Bilan 2009 - L année 2009 en  Basse-Normandie
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La Basse-Normandie et la crise L’économie française connaît un net recul Le chômage continue à augmenter. Plus de (1)de son activité en 2009 : le PIB baisse de 55 000 demandeurs d’emploi sont inscrits à 2,6 %, après une augmentation de 0,2 % en Pôle emploi à la fin de l’année 2009, soit 6 800 2008. La contraction de l’activité est sévère, de plus que fin 2008. Même si elle est moins ersurtout à la fin 2008 ainsi qu’au 1 trimestre 2009. Malgré forte qu’au plan national (+ 18,8 %), la croissance du chô- une légère amélioration au printemps, le décrochage n’est mage (+ 13,5 %) confirme la reprise de 2008. Elle concerne cependant pas résorbé fin 2009. La consommation des mé- tous les territoires de la région, et n’épargne aucune caté- nages progresse de 0,6 % à laquelle contribuent les achats gorie de chômeurs. Les hommes et les seniors sont les d’automobiles. Quant à l’investissement, il diminue forte- plus affectés. La crise économique impacte le chômage de ment (- 7,1 %), autant du côté des ménages que des entre- longue durée : de nombreux demandeurs comptabilisent prises. Ces dernières déstockent massivement réduisant plus de 12 mois d’inscription. Leur nombre augmente de le PIB de 1,9 point sur l’année. 40,4 % par rapport à l’année précédente. La création d’entreprises suit une forte hausse en 2009 (+ 90,9 %), qui s’explique parBaisse de l’emploi, poursuite du chômage la mise en place du statut d’auto-entrepre- neur.

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Langue Français

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La Basse-Normandie et la crise
L’économie française connaît un net recul Le chômage continue à augmenter. Plus de
(1)de son activité en 2009 : le PIB baisse de 55 000 demandeurs d’emploi sont inscrits à
2,6 %, après une augmentation de 0,2 % en Pôle emploi à la fin de l’année 2009, soit 6 800
2008. La contraction de l’activité est sévère, de plus que fin 2008. Même si elle est moins
ersurtout à la fin 2008 ainsi qu’au 1 trimestre 2009. Malgré forte qu’au plan national (+ 18,8 %), la croissance du chô-
une légère amélioration au printemps, le décrochage n’est mage (+ 13,5 %) confirme la reprise de 2008. Elle concerne
cependant pas résorbé fin 2009. La consommation des mé- tous les territoires de la région, et n’épargne aucune caté-
nages progresse de 0,6 % à laquelle contribuent les achats gorie de chômeurs. Les hommes et les seniors sont les
d’automobiles. Quant à l’investissement, il diminue forte- plus affectés. La crise économique impacte le chômage de
ment (- 7,1 %), autant du côté des ménages que des entre- longue durée : de nombreux demandeurs comptabilisent
prises. Ces dernières déstockent massivement réduisant plus de 12 mois d’inscription. Leur nombre augmente de
le PIB de 1,9 point sur l’année. 40,4 % par rapport à l’année précédente.
La création d’entreprises suit une forte
hausse en 2009 (+ 90,9 %), qui s’explique parBaisse de l’emploi, poursuite du chômage
la mise en place du statut d’auto-entrepre-
neur. Un peu moins des deux tiers (61 %) des
La Basse-Normandie n’échappe pas à la nouvelles entreprises bas-normandes ont opté pour ce
mauvaise conjoncture nationale. La crise statut. Le secteur tertiaire concentre à lui seul quatre
pèse sur l’emploi salarié. Le secteur mar- créations sur cinq.
chand non agricole perd 6 000 salariés en
2009, soit une baisse de 1,8 % (- 2,2 % pour la France). En
2008, le recul s’expliquait par la chute de l’emploi intéri- En 2009, le volume total des échanges du
maire. Les destructions d’emploi, en 2009, concernent des commerce extérieur diminue de 16,6 % par
postes de travail permanents. Hors intérim, les pertes rapport à l’année précédente. Comme pour
d’emplois en 2009 (5 400) sont le double de celles de 2008. l’ensemble du territoire français, les expor-
Ce phénomène concerne notamment l’industrie. tations bas-normandes reculent (- 16,5 %). Il en est de
même des importations (- 16,7 %). Les exportations de
l’agroalimentaire baissent légèrement (- 2 %). Ce secteur
Face à la crise, la politique de l’emploi est renforce cependant sa part relative au sein des exports ;
fortement mobilisée en 2009. Le nombre de cela s’explique notamment par l’effondrement de la méca-
bénéficiaires de mesures spécifiques aug- nique et des matériels de transport (équipements automo-
mente de 10,5 %, soit 5 800 personnes de plus biles et automobiles).
qu’en 2008. La mise en œuvre du Plan Jeunes permet une
augmentation de 5,1 % du nombre d’emplois aidés dans le
secteur marchand. Les embauches en contrat Initiative
Emploi sont multipliées par 4 en un an. Après une baisse en
Bâtiment et industrie face à la crise2008, les aides allouées aux secteur non marchand suivent
une forte hausse (+ 30,5 %), liée à la progression des con-
trats d’Accompagnement dans l’Emploi. Les actions de for-
La construction accuse un net recul en 2009mation reprennent : plus de 18 000 demandeurs d’emplois ont
(24 % de logements mis en chantiers enintégré une formation en 2009, soit une augmentation de
8,4 % par rapport à l’année précédente. moins par rapport à 2008). Cette baisse, plus
importante qu’au niveau national (- 17 %),
s’explique pour moitié par celle de la construction de mai-
sons individuelles. Le Calvados est le département de la
région le plus touché (- 33 %). Quant aux emplois dans ce
secteur, ils résistent mal à la crise. A la baisse d’emplois
intérimaires succède celle de l’emploi salarié permanent,(1) Demandeurs d’emploi de catégorie A (voir encadré Méthode dans
qui avoisine les - 3 %.l’article sur le chômage, page 16)
Insee Basse-Normandie - Bilan 2009 3L’activité de l’industrie bas-normande se L’artisanat souffre également. L’année 2009
dégrade en 2009. Le chiffre d’affaires des est encore perçue par les artisans comme
entreprises industrielles baisse de 17 %, une année difficile, malgré une très légère
après une pause en 2008. Cette chute de remontée de l’activité en fin de période,
l’activité joue défavorablement sur l’investissement après un premier semestre synonyme de morosité. Il est
(- 6,4 %), et affecte sévèrement l’emploi industriel. Les ef- vrai que très peu d’artisans ont investi durant l’année, et
fectifs, hors intérim, dans l’industrie baissent de 3,5 % en les intentions d’embauches se font rares. Seul le secteur
2009, cependant moins qu’en France (- 4,9 %), du fait d’un de l’alimentaire présente un bilan positif de son activité,
recours important au chômage partiel. avec une reprise des mouvements d’emplois et des inves-
tissements fin 2009.
En 2009, le chiffre d’affaires de l’automobile
L’agriculture affiche un bilan différent se-se contracte de 25 %, notamment chez les
lon les activités. Côté végétaux, si les se-
équipementiers. Comme ailleurs, cette
mis en colza, betteraves et féverolesatonie se répercute sur l’emploi, le secteur
gagnent en superficie, la sole dédiée auxperdant au total plus de 1 000 emplois permanents en deux
céréales à paille reste stable, avec plus d’orge et moins deans.
blé. Côté élevage, les tensions sur le prix du lait provo-
quent le recul du troupeau de vaches laitières (- 2,4 %).
Les industries agroalimentaires résistent.
D’une part, le chiffre d’affaires des entrepri- L’année 2009 est plutôt correcte pour la fré-
ses baisse de façon mesurée (- 4 %), avec ce- quentation touristique. Les hôtels connais-
pendant une décrue plus marquée dans sent une baisse limitée de leur fréquentation
l’industrie du lait (- 7 %). Et d’autre part, l’emploi salarié (- 1,2 %), moins importante qu’au niveau na-
permanent affiche une légère augmentation (+ 1 %) sur tional (- 5 %). Si les français y sont plus nombreux que
l’année 2009. l’année précédente, cela ne suffit pas à compenser la
diminution de la fréquentation étrangère. La saison est
très bonne pour les campings : la fréquentation augmente
Le bilan de l’emploi en 2009 est mitigé pour de 5,1 %, autant grâce aux touristes français qu'étrangers.
le tertiaire. Dans le commerce, la baisse
des effectifs salariés permanents (- 1,1 %)
Alain MÉNARDaffecte surtout le commerce de gros, d’au-
Insee Basse-Normandietomobiles, et de détail spécialisé (meubles et autres équi-
pements du foyer). Dans les services (- 0,6 %), certaines
activités telles les transports et l’entreposage ou l’immobi-
lier, font les frais d’une mauvaise conjoncture.
Les transports sont aussi dans la tourmente.
Le trafic de marchandises des ports
bas-normands recule de 15 %, et celui des
voyageurs de 6 %. Le trafic aérien de passa-
gers connaît également quelques turbulences (- 11,5 %).
4 Insee Basse-Normandie - Bilan 2009

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