOIRE
DE LA RÉVOLUTION FRANÇAISE
DANS LE CADRE DIOCÉSAIN
III.IL I. Révolution temps. L'esprit Les La limites division du (1760-1" sujet. du sujet. mai — 1789). Limites Première — dans Deuxième partie l'espace. : partie la — Préparation Limites : la Décompositdans de le la
ion, le schisme et la persécution (mai 1789-juillet 1794). — Troisième
partie : Vers le Concordat (1794-1804).
IV. Bibliographie.
L'ESPRIT DU SUJET
II est superflu sans doute de faire ressortir l'importance
capitale que peuvent revêtir de bonnes monographies locales
de la Révolution, au point de vue religieux. Elles constituent
assurément le meilleur moyen d'instaurer enfin la vérité
dans l'histoire de cette période, centre autour duquel tour
nent encore les vicissitudes morales et sociales du monde mo
derne. Personne n'ose plus contester que cette histoire soit à
reprendre à peu près tout entière, ou tout au moins à enrichir
de considérations nouvelles. C'est à peine si l'on a commencé
à la dégager, d'une part, des généralisations hâtives, d'autre
part des polémiques et des a priori. On n'a pas encore établi
non plus avec la largeur et la profondeur désirables, le pro
cessus qui relie, d'une nécessité congénitale, la Révolution à
l'époque précédente. Il est aussi urgent que difficile de sup
primer les abrupts dans l'explication du grand bouleverse
ment.
Cependant il serait injuste de méconnaître les efforts faits
çà et là pour approfondir la connaissance, sinon des événe
ments, sur quoi il est élémentaire et relativement aisé de
s'entendre, mais des idées et des mœurs. La Revue d'histoire
de l'Église de France met à signaler ces essais une attention
et un soin qui sont le plus souvent mérités. Mais ne pour
rait-on dire de ces études particulières, si nombreuses et si
consciencieuses, qu'elles n'exploitent dans la plupart des
cas que des matériaux épars, en partie d'excellente qualité,
mais insuffisamment préparés à servir la grande synthèse
définitive ? Or il reste vrai, même en histoire, qu'il n'est de l'histoire de la révolution dans le cadre diocésain 21J
science que du général. Sans doute est-il plus ardu d'y at
teindre que dans tout autre domaine. Mais l'histoire n'ayant
d'autre ambition que de reproduire le tableau fidèle de la vie
d'autrefois, doit l'épouser dans sa fluidité et sa complexité;
les écueils et les difficultés de l'entreprise en feront une œu
vre passionnante entre toutes.
Ce ne peut être que le fruit d'une longue patience ordonn
ée, dirigée, soumise aux efforts convergents, sous peine de
voir les résultats des chercheurs demeurer peu utiles, à l'état
de curiosités, voire d'anecdotes. Tant de labeur désintéressé
ne peut indéfiniment avorter. Il doit servir, servir utilement
et bâtir. La prospection des filons du passé doit, pour être
féconde, obéir à un plan. L'idéal, c'est de tailler chacun sa
pierre, en toute probité, sans perdre jamais de vue la place
qu'elle doit et peut occuper dans l'édifice. Le détail n'a dé
sens et de réalité vivante qu'en rapport et connexion avec
l'ensemble. Il est bon que les travailleurs d'histoire, sans rien
perdre de leur ténacité, ni de leur flair, ni de leurs goûts,,
soient animés de l'esprit d'équipe; ce qui est tout autre chose
que l'esprit de parti, et n'admet que des instruments loyaux,
et des matériaux éprouvés.
Combien ces postulats du progrès scientifique s'imposent
plus impérieusement encore, s'il s'agit de tracer, avec la clar
té de l'évidence, de la vérité laborieusement acquise, les l
inéaments complexes du plus gigantesque mouvement d'idées
et de passions qui ait agité, sur le plan humain, le monde ci
vilisé !
Ces lignes n'ont pas d'autre objet que de proposer quelques
réflexions générales, relatives à la méthode, et propres à éta
blir, entre les chercheurs appliqués à l'étude de la période
révolutionnaire, un consensus efficace. Il serait donc vain de
chercher ici, soit un palmarès de travaux modèles, encore
moins une bibliographie, soit une recension des sources, faite
ailleurs avec une compétence et une abondance qui ne lais
sent rien à désirer. Souhaitons ardemment que bientôt cha
cun des diocèses de France puisse se parer d'une bonne et
définitive histoire des temps révolutionnaires. Quelle merv
eilleuse perspective ouverte sur la plus nécessaire des syn
thèses !
LES LIMITES DU SUJET
Pour qu'une étude particulière remplisse toutes ses pro
messes, il importe d'abord d'en bien délimiter le domaine. U
faut que le cadre en soit ni trop restreint ni trop étendu. Le
bien remplir, grâce à un judicieux emploi, aussi exhaustif REVUE D'HISTOIRE DE L'ÉGLISE DE FRANCE 218
que possible, des documents, ne doit pas imposer une tâche
inadéquate aux forces d'un homme. D'autre part, il faut évi
ter de trop disperser et fragmenter les images du grand. dra
me, et de ne le refléter que dans une sorte de miroir brisé,
d'où il serait malaisé d'en concevoir l'unité. Il est donc d'une
importance primordiale de se fixer les bornes convenables
dans le temps et dans l'espace.
Limites dans
On peut s'en tenir au diocèse. Mais encore quelle circon
scription diocésaine faut-il adopter ? Celle de l'Ancien Ré
gime ? de la Constitution civile ? du Concordat ? ou bien enfin
la circonscription actuelle ? Chacune offre des avantages,
comme des inconvénients.
Le diocèse d'Ancien Régime reste inscrit dans la survivance
des appellations, et même, en beaucoup d'endroits, dans cer
taines traces évocatrices encore des mœurs et des habitudes;
il est aussi vrai de dire, au reste, que ces vestiges sont rares,
frustes, et s'effacent chaque jour. Quoiqu'il en soit, l'étude
que nous envisageons doit nécessairement commencer par le
tableau de la vie religieuse dans le cadre episcopal d'Ancien
Régime. Quant aux évêchés concordataires avec leur nomenc
lature réduite, soixante sièges dans les frontières de la Gaule
antique, ils ne sont pas sans évoquer le plus souvent les pagi
de l'ancienne France et les cités gallo-romaines. Enfin la ci
rconscription actuelle, qu'on peut en gros qualifier de dépar
tementale, en négligeant quelques rares exceptions, fait coïn
cider presque toujours le diocèse d'aujourd'hui avec celui de
l'époque proprement révolutionnaire, de 1790 à 1802, et cela
depuis 1822. On ne peut négliger des habitudes nées d'un fait
général plus que centenaire. De plus, la première formation
des archives départementales, étant contemporaine de l'or
igine de cette division, fournit une raison capitale de s'y tenir.
La meilleure solution paraît donc être, de prendre pour sujet
géographique le diocèse tel qu'il est de nos jours.
Mais il en découle un travail préliminaire minutieux : re
porter sur la carte en vigueur les parties des anciens diocè
ses qui sont entrées dans la circonscription actuelle, détermi
ner les interférences extrêmement diverses du cadre religieux
avec les cadres administratifs et judiciaires. On sait combien
ees cadres étaient compliqués avant 1789. Il est nécessaire de
débrouiller, pour chaque diocèse, cet écheveau où chevauchent
et se compénètrent les ressorts de gouvernements, d'inten
dances, de généralités, de juridictions tant civiles qu'ecclé
siastiques. Par exemple, le diocèse actuel de Beauvais, dé- l'histoire de la révolution dans le cadre diocésain 219
membr

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