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Comparaison des actions contre les mines antipersonnel d'Handicap International avec les déclarations de l'organisation des Nations Unies pour la recherche sur le désarmement. (UNIDIR) Présentation des deux documents de travail: - Institut des Nations Unies pour la recherche sur le désarmement. UNIDIR Forum du désarmement-Octobre 2003 (trois 2003). Textes Désarmement, développement et sécurité: au delà de dividende de paix. Kerstin VIGNARD Combiner les stratégies de développement et d'action anti mines. Judy GRAISON Les priorités du désarmement et du développement: le cas de l'action anti mines. Sara M. SEKKENES Le rôle de l'armée dans l'action anti mines. Ian MANSFIELD Edifier des passerelles entre le désarmement et le développement: les ressources mobilisées par la Convention sur l'interdiction des mines antipersonnel. Kerry BRINKER - Handicap International – Vivre debout -Octobre 2003 Livret publié par Handicap international Les mines antipersonnel, leurs conséquences, les actions conduites pour les combattre. Interprétation personnelle du texte anglophone. Texte proposé par JP FEREY. Introduction: Les déclarations faites lors des ratifications et sommets internationaux ne sont pas toujours suivies d'effets. Je souhaite comparer les textes de l'Institut des Nations Unies sur la recherche pour le désarmement et un livret publié par Handicap International en 2003.

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Publié le 24 octobre 2015
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Langue Français

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Comparaison des actions contre les mines antipersonnel d'Handicap International avec les déclarations de l'organisation des Nations Unies pour la recherche sur le désarmement. (UNIDIR)
Présentation des deux documents de travail:
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Institut des Nations Unies pour la recherche sur le désarmement. UNIDIR
Forum du désarmement-Octobre 2003 (trois 2003).
Textes Désarmement, développement et sécurité: au delà de dividende de paix. Kerstin VIGNARD Combiner les stratégies de développement et d'action anti mines. Judy GRAISON Les priorités du désarmement et du développement: le cas de l'action anti mines. Sara M. SEKKENES Le rôle de l'armée dans l'action anti mines. Ian MANSFIELD Edifier des passerelles entre le désarmement et le développement: les ressources mobilisées par la Convention sur l'interdiction des mines antipersonnel. Kerry BRINKER
-
Handicap International – Vivre debout -Octobre 2003
Livret publié par Handicap international
Les mines antipersonnel, leurs conséquences, les actions conduites pour les combattre.
Interprétation personnelle du texte anglophone.
Texte proposé par JP FEREY.
Introduction:
Les déclarations faites lors des ratifications et sommets internationaux ne sont pas toujours suivies d'effets. Je souhaite comparer les textes de l'Institut des Nations Unies sur la recherche pour le désarmement et un livret publié par Handicap International en 2003.
La première différence entre les deux publications réside dans le fait que l'ensemble des textes du document de l'UNIDIR sont rédigés à chaque fois par un seul auteur. Dix-sept personnes ont rédigé et participé à la rédaction du document d'Handicap International, mais c'est Jean-Pierre FEREY l'unique rédacteur de ce livret. Je reçois la publication « Forum du désarmement » à ma demande par inscription auprès de l'organisation UNIDIR.
L'arme dissuasive que constitue une mine antipersonnel a été valorisée par la possibilité de répandre rapidement un ennemi invisible. Les mines sont utilisées pour la protection de batiments, la protection dans la progression de troupes et la pollution physique de grandes surfaces. L'utilisation militaire lors de guerres conventionnelles et lors de guérilla, pour le contrôle de la population, doivent également être prise en compte. Je ne fonde pas ma réflexion spécifiquement sur la nouvelle arme appelée « Cluster » ou « Bombe à sous-munitions ». C'est le sujet de la campagne entamée par Handicap international après la réussite de la campagne pour interdire les mines antipersonnel.
Les militaires ont disséminé un grand nombre de mines antipersonnel, et antichar lors de conflits internationaux ou locaux. Alors que les règles internationales ont progressivement réduit la possibilité de produire et échanger ces armes, il reste des millions d'engins non-explosés (dont les mines) dans des pays comme le Cambodge, le Vietnam, la Colombie, l'Afghanistan, c'est à dire partout ou des guerres ont eu lieu. La lecture d'un rapport de « landmine monitor » est bien sur essentielle si l'on veut comprendre l'ampleur de la pollution par ces armes lâches et meurtrières.
La guerre et la haine ont justifié l'emploi de ces engins technologiques de plus en plus discrets à la détection métallique. Les dernières évolutions avaient permis de fabriquer des mines anti personnel de petite dimension, constituées de plastique et donc indécelables pour les détecteurs de métaux. La charge explosive et son effet vertical suffit à briser un pied, mutiler une jambe. La population civile n'ayant pour autre choix que de circuler sur les terrains agricoles pour les cultiver, ou se rendre au village pour acheter des produits au marché se trouve être victime de ces engins dissimulés ou enterrés.
Les enfants sont toujours les premiers touchés car ils sont naturellement plus remuants lors de leurs jeux et déplacements. L'invention militaire appelée « Cluster » ou « Bombe à sous-munitions » mutile les doigts ou les mains jusqu'au poignet par une faible charge, un composant en forme de jouet en forme de petite hélice sert probablement à armer les BASM. L'immoralité de cette arme ne demande pas d'antimilitarisme pour être amené à lutter contre la fabrication, la diffusion et l'utilisation de ces conteneurs cylindriques largués dans les airs lors de conflits. C'est un pas vers la fin des pollutions militaires qui jonchent d'immenses territoires après des batailles, des situations de tension ou d'occupation.
Désarmement, développement et sécurité: au delà de dividende de paix. Kerstin VIGNARD
Auteur: Kerstin VIGNARD est rédactrice en chef duForum du désarmementet se charge à l'UNIDIR des questions d'éducation en matière de désarmement et de non-prolifération.
Le développement et sa relation avec le désarmement a été évoqué régulièrement au sein de l'organisation des Nations Unies. L'armement important des pays impliqués dans la guerre froide faisait peur, et l'on pouvait espérer que ces dividendes seraient ensuite utilisés à des fins pacifiques.
L'approche plus globale des questions de sécurité humaine et de développement humain ont permis de dépasser l'idée que ces deux postes de dépense seraient en concurrence.
Si l'on identifie deux communautés, celle du développement et celle de la sécurité, on peut dire que la première considère les conflits armés comme des provocateurs de la pauvreté et la deuxième ressent la pauvreté comme une menace à la sécurité. La relation entre défense et protection sociale est en fait liée à la situation d'un pays, pas seulement à un transfert de dépenses militaires qui seraient réaffectées à des fins civiles.
L'aspect des mines terrestres:
Le traitement du problème des mines terrestres permet d'établir de nouveaux partenariats en faveur du développement. Elles empêchent le développement car elles interdisent l'accès aux champs, aux habitations abandonnées pendant une guerre, font des victimes et détruisent des biens tout en coutant cher pour la réinsertion ou les soins qui sont trop rares, les transports et la communication ne sont plus possibles.
Bien que le travail de déminage soit très long il ne peut être une condition pour le début des projets de développement. La concertation entre les différents acteurs, humanitaire, de développement et les pays concernés permet d'organiser les actions anti mines dans le processus de développement.
On pourrait repenser la relation entre le désarmement et le développement grâce aux idées nouvelles et à la réalité. La communauté internationale et des Nations Unies ne sont pas capables d'atteindre les objectifs du millénaire car les rôles du désarmement et du développement sont traités séparément. Cette différenciation implique que ces aspects sont mal insérés dans les budgets en terme de temps et de ressources.
Combiner les stratégies de développement et d'action anti mines. Judy GRAISON
Auteur: Judy GRAYSON, qui a travaillé pendant cinq ans comme directrice adjointe de l'unité d'action anti mines du Programme des nations Unies pour le développement (PNUD) à New York, occupe depuis août 2003 le poste de Chief Advisor for Mine Action pour le PNUD au Sri Lanka.
Il est question de l'impression qu'une action de minage d'un terrain semble importante ou non. Lorsque des observateurs extérieurs se rendent sur une zone minée, ils peuvent être induits en erreur par des signes résultant de l'adaptation à la situation de danger. En effet, les habitants ayant besoin de circuler ne vont pas attendre le déminage pour aller et venir vers les villages et villes avoisinantes. Les itinéraires alternatifs vont donc canaliser le flux habituel des transports de personnes et de denrées. Les observateurs peuvent alors estimer que la zone minée n'est pas prioritaire. C'est en fait le contraire car l'utilisation d'un chemin qui contourne la zone ou d'une route plus longue et plus chaotique démontre que le trajet est vital pour une économie et une vie locale.
Ce trajet de délestage peut être devenu le seul emprunté par la population car c'est une réponse aux besoins immédiats. La conséquence de ce détour, en distance et en temps est parfois d'une ou plusieurs journées, ce qui conduit à la péremption des denrées alimentaires fraiches et augmente les coûts de déplacement. Remédier à ces aléas devient donc une priorité, car l'agriculture peut souffrir de la situation d'éloignement à cause de la zone polluée par les mines terrestres.
Le financement du déminage et sa part dans un budget de développement a progressivement évolué jusqu'à être accepté par la communauté du développement. Mais, subsiste une réticence communautaire qui tend à reporter le déminage sur des organisations spécialisées ou les organisations traditionnellement en charge, avec un financement propre à ces actions. La communauté du développement ainsi que les financeurs sont donc réticents car la proportion du budget de déminage peut devenir inversement proportionnelle aux coûts de l'action de développement prévue.
Une petite surface à déminer requiert des mesures de sécurité, de signalisation et de formation identiques à une surface plus importante. Le temps est le facteur premier de la qualité et de la mesure d'un résultat de l'action anti mines terrestres. L'époque est révolue ou la rapidité entrait en compte dans cette mesure de l'efficacité, et l'on privilégie maintenant une mesure coût/avantages pour l'évaluation. Le budget généralement prévu est 10 % de l'action de développement et les spécificités d'un projet peuvent faire apparaître ces sommes comme étant « exorbitantes » aux yeux des bailleurs de fond.
Les priorités du désarmement et du développement: le cas de l'action anti mines. Sara M. SEKKENES
Auteur: Sara M. SEKKENES est conseillère pour la question des mines auprès de Norwegian People's Aid (NPA), une organisation non gouvernementale qui soutient de actions anti mines dans le monde entier. Sara M. SEKKENES a plusieurs années d'expérience sur le terrain, aussi bien en Afrique qu'en Europe. Elle représente NPA dans les initiatives internationales qui visent à promouvoir la Convention d'interdiction des mines et l'action humanitaire contre les mines.
Le propos de Sara M. SEKKENES démontre la nécessité de lier différentes interventions après les conflits afin de bien initier le développement, l'accompagner du déminage et impliquer différents niveaux sociaux dans la conduite des projets.
Le second aspect important du rôle des acteurs extérieurs pour le déminage est l'implication directe de la population locale par le recrutement pour les actions anti mines. Les terrains déminés sans la population locale ne bénéficient pas de la confiance populaire après le travail. Trop rapide et trop efficace, le déminage par des équipes spécialisées et étrangères ne permet pas une bonne information des populations qui sortent d'un conflit. L'utilisation de la même équipe de part et d'autre d'une ancienne ligne de front est également une erreur car la population le ressent immédiatement comme une trahison et perd toute confiance pour une utilisation des terrains nettoyés.
La question du développement national est en équilibre avec le développement de subsistance. L'agriculture qui vise à nourrir la famille qui l'entreprend n'a que peu d'effets sur l'économie nationale et risque d'être considérée comme secondaire dans les plans gouvernementaux d'action. Les priorités et les conflits d'intérêts entre en ligne de compte car la survie et le développement stable de l'économie et des échanges seront conditionnés par ces décisions. Encore que les décisions nationales puissent être contournées par la population qui voit ailleurs son intérêt immédiat. Alors, l'action nationale ne correspond pas aux nécessités et ne retient pas le soutien dans les régions du pays.
Les acteurs impliqués dans le déminage peuvent être précisément ceux qui ont participé à l'installation de cette pollution. Cela permet une prise de conscience des effets de ce type d'arme et l'évacuation psychologique du stress lié au conflit (souhait ou réalité?). L'ONU prend un rôle plus ou moins important dans ce type de programmes, du soutien jusqu'à la gestion des centres anti mines.
NPA met l'accent sur la construction de la confiance entre la population et l'action de déminage afin que l'utilisation des zones déminée soit entière. De plus, NPA insiste sur le fait qu'il faut admettre et faire admettre aux financeurs que le désarmement et le développement sont des aspects interdépendants et indissociables de l'action contre les mines.
Le rôle de l'armée dans l'action anti mines Ian MANSFIELD
Auteur: Depuis juillet 2002, Ian MANSFIELD est directeur des opérations pour le centre International de déminage humanitaire de Genève. Il est chargé de toutes les activités techniques et opérationnelles du centre et des projets de recherche. Il a été Mine Action leader au PNUD, et auparavant officier de Génie dans l'Armée australienne. Il a occupé des postes de commandement en Australie avant d'intégrer l'ONU.
Il est question du distingo entre action militaire contre les mines et l'apparition du déminage humanitaire. Le déminage par des militaires est une action longue qui inclue les campagnes de sensibilisation, la localisation des mines et la prise en charge des victimes. L'avantage des militaires est qu'ils sont habitués aux mines et aux explosifs. La destruction des stocks et la mobilisation contre l'utilisation des mines antipersonnel font partie de l'action anti mines ainsi que la recherche et le traitement des munitions non-explosées.
Des ONG spécialisées dans le déminage sont apparues aux niveaux international et local. Même si des états ont de bonnes capacités pour l'action anti mines, les organisations de l'ONU, de la banque mondiale et de l'Union européenne et des gouvernements donateurs tiennent des politiques réticentes à l'action anti mines.
L'ONU avait commandé une étude sur le rôle de l'armée dans l'action anti mines au Centre International de déminage humanitaire de Genève en 1994. Il expose les rôles des armées locales et extérieures pour ces actions. Le bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU, le Comité International de la Croix Rouge ont organisé une conférence sur le rôle des armées ayant conduit à des directives précises. Elles concernent l'utilisation de capacités militaires, la relation avec les états demandeurs et la société civile.
L'utilisation des forces militaires locales et celle des forces militaires extérieures font l'objet de conclusions sur leur intervention et les modalités d'exécution des actions anti mines. Les conseillers techniques militaires sont reconnus dans leur rôle mais voient celui-ci atteindre des limites dans la participation efficace aux opérations et à la formation au déminage qui peut être réalisé par des équivalents civils locaux. Les accords de paix sont valorisés et la coordination civile est priée de prendre en charge l'aspect anti mines d'une situation de retour à la normale. Toutefois, il est signalé que l'effort anti mine et le soutien aux forces armées locales comporte un risque de renforcer leur capacité de combat par l'apport de matériel qui n'est pas, au départ, destiné à combattre. L'utilisation de personnel militaire démobilisé présente des avantages car celui-ci est habitué à travailler avec discipline, et pour le maniement des explosifs. La mixité avec du personnel civil est également un moyen d'assurer la réinsertion alors que le travail itinérant des démineurs risque de rendre difficile la construction d'une vie familiale stable.
Edifier des passerelles entre le désarmement et le développement: les ressources mobilisées par la Convention sur l'interdiction des mines antipersonnel. Kerry BRINKER
Auteur: Kerry BRINKER dirige l'Unité de soutien à la mise en oeuvre de la Convention sur l'interdiction des mines antipersonnel au Centre international de déminage humanitaire de Genève.
Le cadre proposé par la Convention pour interdire les mines antipersonnel propose un lien entre les processus de désarmement et de développement. Les ressources nécessaires doivent être mobilisées pas les états. Elle implique une responsabilité individuelle de ceux-ci car aucune autorité supranationale ne peut effectuer la vérification. La Convention suppose que les territoires et leurs gestionnaires mettent en oeuvre le décomptage et le règlement des problèmes dus au mines.
Les pays signataires s'engagent à fournir une aide aux pays dans lesquels se déroulent des actions anti mines. Le terme de - ressource - dépasse la notion de - fonds récoltés - pour réaliser les actions de terrain. Des opérations directes de déminage et de neutralisation d'explosifs sont également une ressource. Les Etats touchés par le problème des mines font des efforts considérables pour traiter ces armes.
La banque mondiale et les banques régionales de développement fournissent des ressources pour le déminage sous forme de prêts. Des pays conjointement touchés par les mines coordonnent leurs actions pour aller déminer dans des pays voisins. Les ressources privées proviennent d'ONG et de systèmes de financement innovants. Des enquêtes sur l'impact des mines et le travail de coordination entre Etats permettent d'améliorer la substance des travaux anti mines.
Les projets anti mines sont entrelacés à la réduction de la pauvreté et les contributions des pays donateurs sont utilement renouvelées et nécessaires. La réduction des coûts par la formation de ressources humaines locales et leur préférence à l'emploi d'expatriés participent à l'amélioration de l'efficacité des projets.
Les premiers à s'engager financièrement dans les actions anti mines sont les pays concernés. Les médias, les politiciens et les électeurs se préoccupent beaucoup moins de cet aspect du désarmement et du développement que constitue l'action contre les mines. De plus, l'actualité est moins propice à la lutte contre les mines antipersonnel qu'au début de la campagne ICBL. Malgré cela, la communauté internationale voit mieux à présent quelle est l'ampleur du travail à réaliser actuellement et la somme des ressources à réunir.
Les mines antipersonnel, leurs conséquences, les actions conduites pour les combattre. Jean-Pierre FEREY
Auteur: Le rédacteur de cet opuscule, Jean Pierre FEREY, a été gestionnaire d'un Hôpital de l'ordre de Malte à la frontière afghane au Pakistan, administrateur de la mission de Handicap International (HI) en Thaïlande, puis coordinateur du programme mines au Cambodge. Il a ensuite collaboré au département mines, au siège de Lyon, puis à celui de Handicap International Suisse à Genève. Auparavant, il avait été officier de l'Armée de l'Air puis ingénieur chez Thomson CSF.
Le livret est préfacé par le Docteur Philippe CHABASSE, alors co-directeur général de HI en 2003, par le directeur de la section belge de HI et par Paul VERMEULEN directeur de la section suisse de HI.. Ils décrivent la réalité qui touche enfin chacun de nous au sujet des mines antipersonnel qui frappent au hasard dans les pays sortant des guerres alors que nous pouvons, chez nous, courir sans risque dans nos jardins. Le livret est constitué de chapitres très visuels et conçu pour donner le maximum d'informations à propos des mines antipersonnel quelque soit le niveau de connaissance des lecteurs.
Le livret est constitué par trois chapitres et une annexe. Il est dédié aux victimes des mines et illustré par deux déclarations: l'une, provenant d'un angolais, explique que chaque angolais sais qu'il y a quelque part une mine avec son nom inscrit dessus et que chacun essaye de retarder le plus possible la rencontre. L'autre, d'un cambodgien, explique que le chef de famille était mort en tant qu'homme lors de l'explosion d'une mine car il n'était plus capable de nourrir sa famille. Et depuis qu'il était ainsi mort symboliquement, sa famille mourrait également.
Devant le grand nombre d'ouvrages compliqués et très spécialisés il me semble important que ce livret ai été basé sur une présentation très visuelle, accessible à un large public. Les textes traitant des mines antipersonnel sont souvent très pénibles à lire car ils contiennent des descriptions et des chiffres qui portent une grande charge émotionnelle. Quand j'ai rencontré l'auteur de ce livret, Jean Pierre FEREY, je ne savais pas qu'il avait conçu ce document. Il était dans les locaux parisiens d'Handicap International lors de la préparation de la pyramide de chaussures 2007. C'est à ce moment que nous avons parlé de la lutte contre les mines antipersonnel. C'est surtout le nouveau mouvement contre les armes à sous-munition qui a permis notre rencontre. Le sujet des mines antipersonnel est venu ensuite, car c'est le problème auquel nous avons été confronté dans des pays où les ONG interviennent. Lui en tant que coordinateur de déminage, et moi en tant que volontaire de médecins sans frontières avons vu les conséquences de ces engins pour les victimes ais également pour les communautés, leur économie et leur environnement. La Bosnie Herzégovine était jonché de mines lorsque j'y suis allé en 1997, et j'ai vu de mes yeux les champs de mines signalisés alors que des accidents de mines avaient lieu en plein centre de Sarajevo. La mine que j'ai trouvé dans un petit Hôpital objet d'une évaluation dans un village bosniaque m'avait particulièrement marqué et surtout la tendance de mes collègues à prendre cette découverte à la légère. Il n'y avait pas eu d'accident, mais nous avons compris ensuite que nous avions passé un signal de 'DANGER MINES' sans y prendre garde. Deux morceaux de bois étaient en effet croisés devant la porte et ceci signalait la mine antipersonnel que j'ai apperçu à l'intérieur.
Le livret me paraît également important car il peut être un support efficace de la sensibilisation de l'opinion publique au problème des mines antipersonnel et sur la nécessité de développer des projets de déminage.
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Le livret traite des points suivant:
1 Les mines antipersonnel Les catégories de mines terrestres Les effets des mines antipersonnel La constitution et le fonctionnement d'une mine antipersonnel L'utilisation des mines antipersonnel La dissémination des mines antipersonnel Le perfectionnement des mines antipersonnel L'optimisation des moyens de minage La nouvelle équation dans la pollution par mines Les mines en questions
2 Leurs conséquences Les conséquences des mines antipersonnel Les conséquences sociales des mines antipersonnel Les conséquences économiques des mines antipersonnel Les conséquences environnementales des mines antipersonnel Les conséquences traumatiques des mines antipersonnel Les conséquences socio-économiques des mines antipersonnel Les conséquences sociales, économiques et environnementales des mines antipersonnel vécues au quotidien Les priorités de déminage
3 Les actions conduites pour les combattre Synthèse des actions d'Handicap International pour résoudre le problème des mines La campagne internationale pour interdire les mines antipersonnel (ICBL) Chronologie des actions d'ICBL et des réactions des Etats La campagne française pour interdire les mines antipersonnel Le processus pour la limitation ou l'interdiction des mines antipersonnel Le processus d'Ottawa La convention d'Ottawa La convention d'Ottawa comparée à celle de 1980 sur les armes conventionnelles Les effets de la campagne internationale pour interdire les mines antipersonnel La nouvelle organisation d'ICBL Le rapport de l'Observatoire des mines Le programme d'appui structurel Le programme de prévention des accidents par mines Les interactions entre le programme de prévention des accidents par mines et opérations de déminage Les opérations de déminage Les moyens de déminage humanitaire Le déminage manuel (détecteur et sonde) L'utilisation des chiens pour les opérations de déminage L'utilisation des moyens mécaniques pour les opérations de déminage Exemples d'utilisation complémentaire de moyens mécaniques et de moyens manuels de déminage Le déminage humanitaire en chiffres Systèmes futurs pour la détection des mines Synthèse des programmes d'actions « mines » conduit par Handicap International L'équipement orthopédique pour handicapé Le programme d'appareillage des personnes handicapées Le programme de rééducation et de soutien psychologique des personnes handicapées Le programme de réinsertion sociale et économique des personnes handicapées
4 Annexes Abréviations et sigles Liste des documents de référence Diste de documents sur les mines
Mines anti personnel, problèmes et solutions selon le document Handicap International:
(Interprétation du texte de la version anglophone du livret)
Pour commencer la description des mines antipersonnel il faut prendre en compte la base de conception de cet engin explosif: une faible charge explosive et une faible pression de déclenchement. Cela signifie que les enfants sont tout à fait inclus dans les cibles potentielles. 20 à 200 grammes d'explosif sont placés dans une petite capsule et le déclenchement s'effectue entre 2 et 20 kg. C'est une différence importante pour le choix des victimes, car les mines antichars sont conçues pour une explosion beaucoup plus forte selon une pression de déclenchement bien plus importante. Les mines antichars sont remplies de 1,5 à 10 kg de substance et une pression d'amorce de 150 à 350 kg, ce qui exclue la pression humaine pour l'explosion. Une des raisons de cibler les personnes lors des combat est évidement de réduire le nombre de combattants, mais également d'alourdir le support aux blessés, car une mine antipersonnel n'est pas conçue pour 'tuer à coup sur'.
Le nombre de blessés est un handicap pour une armée de conquête car les efforts ne sont plus concentrés vers la progression. L'impact psychologique sur l'armée est fort car les champs de mines sont infranchissables par la marche, les plans sont parfois aléatoires et la fin de conflit n'a pas toujours permis de connaître la répartition géographique des mines déposées. Les moyens mécaniques de dépose ont fait progresser la vitesse et donc le nombre d'engins déposé. C'est un problème, et en même temps une solution pour connaître les lieux de dépose pour le traitement de la pollution militaire en fin de guerre.
Le système interne d'une mine antipersonnel est relativement simple et les recherches ont permis d'en faire un engin non-métallique, ce qui pose un grave problème pour leur découverte et le déminage. Le principe de fonctionnement est une séquence qui suit la pression effectuée par une action extérieure, main ou pied d'une personne. Une étincelle déclenche le détonateur qui produit une détonation suffisante pour provoquer l'explosion de la charge principale. Ces mines sont utilisées de manière défensive et offensive selon la position stratégique du camp qui l'utilise. Si une guérilla utilise ces engins, ils sont placés dans des lieux où la population circule, ce qui empêche progressivement toute vie locale.
Ces mines ont été répandues sur les cinq continents. En Amérique, onze pays ont été infectés par les mines, dont en premier lieu la Colombie. En Afrique sub-saharienne, 26 pays sont contaminés. 17 pays pour l'Afrique du nord et le moyen orient. L'Europe est très touchée, car 29 pays ont été l'objet de ces dépôts. Dans la partie Asie pacifique, 17 pays subissent cette pollution. L'action d'Handicap International dans les pays de mission pour le déminage est orienté vers le rétablissement de conditions normales de vie pour la population. La possibilité de cultiver ses terres et d'organiser une existence familiale sans craintes est un des objectifs des opérations de déminage. En commençant par informer les personnes qui risquent d'en être victime, les actions de sensibilisation servent également de source d'information sur les terrains minés. Je me souviens que c'était le cas en Bosnie, où le fait d'aborder le sujet permettait aussi d'assurer la sécurité de nos propres déplacements.
Les moyens de dépose des engins reposent sur deux principes distincts, le premier est la dépose sur place par des militaires au sol, ou en véhicule terrestre circulant sur la zone. Le second est une dépose à distance, par les airs avec un hélicoptère ou une propulsion semblable à un missile sol-sol. La possibilité de répandre un grand nombre de mines en peu de temps rend très difficile le repérage et donc le traitement postérieur au conflit. Le nombre élevé de modèles de mines est du à l'imagination débordante des chercheurs pour blesser ou tuer des ennemis potentiels. Des systèmes anti-destruction ont été développés pour empêcher le déminage massif par application de pression importante, ou par un principe de double impulsion. Certains modèles sont par contre auto détruits par des modifications internes au fil du temps. Les conséquences directes pour les victimes des mines est l'amputation ou la mort.
Les personnes sont touchées dans toutes les parties du corps, selon le type de mines et la position au moment de l'explosion. Le traumatisme psychologique des victimes et de leurs proches est également très
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