4ème trimestre 2008 : sombres perspectives
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En Lorraine, au 4ème trimestre 2008, l’emploi salarié marchand hors intérim recule de 0,3%. Le taux de chômage atteint 8,1%. La création d’entreprises est en retrait de 11,7%. La baisse de la demande étrangère entraîne une chute des exportations (-14,8% par rapport au dernier trimestre 2007).

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Langue Français

Extrait

www.insee.fr/lorraine
ème° 4 trimestre 2008 :167N sombres perspectives
Mai 2009
ème
Au 4 trimestre 2008, le PIB français recule de 1,5%,
malgré une consommation des ménages bien orientée.
L’investissement des entreprises et des ménages est en recul.
Les exportations se contractent sous l’effet de la baisse
de la demande mondiale. En 2008, la croissance française n’aura été
que de 0,3%, contre 2,1% en 2007. Les perspectives pour le premier
semestre 2009 sont sombres. Le PIB devrait reculer fortement
au cours des deux premiers trimestres 2009, avec des baisses
respectives de 1,2% et 0,6%. Fin juin 2009, le taux de chômage
avoisinerait les 8,8%, soit une hausse d’un point en seulement 6 mois.
ème
En Lorraine, au 4 trimestre 2008, l’emploi salarié
marchand hors intérim recule de 0,3%. Le taux
de chômage atteint 8,1%. La création d’entreprises est
PIB français :
en retrait de 11,7%. La baisse de la demande étrangère- 1,5%
entraîne une chute des exportations (-14,8% par rapport
Investissement global :
au dernier trimestre 2007).- 2,4%
L'emploi toujours en baisseEmploi salarié lorrain :
- 0,3%
Emploi salarié, indice base 100 fin du dernier trimestre 2002104
Chômage lorrain :
France8,1%
102
100
98
Lorraine
96
2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008
Champ : emploi du secteur concurrentiel hors intérim, agriculture, État et entreprises contrôlées majoritairement
par l'État.
Source : Insee - URSSAF
Avertissement : La chaîne de traitement des données de l'emploi fournies par les URSSAF fait ac-
tuellement l'objet d'une révision. En conséquence, ce présent numéro de conjoncture ne comporte
que les premières estimations chiffrées relatives à l'emploi salarié régional. Elles sont provisoires et
donc susceptibles d'être modifiées.
VConjoncture nationale et internationale :
Récession annoncée de l’économie française
Au quatrième trimestre 2008, le produit intérieur brut français re-
cule de 1,5%. L’investissement baisse de 2,4% tandis que les ex-
portations se contractent fortement, notamment sous l’effet de la
crise du secteur automobile. Entamée en 2008, la crise écono-
mique se prolongerait au premier semestre 2009. Ses conséquen-
ces sur le marché du travail sont massives, rapides et durables :
Allemagne
au premier semestre 2009, l’économie française détruirait plus de
300 000 emplois.
Au quatrième trimestre 2008,
le produit intérieur brut alle-
u quatrième trimestre 2008, le pro- 2008, avec une forte contraction des dé-mand a baissé de 2,1% par
rapport au trimestre précé- Aduit intérieur brut français recule de penses d’équipement des entreprises
dent. La récession amorcée 1,5% en volume, tandis que la production non financières. Ces dernières, dans un
au deuxième trimestre 2008 industrielle recule très fortement (-7,6%). contexte d’incertitude et de forte baisse
s’est accentuée en fin
Ces mauvais résultats s’inscrivent dans un des commandes, ont réduit leurs inves-
d’année. L’Allemagne souffre
contexte de propagation de la crise écono- tissements en biens d'équipement. Lesde la chute des exportations
mique et financière à l’ensemble des gran- échanges extérieurs français souffrentet de celle de l'investisse-
des zones économiques mondiales. également de la crise économique mon-ment des entreprises.
L’économie française continue de se distin- diale. Ainsi, la chute de la demandeEn décembre 2008, le taux
guer par une croissance non démentie de mondiale se répercute sur les exporta-de chômage s’élève à 7,4%
de la population active. la consommation des ménages (+0,2%). tions nationales qui baissent de 4,6%.
L’emploi salarié augmente Cette dernière ne parvient toutefois pas à Parallèlement, les importations se con-
de 1,2% par rapport à dé- contenir les effets dépressifs d’un investis- tractent, mais dans des proportions
cembre 2007, ce qui corres- sement en fort recul, et d’un commerce ex- moindres (-3%).
pondàlacréationdeplusde
térieur qui, même en repli, pèse encore Le secteur de l’automobile concentre à lui334 000 emplois en un an.
négativement sur la croissance française. seul tous les effets de la crise. Les cons-En Rhénanie-Palatinat et en
tructeurs ont fortement réduit leur produc-Sarre, le taux de chômage
tion, procédant à des déstockages massifsatteint respectivement 5,5% Investissement et exportations
et 6,8% de la population ac- et ayant recours au chômage partiel. Laen baisse
tive en décembre 2008. En baisse de la seule demande étrangère a
un an, l’emploi salarié a aug- L’investissement global est en retrait de entraîné un recul de plus de 20% des ex-
menté de 0,9% (+11 000 em- 2,4% par rapport au troisième trimestre portations françaises du secteur.
plois) en Rhénanie-Palatinat
alors qu’il est resté stable en Forte baisse du produit intérieur brut
1,2
Sarre.
Croissance du PIB et contributions à son évolution
%
1,0
PIB (en %)
Dépenses de consommation (en point)
FBCF (en point)Sources internationales :
0,5 Commerce extérieur (en point)
- Note de conjoncture
de l’Insee
0- Service des études
et de la statistique
du ministère
-0,5de la région wallonne
- Service central
de la statistique
-1,0
et des études économiques
du Luxembourg
- Statistisches Landesamt -1,5
Saarland
- Statistisches Landesamt
-2,0 er e e ee e er e e1 trim. 2 trim. 3 trim. 2 trim.4 trim. 4 trim. 1 trim. 3 trim. 4 trim.Rheinland-Pfalz
2006 2007 2008
- Bulletin luxembourgeois
Source : Insee - comptes nationaux trimestrielsde l’emploi
2plans de relance par les États, des incerti-L'économie allemande
tudes subsistent sur la réactivité des éco-durement touchée Belgique
nomies. La reprise de l’activité
Sur l’ensemble de l’année 2008, l’éco- économique reste également en partie
nomie française enregistre une crois- Au quatrième trimestre 2008, lesuspendue au retour de la confiance dans
produit intérieur brut belge chutesancede0,3%, chiffrebienendeçàdes la sphère financière. Or, malgré les gages
de 1,7% par rapport au trimestreprévisions de début d’année 2008, et aus- fournis par les États et les politiques d’as-
précédent. Une telle récessionsi très inférieur aux années précédentes. souplissement monétaire amorcées par est historique et succède au ra-
les banques centrales, le secteur ban-Ces mauvais résultats de l’économie fran- lentissement constaté durant les
caire demeure frileux, pratiquant uneçaise doivent toutefois être replacés dans trois premiers trimestres.
politique sélective du crédit qui nuit aux En décembre 2008, le chômageun contexte économique international
touche 6,8% de la populationinvestissements, et donc à la reprise.dans lequel les autres économies déve-
active. En un an, le nombre deloppées souffrent autant voire davantage.
demandeurs d’emploi s’accroît
C’est le cas de l’Allemagne, dont l’éco- Remontée du chômage : de 0,4%, soit environ 2 000 chô-
nomie est entrée en récession depuis le meurs supplémentaires. Aurapide et durable
printemps 2008 et dont le produit intérieur cours du quatrième trimestre,
La chute de l’activité productive a eu desbrut recule de 2,1% au cours du seul l’emploi salarié est resté relative-
conséquences fortes et immédiates sur le ment stable.dernier trimestre 2008.
marché du travail. Au cours du secondContrairement à l’économie française,
semestre 2008, l’économie française aelle ne bénéficie pas du dynamisme de sa
détruit plus de 110 000 emplois. Ces sup- Luxembourgdemande intérieure, le moteur essentiel
pressions massives de postes ont stoppéde sa croissance reposant sur sa compé-
et inversé la tendance à la baisse du chô-titivité à l’export.
Au quatrième trimestre 2008, lemage. Fin 2008, le chômage touche 7,8%
produit intérieur brut du Luxem-de la population active. La récession du
bourg se contracte de 4,5% parLa crise joue premier semestre 2009 devrait provoquer
rapport au trimestre précédent.les prolongations la suppression de plus de 330 000 pos- En décembre 2008, l’emploi total
tes, le secteur industriel étant particulière- intérieur p

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