Bilan économique 2004 : Maintien de la croissance sans réelle reprise
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Le mouvement de reprise, amorcé à la fin de 2003, s'est confirmé au cours de l'année 2004. Toutefois, son ampleur reste limitée par la modération de la dynamique des revenus qui pèse sur la consommation des ménages. En revanche, l'investissement en logement des ménages est resté bien orienté. Il a été progressivement relayé par l'investissement productif des entreprises, révélant une amélioration de leurs perspectives. Le déficit commercial, qui s'était brutalement creusé en 2003, s'est stabilisé en 2004 et n'a donc pas pesé sur la croissance. Néanmoins, cette reprise a été insuffisante pour permettre une amélioration sensible et immédiate de l'emploi.

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Langue Français

Extrait

dossier Bilan économique 2004
Maintien de la
1 e mouvement de reprise, amorcé des ménages réunionnais, même s’il flé-
à la fin de 2003, s’est confirmé chit, demeure à des niveaux très élevés.Lau cours de l’année 2004. Toute- Autant d’éléments qui augurent d’une
fois, son ampleur reste limitée par la croissance plus équilibrée.
modération de la dynamique des reve-
La consommation des ménages, en lignenus qui pèse sur la consommation des
avec la croissance des revenus, est restéeménages. En revanche, l’investisse-
vigoureuse en 2004, quoiqu’en légère
ment en logement des ménages est res-2 inflexion. Les dépenses en biens de
té bien orienté. Il a été progressivement
consommation, satisfaites pour les deux
relayé par l’investissement productifLe nouveau régime d’octroi tiers par des produits importés, ont légè-des entreprises, révélant une améliora-
rement accéléré, comme en témoigne lade mer tion de leurs perspectives. Le déficit
progression des importations de biens de
commercial, qui s’était brutalement
consommation (+ 3,5 % après + 2,5 %Le 1er août 2004, un nouveau régime creusé en 2003, s’est stabilisé en 2004
en 2003). Cette croissance est de nou-d’octroi de mer est entré en vigueur et n’a donc pas pesé sur la croissance.
pour une période de dix ans. Avec des veau particulièrement marquée dans le3 Néanmoins, cette reprise a été insuffi-
changements pour les bénéficiaires domaine des produits pharmaceutiques
sante pour permettre une améliora-des recettes, les collectivités, mais et de l’équipement du foyer. Par ailleurs,
tion sensible et immédiate de l’emploi.aussi et surtout les entreprises de les achats de produits énergétiques se
production de l’île. La quasi-totalité L’année 2004 confirme la sensibilité de sont accrus de plus de 30 %, dopés par
des entreprises sera exonérée d’octroi
l’économie réunionnaise aux inflexions l’envolée des prix des hydrocarbures.
de mer à 100 % (PME-TPE comprises)
de la conjoncture internationale. Ainsi, la Les achats de voitures particulières neu-mais, en revanche, elles devront
reprise amorcée en cours d’année 2003 à ves ont reculé de 9,1 % (après + 11,5 %effectuer une déclaration auprès des4
La Réunion comme en métropole, a été en 2003), phénomène habituel enDouanes. Sur cette déclaration, les
entreprises devront préciser le chiffre lente et reste fragile. Le renchérissement l’absence de salon de l’automobile. Par
d’affaires de chacune de leurs marqué du prix du pétrole et des matiè- ailleurs, les crédits à la consommation
productions entrant dans la res premières a freiné cette reprise à La n’ont que très légèrement fléchi (+ 7,7 %
nomenclature douanière (14 000 Réunion comme dans l’ensemble de après + 8,5 %).
références au total). Le changement
l’économie mondiale. Cependant, phéno-vient également de la base Les services sont restés un puissantmène spécifique, l’investissement desd’imposition pour la production moteur de la consommation des ména-5 entreprises régionales est bien orienté,locale qui est désormais de 100 % du ges. Ainsi, les loyers, qui représentent
stimulé par des perspectives favorableschiffre d’affaires hors taxe contre 85%
près de 20 % de leurs dépenses totales,auparavant. Autre nouveauté, les mais également par des conditions moné-
ont conservé un rythme de progressionbiens d’investissement devront être taires et fiscales accommodantes. Par ail-
très soutenu, reflétant notamment laconservés pendant un délai de trois leurs la progression du pouvoir d’achat
ans pour être exonérés.
Créations d’emplois salariés dans le secteur marchand
6
L’activité économique
paralysée en mai
Pendant deux semaines la grève du
BTP paralyse les chantiers mais aussi
les entreprises de production et de
7 négoce qui se situent en amont de la
chaîne. Leurs revendications portent
sur la prime de trajet et l’indemnité de
transport des salariés sous contrat de
chantier. La deuxième semaine, le
bâtiment est rejoint par les
transporteurs qui bloquent les points
stratégiques de l’île. Après trois jours
8 de grève ils lèvent les barrages
routiers établis au quatre coins de
l’île, ayant obtenu un protocole
d’accord sur la détaxe du gazole et la Source : estimation d’emploi - EPURE.
mise en place d’une grille tarifaire de
La dynamique de l’emploi marchand se maintient depuis trois ans.référence.
10 économie 1er trimestre 2005
DE LAREUNIONdossierA LA RÉUNION
croissance sans réelle reprise continue du prix des loyers. 1L’activité des entreprises par secteurPar ailleurs, la consommation de services
a continué de bénéficier de l’exception-
L’activité des entreprises réunionnaises a concurrence avec l’arrivée d’Air Bourbonnel essor des services de télécommunica-
progressé en 2004 à un rythme voisin de jusqu’à sa liquidation judiciaire ention (téléphonie, télévision par satellite,
celui enregistré l’année précédente. Cette novembre. En revanche, la fréquentationinternet).
stabilisation du rythme de croissance touristique est restée stable en 2004
recouvre néanmoins des situations con- (430 000 touristes après 432 000 en
L’investissement toujours trastées. Les entreprises de construction 2003), comme dans le reste de la zone 2
ont continué de bénéficier d’une forte océan Indien. Les dépenses des touristesbien orienté
demande dans le secteur du bâtiment, tant n’ont progressé que de 1,0 % malgré une
résidentiel que non résidentiel. Les travaux hausse de 2,4 % des prix dans l’hôtellerie
L’investissement en logement des ména-
publics ont également été stimulés par le et la restauration. La stabilité de la fré-
ges, qui avait connu une très forte démarrage effectif des travaux de la “route quentation touristique constitue un résultat
poussée en 2003, est resté bien orienté en des Tamarins” à partir du deuxième décevant au regard de l’accroissement du
2004, bénéficiant de taux d’intérêt à long semestre. Au total, malgré une grève de tourisme mondial (+ 10 %), incitant l’hôtel-
terme à des niveaux toujours très bas. deux semaines en mai, l’année 2004 aura lerie réunionnaise à développer une poli- 3
Ainsi, le Consuel a visé près de 11 600 été à nouveau un très bon cru pour le sec- tique commerciale plus agressive en direc-
teur de la construction. tion de la clientèle résidente.logements neufs en 2004 (+ 1,3 % par rap-
port à 2003), le plus haut niveau depuis
En revanche, l’activité commerciale a Enfin, la croissance de l’activité industrielle
dix ans. Les ventes de ciment se sont
continué de ralentir tout au long de l’année s’est progressivement stabilisée en cours
également accrues, à un rythme toutefois 2004. En effet, elle ne bénéficie plus de d’année. Elle a bénéficié d’un raffermisse-
plus modéré qu’en 2003 (+ 3,7 % après l’exceptionnel ressort de la consommation ment de la demande, en particulier éma-
+ 9,0 %). Enfin, la mise en chantier de qui prévalait jusqu’en 2001, les ménages nant des entreprises mais a de nouveau
4logements sociaux s’est tassée, la sélec- ayant tendance à privilégier désormais été confrontée au vif renchérissement de
tion par appel d’offres des entreprises du l’investissement à leur consommation. ses intrants, coût du fret et prix des matiè-
res premières (acier, aluminium…). EnBTP se heurtant à une utilisation déjà
La production de services a poursuivi la particulier, l’industrie des biens intermé-quasi-maximale de leurs capacités de
reprise amorcée en 2003. Les services aux diaires a largement bénéficié de la vigueurproduction. Cette bonne tenue de l’inves-
entreprises ont nettement accéléré, portés du secteur de la construction. Enfin, avectissement des ménages, qu’atteste la en particulier par l’essor des entreprises de
220 470 tonnes de sucre produit, encroiss

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