Comptes économiques : l économie Réunionnaise florissante en 1999
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Après une légère inflexion en 1998, l'économie réunionnaise a retrouvé un rythme de progression particulièrement soutenu en 1999. Sous l'impulsion d'une demande intérieure très vigoureuse, l'activité économique a vivement accéléré alors qu'elle ralentissait légèrement dans l'ensemble des autres DOM.

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Langue Français

Extrait

économie
Comptes économiques
L’économie réunionnaise
Après une légère inflexion en 1998, l’économie réunionnaise a
retrouvé un rythme de progression particulièrement soutenu en
1999. Sous l’impulsion d’une demande intérieure très vigoureuse,
l’activité économique a vivement accéléré alors qu’elle
ralentissait légèrement dans l’ensemble des autres DOM.
Lexique
e Produit Intérieur Brut (PIB) de RDB après + 13,3 % en 1998), pour laLa consommation des ménages se
La Réunion, exprimé à prix cou- première fois depuis 1993. La baisse descompose d’une part de leurs dépenses et Lrants, a atteint 8,205 milliards taux de rémunérations de certains place-d’autre part des dépenses dites
d’euros en 1999 (près de 54 milliards de“individualisables” des administrations ments a pu décourager l’épargne des
et dans une moindre mesure des francs), soit une progression de 7,3 % par ménages. En revanche, le pouvoir
institutions sans but lucratif au service rapport à 1998. Il représente ainsi 0,61 % d’achat des ménages a bénéficié d’une
des ménages (ISBLSM). Ces dépenses se du PIB national, contre 0,5 % dix ans inflation contenue en 1999 (+ 0,9 % en
composent de transferts sociaux en plus tôt. Mesurée en terme de PIB par moyenne annuelle).nature destinés à financer une
habitant, cette progression est plus faible
composante identifiable de la Les principaux postes de dépenses des(+ 5,5 % en 1999), conséquence d’uneconsommation des ménages. Il s’agit ménages restent les produits agroalimen-croissance démographique toujours dyna-pour l’essentiel de dépenses d’éducation,
taires qui représentent 21,4 % de leurmique à La Réunion. En 1999, le PIBde remboursements de frais médicaux et
consommation. Viennent ensuite lesd’allocations logement. Ces dépenses par habitant réunionnais représente 51 %
loyers (y compris les loyers fictifs) pourreprésentent 35 % de la consommation de son équivalent au niveau national, à
effective des ménages. près de 20 % et les biens de consomma-peine plus qu’en 1993.
tion (en premier lieu l’habillement puis
Le revenu disponible brut (RDB) des L’économie réunionnaise est restée puis- les produits pharmaceutiques et la
ménages se compose de l’ensemble des samment stimulée par la consommation TV-hifi) qui concentrent plus de 16 %
revenus primaires (revenus des ménages (y compris les dépenses des dépenses. Les achats d’automobilesd’exploitation, rémunérations, revenus
individualisables). Celle-ci s’accroît de qui constituent 5 % de la consommationnets de la propriété) et des revenus de
6,0 % (après + 5,0 % en 1998), contri- des ménages, ont fortement progressé enredistribution (prestations sociales nettes
buant pour 6,0 points à l’évolution du 1999 (+ 8,5 % en valeur), confirmant led’impôts et de cotisations).
PIB. Dans un contexte de modération du dynamisme des enregistrements d’imma-
Les loyers fictifs (ou imputés) revenu disponible brut (+ 4,2 % après triculations de véhicules neufs (+ 7,2 %).
correspondent aux loyers que les + 8,7 % en 1998), les ménages ont large- La forte croissance de la consommation
propriétaires occupants auraient à ment entamé leur épargne (+ 12,4 % du en carburants (+ 11,9 %) résulte certesacquitter pour un logement locatif
comparable au leur. Il s’agit de la
contrepartie de la production de service
Contributions à la croissancede logement que les ménages
propriétaires se rendent à eux-mêmes,
production dite pour compte propre.
L’auteur
Alexandre GAUTIER est responsable de
la division “Comptes économiques” à la
direction régionale de La Réunion.
Bibliographie
Chapitre “économie” du Tableau
Économique de La Réunion - édition
2003-2004.
La contribution à la croissance du PIB d’une de ses composantes est le produit de l’ac-
“La croissance des DOM est restée croissement de cette composante et de son poids relatif à la période précédente. Une
soutenue en 1998” - Économie de La contribution représente ainsi l’effet d’une variable sur le PIB “toutes choses égales par
e ailleurs”. Par construction, la somme des contributions de toutes les composantes duRéunion n° 114 - 2 trimestre 2002.
PIB est égale à son accroissement total.
économie 3e trimestre 20036 DE LAREUNIONéconomie
florissante en 1999
après + 9,5 %). Les importations de biens
Valeur ajoutée par secteur d’activité
de consommation se sont notamment
stabilisées en 1999 (+ 0,9 %) après uneStructure Evolution
en million d’euros 1998 1999
99 (%) 99/98 (%) forte progression l’année précédente
(+ 10,5 %). Les achats hors métropole
Valeur ajoutée brute ............................. 6 974 7 466 100,0 7,1
ont en revanche rebondi (+ 7,0 % après
- 5,0 %), reflétant surtout la hausse desValeur ajoutée marchande ................... 4 500 4 800 64,3 6,7
produits pétroliers.
Agriculture, sylviculture et pêche ........ 192 222 3,0 15,6
Industrie agro-alimentaire ................... 184 215 2,9 17,2
Les exportations ont également ralenti manufacturière ..................... 267 286 3,8 7,1
en 1999 (+ 3,7 % après + 5,5 % en 1998).Energie ............................................... 90 93 1,3 4,3
Les ventes de sucre, qui représententBâtiment et travaux publics ............... 451 512 6,9 13,5
Commerce .......................................... 776 816 10,9 5,2 20 % du total des livraisons, ont en effet
Transports et télécommunications ...... 442 463 6,2 4,6 subi en 1999 les effets de la mauvaise
Hôtels et restaurants .......................... 136 152 2,0 11,7
campagne sucrière de 1998, reculant de
Services .............................................. 971 1 024 13,7 5,5
5 %. Les exportations hors métropoleActivités financières ............................ 344 358 4,8 4,1
connaissent en revanche une vive accé-Education, santé et action sociale ...... 462 481 6,4 4,0
Services d'administration publique ..... 185 177 2,4 - 4,2 lération (+ 30,1 % après + 3,0 %), sous
l’effet de l’essor du tourisme étranger
Valeur ajoutée non marchande ........... 2 750 2 949 39,5 7,3 qui, en comptabilité nationale, est enre-
Services .............................................. 657 698 9,4 6,3 gistré en exportations de services.
Education, santé et action sociale ...... 1 292 1 375 18,4 6,4
Services d'administration publique ..... 801 876 11,7 9,3
Accélération de l’activité
SIFIM - 276 - 284 - 3,8 2,8 des entreprises
Source : Insee, Comptes économiques régionaux.
Dans ce contexte de forte demande inté-
SIFIM : services d’intermédiation financière indirectement mesurés désignent le différentiel rieure, l’activité des entreprises a accélé-
entre intérêts reçus et versés par l’ensemble des agents dans le cadre d’opérations financières. ré en 1999. La valeur ajoutée dégagée
par les entreprises réunionnaises a pro-
gressé de 7,7 % après + 5,8 % en 1998.de cet engouement mais surtout d’une industrielle, qui avait été extrêmement
Ce dynamisme est commun à toutes lesenvolée des prix des produits pétroliers dynamique en 1998, s’est assagi en
branches. Le secteur agroalimentaire,(+ 8,0 %). Par ailleurs, l’essor de la télé- 1999. En revanche, l’année 1999 est
obéré en 1998 par une campagne sucrièrephonie mobile a vivement stimulé la marquée par la remarquable vigueur de
médiocre, s’est vivement redressé enconsommation en services de télécom- l’investissement en logement des ména-
1999 (+ 16,4 % après - 9,5 %). La valeurmunications (+ 15,2 %). Enfin, la pro- ges (+ 28,0 % après + 19,0 % en 1998).
ajoutée dégagée par l’industrie manufac-gression des dépenses en produits phar- Cette envolée concerne tout particulière-
turière a globalement ralenti (+ 7,1 %maceutiques reste vigoureuse (+ 8,3 %), ment l’investissement en logement privé
après + 13,9 %) mais présente une situa-à un rythme proche de celui de la métro- non social, mais reflète aussi la hausse
tion contrastée. L’industrie des biens depole. sensible des prix des logements. Enfin,
consommation a bénéficié du dynamismela FBCF des administrations publiques a
de la demande des ménages, tandis querebondi en 1999 (+ 26,2 % après - 4,6 %),
Fort investissement

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