Thérèse philosophe
93 pages
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Thérèse philosophe

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Description

Thérèse philosophe, ou mémoires pour servir à l’histoire du Père Dirrag et de Mademoiselle Éradice, plus connu sous le nom de Thérèse philosophe est un roman de 1748 à l'attribution contestée. Produit d'une audacieuse entreprise éditoriale à cheval sur l'actuelle Belgique et la France, il est vraisemblablement composite. On peut citer parmi les attributions les plus solidement étayées pour ses différentes parties celle à Jean-Baptiste Boyer d'Argens, ainsi que celle à Louis-Charles Fougeret de Monbron. Thérèse Philosophe rapporte la relation entre Marie-Catherine Cadière et Jean-Baptiste Girard, de quasi trente ans son aîné. Principalement considéré comme un roman pornographique, ce qui explique ses ventes massives dans la France du XVIIIe siècle où les œuvres pornographiques réalisaient les meilleures ventes, ce roman des Lumières contient certaines idées des Philosophes. Extrait : Dès qu'Éradice eut reconnu l'illusion du feint cordon de Dirrag, par l'application amiable du membre naturel du moine, l'élégance de cette démonstration lui fit sentir qu'elle avait été grossièrement dupée. Sa vanité se trouva blessée, et la vengeance la porta à tous les excès que vous avez connus, de concert avec le fier moine qui, outre l'esprit de parti qui l'animait, était encore jaloux des faveurs que Dirrag avait surprises à son amante. Ses charmes étaient un bien qu'il croyait créé pour lui seul

Informations

Publié par
Nombre de lectures 44
EAN13 9782824712901
Licence : Libre de droits
Langue Français

Extrait

BO Y ER D’ ARGENS
T H ÉRÈSE P H I LOSOP H E
BI BEBO O KBO Y ER D’ ARGENS
T H ÉRÈSE P H I LOSOP H E
1748
Un te xte du domaine public.
Une é dition libr e .
ISBN—978-2-8247-1290-1
BI BEBO OK
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Fontes :
– P hilipp H. Poll
– Christian Spr emb er g
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compris à Bib eb o ok.CHAP I T RE I
, M,  v ous v oulez que j’é criv e mon
histoir e ? V ous v oulez que je v ous r ende compte des scènes my s-Q tiques de Mlle Éradice av e c le très ré vér end Pèr e Dir rag ; que
je v ous infor me des av entur es de Mme C. . . av e c l’ Abbé T . . . ? V ous
demandez d’une fille qui n’a jamais é crit, des détails qui e xig ent de l’ ordr e
dans les matièr es ? V ous désir ez un table au où les scènes dont je v ous
ai entr etenu, ou celles dont nous av ons été acteur s, ne p erdent rien de
leur lasciv eté ; que les raisonnements métaphy siques conser v ent toute
leur éner gie ? En vérité , mon cher Comte , cela me p araît au-dessus de
mes for ces. D’ailleur s, Éradice a été mon amie , le Pèr e Dir rag fut mon
dir e c teur , je dois des sentiments de r e connaissance à Mme C. . . et à l’ Abbé
T . . . T rahirai-je la confiance de g ens à qui j’ai les plus grandes oblig ations,
puisque ce sont les actions des uns et les sag es réfle xions des autr es qui,
p ar gradation, m’ ont dessillé les y eux sur les préjug és de ma jeunesse ?
Mais si l’ e x emple , dites-v ous, et le raisonnement ont fait v otr e b onheur ,
1érèse philosophe Chapitr e I
p our quoi ne p as tâcher de contribuer à celui des autr es p ar les mêmes
v oies, p ar l’ e x emple et p ar le raisonnement ? Pour quoi craindr e d’é crir e
des vérités utiles au bien de la so ciété ? Eh bien ! mon cher bienfaiteur ,
je ne résiste plus : é criv ons. Mon ing énuité me tiendra lieu d’un style
épuré chez les p er sonnes qui p ensent, et je crains p eu les sots. Non, v ous
n’ essuier ez jamais un r efus de v otr e tendr e érèse : v ous v er r ez tous les
r eplis de son cœur dès sa plus tendr e enfance , son âme tout entièr e va
se dé v elopp er dans les détails des p etites av entur es qui l’ ont conduite ,
comme malgré elle , p as à p as, au comble de la v olupté .
Imbé ciles mortels ! V ous cr o y ez êtr e maîtr es d’éteindr e les p assions
que la natur e a mises dans v ous. Elles sont l’ ouv rag e de Dieu. V ous v oulez
les détr uir e , ces p assions, les r estr eindr e à de certaines b or nes. Hommes
insensés ! V ous prétendez donc êtr e de se conds cré ateur s plus puissants
que le pr emier ? Ne v er r ez-v ous jamais que tout est ce qu’il doit êtr e , et
que tout est bien ; que tout est de Dieu, rien de v ous, et qu’il est aussi
difficile de cré er une p ensé e que de cré er un bras ou un œil ?
Le cour s de ma vie est une pr euv e incontestable de ces vérités. Dès
ma plus tendr e enfance , on ne m’a p arlé que d’amour p our la v ertu et
d’hor r eur p our le vice . « V ous ne ser ez heur euse , me disait-on, qu’autant
que v ous pratiquer ez les v ertus chrétiennes et morales. T out ce qui s’ en
éloigne est le vice , et le vice nous air e le mépris, et le mépris eng endr e
la honte et les r emords qui en sont une suite . » Per suadé e de la solidité
de ces le çons, j’ai cher ché de b onne foi, jusqu’à l’âg e de vingt-cinq ans, à
me conduir e d’après ces princip es. Nous allons v oir comment j’ai réussi.
Je suis né e dans la pr o vince de V encer op . Mon pèr e était un b on b
ourg e ois, nég o ciant de . . ., p etite ville jolie , où tout inspir e la joie et le plaisir :
la g alanterie semble y for mer seule tout l’intérêt de la so ciété . On y aime
dès qu’ on p ense , et on n’y p ense que p our se faciliter les mo y ens de g
oûter les douceur s de l’amour . Ma mèr e , qui était de . . ., ajoutait à la vivacité
de l’ esprit des femmes de cee pr o vince , v oisine de celle de V encer op ,
l’heur eux temp érament d’une v oluptueuse v encer op ale . Mon pèr e et ma
mèr e vivaient av e c é conomie d’un r e v enu mo dique et du pr o duit de leur
p etit commer ce . Leur s travaux n’avaient pu chang er l’état de leur fortune .
Mon pèr e p ayait une jeune v euv e , mar chande dans son v oisinag e , sa
maîtr esse ; ma mèr e était p ayé e p ar son amant, g entilhomme fort riche , qui
2érèse philosophe Chapitr e I
avait la b onté d’honor er mon pèr e de son amitié . T out se p assait av e c un
ordr e admirable : on savait à quoi s’ en tenir de p art et d’autr e , et jamais
ménag e ne p ar ut plus uni.
Après dix anné es é coulé es dans un ar rang ement si louable , ma mèr e
de vint enceinte , elle accoucha de moi. Ma naissance lui laissa une
incommo dité qui fut p eut-êtr e plus ter rible p our elle que ne l’ eût été la mort
même . Un effort dans l’accouchement lui causa une r uptur e qui la mit
dans la dur e né cessité de r enoncer p our toujour s aux plaisir s qui
m’avaient donné l’ e xistence .
T out chang e a de face dans la maison p ater nelle . Ma mèr e de vint
dév ote : le Pèr e g ardien des capucins r emplaça les visites assidues de M.
le Mar quis de . . ., qui fut cong é dié . Le fond de tendr esse de ma mèr e ne
fit que chang er d’ objet. Elle donna à Dieu, p ar né cessité , ce qu’ elle avait
donné au Mar quis p ar g oût et p ar temp érament.
Mon pèr e mour ut et me laissa au b er ce au. Ma mèr e , je ne sais p ar
quelle raison, fut s’établir à V olnot, p ort de mer célèbr e . D e la femme la
plus g alante , elle était de v enue la plus sag e , et p eut-êtr e la plus v ertueuse
qui fût jamais.
J’avais à p eine sept ans lor sque cee tendr e mèr e , sans cesse o
ccup é e du soin de ma santé et de mon é ducation, s’ap er çut que je
maigrissais à v ue d’ œil. Un habile mé de cin fut app elé p our êtr e consulté sur ma
maladie : j’avais un app étit dé v orant, p oint de fiè v r e , je ne r essentais
aucune douleur , cep endant ma vivacité se p erdait, mes jamb es p ouvaient à
p e

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