Pol 4213 23 février 2006 un procès de nuremberg pour le communisme
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POL 4213 23 février 2006 Un procès de Nuremberg pour le communisme ? Des débats sur le totalitarisme auLivre noir e (2 partie) 1. Trotski, Lénine et la terreur  La terreur, on l’a vu, apparaît comme l’un des traits marquants de la révolution puis du régime soviétique. On peut toutefois distinguer, selon Werth, des cycles distincts à cet égard : d’abord, un cycle léniniste qui couvre grosso modo les années 19181921, puis un cycle stalinien qui s’ouvre à la fin des années 1920 et se poursuit, avec des modulations, jusqu’à la mort du dictateur en 1953. Sur le plan historique, le second cycle est celui qui a attiré le plus l’attention, en raison de son ampleur et surtout de son apparente irrationalité. Mais le premier cycle apparaît plus intéressant sur le plan idéologique, en ce sens que le recours à la violence y est pleinement assumé. Au cours de cette période, Lénine et Trotski prônent ouvertement la terreur et la dictature. Ces années voient en effet un flot de décrets officiels relatifs à la répression: prise d'otages, exécutions massives et sans procès, ouverture de camps de concentration. Lors du second cycle, les choses se font de manière plus hypocrite, comme lors des procès truqués de dirigeants bolcheviks.  L'un des apologistes les plus convaincus de la terreur sera, de façon à première vue surprenante, Trotsky. En 1905, en effet, il avait dénoncé la conception léniniste du parti, arguant qu'elle menait à la tyrannie d'un seul (il y a d’ailleurs une allusion voilée à cela dans son texte). Et en 1940, il sera à son tour victime de la terreur qu'il avait glorifiée, assassiné par un agent de Staline.  En 1920, Trotski, qui est alors à la tête de l’Armée rouge, publieTerrorisme et communisme. Ce livre se voulait une réponse à une brochure écrite en 1919 par Kautsky et portant le même titre. L'argumentation de Trotski se développe essentiellement autour de trois points: 1) L’excuse par les circonstances extérieures: l’encerclement dont est victime la République des soviets, la guerre civile qui ravage le pays expliquent la terreur; il invoque ici (p. 2 et 3) les précédents français (terreur de 1793 et Commune de Paris) et américain (guerre civile). Que penser de cet argument? L’encerclement et la guerre civile étaient des phénomènes bien réels. Si la Terreur de 1793 peut constituer un précédent plausible, les deux autres exemples semblent peu appropriés : la Commune manifesta une retenue angélique et on ne peut dire que le gouvernement de l’Union recourut à une forme quelconque de terreur. En somme, l’exercice de la terreur n’est qu’une réaction défensive.
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